Utilisateur:DianaBitar1234/Brouillon

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Parchemin Humain[modifier | modifier le code]

Un parchemin humain, également appelé bibliopégie anthropodermique[1], est une peau humaine qui était utilisée comme support d'écriture.

Les médecins étaient les principaux détenteurs de livres reliés en peaux humaines puisqu'ils y avaient un accès facile[2]. C'était le plus souvent des peaux de criminels et personnes exécutées qui étaient utilisées comme reliure. En effet, dans certains cas, la justice jugeait que la peine de mort n'était pas suffisante et les corps des condamnés étaient donc donnés à la science afin d'être disséqués. Un cas relativement célèbre est celui de John Horwood, un homme reconnu coupable d'avoir assassiné Eliza Balsom. Horwood était amoureux de la jeune femme mais, ne supportant pas de la voit avec un autre, il lui jeta au visage de l'acide sulfurique et une pierre, et finit par la tuer. Il est pendu à l'âge de 18 ans et le Dr Richard Smith décide de donner son corps à la science. On utilisa sa peau pour relier le livre qui racontait son crime, son procès, son exécution et sa dissection. [3]

Le procédé de tannage nécessitait de plonger la peau dans l’éther pendant une longue durée et de la gratter afin d'enlever son épaisseur et ne laisser que l’épiderme. Elle avait le côté terne et la couleur d'un vieux parchemin mais était moins rigide. On reconnait le cuir humain grâce à l'examination des pores et des follicules pileux. En effet, les pores de peaux humaines sont beaucoup plus visibles que les pores de peaux animales. Les distorsions nécessaires lorsqu'on apprête le cuir afin de le relier rend l'analyse de la peau très difficile. Il est possible de tester l'ADN des peaux mais celui-ci peut être détruit par le processus de tannage.

Pendant la Révolution Française, plusieurs tanneries de peau humaine ont ouvert leurs portes, notamment pour disséquer les contre-révolutionnaires. La plupart du temps, il s’agissait de Vendéens tués lors de la Guerre de Vendée. En 1793, au Pont de Cé, près d’Angers, 32 corps humains ont été utilisés pour fabriquer du cuir.

En 2014, la bibliothèque d'Harvard (Etats-Unis), Houghton Library, a prouvé scientifiquement que le livre de l'auteur français Arsène Houssaye "Des destinées de l'âme" était relié avec de la peau humaine[4]. Ce livre du 19e siècle a été offert par l'auteur à son ami, le Dr Ludovic Bouland. Dr Bouland pouvait accéder facilemet à des cadavres, et lorsqu'une de ses patientes succomba à un arrêt cardiaque, il décida de couvrir son livre avec la peau de cette dernière. Le médecin ajouta une note en début du livre, confirmant l'origine de la reliure. " Ce livre est relié en peau humaine parcheminée, c'est pour lui laisser tout son cachet qu'à dessein on n'y a pas appliqué d'ornement. En le regardant attentivement, on y distingue facilement les pores de la peau. Un livre sur l’Âme humaine méritait bien qu'on lui donnât un vêtement humain : aussi lui avais-je réservé depuis longtemps un morceau de peau humaine pris sur le dos d'une femme. Il est curieux de voir les aspects différents que prend cette peau selon le mode de préparation auquel elle est soumise. La comparer par exemple avec le petit volume que j’ai dans ma bibliothèque, Sever. Pinaeusde Virginitatis notis qui lui aussi est relié en peau humaine mais tannée au sumac" Les chercheurs de l'Université d'Harvard précisent que même s'ils sont sûrs de leur résultat à 99,9% et que le résultat de leurs recherches soit compatible avec l'homme, ils ne peuvent supprimer la possibilité que la peau vienne d'autres primates proches comme les grands singes et les gibbons.[5]

Livre relié en peau humaine, Wellcome Library
  1. « De la peau humaine utilisée pour la reliure – Riposting », sur riposting.net (consulté le )
  2. « LES RELIURES EN PEAU HUMAINE (1) », la porte ouverte,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (en-US) « 7 Times The Skin Of Executed Criminals Was Used To Bind Books - CrimeFeed », CrimeFeed,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Harvard : relier des livres en peau humaine, une pratique pas si rare au XIXème siècle », leparisien.fr,‎ 2014-06-05cest18:20:00+02:00 (lire en ligne, consulté le )
  5. (en-US) « » The science of anthropodermic binding Houghton Library Blog », sur blogs.harvard.edu (consulté le )