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Utilisateur:Geneuviaive/Brouillon

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Femme Voilées , Femme dévoilées =DANS SEXUALITE ET MARIAGE

En France, des femmes, on n'en veut ni trop voilées ni trop dévoilées. On ne veut que celles qui se situent dans un juste milieu entre ces deux extrêmes. N'est-ce pas le secret de la faveur qu'a rencontré le slogan : «Ni putes ni soumises» ? Lorsqu'elles s'éloignent de cet idéal, on dit non seulement qu'elles ne sont pas libres, mais encore qu'elles sont manipulées : cherchez, au choix, le terroriste ou le proxénète. On ne se pose même pas la question de savoir si, bien que voilées, elles réussissent à faire des études supérieures, à trouver de bons emplois (dans la mesure où leur nom à consonance «voilée» le leur permet). Pas plus qu'on ne se pose la question de savoir si, comme prostituées, elles ne seraient pas susceptibles d'avoir des gains nettement supérieurs aux autres travailleuses et de mener de ce fait une vie plus autonome. Car ce serait se demander pourquoi les laïques de souche, elles qui ne sont pourtant ni trop voilées ni trop dévoilées, se retrouvent si souvent femmes au foyer, à mi-temps, avec une formation amoindrie, touchant de misérables allocations de l'Etat (dites cette fois de «libre choix») pour éduquer leurs enfants. La seule chose qui importe, pour savoir si une femme est libre, c'est le rapport qu'elle entretient avec son corps, et notamment la manière dont elle vit sa sexualité.

On pourrait faire remarquer que les femmes qui refusent aussi bien de se voiler que de se dévoiler ne pourront se prétendre réellement libres qu'à la condition qu'elles aient aussi le droit de le faire. Mais il est vain en réalité de poser ces problèmes en termes de liberté individuelle. Car ce qui importe, ce n'est pas tant qu'on impose aux femmes un idéal normatif qui vient empiéter sur ce qui relève de choix «privés», mais que ce problème en masque un autre : celui de la manière dont les politiques publiques contribuent à renforcer ou à affaiblir leur autonomie réelle. S'il s'agit donc de contraindre les femmes à quelque chose pour les «libérer» de leurs servitudes, il faudrait plutôt cesser de promouvoir leur place dans la famille. Qu'on ait pu, dans la même année, laisser passer sans sourciller la création d'une allocation de libre choix pour le premier enfant, dont on sait d'avance les conséquences catastrophiques qu'elle aura sur le niveau de vie des femmes, et débattre à longueur de colonnes sur le voile et le string, montre bien l'incapacité à aborder sérieusement les véritables problèmes de l'inégalité entre les sexes.

Les femmes en première ligne face aux violences conjugales et sexuelles =DANS VIOLENCE[modifier | modifier le code]

122 femmes tuées en 2015

Les violences conjugales restent une triste réalité en France : en 2015, 122 femmes ont été tuées par leur conjoint, contre 22 hommes, selon la délégation aux victimes du ministère de l’intérieur. Une étude réalisée l’année précédente montrait que parmi les 65 000 faits de violence volontaire non mortelle constatée par les forces de l’ordre au sein du couple, près de 60 000 victimes étaient des femmes.

Une femme sur sept agressée sexuellement

Au cours de leur vie, 14,5 % des femmes déclarent avoir vécu au moins une forme d’agression sexuelle, contre seulement 3,9 % des hommes, selon l’enquête Virage (Violences et rapports de genre) réalisée par l’Institut national d’étude démographique (INED). Sur la seule année 2015, 580 000 femmes déclarent avoir été agressées sexuellement, contre 197 000 hommes. Le décalage est encore beaucoup plus net pour les viols et tentatives de viols, où seuls 4 % des faits concernent des hommes (62 000 femmes pour 2 700 hommes).

SOURCE lemonde.fr