Utilisateur:Bordurie/Suivicyclisme

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Clément Champoussin[1][modifier | modifier le code]

Révélation du Tour de l’Avenir (5e), 3e du Petit Tour de Lombardie et 12e des Mondiaux, Clément Champoussin, 20 ans, a fini la saison en trombe pour s’offrir le Vélo d’Or Espoirs.

Mine de rien, le Chambéry CF se fait une belle collection de Vélos d’Or Espoirs. Quatre des dix derniers lauréats sont issus du club savoyard. Dont trois lors des quatre dernières éditions. Après Julien Bérard (2009),Nans Peters (2015) et Benoît Cosnefroy (2017), c’est au tour de Clément Champoussin de s’emparer du trophée. Et ce devant un coéquipier, Aurélien Paret-Peintre. Il n’a pas volé sa victoire, même si celle-ci a tardé à se dessiner.Tendinite au genou en janvier, pépins mécaniques,erreurs tactiques : le début de saison fut décevant, loin des attentes. Il ne pointait qu’à la 26e place du classement fin juin.Mais quatre mois plus tard,au moment du décompte final, le voilà 1er avec une très large avance sur son dauphin. Le déclic est venu fin août, sur le Tour de l’Avenir, où il s’est classé 3e de la dernière étape pour grimper à la 5e place du général. Un top 5 aux allures de révélation, même si son entourage le savait capable d’un tel niveau de performance. « Physiquement, il est capable de choses qu’on a rarement vues au sein du CCF », juge le directeur sportif Clément Dupuy, bluffé par ses qualités de grimpeur. Originaire de Cimiez, un quartier de Nice, Clément Champoussin a commencé par le VTT dans le club de Blausasc, dans l’arrière-pays azuréen.Sa formation s’est poursuivie au pôle Espoirs de Nice (lycée Don-Bosco), où il s’est affirmé comme une référence en VTT, devenant même champion de France juniors en 2016.La route n’était alors qu’un moyen de préparation. Mais elle est devenue sa priorité exclusive lorsque Chambéry lui a proposé de rejoindre ses rangs,en 2017. « Je n’ai pas vraiment hésité. C’était quand même un projet très motivant. » Il embrasse désormais pleinement son destin routier en se positionnant comme un escaladeur de grand talent, particulièrement redoutable sur les montées sèches, lorsque le lactique vous chatouille jusqu’aux oreilles. Il se débrouille aussi particulièrement bien sur les pavés, et n’est pas passé loin de remporter un contre-la-montre sur une Coupe de France DN1.Polyvalent donc.« C’est un gars du Sud, avec ses qualités et ses défauts, décrypte Clément Dupuy. Il est plutôt cool, pas contestataire, toujours de bonne humeur. Mais il est beaucoup plus sérieux et ambitieux qu’il ne le laisse paraître. Il se cache un peu derrière une attitude désinvolte. » Stagiaire chez AG2R La Mondiale le temps de deux courses en septembre,il restera chez les amateurs l’an prochain. Toujours à Chambéry. « On attend de lui qu’il fasse une saison complète et régulière,poursuit Clément Dupuy. On aimerait aussi qu’il prenne plus de leadership dans l’équipe, comme ont pu le faire Aurélien Paret-Peintre et Benoît Cosnefroy dans un passé récent. » Sa capacité à conclure est également à parfaire. Sa fin de saison en trombe, marquée par trois podiums en Italie, n’est ponctuée d’aucune victoire. « Le sprint est mon point faible. Il faut que je travaille ça davantage, confirme-t-il.Ou alors,je me dois d’être plus fort pour faire la différence en amont. »

Donavan Grondin[2][modifier | modifier le code]

Champion du monde de l’omnium et champion de France sur route, Donavan Grondin, 18 ans, a bien mérité son Vélo d’Or juniors, deux ans après celui obtenu en cadets.

Installé en métropole depuis deux ans au sein du pôle de Bourges, le Réunionnais vient de rejoindre un cercle fermé dans l’histoire du Vélo d’Or. Avant lui, seuls Lloyd Mondory (1998 et 2000), Pierre-Henri Lecuisinier (2009 et 2011) et Thomas Boudat (2010 et 2012) avaient réussi à faire le doublé cadets-juniors. Comme les deux derniers cités, le coureur du Team 94 Cycling a choisi le Vendée U pour sa première saison chez les Espoirs,l’an prochain.Il s’inscrit davantage dans la lignée de Thomas Boudat. Les deux partagent le goût de la piste. Et un maillot de champion du monde de l’omnium. Quatre ans après le sacre de l’Aquitain chez les Élites, Donavan Grondin s’est offert ce titre chez les juniors pour succéder à Bryan Coquard,sacré dans la catégorie en 2010 et lui aussi passé par la case Vendée U. De ces Mondiaux, il a aussi ramené une 6e place sur l’américaine (avec Paul Penhoet) et une médaille d’argent en poursuite par équipes. Le plus bluffant fut sa capacité à briller, ensuite, sur les Championnats de France sur route. Huit jours après son triomphe dans le canton de Vaud,en Suisse,il se trouvait à Plougastel-Daoulas, dans le Finistère, pour devenir champion de France de la course en ligne (trois ans après un premier sacre chez les cadets). Entre-temps, il avait trouvé l’énergie pour obtenir la 3e place en contre-la-montre...Le garçon a de la ressource. Il n’a pourtant pas eu son billet pour les Championnats du monde sur route, fin septembre. La course en ligne était trop montagneuse pour son profil.Et, en chrono, le sélectionneur s’est tenu à la hiérarchie des Championnats de France, en prenant les deux premiers.Mi-octobre, il battait son record de puissance sur 20 minutes en se classant 2e du Chrono des Nations juniors. Seulement battu par l’extraterrestre Remco Evenepoel,avec un écart qui lui aurait permis d’être son dauphin aux Mondiaux (1’10’’ sur une distance similaire, proche des 27 km), le Français reléguait les autres loin derrière. Les deux sélectionnés d’Innsbruck, Kevin Vauquelin et Antoine Devanne, lui ont respectivement concédé 1 et 2 minutes. De quoi nourrir davantage ses regrets : « Un peu, oui. Mais je respecte le choix de Julien Thollet. » La suite, il l’envisage plus que jamais sur route et piste. Il pourrait participer à sa première Coupe du monde dès cet hiver. L’omnium est devenu pour lui un vrai objectif, avec en ligne de mire, pourquoi pas, les Jeux Olympiques. Revenu début octobre dans le vélodrome de ses exploits, à Aigle, il a fait une première probante chez les Élites en prenant la 8 e place. L’épreuve a été remportée par Benjamin Thomas, champion du monde en 2017 et dernier champion du monde juniors français dans une épreuve d’endurance (course aux points, 2013)… avant Donavan Grondin.

  1. Vélo Magazine du 1er novembre 2018
  2. Vélo Magazine du 1er novembre 2018