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Données clés
Naissance	4 novembre 1987 (36 ans) ; Aubervilliers
Nationalité	Française
Profession	Avocat
Activité principale	Avocat au Barreau de Paris

Asif ARIF, né le 4 novembre 1987 à Aubervilliers dans le département de la Seine-Saint-Denis, est un avocat et auteur français. Il a une pratique duale du droit qui lui permet de traiter des dossiers de droits des affaires mais également des libertés publiques et du droit pénal. Auteur de plusieurs ouvrages sur la laïcité, l’islam et le terrorisme, il intervient régulièrement dans la presse française et étrangère sur ces thématiques.

Biographie[modifier | modifier le code]

Asif Arif est né à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, de parents pakistanais, le 4 novembre 1987. Il grandit à La Courneuve puis au Blanc-Mesnil où il va étudier au Lycée Mozart dans la filière STT. Il commence ses études de droit à l’Université d’Evry Val d’Essonne en 2006 et se spécialise en fusions-acquisitions. En tant qu’élève avocat, il fait un stage chez CGR Legal, devenu LPA CGR et prête serment en 2014. C’est à cette époque qu’il écrivit « L’Ahmadiyya : un islam interdit », histoire de sa communauté persécutée au Pakistan. Pendant deux ans, il exercera le droit des affaires avant de lancer son propre cabinet en juillet 2016 spécialisé en droit des affaires et en libertés publiques.

Engagements pour la cause des Ahmadis[modifier | modifier le code]

Suite à la publication de son livre « L’Ahmadiyya : un islam interdit » en 2014, Asif ARIF, alors élève-avocat, s’engage dans la défense de plusieurs cas complexes d’Ahmadis ayant demandé l’asile en France. Il est également chargé du plaidoyer pour cette communauté en France et intervient régulièrement dans des conférences ou encore auprès des institutions françaises afin de plaider contre les persécutions des Ahmadis dans monde musulman. Il écrit pour l’Istitution des Relations Internationales et Stratégiques, une note concernant la persécution des Ahmadis au Pakistan et l’évolution de la jurisprudence européenne sur la question.

Engagements contre les discriminations et l’islamophobie[modifier | modifier le code]

Dès sa prestation de serment en 2014 et plus particulièrement en réponse aux débats suscités les attentats de Toulouse, de Charlie Hebdo, de l’Hypercasher et de Paris, Asif Arif trouve une tribune dans plusieurs médias français. Il appelle régulièrement à éviter les amalgames sur le Huffington Post, signe plusieurs tribunes avec Mehdi Thomas Allal, alors chez Terra Nova, avec Slimane Tirera de la Maison des Pote pour éviter les amalgames entre musulmans et terrorisme et répond régulièrement aux hommes politiques qui prononcent des discours sur l’islam, le terrorisme ou la laïcité sur l’Obs, le Huffington Post ou encore sur Médiapart ou La Croix. Il condamne régulièrement les extrémismes et refuse l’utilisation trop poreuse des termes d’islamisme ou de djihadisme.

Asif Arif, très largement influencé par le discours Ahmadi, propose un retour aux textes musulmans pour lutter efficacement contre la radicalisation.

Il signe également plusieurs tribunes avec l’avocat controversé Karim Achoui sur les menus de substitution et sur le prolongement de l’état d’urgence. D’ailleurs, dans la pratique, il défend plusieurs assignés à résidence et des individus sous mesure de surveillance dans le cadre de la loi antiterroriste adoptée le 18 octobre et prenant effet au 1er novembre. Il défend également plusieurs personnes victimes de discrimination en raison du port du voile. Il défend également l’association des musulmans de Saint-Gratien dans leur contentieux contre la mairie en 2017.

Engagement contre l’état d’urgence[modifier | modifier le code]

Depuis le début de l’état d’urgence, Asif Arif intervient régulièrement dans les médias français, plus particulièrement sur Cnews et France 24 afin de contester les prolongations de l’état d’urgence. Il estime qu’il s’agit d’une violation des libertés fondamentales et que l’état d’urgence met en place un système de suspicion généralisée à l’égard des musulmans de France.

Engagements en faveur d’une conception juridique de la laïcité[modifier | modifier le code]

Depuis sa prestation de serment, Asif Arif publie régulièrement des articles sur la laïcité qu’il estime comme un socle indispensable à la République Française. Toutefois, il s’oppose très rapidement à ce qu’il considère comme une instrumentalisation par des organisations comme Le Printemps Républicain.

Il prône à cet effet un retour à la laïcité telle qu’elle est prévue par la loi de 1905 et par la jurisprudence du Conseil d’Etat en précisant que ces deux outils sont suffisants pour maîtriser la laïcité.

Il rejoint Jean Baubérot sur le fait qu’on assiste aujourd’hui à l’émergence d’une « nouvelle » laïcité qui se fonde uniquement sur des conceptions philosophiques en abandonnant toute référence au droit.

Il s’est ainsi positionné sur les crèches de Noël, sur les Prières de rue à Clichy la garenne, sur les propositions de la droite sur la question, s’oppose au voile à l’université et prône l’existence de menus alternatifs dans les cantines.

Auteur de différents ouvrages[modifier | modifier le code]

Asif Arif est l’auteur de trois ouvrages. En 2014, il écrit le livre « L’Ahmadiyya : un islam interdit. Histoire et persécutions d’une communauté au Pakistan » publié aux éditions L’Harmattan décrivant les persécutions subies par les Ahmadis au Pakistan. Ce livre est préfacé par Céline Bardet, une juriste spécialisée en droit international et en crime de guerre.

En 2016, il co-écrit avec Sébastien Boussois, spécialiste de la géopolitique de la Méditerranée, un livre proposant une analyse transversale du terrorisme, « France, Belgique. La diagonale terroriste », publié aux éditions La Boîte à Pandore et préfacé par le juge anti-terroriste, Marc Trévidic, lui-même auteur de plusieurs livres sur la question.

En octobre 2017, il publie « Outils pour maîtriser la laïcité », ouvrage comprenant plusieurs thématiques pour maîtriser la question de la laïcité. Cet ouvrage a été préfacé par Jean-Louis Bianco et Nicolas Cadène, respectivement président et rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité.