Utilisateur:ELLOUMI MOURAD/Brouillon

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PLAIDOYER POUR LE MANIFESTE DU NOUVEAU SÛR-RÉALISME

Une réaction à la dérive du concept d'art postmoderne


Sous le nom de sûr-réalisme, je lance un nouveau concept que je veux porteur d’intégrité, d’authenticité et de crédibilité. Ce faisant, le « sûr- réalisme » se démarque du mouvement surréaliste d’André Breton et invite à s’introduire au cœur des choses à la fois concrètes et abstraites. Le sûr-réalisme ne serait pas non plus comme le réalisme du XIXe siècle qui se veut un miroir qui refléterait la réalité telle qu’elle se présente et non telle qu’elle est dans sa plénitude. Le sûr-réalisme prétend pouvoir aller au-delà du visible et rendre les facettes qui échapperaient au miroir de Guy de Maupassant.

Le « sûr-réalisme » est un nouveau concept, c’est une réaction à la dérive du concept d'art postmoderne qui implique l'idée de rompre avec le passé récent en effaçant le temps et l'espace et rendre toute culture immédiatement présente. Le sûr- réalisme est pour un prolongement de l'Histoire des Arts. C’est un nouveau style artistique qui exprime le besoin et le désir de revaloriser l'art en tant qu'instrument de connaissances. Le « sûr –réalisme » est une nouvelle approche esthétique de la spatialité  qui cherche à développer l'image temporelle pour se faufiler dans une autre dimension intemporelle, c’est une nouvelle technique  qui permet de vivre la rencontre d'espaces lointains, de tisser une correspondance entre antagonistes et de rassembler des formes considérées comme disparates ou opposées par nature.


RÉSUMÉ:

L’art est précédé, comme dans le processus de la vie, par des genèses, des gestations, l’apparition de formes nouvelles est assimilée à des rencontres, des mélanges, parfois même des  « méli-mélo », qui enfantent des créations aux images imprévisibles, uniques et singulières, des productions qui ressemblent uniquement aux apparences changeantes du temps et de l’espace. Aucune répétition ou ersatz, aucune imitation ou reproduction, mais des naissances aux innombrables formes et couleurs, variables selon les temps, les lieux, les cultures et les imaginaires personnels, des images qui se font en des circonstances multiples.


Le sûr- réalisme, un prolongement historique ?

Depuis la peinture préhistorique l’image picturale s’est dirigée dans de multiples directions à travers l’exploration de différentes dimensions. Au début, la peinture était caractérisée par des représentations bidimensionnelles et une frontalité rigoureuse. Avec la renaissance, au XIV siècle, des peintres comme Leonardo Di Vinci, Michel Ange ou Raphael ont portés la peinture à sa troisième dimension. Les découvertes physiques d’Albert Einstein  aux débuts du dernier siècle considèrent que la quatrième dimension  n’est pas uniquement une dimension  spatiale mais aussi temporelle, le temps est une dimension.  Ce concept mathématique de la quatrième dimension a été aussi popularisé dans l'art et les artistes sont devenus tellement cérébraux jusqu'à vouloir le suggérer sur une toile plate  (cubisme). Les productions contemporaines  semblent pouvoir aller au-delà de toutes les limites : Regarder, observer, examiner les dimensions différemment  et les exprimer autrement, Les métamorphoses contemporaines de l’espace  suggéré, ont été exprimées dans l’art virtuel des années 2000, tel que le Synthétisme pictural ou l’actuel art numérique, ces nouvelles expériences ont permis de conduire  les rapports entre les dimensions de l’espace vers les  limites de l’inimaginable. Avec les moyens numériques, beaucoup  de tentatives se veulent planétaires, l’espace est virtuel et ne connait plus de frontières, il est décuplé. Cependant, j’ai réalisé la possibilité de pouvoir distancer cette quatrième vitesse pour aller au-delà  de l’infini et chanter ma joie d’errer dans une « Énième Dimension ». Une dimension qui se traduit à travers l’infini dimensionnel de l’imaginaire que nous possédons, c’est  «l’infini variable »  de la conscience humaine, cette dimension  nous permet de voyager à travers le temps et l’espace pour joindre le passé au futur en passant par le présent, cette dimension nous offre une vue analytique et panoramique de l’ensemble et nous permet d’examiner et dominer toute les situations à travers ses multiples formes et ses différents angles de vues pour pouvoir les transformer en synergie spatiale et temporelle sans limites.

Depuis la fin du 19 e siècle, les mouvements artistiques s'étaient succédé et chaque nouveau mouvement prétendait innover. Le postmodernisme en a fini avec la nouveauté, la notion d'art postmoderne implique l'idée de rompre avec le passé récent en  effaçant le temps et l'espace pour rendre toute la culture immédiatement présente, Le passé devient un simple répertoire de formes, il se veut une réaction à la théorie moderniste et un rejet des avant-gardes du 20 e siècle, c’était une réplique contre cette linéarité historique de l'art. Alors que visiblement, l’art comme la science, doit poursuivre ses recherches sans qu’aucun préjudice ne soit entravé, sans aucune rupture. Cette nouvelle expérience artistique est une réaction à  la dérive complète du concept d’art postmoderne, le nouveau sûr- réalisme est pour un prolongement de l'Histoire des Arts.


Le sûr – réalisme, se faufiler dans l’intemporel ?

Aujourd’hui, ce qui m’intéresse  dans la question de la temporalité et de ses rapports à l’œuvre artistique, ce sont les possibilités d’élargir et accroître les champs d’analyse et de vision du temps et de l’espace en tant que données fondamentales de la perception humaine, multiplier les temps et les espaces en tant que narrations liées à la technique de représentation et la construction des plans . Soucieux de retisser les liens entre le présent et le passé, de joindre des espaces lointains ou différents, de relier les nombreuses paires d'opposés qui coexistent en nous et dans l’univers, de surmonter l’’antagonisme ethnique, des idées, des esprits, des doctrines, des classes et entre les peuples, je me suis permis de  développer l’image du temporel pour se faufiler dans une autre dimension  intemporelle, c’est une manière de mêler le sensible à l’intelligible.  Reste à installer de nouvelles correspondances entre une pluralité d’images irrégulières, à établir de nouveaux rapports et construire de nouvelles résultantes pour pouvoir recréer une autre réalité plus éployée que l’instant présent. C’est le plaidoyer pour une initiation fonctionnelle en faveur d’un « sûr réalisme » encore inexploré.


Le sûr –réalisme, Mêler le sensible à l’intelligible ?

Le « sûr- réalisme » serait donc un terme qui exprime une certaine réalité, plus étendue dans le temps et dans l’espace,  par laquelle on se propose d’engager des analyses thématiques approfondies et plus complètes pour concevoir des productions artistiques ou littéraires capables de projeter la synergie des antagonistes. C’est le fonctionnement réel  d’une  combinaison entre le sensible et l’intelligible. Redonner de l’importance à l’imagination et au rêve au-delà de la raison et de la logique pour pouvoir recréer et rythmer une nouvelle réalité en lui donnant un nouveau sens et une nouvelle âme. Ainsi le processus de création pourrait être amené à se libérer de toutes les formes standardisées puisque finalement tout est relativement éphémère, tout est variable dans le temps et dans l’espace.


Le sûr- réalisme, une innovation linguistique ?

Au niveau de la description linguistique, l’expression de ce nouveau concept du « sûr – réalisme » repose sur le choix d’importer un lien entre deux éléments :

-Le premier, l’adjectif « sûr » c’est pour signifier et exprimer quelque chose en quoi on peut avoir confiance, sur qui on peut compter, mais aussi pour dire quelque chose avec certitude, être convaincu de la vérité, de l'exactitude, de la réalisation de quelque chose. Le second, le terme « réalisme », c’est pour designer cette capacité d’observation, d’analyse et d’expression de la réalité avec le sens pragmatique. Artistiquement, il fait référence au mouvement, apparu vers 1850 en France, avec des représentations objectives, un travail d'expression et de structure qui s'intéresse aux choses, aux gens et aux situations et formulant des créations picturales abordant les thèmes d’actualité du monde contemporain (sociaux, raciaux, religieux, historiques…). Les deux éléments forment le couple «  sûr – réalisme », un nouveau mot composé (néologie), en connotation uniquement auditive avec le mouvement artistique du « surréalisme ».

En final, il s’agit d’expérimenter plastiquement une certaine théorie de la connaissance capable de mêler le sensible à l’intelligible, réconcilier tout ce qui est accessible aux sens, à la sensation et donc à la réalité matérielle avec tout ce qui est accessible à l’intelligence, à l’âme et donc à ce qui est de nature spirituelle. Il s’agit de bien d’analyser et d’exprimer le monde des apparences sensibles, changeant, insaisissable et en perpétuel devenir et de le joindre au monde intelligible, celui des idées éternelles et immuables.

                                          

Le sûr - réalisme, une pensée ?

Le sûr- réalisme est une manière de reprendre l’histoire avec un regard neuf plus éployer dans le temps et l’espace,  c’est un moyen de retracer la succession des mouvements culturels universels et éclairer les zones restées obscures, c’est une technique de synthèse d’un tissu multicolore souvent contrasté et parfois contradictoire, c’est l’art de réorganiser et d’harmoniser cette belle mosaïque humaine qui doit être perçue comme une riche diversité à revaloriser par une recherche plastique en profondeur.

Certes, le « sûr-réalisme » est basé sur le principe d’orchestrer la diversité et harmoniser les contraires, mais il refuse de fusionner les opposés car la fusion des deux pôles impliquent la neutralisation de leurs charges d’énergie, d’où une identité brouillée et suspendue. Le « sûr- réalisme » commence par conserver le chemin de ses racines, garder une certaine singularité au sein d’une certaine conception de la diversité, c’est une manière d’enrichir l’identité primordiale dans une cohérence du groupe, soit une cohabitation harmonieuse des différences.

L’impérialisme portés par des produits culturels (cinéma, musique, télévision, informatique) ou des modes de vie (sports occidentaux, cuisine italienne, japonaise) pose un défi à la pensée et à l’action ; certains y voient un risque d'appauvrissement de la diversité culturelle, voire la domination d'une certaine conception des rapports économiques et sociaux. Le terme de civilisation universelle est en soi objet de polémique. 

Certains auteurs n'hésitent pas à évoquer une conflictualité, une guerre d'influence véhiculée par la culture, en vue d'accroître la suprématie idéologique des protagonistes ; à l'instar de l’historien des idées et journaliste français Daniel Lindenberg, qui déclare : « la guerre culturelle, théorisée par les néo-conservateurs, ne fait que commencer ».

En tant que pensée, le sûr – réalisme est invoqué pour défendre la légitimité de la diversité culturelle, pour contester  la mondialisation culturelle qui affecte la capacité de socialisation de toutes les cultures existantes , pour contrarier le développement concomitant des communautarismes identitaires fondés sur un refus du relativisme et sur l'affirmation de la supériorité d'une culture sur les autres, pour enfin vivre dignement et refuser l’émergence d'une culture commune qui menace les peuples autochtones. L’idéal serait donc de rester toujours soi, Néo et en phase avec son univers socio-culturel afin de s’en enrichir et de l’enrichir.

Le sûr -réalisme serait ainsi un cénacle qui rassemble le rationalisme de Platon, Aristote et Descartes avec le romantisme de Schiller, Goethe, Novalis ou Schlegel. C’est une rencontre entre la raison humaine et l’expression de la sensibilité, c’est la volonté d’explorer toutes les possibilités de l’art afin de mêler : l’infaillible confiance dans le raisonnement avec le sublime mystère du sensible, c’est un espace capable d’assembler le sentiment et la raison.

Le sûr- réalisme, un style, une technique ?

Plastiquement, l’énième dimension a permis le mélange de différents styles, l’assemblage de plusieurs sources, la multiplication d’une variété de plans, la création de fragments spatiaux et temporels et l’accouplement d’une diversité de techniques. Il s’agit de voir de loin et de partout, dominer l’espace et le temps, épanouir les données fondamentales de la perception humaine, additionner les narrations liées à la technique et la composition de l’espace, du rythme, des couleurs et surtout la manière de construire, il s’agit d’offrir les possibilités de rassembler les lointains, les incohérents et harmoniser les opposées et offrir une large et éternelle ballade  dans l’infinie dimensionnel.

Ainsi est né le sûr-réalisme, une nouvelle expression artistique qui nous permet d’affranchir le conformisme et engager la transition de l’inconcevable au possible, engager la réorganisation de toute une variété de formes qui ne se rencontrent jamais, à la recherche d’une coopération créative entre les diverses composantes plastiques de l’espace picturale, un moyen de projeter la synergie des antagonistes.

Style : une coopération créative. Sur la base de ces recherches et observations, j'ai développé un nouveau style. Mes peintures sont représentatives d’un vocabulaire personnel,  un cocktail de réalisme, surréalisme, expressionnisme, impressionnisme et parfois même d’obsessions abstraites, un mélange qui reposent sur l’assemblage de plusieurs sources, la multiplication des plans et la création de fragments spatiaux. Ma peinture se veut polygonale à facettes qui, multiples et diverses, s’unissent en s’ajustant pour créer une harmonie plurielle , d’où la recherche d’une coopération créative non seulement entre les différentes particularités humaines et sociales du sujet, mais aussi entre les diverses composantes plastiques de l’espace picturale, un mélange de styles, animé par la présence d’un langage abstrait libéré de la représentation de la réalité qui côtoie un autre langage impressionniste en mesure de pénétrer la réalité et s’orienter vers une autonomie des couleurs, l’ensemble est mêler a une riche palette de couleurs qui enfante des mélanges optiques partis à la recherche d’une représentation figurative assemblée a une gamme chromatique expressionniste.

Technique : Une transition dynamique entre les ingrédients de la recette. Je peins à l’huile, , utilisant l’accouplement d’une diversité de techniques laissant voir des transitions dynamiques  : entre la technique traditionnelle avec des couleurs mélangées sur palette et ses coups de pinceaux typiques et la technique dite du mélange optique  avec des couleurs pures juxtaposées directement sur fond de la toile renvoyant la lumière des impressionnistes, le tout est assimilé aux actions spontanées du « dripping », aux couches successives de l’abstraction poétique et à la nervosité des  touches expressionnistes. Tous les ingrédients de la matière devraient être remodelés, interprétés et bien dirigés pour redevenir mieux productif. Ainsi la narration demeure liée aux multiples techniques.


Le sûr- réalisme, un nouveau concept, un nouveau mouvement ?

Sous le nom de Sûr-réalisme, je lance un nouveau concept que je veux porteur d’intégrité, d’authenticité et de crédibilité. Ce faisant, il se démarque du mouvement surréaliste d’André Breton et invite à s’introduire au cœur des choses concrètes et abstraites. Le sûr-réalisme ne serait pas non plus comme le réalisme du XIXe siècle qui se veut un miroir qui refléterait la réalité telle qu’elle se présente et non telle qu’elle est dans sa plénitude. Le sûr-réalisme prétend pouvoir aller au-delà du visible et rendre les facettes qui échapperaient au miroir de Guy de Maupassant. C’est La naissance d’un nouveau mouvement artistique contemporain qui défend  la fonction de l’art en tant qu’instrument de connaissance.