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Armand Auguste BALOUZET
Naissance
Décès
(à 47 ans)
Charbonnières
Nationalité
France
Activité
Peintre, plâtrier
Maître
Leberecht Lortet

Biographie[modifier | modifier le code]

Armand-Auguste Balouzet est né le à St-Genis-Laval, Rhône, de Jean Balouzet et Pierrette Mazencieux. Son père était auto-entrepreneur et plâtrier, et possédait une entreprise dans le bâtiment. La maison familiale dans laquelle Balouzet finit sa vie témoigne d'une certaine réussite. Balouzet fils était destiné à travailler dans cette entreprise, mais il choisit de ne pas suivre la voie familiale, plutôt pratique, pour se consacrer à l'art. Il tiendra en revanche ces deux casquettes, celle de l'auto-entrepreneur et de l'artiste, pendant toute sa vie. Cela lui permit d'avoir une sécurité et une stabilité financière, et d'enrichir sa pratique artistique d'une capacité de réalisation plus pratique dans le bâtiment. Son contact avec l'art se fit avec son oncle, Arnaud Mazencieux, et son voisin, Leberecht Lortet (1826-1901). Ce dernier l'initia à la peinture en plein air, dans les Alpes et le Valais, ce qui était une pratique courante dans le milieu artistique lyonnais. Ses tableaux lui valurent le surnom de "maître des gris", car il savait manier avec brio les nuances de lumières sur ses tableaux. « La volonté, l’ambition, l’énergie, voilà ce que l’on pouvait lire dans les yeux et sur la physionomie de Balouzet, la première était surtout marquée par les traits, taillés à coup de hache, sur le front haut, large, dénudé, schématisé par le noir d’une moustache qui barrait la bouche et devait donner à cette figure l’aspect d’une tête de franc ». Tels sont les mots qu'utilisera Payet pour le décrire.


Contexte historique[modifier | modifier le code]

Au XIXe siècle, à Lyon, on est paysagiste comme à Naples on est chanteur, mais on est plus paysagiste qu'animalier. En 1843, près de la moitié des exposants lyonnais sont des paysagistes, et si à la suite leur nombre s'abaisse au tiers, l'abondance de leurs œuvres demeure. Les administrateurs des Amis des Arts encouragent le paysage et la peinture de genre ; ils déconseillent les toiles trop vastes et les nus jugés osés qui, disent-ils, risquent d'« éloigner quelques-uns de leurs cinquante-six acheteurs ».

Les motifs offerts aux Lyonnais se diversifient avec l'amélioration des chemins de fer. L'attrait du sud grandit. Alors, les déplacements estivaux des lyonnais vers la mer deviennent très fréquents vers 1880. Cependant, la Provence, son arrière-pays et la Drôme attirent moins les Lyonnais. C'est l'époque de spécialisation pour plusieurs peintres de représentation de leur région préférée[1].

Influence et réalisations[modifier | modifier le code]

Balouzet était à la fois un artiste et un homme d’affaire. Payet évoque « la diplomatique finesse que la pratique des affaires lui avait enseignée » ainsi que la jalousie des artistes car il avait de l’argent et des « relations utiles. ». La combinaison de son travail d'artiste et de sa carrière d'entrepreneur lui a permis d'apporter aux deux domaines une touche bien personnelle.

À ses débuts, son atelier est situé 45 rue de la République et était entièrement tapissé de paysages comme on peut le voir sur la photographie La Vie Française (1895). Cet atelier est ensuite transféré au 15 rue Jarente en 1895, ce qui témoigne de sa reconnaissance publique et de son accession à un statut social stable.

Balouzet a conservé toute sa vie des relations avec les métiers du bâtiment, qui lui ont entre autre permit la réalisation du Cercle International de Vichy

Balouzet pratique la peinture pendant une trentaine d’années lors desquelles il se consacre entièrement à la peinture de paysage. Il ouvre son atelier 15 rue Jarente en 1895 et expose 47 paysages.

On considère également que l’artiste a eu une carrière importante de décorateur d’édifices privés (hôtels, petits châteaux) et de cafés. Il parle peu de ses décors à ses biographes bien que l’on en connaisse certains comme celui du Cercle international de Vichy, composé de six panneaux en hauteur et d’un panneau en largeur de 8 mètres sur 6 intitulé Une matinée de mai. Il aurait également réalisé un décor[2] dans l'église Saint-Bonaventure à Lyon.


Distinctions[modifier | modifier le code]

Balouzet remporte en quelques années toutes les récompenses à Lyon et se voit confier, en 1889, la décoration du Cercle de Vichy[3].

  • En 1889, il obtient une médaille avec sa toile Le matin dans les Alpes
  • En 1891, il obtient une mention à Paris pour sa grande toile Un soir d'automne à Poncins
  • En 1894, il obtient une médaille avec sa toile Les bords du Suran à Châteauneuf-le-Vieux et reçoit pour cette même toile les honneurs de la reproduction dans Lyon-Salon.
  • En 1895, il obtient la médaille d'or à l'exposition universelle de Lyon avec La Rosée à Opteroz.[4]
  • En 1897, il obtient une deuxième médaille au Salon avec Soir d'automne à Morestel

Au cours de sa vie, il devint également Vice-Président de la Société des Beaux Arts.


Tableaux[modifier | modifier le code]

Bord d'été animé[modifier | modifier le code]

Ce tableau représente un paysage montagnard bordée d'un lac, le point de vue est centralisé sur une maison au milieu de ce paysage idyllique.Les couleurs sont claires et s'assombrissent lorsque le regard se porte sur le ciel. L'on distingue des individus qui premièrement représente les habitants de ce paysage puis dans un second temps humanisent la toile.Cette toile représente la panel du talent de Armand Auguste Balouzet , un peintre de paysage et photographe du ressentiment. Il utilise ses pinceaux pour exprimé sa sensibilité et sa vision.

Octobre à Optevo[modifier | modifier le code]

« Sous un grand ciel d'automne chargé de nuages fuyants, s'élèvent à droite de beaux arbres aux cimes jaunies; c'est la lisière d'un bois. Un chemin forestier, bordé de hautes pierres grises, traverse la toile dans toute sa largeur et, contournant le massif d'arbres, va descendre sur l'autre versant du plateau. A gauche, monte un coteau, un pâturage à l'herbe rase, au sommet duquel un arbre isolé dessine sa silhouette. Au premier plan, l'eau dormante d'un marécage réfléchit la clarté blanche qui tombe des nuages; des gerbes de joncs roussis et desséchés se mêlent au milieu des gazons, dominés par les montants en pierre d'une vieille écluse moussue. »

« Voilà tout. D'un petit sujet M. Balouzet a su faire un grand et magnifique tableau. Son coteau herbeux, aux lignes simples et sévères, rompues par un seul arbre lointain, aux tons fondus et comme attristés par un mélancolique ciel d'automne, prend l’aspect grandiose des collines de la campagne romaine que nous voyons dans certaines toiles de Français et de Paul Flandrin. »


Optevoz en octobre[modifier | modifier le code]

« Félicitons aussi M. Balouzet pour son Optevoz en Octobre. Il y a là un réel progrès: « Allez par les chemins, par les mers, par les champs, disait l'école de Sicyone ; regardez sans cesse tout ce qui vous semble animé ». M. Balouzet a entendu cet appel des naturalistes de l'ancienne Grèce, il est allé par les champs dauphinois et il en a rapporté une image naïve qui nous donne l'impression naïve et sincère de la brume et de la mélancolie automnales. »

— P. Bertnay, article dans Le Courrier de Lyon, 30 janvier 1885

Solitude[modifier | modifier le code]

{{Citation bloc|Ce tableau est un effet du matin plein de fraicheur et de rêverie. C'est sur les bords du Garon, à Brignais. Au premier plan, un terrain marécageux rempli de nénuphars sur les flaques d'eau et, à gauche, un frais et limpide étang. Ce petit coin, très recueilli, est bordé d'une saulée touffue et de peupliers lançant leurs têtes dans un beau ciel lumineux et léger. L'ombre et la lumière chantent au long du petit sentier de droite. Les arbres ont du style; les tons des verdures sont variés et sans parti-pris.}

  1. Elisabeth Hardouin-Fugier et Etienne Grafe, La peinture lyonnaise au XIXe siècle, les éditions de l'amateur, , p.191, p.227
  2. Elisabeth Hardouin-Fugier et Etienne Grafe, La peinture lyonnaise au XIXe siècle, les éditions de l'amateur, , p.246
  3. « Balouzet », La Vie Française,‎ , p.24
  4. « Balouzet », La Vie Française,‎ , p.25