Utilisateur:Jonert999

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Impact des barrages hydroélectriques sur le mode de vie des cris[modifier | modifier le code]

Vers 1950 avec le déclin de la traite des fourrures, les cris n’ont pas d’autre choix que de passer de nation nomade à une nation sédentaire. Cette sédentarisation est causée par la présence grandissante du gouvernement fédéral à la baie James, le début de l’école obligatoire et la construction de maison permanente. Vers 1970, le début de la construction des barrages hydroélectrique apporte des points positifs sur la vie des cris, mais surtout des points négatifs.[1]

Impact environnemental[modifier | modifier le code]

La construction des barrages entraina d’énormes modifications sur le territoire. La phase 1 de l’aménagement se limitait à trois centrales, soit LG-2, LG-3 et LG-4. C’est trois réservoirs plus celui de la rivière Caniapiscau et Opinaca totalise 10400 kilomètres carrés de surfaces inondées. Bien entendu, cette surface contenait beaucoup de choses telles que des taïgas, des tourbières, des rivières et bien sûr, ces lieux servaient d’habitat pour les caribous, les castors, les lièvres, etc.[2]

Le mercure chez les poissons[modifier | modifier le code]

Cris-Chisasibi

La création des réservoirs à causé une augmentation du pourcentage de mercure dans l’eau qui est d’environ 75%. Les réservoirs amplifient la création de mercure, car l’inondation des sols et de la végétation terrestre stimule l’activité des bactéries de décomposition. Celle-ci s’attaque à toute forme de matière organique et la transforme en méthylmercure. Cette forme de mercure est ensuite absorbée par les poissons qui mangent les micro-organismes. Puis les autres poissons mangent ceux-ci et ainsi, plusieurs espèces de poisson deviennent contaminées par le mercure. Les cris sont ensuite contaminés par le mercure puisqu’ils pratiquent tous la pêche traditionnellement et mangent donc beaucoup de poisson. Aussi, les poissons sont aspirés dans les turbines des centrales hydroélectriques et en ressort mort broyé de l’autre côté. Des mesures de prévention ont été prises pour tenter de régler le problème comme l’ajout de grilles à l’entrée des turbines, mais encore beaucoup de poissons se font aspirer et broyer à l’intérieur.[3]

Les caribous[modifier | modifier le code]

L’arrivée des barrages n’a pas causé énormément de tort au caribou, car le territoire est favorable à leur survie sur tout le territoire de la Baie-James et les réservoirs gelés facilitent leur déplacement. Par contre, en septembre 1984, suite à de fortes pluies, Hydro-Québec a dû ouvrir les portes de l’évacuateur de crue du réservoir Caniapiscau pour diminuer le niveau du réservoir. Ces actions ont causé une augmentation du débit en aval du réservoir de Caniapiscau. Environ 400km plus loin à la rivière du calcaire, des milliers de caribous s’élance dans la rivière juste devant une cascade de 22m, mais ils n’arrivent pas tous à rejoint la rive d’une île escarpé au milieu de la rivière. Un triste total de 9 604 caribous est emporté par les forts courants et meurt en tombant de la cascade. Le caribou peut nager mieux que tous les autres mammifères terrestres d’Amérique, mais il n’échappe pas toujours à des noyades massives quand il effectue une traversée vers un site dangereux. C’est un impact considérable pour les Cris qui les chasse pour se nourrir, puisqu’ils doivent trouver de nouveau troupeau à chasser.[4]

Impact sur le mode de vie[modifier | modifier le code]

Les cris sont aujourd’hui très semblables au reste du monde. Le son des moteurs de motoneige remplace celui des chiens de traineau, les gens se déplacent sur les routes en voiture, les jeunes écoutent la musique populaire, ils suivent les mêmes modes vestimentaires, etc. Mais les cris restent encore et toujours des chasseurs et pêcheurs traditionnels.[5]

L’exposition au mercure[modifier | modifier le code]

Comme mentionné plus tôt, le mercure cause des problèmes de santé chez les cris, car ceux-ci mangent beaucoup de poisson pour se nourrir et les poissons sont contaminés par le mercure. Le mercure s’accumule principalement dans le foie, les reins, le cerveau et même à la racine des cheveux. Bien que le mercure soit dangereux pour la santé, il est plus dangereux pour les bébés que les adultes. Le mercure accumulé cher la mère enceinte traverser le placenta et se loge dans le fœtus, surtout au niveau du cerveau. De plus, la gravité des symptômes dépend du degré d’exposition. Depuis 1982, le conseil cri de la Santé et des Services sociaux (CCSSS) font des études sur la population crie pour évaluer les symptômes causés par le mercure.[6]

Conclusion[modifier | modifier le code]

Bien sûr les impacts des barrages touchent bien plus que la santé des autochtones, il y a principalement les problèmes de territoires ancestraux. La convention de la Baie-James de 1975 viendra réglementer et tenter de régler ces problèmes.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Secrétariat aux affaires autochtones Québec (2012). Les cris, http://www.autochtones.gouv.qc.ca/relations_autochtones/profils_nations/cris.htm (consulter le 5 mai 2013)
  2. Turgeon, Pierre (1992). La radissonie Le pays de la baie James, Canada, Libre Expression, p.124
  3. Turgeon, Pierre (1992). La radissonie Le pays de la baie James, Canada, Libre Expression, p.129-130
  4. Turgeon, Pierre (1992). La radissonie Le pays de la baie James, Canada, Libre Expression, p. 61-132
  5. Turgeon, Pierre (1992). La radissonie Le pays de la baie James, Canada, Libre Expression, p.144
  6. Turgeon, Pierre (1992). La radissonie Le pays de la baie James, Canada, Libre Expression, p.146-147

Médiagraphie[modifier | modifier le code]