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Utilisateur:Kelian8/Brouillon1

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« Le presbytère n’a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat » est une phrase tirée du roman policier Le Mystère de la chambre jaune, de Gaston Leroux, dont elle constitue l'une des clefs de l'intrigue.

Histoire et postérité[modifier | modifier le code]

On trouve la phrase « Le presbytère n’a rien perdu de sa propreté, ni le jardin de son éclat » écrite par George Sand en 1835, à la fin de la deuxième lettre à Marcie. La phrase telle qu'elle est passée à la postérité est publiée en 1907 par Gaston Leroux dans Le mystère de la chambre jaune. Elle y apparaît au cinquième chapitre, de la bouche de Rouletabille qui l'adresse à Robert Darzac. Prononcée mystérieusement, comme une sorte de mot de passe, elle demeure énigmatique pour le lecteur, autant que pour le narrateur, Sainclair. C'est elle qui permet à ce dernier et à Rouletabille d'être admis à séjourner au château du Glandier, lieu de l'intrigue, et donc d'enquêter sur le mystère de la chambre jaune. Elle revient par la suite à plusieurs reprises, toujours mystérieuse, avant que sa signification ne soit éclaircie dans le dernier chapitre, dévoilant l'une des clefs de voute de l'histoire.

Par son caractère sibyllin et sa récurrence mystérieuse, elle fait partie de ces éléments poétiques et absurdes qui assureront au roman de Leroux un grand succès. Marquant certains esprits par son surréalisme, elle est reprise durant les années 1920 par le bureau de recherches surréalistes qui l'imprime sur certains de ses papillons.

Elle devient une sorte de référence que l'on retrouve depuis citée par divers artistes, notamment Georges Brassens qui la place dans sa chanson Tempête dans un bénitier, où il écrit : « Le presbytère sans le latin a perdu de son charme »; et encore plus directement dans Le progrès : « Que le progrès soit salutaire, C'est entendu, c'est entendu. Mais ils feraient mieux de se taire, Ceux qui dis'nt que le presbytère   De son charme du vieux temps passé n'a rien perdu, N'a rien perdu. Supplantés par des betteraves, Les beaux lilas ! les beaux lilas ! Sans mentir, il faut être un brave Fourbe pour dire d'un ton grave, Que le jardin du curé garde tout son éclat, Tout son éclat. » Elle est également citée telle qu'elle par Jacques Prévert dans son poème Arbres, (où est également cité le titre d'un autre roman de Leroux, Le Coeur cambriolé). En 1996, Maurice Béjart choisit cette phrase comme titre pour un ballet sur des morceaux de Queen.

Georges Perec et Marcel Bénabou, dans un jeu oulipien qu'ils baptisent "production automatique de littérature française", se fixent comme objectif, en remplaçant chaque mot de la phrase par une de ses définitions, en réitérant l'opération sur l'énoncé ainsi obtenu, et en effectuant autant de fois que nécessaire cette opération, de transformer "le presbytère n'a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat" en "Prolétaires de tous les pays, unissent vous". Selon Bénabou, ils n'y arrivèrent pas.