Aller au contenu

Utilisateur:Céline Dursel/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Concept de transmission culturelle : (Berry et Poortinga) C’est en 1981 que Cavalli-Sforza et Feldman développent le concept de transmission culturelle en s’inspirant du concept de transmission biologique. On parle de transmission biologique lorsque certains traits d’une population sont perpétués d’une génération à une autre grâce à des mécanismes génétiques. La transmission culturelle, quant à elle, implique la transmission de traits exclusivement comportementaux et dépend de mécanismes d’apprentissage. Ces auteurs distinguent trois formes de transmission culturelle : la transmission verticale, la transmission horizontale et la transmission oblique. La forme de transmission verticale est celle qui se déroule entre les parents et leurs enfants. Les parents transmettent leurs « valeurs culturelles, leurs compétences, leurs croyances, etc. » à leur descendance. En général, ce sont les personnes qui conçoivent les enfants qui les éduquent. Il est donc difficile dans ce cas de figure de distinguer la transmission biologique de la transmission culturelle. Par contre, les formes de transmission horizontale et oblique sont exclusivement des modes de transmission culturelle. La transmission horizontale est l’apprentissage qu’un individu peut acquérir aux contacts de ses paires dans les interactions quotidiennes. Enfin, lorsqu’un individu acquiert un apprentissage provenant de personnes de la génération de ses parents ou d’institutions, on parle de transmission oblique. Dans le cas où cet apprentissage provient d’adulte ou d’institutions qui partagent la même culture que l’individu, on utilisera la dénomination « transmission culturelle » Par contre, si cette forme de transmission provient d’un autre groupe culturel que celui auquel appartient l’individu, on ne parlera plus de transmission culturelle mais d’« acculturation ». Deux processus sous-tendent ces trois formes de transmission culturelle : l’enculturation et la socialisation (voir chapitre d’après).

Théorie des systèmes écologiques : (Brofenbrenner) Brofenbrenner est un des premiers développementalistes qui adopta les idées de Vygotsky en développant sa théorie des systèmes écologiques en 1979 (Berry et Poortinga). Il intègre dans cette théorie les paramètres microsociaux et macro sociaux qui influencent le développement de l’enfant (Stevenson). Pour représenter la socialisation de l’enfant ainsi que ses relations avec la culture, il utilise un schéma sous forme de cercles concentriques imbriqués les uns dans les autres à la manière des poupées russes (Berry et Poortinga). Quatre sphères allant de l’environnement immédiat à la culture étendue entourent l’enfant en développement (Berry et Poortinga). La sphère la plus profonde, celle qui est en contact direct avec l’enfant, est appelée le microsystème. Cette couche représente les principaux agents de socialisation de l’enfant tel que la famille (père, mère, frères et sœurs) (Stevenson). La sphère suivante qui vient entourer le microsystème symbolise d’autres microsystèmes inter reliés comme l’école, le voisinage ou encore la crèche et répond au nom de mésosytème (Berry et Poortinga). C’est dans l’exosystème que l’on retrouve des protagonistes qui vont influencer le développement de l’enfant mais de manière plus distante (Berry et Poortinga). Il s’agit par exemple des agences gouvernementales locales, des médias, des amis d’amis,(Stevenson) de la situation économique des parents (Berry et Poortinga), etc. Cette sphère influence le microsystème ainsi que le mésosystème (Berry et Poortinga) . Enfin, on retrouve le macrosystème qui est la couche la plus englobante du système écologique. Elle représente les normes culturelles, les buts de socialisation et les valeurs propres à une culture donnée. (Berry et Poortinga) Ces différentes couches interagissent entre elles et viennent influencer le développement de l’enfant. Ainsi, toujours selon Brofenbrenner, c’est en analysant les interactions quotidiennes de l’enfant au sein d’environnements naturels que l’on peut comprendre son développement (Berry et Poortinga).

The component model of parenting (Keller) (Berry et Poortinga) Le modèle des composants de la parentalité se base sur l’idée qu’il y a des répertoires universels de systèmes parentaux qui vont être modulés par des mécanismes interactionnels. Keller dénombre cinq mécanismes interactionnels entre le parent et l’enfant : le mode d’attention qui peut être exclusif ou partagé, la contingence en terme de réactivité rapide, la chaleur et l’orientation primaire vers l’émotivité positive ou négative. Ces mécanismes interactionnels vont façonner le mode et le style des comportements expressifs des parents. C’est à partir de six comportements parentaux que Keller va définir les systèmes parentaux. Il s’agit des soins primaires, des contacts corporels, de la stimulation corporelle, de la stimulation objectale, des échanges en face-à-face ainsi que les récits. Les mécanismes interactionnels ainsi que les systèmes parentaux peuvent se combiner de manière différente. Ces différentes combinaisons permettent à l’enfant de développer une psychologie adaptée au contexte dans lequel il grandira. Ainsi Keller et ses collègues observent que dans de nombreux environnements traditionnels le style parental est proximal durant la première année de vie de l’enfant. Cela implique de nombreux contacts corporels, beaucoup de stimulations corporelles et peu de mentalisation verbale. En réaction à ces comportements parentaux, l’enfant va développer un « soi interdépendant » qui correspond au contexte d’interdépendance socioculturelle dans lequel il grandit. (exemple ++ ?) A l’inverse, le développement par l’enfant d’un « soi indépendant » correspond à un style parental distal où les contacts face-à-face, la stimulation objectale ainsi qu’un environnement verbal élaboré sont prépondérants. Ce type de style parental est souvent retrouvé dans les contextes socioculturels où les individus sont considérés comme des agents séparés qui vont être impliqués dans des relations sociales compétitives et indépendantes. (exemple ++ ?)

Page Développement et Culture: Bibliographie[modifier | modifier le code]

(en) Steven Heine, Cultural Psychology, W.W.Norton&Company,

(en) John Berry, Ype Poortinga, Seger Breugelmans, Athanasios Chasiotis et David Sam, Cross-Cultural Psychology : Research and applications, vol. 3,

Laurent Licata et Audrey Heine, Introduction à la Psychologie Interculturelle, De Boek,

(en) Kenneth Keith, Cross-Cultural Psychology : Contemporary Themes and Perspectives, Wiley-Blackwell,

(en) Andrew Stevenson, Cultural Issues in Psychology : A Student's Handbook, Taylor & Francis,

Bertrand Troadec et Tarek Bellaj, Psychologies et Cultures, L'Harmattan,