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Utilisateur:Hôtel de fond marin/Brouillon

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Hotel fond marin Hôtel de Fond MARIN (Crépy en Valois, FRANCE)

cet hôtel particulier, bâti en 1645, est situé sur le chemin des fossés, ancien chemin des vaches, en contrebas du château et de la chapelle saint AUBIN (musée actuel) l'hôtel doit son nom au propriétaire, MARIN CHOCQ, ancien receveur des tailles à CREPY EN VALOIS, conseiller sous louis XIII. il constitua la propriété par l'acquisition successive de terrains et parcelles dont une en particulier abritait le lavoir principal.

il parvint également à supprimer une ruelle (ruelle des loups) qui traversait la propriété, le long du ru saint Agathe, depuis la fontaine sainte Agathe jusqu'au confluent de ce ru avec celui des taillandiers.

les différents propriétaires qui se sont succédés à FONDMARIN sont connus grâce à un érudit local, nommé GUIZOT, qui a pu les réaliser par dépouillement d'actes notariés. au début de la construction au milieu du XVII ème siècle vers 1645, deux bâtiments importants furent érigés. hélas, peu de temps après, vers 1649, MARIN CHOCQ mourut laissant à sa succession sa propriété à son fils ainé christophe CHOCQ, receveur des tailles et aides à CREPY EN VALOIS, il semblerait que ce soit christophe qui acheva la construction de l'édifice, notamment en déplaçant le lavoir communal. il meurt sans enfant en 1652.

ses biens demeurent indivis entre son frère LOUIS CHOCQ, également receveur des tailles, et sa soeur, ANNE CHOCQ, femme de claude DUMONT, sieur du mesnil et receveur des tailles à CREPY EN VALOIS.

la même année, claude DUMONT, alors veuf de ANNE CHOCQ, épousa Madeleine de la Morlière, veuve de christophe CHOCQ, (sa belle soeur).

par contrat du 16 octobre 1654, il acquit les droits de LOUIS CHOCQ sur FOND MARIN. mais sera exécuté par jugement la même année pour cause de malversations dans l'exercice de ses fonctions.

les biens de Claude DUMONT sont alors placés sous séquestre et la propriété fut louée à son fils MARIN DUMONT, qui céda le bail à LOUIS MENGUIN, commis à la recette du grenier à sel de CREPY.

FOND MARIN restera dans la famille MANGUIN jusqu'en 1701.

Description des bâtiments composant la propriété

la composition de FOND MARIN est de deux bâtiments face à face, à usage d'habitation uniquement.

l'entrée se fait par une porte cochère monumentale à deux vantaux et ornés de sculptures décoratives de taille importante et d'un monogramme enroulé dont les initiales sont 'JT'.

il n'existe aucun lien de ses initiales avec les propriétaires successifs tant au XVII qu'au XVIII ème siècle. le portail provenait d'un autre hôtel particulier de la région de Bordeaux et fut totalement restauré en 2017.

en entrant à gauche, un premier bâtiment, ne comportant qu'une seule travée, est construit en appareillage de pierre calcaire. les pignons sur cour et sur le chemin de la verrière ont respectivement deux et une ouverture. on distingue dans la rue les

anciennes fenêtres latérales qui ont disparues et qui porte à croire la hauteur et l'importance du bâtiment avant qu'un incendie ravage celui ci et dû être écroulé en partie par sécurité.

ce premier logis devait être l'habitation de MARIN CHOCQ à l'origine.

le bâtiment plus long, en face, sur la droite en entrant, devait être le grenier à grains et à sel.on peut aisément s'imaginer qu'il agissait de la grange, qui permettait au receveur à stocker le produit de l'impôt et que toutes les ouvertures dont est percée la façade sur

cour ont été faites au XVIII ème siècle. la façade sur rue ou pignon côté rue est sans ouverture hormis quelques soupirail bouchés et avec son chainage happé, tend à démontrer que le bâtiment n'était pas originellement dévolu à usage d'habitation.

coté cour, la façade est rythmée par six travées, correspondant à quatre fenêtres et deux portes aux encadrements travaillés. quelques cartouches plats sur le dessus sont à noter, avec une éventuelle présence de plaques en marbre.

la façade fut remaniée au XVIII ème siècle assez maladroitement par des incohérences de proportions.

sur le toit, six lucarnes permettent d'éclairer aujourd'hui les combles, alors qu'au début du siècle dernier, elles n'étaient qu'au nombre de trois ainsi qu'une tabatière comme l'atteste une ancienne carte postale.

on distingue également deux souches de cheminée en briques et pierre dans l'esprit du règne de LOUIS XIII et de l'époque de construction du bâtiment.

à l'extrémité droite du bâtiment, une tour carré fait le lien avec le portail. elle permet d'accéder à l'étage par un escalier en pierre ainsi qu'à la cave par un escalier voutée en berceau et dont les murs en soubassement reprennent le décor harpé de l'arête extérieure.

mais la partie lapsus spectaculaire de l'ensemble réside dans la présence d'un nymphée construit en entre sol, dans le style de la grotte de la Batie d'Urfé à SAINT ETIENNE LE MOLARD.

il s'agit d'une grotte artificielle en rocaille dont l'espace intérieur est orné de coquillages, petits cailloux, pétrifications, concrétions et congélations, notamment présentes sur deux colonnes baguées qui encadrent une niche, au fond du nymphée.

une source est captée à cet endroit, qui passe sous le bâtiment, alimentant au passage un puit dont les ouvertures dans la maçonnerie laisse supposé la présence d'une chaise avec poulie pour un seau.

le puit fût rebouché par les limons et c'est cette même source qui alimente en partie les lavoirs situés plus bas. à l'origine, la dalle principale n'existait pas et un bassin servant de résurgence à la source servait de pièce d'eau ou de bain. on y accède par un escalier en pierres massives.

c'est le propriétaire des années 1980 qui fera cette dalle afin de transformer cette pièce en salon de fraicheur. lors de la restauration partielle des coquillages qui se détachaient, l'ancien propriétaire détecta un réseau de tuyauterie hydraulique en cuivre

qui servait certainement à arroser quelques statues posées sur deux socles dont chacun portent toujours un trou d'évacuation par siphon. on ne connait pas bien l'origine de cette installation et si elle est due par exemple à MARIN CHOCQ lui même ou par les propriétaires successifs.

les lavoirs

FONDMARIN est construit sur un terrain dont le ru saint agathe coupe la propriété en son milieu ainsi que par trois sources qui jaillissent afin d'alimenter les bassins et lavoirs.

les berges du ru saint agathe ont été aménagées et maçonnées en pierre.

MARIN CHOCQ acheta le terrain voisin d'un des lavoirs communaux pour faire bâtir la propriété et son fils fit déplacer un des lavoirs pour étendre sa propriété.

après plusieurs analyse, il semblerait que l'ensemble ne fut jamais modifié comme l'atteste certains conservateurs car la disposition des canaux et bassins n'ont pu être réalisés qu'en une fois de par

leur complexité et la topographie actuelle. aujourd'hui, les lavoirs font partie de FONDMARIN puisque les précédents propriétaires les ont acquis auprès de la commune, avec la servitude d'entretien en état.

un premier bassin découvert, alimenté par les trois sources se déverse dans un deuxième lavoir situé perpendiculairement au premier. ce lavoir date de 1643 (datation qui reste à attester car elle n'est véhiculée que par tradition orale).,

est composé d'un grand bassin longitudinal, aux bords inclinés, qui permettaient le battage du linge. il fut couvert au XIX siècle comme l'atteste une ancienne photo comme le second bassin afin d'abriter les lavandières.

la propriété s'est encore agrandie avec les anciens propriétaires , par l'acquisition auprès de la commune d'un terrain, sur lequel un autre bassin fut mis à jour. le bassin est carré, découvert en partie et est alimenté par un second de petite taille à moitié

enfoncé sous le mur de clôture. c'est celui ci qui alimente, par un savant réseau de communication, le plus grand. un seul coté possède des margelles en pente comme l'atteste des lavoirs très anciens.

également à cet endroit, on note la présence d'une source qui jaillit et un peu plus loin des départs de souterrains qui devaient rejoindre le château ou l'abbaye un peu plus haut.