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Utilisateur:Leonard Fibonacci/Antipater, fils de Salomé

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Conclusions des extraits ci-dessous

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  1. À 3 reprises Antipater est cité comme le fils de Salomé sœur d'Hérode, sans jamais mentionner le nom de son père, ce qui semble être un cas unique chez Josèphe, alors qu'il a mentionné les 3 maris de Salomé. Cas exceptionnel aussi du point de vue des sociétés antiques où bien entendu c'est le père l'ascendant le plus important, mais encore plus pour un Juif (Josèphe) parlant d'un autre Juif dans un contexte Palestinien, où les gens sont très souvent identifiés par le nom de leur père et quasiment jamais par le nom de leur mère (à part ce cas je ne connais que deux exceptions : Joseph de Gamala et les fils de la reine Hélène d'Adiabène ainsi que Jésus et ses frères, justement).
  2. Antipater s'est opposé directement à Archélaus, il est donc logique que puisque celui-ci est devenu quand même ethnarque de Judée et vu sa violence, il soit allé vivre ailleurs. Cela correspond bien à ce que dit Saint Jérôme qui disait que le père de Saül/Paul avait été contraint par les Romains d'aller vivre à Tarse (lors des guerres qui ont eu lieu lorsqu'ils se sont emparés du pays => -4).
  3. Josèphe semble vraiment perdre le lecteur au sujet de cet Antipater, car non seulement il ne donne jamais le nom de son père, mais en plus il sème la confusion avec l'Antipater frère de Hérode et Alexandre qui tous trois sont fils de Phasaël et de Salampsio et pas de Salomé. Ces éléments montrent que Josèphe cherche à cacher quelque chose. Et-ce que ce qu'il y a à cacher, c'est que cet Antipater est fils de Costobar et père d'un autre Costobar et surtout père de Saül ? Ce dernier ayant passé deux ans à Rome, il pourrait être reconnu par certains lecteurs si le nom de son père et de son grand père était donné. Donc, Eisenman a peut-être raison sur ce point aussi, mais il semble difficile de le prouver.

Guerre des Juifs, livre II

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BJ II, II, 6-7

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Procès de la succession d'Hérode (-4)

5. [26] Alors se leva Antipater, fils de Salomé, qui était de tous les ennemis d'Archélaüs le plus habile orateur. Il se porta accusateur d'Archélaüs. Tout d'abord, dit-il, Archélaüs, qui à l'heure actuelle fait mine de demander la couronne, agit en fait comme roi depuis longtemps. Il amuse maintenant les oreilles de César, mais il n'a pas attendu sa sentence au sujet de la succession, puisque, après la mort d’Hérode, il a soudoyé secrètement des gens pour lui ceindre le diadème, qu'il a pris place sur le trône et donné audience à la manière d'un roi, distribué des postes dans l'armée, accordé des dignités, promis au peuple toutes les grâces que celui-ci lui réclamait comme à un roi, rendu à la liberté des hommes que son père avait emprisonnés pour les plus graves délits. Et c'est après tout cela qu'il vient demander à l'empereur l'ombre de cette royauté, dont il a usurpé la substance, faisant ainsi de César un dispensateur non de réalités, mais de vains titres ! - Antipater fit encore à son frère (?) le reproche outrageant d'avoir joué la comédie avec le deuil de son père, le jour donnant à son visage l'expression de la douleur, la nuit banquetant jusqu'à l'orgie. Si le peuple s'était soulevé, c'est qu'il était indigné de cette conduite. Arrivant enfin au point principal de son discours, il insista sur le grand nombre de Juifs massacrés autour du Temple, malheureux qui s'étaient rendus à la fête et qui furent barbarement immolés au moment où eux-mêmes allaient offrir leurs sacrifices. Il y avait eu dans le Temple, disait-il, un amoncellement de cadavres tel que n'en aurait pas produit une guerre étrangère survenue inopinément. C'est parce qu'il devinait ce naturel féroce d'Archélaüs que son père ne l'avait jamais jugé digne même d'espérer le trône, jusqu'au jour où, malade d'esprit encore plus que de corps, incapable d'un raisonnement sain, il n'avait même plus su quel nom il inscrivait sur son codicille, alors qu'il n'avait aucun sujet de blâme contre l'héritier qui figurait dans le testament, rédigé au temps où il avait un corps plein de santé, une âme libre de toute passion. Si cependant on voulait à toute force respecter le choix d'un malade, Archélaüs s'était lui-même reconnu indigne de la royauté par les crimes dont il l'avait souillée. Quel roi serait-il, une fois investi par César, lui qui, avant de l'être, avait versé tant de sang !

6. [33] Après avoir exprimé beaucoup de griefs de ce genre et invoqué comme témoins, à chacune de ces accusations, la plupart des princes du sang, Antipater cessa de parler. Alors Nicolas se leva pour la défense d'Archélaüs.

Saul, Costobar et Antipas

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4. [417] Tout en tenant ce langage, ils amenaient des prêtres versés dans la tradition, qui expliquaient que tous leurs ancêtres avaient accepté les sacrifices des étrangers. Cependant aucun des révolutionnaires ne voulut les écouter; même les ministres du culte, dont la conduite inaugurait les hostilités, ne bougèrent pas. Aussi les principaux citoyens, estimant qu'ils ne pouvaient plus arrêter eux-mêmes la sédition et qu'ils seraient les premières victimes de la vengeance de Rome, ne songèrent plus qu'à écarter d'eux-mêmes tout reproche et envoyèrent des députés, les uns, dirigés par Simon, fils d'Ananias, auprès de Florus, les autres auprès d'Agrippa, parmi lesquels on remarquait Saül, Antipas et Costobaros (Σαῦλός τε καὶ Ἀντίπας καὶ Κοστόβαρος), tous membres de la famille royale. Ils adjuraient l'un et l'autre de monter vers la capitale avec des troupes et de briser la révolte avant qu'elle devînt invincible.

Antiquités judaïques

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AJ XVII, I, 3

De ses filles aînées (qu'il eut avec Mariamme l'asmonéenne), sœurs utérines d’Alexandre, que Phéroras avait dédaigné d’épouser, il maria l’une (Kypros = Cypros)[27] à Antipater, fils de sa sœur (Salomé)[28] (ce serait les parents de Saul et Costobar), l’autre (Salampsio)[29] à Phasaël qui était, lui, le fils de son frère (Phasaël I)[30]. Telle était la famille d’Hérode.

AJ XVII, IX, 5

5[99]. Archélaüs, de son côté, avait adressé à l’empereur une lettre où il déposait ses titres, le testament d’Hérode, les comptes de sa fortune, apportés par Ptolémée et munis du sceau royal, et il attendit les événements. [229] Après avoir pris connaissance de tous ces documents, ainsi que des lettres de Varus et de Sabinus, du montant de la fortune et des revenus annuels, ainsi que de la lettre écrite par Antipas pour revendiquer la royauté, l’empereur réunit ses familiers pour prendre leur avis, et avec eux Caïus, fils d’Agrippa et de sa fille Julia, qu’il avait adopté et à qui il avait donné la première place au conseil, et il pria ceux qui le voulaient de prendre la parole sur l’affaire en suspens. [230] Le premier qui parla fut le fils de Salomé, Antipater, personnage très éloquent et très hostile a Archélaüs. Il dit qu’Archélaüs se moquait en demandant la royauté, puisqu’il avait effectivement saisi le pouvoir avant que l’empereur y eût consenti etc...

[Discours de Nicolas de Damas]
[...]
Selon Nicolas « Antipater ne rougissait pas de s’instituer le défenseur de ces gens-là pour servir son inimitié contre Archélaüs » [...]

Livre XVIII

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AJ XVIII, V, 4

(Début de la généalogie)
4. Hérode le Grand eut deux filles de Mariamne, fille d'Hyrcan (Mariamme l'Asmonéenne): (1ère) Salampsio qui épousa son cousin Phasaël, fils de Phasaël, frère [aîné] d'Hérode, à qui elle avait été donnée en mariage par son père, et (2ème) Cypros qui, elle aussi, épousa un de ses cousins, Antipater, fils de Salomé, sœur d'Hérode.

[...]

[138] Quant à Cypros (deuxième fille de Mariamme l'Asmonéenne), elle donna à Antipater (fils de Salomé sœur d'Hérode) une fille, Cypros, qui épousa Alexas Helcias (Alexas Celsius), fils d'Alexas; ils eurent une fille, Cypros. Hérode et Alexandre qui, comme je l'ai dit, étaient les frères d'Antipater, (Hérode, Alexandre et Antipater sont fils de Phasaël et de Salampsio, alors que l'Antipater dont on vient de parler est fils de Salomé sœur d'Hérode le Grand. Cela veut-il dire que cet Antipater avait des fils (Saul et Costobar) qu'il faut escamoter ?) moururent sans enfants.