Utilisateur:Gaumonda

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

N’importe quel étudiant qui se respecte avouera, peu importe ce qu’en témoigne sa bibliographie, qu’il a débuté sa recherche par Wikipédia. Que ce soit pour s’introduire à un sujet ou pour trouver des sources pertinentes, on se réfère immédiatement à ce site, comme un réflexe méthodologique.

Toutefois, on ne prend jamais le temps de se questionner quant à son fonctionnement. On tient pour acquis que l’information est potentiellement fiable et véridique. C’est pourquoi intégrer la communauté de Wikipédia me semblait, de prime abord, loufoque et peu pertinent : quelle information supplémentaire allais-je pouvoir apporter ?

En me familiarisant avec la structure interne de l’encyclopédie, qui repose sur la participation bénévole de différents internautes, j’ai compris que l’on pouvait non seulement ajouter des connaissances, mais aussi les rectifier, les améliorer ou les actualiser. Ainsi, sa plateforme en ligne octroie une certaine « mouvance » à l’encyclopédie, ce qui lui évite de tomber dans un savoir dogmatique. Dans cet ordre d’idées, j’ai réalisé que mes connaissances personnelles et académiques peuvent tout aussi contribuer à son évolution encyclopédique, notamment dans le domaine des arts et de la littérature.

J’ai été agréablement surpris de constater le nombre d’interventions, via la discussion, derrière un même article, que ce soit pour l’ajout d’une source ou pour la reformulation d’un passage. Une fois rédigé, un article n’est jamais terminé : il est matière à questions, à débats, à suggestions. Bref, il connait un suivi. Ainsi, j’ai été fort impressionné de voir la rigueur avec laquelle les gens entretiennent un sujet. Comme une agora virtuelle, Wikipédia démocratise le savoir à travers l’échange de plusieurs internautes qui cherchent un consensus. De plus, certaines pages sont plutôt délaissées en raison de la langue qui les traite, comme c’est le cas pour la page en français de « Maria Zambrani » alors que celle espagnole possède le double d’information. Ainsi, la discussion permet aussi de mobiliser les aptitudes individuelles des autres internautes, pour traduire des passages de langues étrangères par exemple.

Lors de l’étape de la Wikification, j’ai réalisé l’ampleur du travail de vérification qui s’opère derrière chaque article. Ce que je croyais être une plateforme plus ou moins réglementée, ou du moins rigoureuse, possède en réalité une organisation assez structurée et uniforme. En effet, l’encyclopédie signale à ses lecteurs tout article ne contenant pas assez de sources, employant un ton subjectif ou n’ayant pas la bonne mise en page. Dans ces circonstances, l’internaute peut alors faire preuve de discernement à l’égard de l’article ou encore le corriger par souci de le conserver. Car tout article qui n’est pas Wikifiée à l’intérieur d’un certain délai est supprimé. Ainsi, à tous ces professeurs qui m’ont déjà dit : « N’utilisez pas Wikipédia, ce n’est pas fiable, car n’importe qui peut écrire dessus », je leur réponds qu’« au contraire, c’est fiable parce que n’importe qui peut écrire dessus. »