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Laudem, l’ Association des musiciens liturgiques du Canada, est une association qui a pour but de regrouper les musiciens, tant amateurs que professionnels, qui sont actifs dans la liturgie catholique romaine de langue française au Canada afin de soutenir et développer leur engagement dans l’Église. L’association a d’abord été créée sous le nom d’« Association des organistes liturgiques ». En 2005, le terme « organiste » a été remplacé par « musiciens » pour refléter l’évolution du membership, alors que de plus en plus de musiciens – chantres, animateurs, maîtres de chapelle et ministres du culte – se joignaient aux organistes. Le siège social de l’organisme est situé au 1085 de la rue de la Cathédrale à Montréal. Laudem est régie par la Loi canadienne sur les organismes à but non lucratif et est un organisme de bienfaisance enregistré en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu.
Fondation et mission[modifier | modifier le code]
Fondée en 1990 à l’instigation d’Hélène Dugal, organiste titulaire à la cathédrale Marie-Reine-du-Monde à Montréal, Laudem a d’abord voulu regrouper les organistes impliqués dans la liturgie, élargissant par la suite son mandat pour refléter la diversité des rôles joués par ses membres. Ce changement souligne également le fait que l’organiste n’est qu’un des acteurs de la musique liturgique. Laudem a toujours cherché à favoriser la concertation de tous ces intervenants, chefs de chœur, animateurs, chantres, et ministres du culte, aussi bien qu’organistes. L’association veut les soutenir dans leurs efforts pour rehausser la qualité tant sur le plan musical que sur celui de la liturgie. Elle atteint ces fins en offrant des services de formation et en éditant des œuvres musicales, d’une part, et, d’autre part, en publiant une revue, un site web et une page Facebook.
Origine et sens du nom[modifier | modifier le code]
Le nom « Laudem » a été obtenu par la vocalisation du sigle que la fondatrice, Hélène Dugal, pensait d’abord donner au groupement : « L’Association des Organistes De Montréal », L’AODEM. En latin, « laudem » est l’accusatif singulier du mot « laus » – « louange ». On le retrouve dans la phrase suivante tirée de la traduction latine (Vulgate) de l’Apocalypse (chapitre 19, verset 5), « Laudem dicite Deo nostro omnes sancti eius » – « Proclamez la louange de notre Dieu, vous tous ses saints ». Cette phrase formant un répons des premières vêpres de la fête de la Toussaint, elle a été mise en musique par plusieurs compositeurs de la Renaissance (Cipriano de Rore, Sheppard, Hassler, Scheidemann, entre autres). « Laudem » est également la première personne du singulier du subjonctif du verbe « laudo » : « que je loue! ».
La Journée d’étude[modifier | modifier le code]
Depuis ses débuts, la vie de Laudem tourne autour d’un axe annuel, la Journée d’étude. Celle-ci a lieu à la fête de l’Action de grâces, qui se célèbre, au Canada, le deuxième lundi d’octobre. Ces Journées d’étude sont centrées sur un thème, mis en valeur par une table-ronde, un débat, une communication d’un expert, etc. Les membres sont également invités à participer à un atelier de découverte de répertoire vocal et à une célébration de la Parole. Des ateliers spécialisés viennent se greffer sur ces éléments, ateliers qui s’adressent particulièrement aux organistes, aux animateurs, aux chefs de chœur, aux compositeurs, ou aux pasteurs. Au cours de cette Journée se tient également l’assemblée générale annuelle des membres. Parmi les thèmes abordés au cours des ans, on s’est penché sur les temps forts de l’année liturgique (Noël, Vendredi Saint, Vigile pascale, etc.), comme sur des sujets plus généraux (le mouvement liturgique; la préparation de la célébration; les enfants et le chant liturgique; la place de la chorale; etc.).
Les Éditions[modifier | modifier le code]
L’action de Laudem s’appuie sur deux autres piliers : les Éditions et la Revue. Le catalogue des Éditions compte plus de 80 chants, écrits par16 compositeurs. Ces chants répondent à tous les besoins de la liturgie : ordinaires de messes, cantiques, psaumes, hymnes, etc. Toutes les pièces sont soigneusement vérifiées tant pour leurs qualités musicales que liturgiques. Le plus récent projet consiste en une collection de onze hymnes en l’honneur des saints canadiens (Marguerite Bourgeoys, Marie de l’Incarnation, François de Laval, etc.), écrites par huit compositeurs sur des textes du père Jean-Claude Crivelli, conseiller liturgique de Laudem. La majorité des réalisations de Laudem se retrouvent au catalogue du SÉCLI (Secrétariat des Éditeurs de Chants pour la Liturgie)[1]. En plus de permettre la commande en ligne, le SÉCLI offre une visibilité internationale au répertoire et aux compositeurs. Les Éditions produisent également des disques de compositions tirées du catalogue.
La Revue[modifier | modifier le code]
Depuis la parution du numéro 50 (automne 2014), la Revue Laudem – autrefois appelée « Bulletin » – est entrée dans l’ère numérique, puisque, dorénavant, elle n’est plus imprimée. Son rythme de parution est bisannuel. Les communications des journées d’étude y sont reproduites, de même que certaines pièces tirées des éditions accompagnées de commentaires liturgiques et pratiques. Chaque numéro couvre un large éventail de sujets sous forme d’articles de fond, de chroniques, de recensions et de communiqués. Même la plaisanterie y trouve parfois sa place!
Quelques jalons de la vie de Laudem[modifier | modifier le code]
Si les Journées d’étude, les Éditions et la Revue ont été les fils conducteurs de la vie de Laudem depuis sa fondation, l’association mène aussi différents projets ponctuels, notamment des ateliers de formation et des conférences en dehors des journées d’étude. Diverses questions concernant la musique dans la liturgie y sont abordées avec le souci de répondre aux besoins des communautés chrétiennes comme de ceux des musiciens.
Parmi les jalons importants de l’histoire de Laudem, il faut souligner la présentation d’un mémoire sur la musique liturgique à la Commission consultative du synode diocésain de Montréal, en 1996. En 2001, l’association a été l’hôte d’Universa Laus International [2], un groupe de recherche sur la musique dans la liturgie qui compte des membres en Europe et à travers les Amériques. Celui-ci a tenu sa session de travail annuelle à la maison mère des Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame à Montréal. Cette rencontre exceptionnelle a été l’occasion de communications et dialogues fructueux entre théologiens, musiciens et musicologues de divers horizons. Soulignons le fait que c’était seulement la deuxième fois que cet organisme se réunissait en Amérique du Nord, et la première fois (et unique, jusqu’à ce jour) au Canada.
La parution, en 2002, du recueil D’une même voix [3], publié par la Conférence des évêques catholiques du Canada en collaboration avec un comité international francophone, a été soulignée par la tenue de rencontres de familiarisation dans divers centres du Canada francophone, rencontres animées par Laudem. Le comité responsable du fonds canadien de ce volume était d’ailleurs formé en majorité de membres de l’association. Dès sa parution, celle-ci s’est donc faite la promotrice de ce remarquable instrument.