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Utilisateur:Dinosaure22/Brouillon

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D’après les écrits de Pierre Eid de la revue Recherche sociodémographique, au Québec, les immigrants connaissent d’importantes difficultés d’accès à l’emploi. Les statistiques démontrent que le Québec à un taux de chômage le plus élevé chez les immigrants en comparaison des natifs[1]. Selon le résultat d’une expérience menée à Montréal par CIRANO publié par Brahim Boudarbat Claude Montmarquette, au moment de la sélection pour l'entrevue d'embauche, les candidats ayant un nom à consonance magrébine, afro-américaine ou latino-américaine ont 39% moins de chance d’être retenus en comparaison d’un candidat Francophone Québécois. Cette discrimination repose uniquement sur l’analyse du curriculum vitae, soit le degré de scolarité, l'expérience, etc., mais surtout en premier lieu sur la consonance du nom de celui-ci qui permettrait de connaitre l’origine du candidat[2]. Le journal sociographique affirme, dans la section migration et marché du travail au Québec écrit par Pierre Canisius Kamanzi, que la discrimination est intimement liée aux injustices et celles-ci se basent entre autres sur la théorie du capital humain. C’est-à-dire que la majorité des membres des minorités visibles sont des immigrants ayant des études ou de l’expérience dans leurs pays d’origine. Ces expériences professionnelles ne sont pas toujours reconnues par les employeurs au Québec, donc à moins d’entreprendre des requalifications par une formation, ils auront l’obligation de travailler dans des conditions de travail offertes aux personnes non- qualifié ou peu qualifié. De plus, l’article exprime aussi que la langue crée une sorte de barrière linguistique à l’insertion professionnelle, tandis qu’à l’habitude la connaissance de plusieurs langues est souvent un avantage persuasif à l’accès à l’emploi. Par contre, il faut noter que la connaissance d’une des deux langues officielles québécoises, soit l’anglais, soit le français et un diplôme canadien, donne un net avantage à l’accès à l’emploi et a un salaire avantageux pour les travailleurs immigrants. De plus, il inclut une théorie du filtre proposé par Carnoy et Carter (1975) de sorte que l’éducation constitue un des principaux critères de recrutement pour les employeurs, mais ceux-ci tiennent compte d’autres facteurs non économiques pour prendre une décision au moment de l’embauche et de l’attribution des salaires.  La décision du décisionnaire viendrait d’autre plus du sexe, de l’origine sociale, de l’ethnolinguistique, de l’expérience professionnelle, des valeurs culturelles, du prestige de l’école fréquentée, etc. Ceci créer plusieurs caractéristiques discriminatoires importantes dans le processus d’embauche chez les travailleurs immigrants[3].

  1. Paul Eid, « Les inégalités « ethnoraciales » dans l’accès à l’emploi à Montréal : le poids de la discrimination », Recherches sociographiques, vol. 53, no 2,‎ , p. 415–450 (ISSN 0034-1282 et 1705-6225, DOI 10.7202/1012407ar, lire en ligne, consulté le )
  2. Brahim Boudarbat and Claude Montmarquette, « CIRANO /Summary / Y a-t-il discrimination à l’embauche des jeunes Maghrébins au Québec ? Résultats d’une expérience contrôlée à Montréal - CIRANO », sur cirano.qc.ca, (consulté le )
  3. Pierre Kamanzi, « L’emprise des titres scolaires sur l’emploi chez les membres de minorités visibles : comparaison entre le Québec et l’Ontario », Recherches sociographiques, vol. 53, no 2,‎ , p. 315–336 (ISSN 0034-1282 et 1705-6225, DOI 10.7202/1012403ar, lire en ligne, consulté le )