Aller au contenu

Utilisateur:Cellule Parrain/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Présentation du gendarme[modifier | modifier le code]

René Duberger est né le 26 septembre 1913 à Hautefort en Dordogne (24).

Il se marie avec Odette Boniface le 23 janvier 1937 à Saint-Pardoux de Dronne. Ensemble, ils donneront naissance à un fils, Jean-Claude Duberger né le 3 septembre 1939.

Incorporé au dépôt des équipages de la flotte en 1933 comme engagé volontaire pour 3 ans à l'Intendance Militaire de Périgueux, sous le matricule n°2610, il est nommé quartier maître le 1er janvier 1935. Il poursuivra dans la gendarmerie dès l’année suivante et se réengage pour 3 ans le 7 mars 1936.

Parcours en gendarmerie[modifier | modifier le code]

René Duberger est nommé élève garde par décision militaire du 7 mars 1936. Après avoir prêté serment le 12 novembre 1936 devant le tribunal d'instance de Bellac en Haute-Vienne, il est affecté à la 2e Légion de la Garde Républicaine Mobile. La décision du 11 mai 1936 établit le caractère définitif de son affectation. Il devient sous-officier de carrière le 15 mars 1938 avant de partir pour la guerre, détaché au 78e Régiment d'Infanterie. En 1940, il est successivement affecté à la 9e légion de garde républicaine mobile le 15 février puis à la 12e légion gendarmerie le 4 septembre.

Après la victoire de l’Allemagne Nazie qui prend le contrôle de l’administration française, le gendarme DUBERGER est rayé des contrôles en septembre 1940. L'année suivante, en 1941, il est affecté à la compagnie de gendarmerie de la Haute-Vienne.

C'est le 16 février 1943 qu'il connaitra sa dernière mutation, affecté à la compagnie de gendarmerie de la Dordogne au sein de la brigade territoriale de Rouffignac, où il restera jusqu’à son arrestation le 31 mars 1944. .

Médailles et récompenses[modifier | modifier le code]

Fort d'une carrière riche durant laquelle il sert brillamment, René Duberger sera médaillé et récompensé à multiples reprises.

D'abord, lors de la campagne de France, le 8 juin 1940, alors qu’il défend un point d’appui particulièrement important contre une attaque ennemie, un éclat d’obus lui causera de nombreuses plaies. Remarqué à cette occasion pour son énergie, sa bravoure et son dévouement, il sera cité à l’ordre du régiment et la croix de guerre 1939-1940 avec étoile d’argent lui sera décernée.

Il est ensuite cité à l'ordre de la division le 18 février 1941.

Puis, à titre posthume, il se verra attribuer  :

- La croix de guerre 1939-1945 avec étoile de Vermeil le 6 mars 1949, pour avoir « fait preuve des meilleurs qualités patriotiques au cours de l’occupation allemande ».

- La médaille militaire, la plus haute distinction du sous-officier, le 21 juin 1950, pour « faits exceptionnels de guerre et de résistance ».

- La mention « Mort en déportation » sur le jugement déclaratif de décès le 8 janvier 2016.

Résistant lors de la Seconde Guerre Mondiale[modifier | modifier le code]

Le garde Duberger à servi dans les forces françaises de l'Intérieur de la Dordogne (Armée secrète - Secteur de Rouffignac) du 1er mars 1944 au 31 mars 1944.

Son certificat d’appartenance à la résistance date du 21 avril 1949. Il reçoit à ce titre l'homologation F.F.I pour acte de bravoure et de patriotisme sur lequel l'on peut lire : « Jeune gendarme qui a fait preuve des meilleurs qualités patriotiques au cours de l’occupation allemande. Arrêté le jour de l’incendie de la ville de Rouffignac par les troupes allemandes, puis déporté au camp de Buchenwald, a été porté disparu. »

Le gendarme René Duberger ne survivra pas à sa déportation. Il restera pourtant en mémoire de la population qui a servi. Le certificat énonce ainsi que "Bien que récemment affecté à Rouffignac, le gendarme DUBERGER avait su s'attirer l'estime de la population et la confiance des milieux résistants, qu'il a toujours secondé de son mieux et en particulier :

- en favorisant le camouflage de plusieurs réfractaires au S.T.O

- en fournissant des renseignements importants aux différents chefs de maquis stationnés dans la région."


Par son statut militaire lors de la guerre 39-45, rassembler les preuves de la résistance du gendarme DUBERGER fut une tache particulièrement ardue pour le secrétariat gestionnaire de cette attribution. En effet, si René DUBERGER était un résistant, il demeurait surtout et avant tout militaire de la gendarmerie, statut le contraignant à l’obéissance. Il se devait alors d’obéir à ses chefs, eux-mêmes obéissant au au gouvernement de Vichy, subordonné au régime nazi. Le gendarme Duberger dû manœuvrer habillement entre son serment d’obéissance et son devoir patriotique.

S’il peut y avoir des actions héroïques, le résistant résiste aussi en refusant de se conformer à ce que lui impose une loi ou un Etat. Ainsi, son ancien commandant de brigade expliquera qu’il l’a toujours secondé dans les opérations de camouflage de réfractaires et dans les liaisons avec les chefs de la résistance. Il avait également pris des dispositions afin de cacher le jeune FAURE, évadé des chantiers de jeunesse. D’autres personnes, notamment le Maire, M. Lablenie (qui est-ce?) attesteront de son appartenance à la résistance locale.

Décès[modifier | modifier le code]

Au printemps 1944, les ramifications et les actions de la résistance en Dordogne se faisant de plus en plus nombreuses et significatives, l’occupant décida d’y conduire une opération de grande envergure. La Division Brehmer a été chargée de rétablir l’ordre en brûlant des villages et en capturant des suspects entre le 26 avril et le 2 mai 1944. C’est lors de cette opération, appelée plus tard « la semaine sanglante » que le village de Rouffignac a été cerné, brûlé, et que le gendarme DUBERGER ainsi que trois autres de ses camarades de la brigade de Rouffignac ont été capturés.

Le 31 mars 1944, au matin, la division Brehmer entre dans Rouffignac et mène une opération de répression et de pillage. Cette division avait été crée spécialement pour mener une lutte contre la Résistance dans le centre de la France mais aussi pour chasser les Juifs. La ville est entièrement incendiée à l'exception de l'église. (source = archives départementales de la Dordogne)

C'est ce même jour que les gendarmes René DUBERGER, Jean GRENIER, Albert CANTOT et Marc SUREAU sont arrêtes par les Allemands. René DUBERGER a ensuite été emmené à la prison de Périgueux, puis transféré à Limoges avant de rejoindre Compiègne. De cet endroit, il sera déporté par le convoi du 12 mai 1944 à destination de Buchenwald, un camp de concentration nazi créé en juillet 1937 sur la colline d'Ettersberg près de Weimar, en Allemagne.

Les gendarmes Duberger, Grenier, Cantot et Sureau ne reverront jamais le sol français. L’adjudant LACROIX, ancien chef de l’armée secrète et déporté à Buchenwald, explique dans un témoignage qu’il a vu le gendarme DUBERGER entrer à l’infirmerie du camp à cause d’une angine diphtérique. Il mourra quelques jours plus tard à cause des mauvais traitements. La date exacte de son décès n’est pas connue, il est simplement « porté disparu », comme l’atteste un document militaire. C’est le tribunal de Sarlat, qui statuera sur la date de sa mort, fixée au 5 juin 1944 (acte de décès du 27 septembre 1946, tribunal de Sarlat-la-Cadéna).

Parrain de la promotion 55/23 de la 3e compagnie de l'Ecole de Gendarmerie de TULLE[modifier | modifier le code]

En septembre 2023, la troisième compagnie, 55ème promotion de l’école de gendarmerie de Tulle, choisi le gendarme René DUBERGER comme parrain de promotion. Le parrain est un militaire exemplaire, bien souvent un gendarme, un héros qui a servi la France avec courage et dévouement, parfois au péril de sa vie.

Chant parrain[modifier | modifier le code]

« Gendarme, t’en souviens-tu ? » est une reprise musicale de la chanson : « Te souviens-tu ? » d’Émile Debraux écrite sur un air du compositeur Joseph-Denis Doche datant de 1817. Écrit par les élèves gendarmes de la promotion DUBERGER, ce chant ne relate pas avec précision la vie de du parrain, mais évoque de manière métaphorique, afin de rendre plus subtile, plus beau, plus grand, ses faits de résistance contre l’ennemi nazi, alors qu’il est affecté à la brigade de Rouffignac en Dordogne.

Le chant : "Gendarme, t'en souviens-tu ?"[modifier | modifier le code]

Couplet 1 : Introduction aux acteurs du chant et à leur rôle : le parrain, symbole de résistance et de patriotisme, est ici directement interpellé par la promotion qui va être la garante de son combat et donc de son souvenir. La promotion parle directement à son parrain, et cela durant tout le chant.   

Te souviens-tu, disait un camarade, 

 A ce gendarme du nom de DUBERGER,   

Te souviens-tu, que dans cette cavalcade 

Tu résistas pour la France en danger ?   


Sous les drapeaux d’une mère chérie,

Vous tous jadis avez combattu ;   

Je m’en souviens, tu portas le pays : 

Mais toi, gendarme, dis-moi, t’en souviens-tu ?   

Je m’en souviens, tu portas le pays :   

Mais toi, gendarme, dis-moi, t’en souviens-tu ? 

Mais toi, gendarme, dis-moi, t’en souviens-tu


Couplet 2 : Au début de ce couplet, le parrain est occupé par son devoir de gendarme, pour lequel il donne toute son énergie. Mais le ciel s’assombrit, et les nazis tentent de faire taire la résistance, mais la lutte acharnée des résistants permet d’obtenir la victoire de la France libre.   

Te souviens-tu, de ces jours si rapides, 

Où toi français, acquis tant de renom !   

Te souviens-tu dans ce maquis splendide,   

Chacun de vous, osa graver son nom ?   


Malgré les vents, malgré la terre aride,   

On vit flotter après l’avoir vaincu,   

Notre étendard, sur cet ennemi fétide :   

Dis-moi, gendarme, dis-moi t’en souviens-tu ?   

Notre étendard, sur cet ennemi fétide :   

Dis-moi, gendarme, dis-moi t’en souviens-tu ?   

Dis-moi, gendarme, dis-moi t’en souviens-tu ?


Couplet 3 : Dans la continuité du couplet précédant, celui-ci vient cette fois préciser l’histoire : sont désignés pour la première fois le lieu de l’action, Rouffignac, mais aussi l’occupant allemand et ce que le gendarme DUBERGER lui a fait subir par son acte de résistance. Gendarme le jour, résistant la nuit.     

Te souviens-tu, que contre la patrie,   

Ont vainement combattu contre vous ?   

Te souviens-tu, que ceux de Germanie,   

Devant votre hargne ont plié les genoux ?   


Te souviens-tu là-bas sur Rouffignac   

Vous résistants, arrivants impromptus,   

Les longues nuits, commirent des attaques :   

Dis-moi, gendarme, dis-moi t’en souviens-tu ?   

Les longues nuits, commirent des attaques :   

Dis-moi, gendarme, dis-moi, t’en souviens-tu ?   

Dis-moi, gendarme, dis-moi, t’en souviens-tu ?


Couplet 4 : La difficulté du combat du gendarme Duberger s’effectue dans des conditions difficiles qui « glaçaient son corps », sans pour autant « refroidir son cœur », c’est son abnégation qui est mise en avant.     

Te souviens-tu, dans ces vallées glacées,   

Que toi français, abordait en vainqueur ?   

Mais sur ton front les neiges amassées,   

Glaçaient ton corps, sans refroidir ton cœur !   


Souvent alors au milieu du vacarme,   

Tes pleurs coulaient mais ton œil abattu,   

Brillait encore quand tu volais aux armes :   

Dis-moi, gendarme, dis-moi, t’en souviens-tu ?   

Brillait encore quand tu volais aux armes :   

Dis-moi, gendarme, dis-moi, t’en souviens-tu ?   

Dis-moi, gendarme, dis-moi, t’en souviens-tu ?


Couplet 5 : L’auditeur se doit ici de réfléchir au sens réel du message : le chant ne fait pas l’éloge du gendarme DUBERGER en tant qu’individu, mais bien en tant que pierre du grand édifice qu’est la nation française. En d’autres termes, il a été capable de risquer sa vie pour quelque chose qui nous dépasse tous : la France.     

Te souviens-tu, que tu donnas ta vie   

Dans cette geôle, identique au cercueil,   

Et que l’on vit, dans ta ville flétrie,   

Les étrangers marcher avec orgueil ?   


Mais dans ton cœur ce jour n’est à maudire,   

Garde à l’esprit ta grandeur absolue !   

Qu’un chef jamais n’ait besoin de te dire :   

Dis-moi, gendarme, dis-moi, t’en souviens-tu ?   

Qu’un chef jamais n’ait besoin de te dire :   

Dis-moi, gendarme, dis-moi, t’en souviens-tu ?   

Dis-moi, gendarme, dis-moi, t’en souviens-tu ?


Couplet 6 : Pleinement imprégnés du message annoncé lors du précédent couplet, il nous faut comprendre que grâce aux résistants nous avons « un meilleur avenir ». En définitive, nous devons honorer le gendarme Duberger pour nous avoir donné « le repos qui lui est dû ». Serons-nous capables de nous souvenir de ce qu’il a fait pour nous, lorsque nous serons au crépuscule de nos vies ?   

Te souviens-tu … ? Mais ici ma voix tremble,   

Car je suis mu de nobles souvenirs ;   

Bientôt, l’ami, nous pleurerons ensemble,   

En découvrant ce meilleur avenir.   


Mais si la mort, planant sur ma chaumière,   

Me conviait au repos qui t’es dû,   

Tu fermeras doucement mes paupières,   

En me disant, gendarme, t’en souviens-tu ?   

Tu fermeras doucement mes paupières,   

En me disant, gendarme, t’en souviens-tu ?   

En me disant, gendarme, t’en souviens-tu ?

Pucelle[modifier | modifier le code]

Cet insigne conçu par l’élève gendarme GAUDEMER, retrace la carrière du gendarme DUBERGER. Y sont représentés le blason de la Dordogne, la Médaille Militaire, la Croix de Guerre, la Croix de Lorraine, la Grenade de la Gendarmerie, et enfin l’Epée sur laquelle est gravée la promotion de la troisième compagnie 55/23.

Cérémonie[modifier | modifier le code]

La promotion 55/23 a incorporé le 21 août 2023 et est constituée de 125 élèves gendarmes âgés 20 et 34 ans, 37 femmes et 88 hommes venant de tous les territoires métropolitains et ultramarins. Certains sont d'anciens militaires d'autres armes d’autres étaient gendarmes adjoints volontaires mais une grande majorité provient du monde civil.

Une délégation composée de 45 élèves et cadres sont présents à Rouffignac afin de représenter la compagnie.

Le 23 avril 2024 se tient une cérémonie d'hommage au gendarme René Duberger à la brigade de Rouffignac.

Une délégation composée de 45 élèves et cadres sont présents pour représenter la troisième compagnie.


Les paroles du président de la "cellule parrain", EG Pierre MALAVIALLE :

"Oui, notre parrain a fait ce qu’il lui paraissait être le plus juste,

Oui, l’engagement de notre parrain était inébranlable,

Oui, l’engagement de notre parrain était de se dévouer pour la patrie

Oui, l’engagement de notre parrain fait honneur à la France, à la résistance, à la gendarmerie nationale, et surtout, et surtout, nous élèves gendarme de la promotion 55/23 devons l’honorer".