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Utilisateur:Courivaud/Lille enseignement

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Décapitée par la Révolution en 1790 puis partiellement reconstruite par Napoléon, l'université française connut au XIX ème siècle des heures sombres.

Au début du XIX ème siècle, les facultés sont peu nombreuses, moribondes et soumises au monopole de l'état.

En chiffres, le corps universitaire se résume en 1871 à 44 Facultés: 3 de Médecine ( Paris, Montpellier, Nancy), 9 de Droit, 10 de Sciences et 22 de Lettres. Sur ces 44 Facultés, 12 seulement distillent un enseignement suivi et complet: celles de médecine et de droit conduisant à des professions établies, les autres, désertées par les étudiants, ne gardent comme raison d'être que la collation des grades. Elles ne donnent d'ailleurs plus d'enseignement régulier.

L'indifférence des pouvoirs publics aidant, l'enseignement y est totalement négligé.

Il faudra les désastres nationaux que seront la guerre franco-allemande de 1870-1871 et la Commune pour que tout à coup les catholiques mesurent l'étendue du désarroi moral de la France.

La bonne santé des Universités des pays voisins, parallèlement au désert de l'enseignement supérieur en France, facilite aussi cette prise de conscience. Même le clergé commence à s'inquiéter de la formation théologique et scientifique de ses prêtres.

Dans le Nord de la France, la situation est tout aussi médiocre. La Faculté de Lettre de Douai fondée en 1808 avait dû être supprimée en février 1815 à la mort de son seul et unique enseigant.

A Lille la faculté des Sciences fondée en 1854 et illustrée par Pasteur comme doyen connaît elle aussi les mêmes problèmes: pénurie d’étudiants, ’inadaptation des installations et indifférence des pouvoirs publics.

La médecine et la pharmacie connaissent le même sort. La région ne pouvait s'enorgueillir d'aucune Faculté conduisant au doctorat. Elle ne comprenait que trois écoles préparatoires de médecine: Amiens, Arras et Lille.

Un recensement de 1866 chiffre la population médicale pour les cinq départements du Nord de Paris à 562 docteurs en médecine et 883 officiers de santé, soit un médecin pour 2200 habitants.

Il fallait donc trouver une solution au malaise.

Néamoins quelques années seront nécessaires, avec en filigrame l'affrontement d'une France monarchiste et cléricale et d'une France républicaine et laïque, pour qu'une loi favorable à l'enseignement supérieur libre soit votée.....