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Utilisateur:INSA-1A-gr2/Brouillon magnétoréception

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La magnétoréception (ou magnétoception) est la capacité de perception du champ magnétique terrestre. A l'heure actuelle, trois perceptions sont mises en évidence : une perception indirecte qui repose sur la sensibilité aux courants induits, et deux mécanismes directs dans lesquels la transduction est assurée grâce à la magnétite ou aux radicaux libres. Une possibilité est que le mécanisme direct en lien avec les radicaux libres, associé à la vue, soit développé en rapport avec la migration, en particulier concernant les migrateurs nocturnes, et que celui reposant sur des détecteurs à magnétite soit associé davantage à la constitution de cartes et à la détection d’irrégularités du magnétisme terrestre, dans des activités diverses telles que la navigation locale ou homing. La magnétoréception désigne avant tout le sens magnétique chez les oiseaux (le pigeon a été une pièce centrale dans la recherche sur la magnétoréception), mais aussi la question des bactéries magnétotactiques.

Magnétoréception indirecte utilisant l'électroréception[modifier | modifier le code]

L'électroréception ou Electroperception est une modalité sensorielle bien particulière chez certains animaux, notamment chez les animaux aquatiques. Les électrorécepteurs associés à ce phénomène, se trouvent dans le cerveau ou sur la ligne latérale, et ils sont responsables notamment des relations sociales des animaux (comme le comportement prédateur). Pour ces animaux aquatiques, par effet de champ, les potentiels liés à la conductivité de l'eau des milieux naturels peuvent être perçus à distance (grâce à la très grande sensibilité de leurs électrorécepteurs). Les courants induits dans les électrorécepteurs de l'animal, bien que très faibles, sont suffisants pour qu'il perçoive sa proie.

Magnétoréception directe[modifier | modifier le code]

On peut facilement voir que la perception directe du champ magnétique terrestre peut se faire grâce à la présence d'éléments, possédant des propriétés magnétiques, dans l'organisme, qui se mouveraient au gré du champ magnétique terrestre et qui représenteraient un élément fondamental dans la transduction. Deux éléments ont répondu à ces caractéristiques : tout d'abord des particules (la magnétite), et des molécules (les radicaux libres). La magnéto-réception faisant intervenir les radicaux libres est appelée magnétoréception chimique.

Magnétoréception utilisant la magnétite[modifier | modifier le code]

L'intérêt pour la magnétite a commencé avec les bactéries magnétotactiques qui se déplacent en suivant le vecteur du champ magnétique terrestre. Elles possèdent une chaîne de cristaux de magnétite qui se comporte comme une boussole. En effet, on associe à la magnétite une capacité de détection du Champ magnétique terrestre. On peut qualifier cette orientation de purement passive. En l'espace de plusieurs années, on a trouvé de la magnétite dans de nombreuses espèces, migratrices ou pas.

Nous pouvons citer quelques êtres vivants probablement dotés de magnétoréception reposant sur un détecteur à magnétite :

Non-animaux : bactéries magnétotactiques, algues eucaryotes. Mollusques : chitons. Poissons : requins et raies (élasmobranches), anguilles, saumons Sockeye, truites, thons. Amphibiens : salamandres et tritons. Oiseaux : pigeons, oiseaux migrateurs. Monotrèmes (mammifères très particuliers, mi-oiseaux, mi-mammifères) : ornithorynques. Cétacés : dauphins, baleines. Rongeurs : mulots Sylvestre.

Magnétoréception utilisant les radicaux libres[modifier | modifier le code]

On a pu établir que le champ magnétique pouvait intervenir in vitro dans des réactions chimiques qui faisaient intervenir des radicaux libres. En examinant le comportements des tritons d’Amérique du Nord, semi-aquatiques, on a remarqué qu'ils utilisent le champ magnétique terrestre pour guider leurs déplacements entre l’eau et le milieu terrestre. Soumis à des éclairages de longueurs d’onde variables, ils prennent des directions différentes, ce qui implique un lien entre la magnétoréception et la lumière. Que la lumière perçue soit bleue ou le spectre lumineux complet, la direction prise sera la même. A contrario, sous une lumière de longueur d'onde comprise entre 500 et 600nm, la direction choisie est à 90° de celle prise sous lumière blanche. On peut aussi prendre comme exemple le rouge-gorge qui, sous lumière rouge, devient incapable de choisir une direction. Il y a donc bien une intéraction entre la longueur d'onde de la lumière et la réception du champ magnétique terrestre. On a pu aussi démontrer grâce aux tritons, que l'oeil était l'organe récepteur de la magnétoréception. On démontre ainsi que celle-ci est latéralisée car selon une expérience qui a consisté à mettre un bandeau sur l'œil droit, puis l'œil gauche d'un oiseau, on a pu montré que ce même oiseau était incapable de déterminer la direction de la migration avec l'oeil droit occulté, alors qu'avec l'autre il en était capable. C'est donc l'oeil droit qui est le foyer de la magnétoréception par radicaux libres.

Bibliographie[modifier | modifier le code]