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Utilisateur:ErikWelson

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Ak Welsapar[modifier | modifier le code]

Fichier:Portrait welsapar wikipedia.JPG
The writer and journalist Ak Welsapar

Ak Welsapar est né en 1956 dans l’ancienne république soviétique du Turkménistan. Il a passé son diplôme de journalisme à l’Université de M. Lomonosov à Moscou en 1979 et une Maîtrise de théorie littéraire à l’Institut de littérature M. Gorkij en 1989. Il écrit en turkmène, russe et suédois.

Ak Welsapar est devenu membre de l’Association des journalistes soviétiques en 1982 et du Cercle de écrivains en 1987. En raison de ses articles d’investigation au sujet des problèmes écologiques graves au Turkménistan ainsi que son combat pour la liberté de parole il a été exclu de ces deux organisations le 25 août 1993. Ses livres ont alors été éliminés des librairies et bibliothèques au Turkménistan et brûlés.

Ak Welsapar a été connu internationalement en raison de ses articles sur les problèmes écologiques au Turkménistan. Des journalistes du monde entier sont venus l’interviewer au sujet des problèmes environnementaux gigantesques dont souffrent les états de l’Asie centrale. Il avait dévoilé leur part de responsabilité dans les taux extrêmement élevés de mortalité chez les enfants et les mères. Il avait également souligné les raisons de la catastrophe écologique – la politique soviétique de production cotonnière, censée couvrir les besoins de toute l’Union. Cette production ne pouvait être soutenue qu’à travers l’utilisation de grandes quantités d’engrais chimiques, de défoliants de la marque Butifos (produit chimique proche de Agent orange, utilisé par l’armée américaine lors de la guerre au Vietnam) et divers pesticides. Ces produits chimiques dangereux ont eu des effets désastreux sur la santé des populations en réduisant l’espérance de vie de façon drastique et ont également causé des dommages irréversibles des milieux naturels dans toute l’Asie centrale. Les problèmes de la monoculture du coton avec son cortège d’aménagements et de produits toxiques, toujours minimisés par les autorités turkmènes, ont eu des répercussions globales dans toute la région, avec le dessèchement successif de la Mer d’Aral comme l’exemple le plus frappant.

Les entretiens mentionnés ci-dessus et les articles d’Ak Welasapar ont été publiés entre 1987 et 1994 dans des périodiques comme Literaturnaja Gazeta, Druzhba Narodov, Sovjetisk Kultur, Moskovskie Novosti, Washington Post, International Herald Tribune, The Independent, Asahi, Dagens Nyheter, Hürriyet, mais également dans d’autres publications parues, entre autres, en Grèce, Danemark et Canada.

Le régime du Turkménistan, dirigé par le tristement célèbre dictateur Turkmenbashi, a essayé de faire taire Ak Welsapar par les menaces. Quand ceci n’a pas marché, il a été proclamé « ennemi du peuple numéro un » et a subi des persécutions humiliantes. Il a été interrogé à plusieurs reprises, assigné à domicile pendant de longues périodes ; ses ouvrages ont été interdits et brûlés. Sa famille a également été visée : son épouse a été exclue de son travail d’enseignante et leur fils de dix ans a été interdit d’école. Ces persécutions ont motivé la fuite de la famille en 1993. En 1994, ils ont été reçus en Suède en tant que réfugiés politiques de l’ONU. Ak Welsapar et les membres de sa famille sont des citoyens suédois depuis 1999.

Ak Welsapar est membre d’honneur de l’Association internationale PEN depuis octobre 1993 et membre de l’Association des écrivains de la Suède depuis 1996. Il a écrit quatorze livres et son œuvre a été primée à plusieurs reprises. En 1984, il a reçu un prix littéraire prestigieux au Turkménistan ; en 1994 il a été lauréat du prix international de Human Rights Watch pour sa production littéraire indépendante. Il a également reçu plusieurs subventions de la Fondation des écrivains suédois.


Production littéraire[modifier | modifier le code]

Ak Welsapar a fait ses débuts littéraires avec le livre pour enfants « Qui plonge le plus profondément ? » (1982). Son roman « Tête de melon » (1984) il a reçu un prix national au Turkménistan. Parmi ses quatorze livres, nous pouvons mentionner les suivants :

- « Un long voyage au plus proche » (1988)
- « Cette obscurité plus claire » (1989), un roman qui a été interdit par la
    censure turkmène mais qui a été publié en Suède en 2004
- « Le cimeterre sur le vieux tapis » (1990)
- « Mulli Tahir » (1992) interdit au Turkménistan en 1993
- « La vengeance du clan du renard » (1993)
- « La maison ronde » (1996)
- « Nostalgie d’un autre ciel » (2005)
- « Si j’avais été un oiseau blanc » (2006).

Ak Welsapar a également écrit « Le Cobra » qui a été remarqué, entre autres, en Russie et aux Etats-Unis.

Ludmila Lavrova, une des critiques littéraires russes les plus respectés, avec plus de 35 années d’expérience, écrit au sujet de ce roman : « A la multitude symphonique de voix du roman se mêle la réalité de l’Homme moderne qui glisse de façon inexorable vers un état qui peut par des termes politiques et philosophiques être désigné comme post-historique. Ici nous devinons l’existence de la tyrannie globale. Chez Welsapar, l’ère de la tyrannie est symbolisée par un nouveau type de dictateur qui, avec ses prédécesseurs, manipule de façon habile les fondements de la démocratie, les droits de l’Homme, la justice et le patriotisme ». Le Cobra a également fait l’objet d’une critique très favorable dans la revue littéraire proéminente, World Literature, qui apparaît quatre fois par an aux Etats-Unis (n° de septembre-décembre 2004).

Le critique Joseph P. Mosur de l’Université de South Alabama y écrit : “Kobra is a must for all specialists of Central Asia and a great read for anyone interested in the psychology of despots.”

Aucun des livres d’Ak Welsapar peut désormais être trouvé dans les bibliothèques ou les librairies au Turkménistan comme il figure, depuis plus de dix ans, en haut de la liste des écrivains interdits dans la pays.


Références/sources[modifier | modifier le code]

1) David Remnick, Washington Post Foreign Service, THE VAST LANDSCAPE OF WANT: POVERTY IN THE U.S.S.R. 3/3 , in a series Tuesday, May 22, 1990.

2) Lenin's Tomb: The Last Days of the Soviet Empire, a book that won the Pulitzer Prize for General Non-Fiction in 1994 (see 1994 Pulitzer Prize).

3) World Literature Today, Sept-Dec 2004

4) Human Rights Watch, http://www.hrw.org search the archives for Welsapar, Velsapar, Velsaparov some examples are:

- http://www.ihf-hr.org/viewbinary/viewdocument.php?doc_id=989
- http://www.hrw.org/reports/1993/WR93/Hsw-07.htm

5) http://www.unhcr.org/home/RSDCOI/3ae6a6098.html

Articles about Ak Welsapar have also been published once or several times in such periodicals as 6) 00tal (a Swedish litterature and arts magazine)

7) Författaren (the official periodical of the Swedish Writers' Association)

8) Ordfront, 1-2/2007 (Swedish magazine)

9) Fönstret, NR 1-2007 (a Swedish periodical)

10) Avsikter (Swedish magazine)