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Utilisateur:Cheikspear/Désagrégation territoriale Empreinte écologique

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Empreinte écologique des régions et collectivités territoriales françaises[modifier | modifier le code]

Un programme anglais très ambitieux

Dans les années 2008-2010, l'empreinte écologique subissait des assauts critiques (critiques aussi bien positives que négatives) de plus en plus nombreux et de mieux en mieux justifiés de la part de la communauté mondiale des chercheurs en économie écologique. Tommy Wiedmann et John Barret, du Stockholm Environment Institute, qui avaient établi une grande synthèse de ces critiques[1], étaient d'autant plus pertinents qu'ils avaient résolu, en collaboration avec Mathis Wackernagel, le problème à priori le plus crucial, alors, de l'empreinte écologique : son calcul, selon les normes établies du GFN, pour les régions et sous territoires d'un pays quelconque. Ne concernant que des nations à leur plus large échelle, L'empreinte écologique des nations, publiée chaque année par le WWF, ne saurait en effet représenter en tant que telle un "tableau de bord" à l'usage des décideurs régionaux et locaux, qui serait seul susceptible de permettre une intervention, concrète, positive et directe, sur l'empreinte écologique de leurs territoires.

Ils avaient développée pour cela, au sortir d'un immense programme de recherche appliquée (The mass balance movement, qui couvrira, entre 1997 et 2005 environ, toutes les régions du Royaume Uni), une nouvelle méthodologie d'obtention de ces empreintes territoriales, à partir de la "désagrégation" des comptes de l'empreinte nationale calculée par le GFN : La méthodologie REAP (Ressources & Energy Analysis Program).

On obtenait enfin un outil très pertinent d'intervention sur des empreintes écologiques locales, à ce point efficace que nos auteurs et leurs autres collègues du programme purent présenter en février 2005, à l'attention de Tony Blair et de son gouvernement, un rapport de synthèse reprenant l'ensemble des études sectorielles et régionales réalisées, avec leurs résultats, qu'ils purent symptomatiquement titrer : "Ecological Budget UK : Counting consumption" et sous titrer ainsi "CO2 emissions, material flows and Ecological Footprint of the UK by region and devolved country"[2]. Ils avaient ainsi développés les moyens très concrets d'intervenir sur toutes les composantes internes de l'empreinte écologique, à partir de ses contenus effectifs constatés dans chacune des grandes collectivités et/ou grands et petits territoires d'un même pays. Ce qui permettait effectivement d'établir un tout nouveau et surprenant "Budget écologique" de ce même pays.

Mais pour la France alors ?

Quand il prit connaissance vers 2007 de ce programme, de ses résultats et de la méthodologie REAP, un chercheur de solutions écologiques territoriales, très impliqué en Région Paca dans le développement de l'empreinte écologique, mais parfaitement conscient de ses limites territoriales, s'empara de la méthode et entreprit de l'appliquer, pour la première fois en France. Il put obtenir au bout d'une année, pour la Région Paca, ses départements et quelques autres collectivités territoriales, des résultats de nature identique aux anglais, qui furent promptement validés par Tommy Wiedmann et Mathis Wackernagel. Il put alors faire une publication présentant la méthodologie, ses résultats, les commentaires de ses concepteurs[3], puis entreprendre de présenter l'ensemble en janvier 2009 au Président de la Région Paca (Michel Vauzelle), pour lui proposer un programme très ambitieux de reproduction à l'identique, en France, du Mass Balance Movement. Le Président, convaincu, décida d'aller plus loin, mais des aléas politiques stoppèrent l'initiative. On trouvera dans les références[4] le programme tel qu'il fut proposé au Président.

  1. Wiedmann, T., Barrett, J., 2010. A Review of the Ecological Footprint Indicator. Perceptions and Methods. Centre for Sustainability Accounting, Innovation Centre, York Science Park, York, YO10 5DG, UK
  2. Ecological Budget UK : Counting consumption
  3. Une application française pilote de la méthodologie ”REAP” du Stockholm Environment Institute
  4. Vers une nouvelle économie des ressources