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Utilisateur:Chaza chaza/Brouillon

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Chaza chaza/Brouillon
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Née en 1978 à Hamilton dans l'Ontario (Canada), Kapwani Kiwanga est une artiste contemporaine canadienne vivant à Paris. Elle est liée à la Tanzanie par ses origines familiales. Son travail a été montré au Centre Pompidou[1] en 2013 et au Jeu de Paume[2] à Paris en 2014.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après des études en sciences sociales (cursus "Anthropology and Comparative Religions" à l'université McGill à Montréal au Canada), Kiwanga a suivi le programme de recherche "La Seine" de l'école des Beaux-Arts de Paris. Par la suite elle a étudié au centre de formation Le Fresnoy. Dans son travail artistique, Kiwanga utilise sa double formation en sciences sociales et arts visuels pour créer des oeuvres qui examinent les sociétés contemporaines post-coloniales.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Kapwani Kiwanga s'intéresse à la mémoire d'événements historiques et à la multiplicité des points de vue possibles afin d'en déconstruire les récits habituellement admis et enseignés[3].

Afrogalactica[modifier | modifier le code]

Initié en 2011, Afrogalactica est un cycle de performances imaginée par Kapwani Kiwanga dans lesquelles l'artiste se met en scène comme anthropologue venue du futur pour raconter l'histoire des États-Unis d'Afrique créés en 2058[4]. Reposant sur le dispositif de la conférence universitaire impliquant sérieux et autorité l'artiste présente une histoire imaginée nourrie de références à l'Afrofuturisme en la figure de Sun Ra[5] et aux penseurs de la décolonisation tel Frantz Fanon. Cette fiction spéculative prend la forme d'un collage d’extraits de films, de clips musicaux et de documents divers. 

Maji Maji[modifier | modifier le code]

En 2014, Kiwanga présente au Jeu de Paume une installation intitulée Maji Maji basée sur la rébellion des Maji Maji, un soulèvement de plusieurs tribus d’Afrique orientale (maintenant la Tanzanie) contre les autorités coloniales allemandes entre 1905 et 1907[6]. La révolte contre l’occupant éclata à l’instigation d'un médium connu sous le nom de Bokero qui distribuait à ces adeptes de l’eau sacrée (maji) supposée les protéger lors des combats en transformant les balles allemande en eau. La croyance des combattants dans le surnaturel était un moyen de galvaniser les insurgés. Dans ce travail, Kiwanga se penche sur les vides subsistant dans la mémoire de l'événement ainsi que sur l’imagination surnaturelle qui l'habite.

Flowers for Africa[modifier | modifier le code]

Avec Flowers for Africa (des fleurs pour l'Afrique), Kiwanga recrée les bouquets de fleurs composés lors des cérémonies et manifestations liées à l'indépendance de pays africains[7] Les sources visuelles de Flowers for Africa sont issues de fonds d'archives d'agences photographiques et d'agences de presse ou encore des archives nationales des pays décolonisés. L'artiste s'intéresse ici à la mise en scène de soi des nouvelles nations africaines souveraines.

  1. « Afrofuturisme, fictions spéculatives et histoires du futur », sur www.centrepompidou.fr (consulté le )
  2. « Kapwani Kiwanga », sur Le Jeu de Paume (consulté le )
  3. Emily Nathan, « Up and Coming: Meet Kapwani Kiwanga, the Emerging Artist Challenging What You Learned in History Class », sur Artsy (consulté le )
  4. Emmanuelle Helsens, « Kapwani Kiwanga | Zérodeux | Revue d'art contemporain », sur www.zerodeux.fr (consulté le )
  5. « Sun Ra, soleil noir », sur Libération.fr (consulté le )
  6. « Africultures - Critique - Maji-Maji de Kapwani Kiwanga », sur www.africultures.com (consulté le )
  7. Roxana Azimi, « A Londres, la foire 1:54 gagne en qualité », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le Date invalide ({{subst:aujourd'hui}}))