Utilisateur:Berdom/Faciès thrombolitique

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Le terme thrombolite a été introduit par AITKEN (1967) et englobe les microbolites possédant une structure macro- et mésoscopiquement coagulée . Une représentation typique d’une thrombolite montre des mésostructures internes étant composées de “caillots” millimétriques à centimétrique séparés par des zones de micrite, de sédiment sableux ou de ciment sparitique (Plate 4/10 et 4/11; KENNARD & JAMES, 1986). Les organismes et les processus liés à la production de la thrombolite sont multiples et variés. Cependant, ces mésostructures (“caillots”) sont accompagnées d’une microstructure dense à micropéloïdale visible en lame mince, pouvant être notamment attribuée à la précipitation de carbonate stimulée par les métabolismes variés de cocci- ou baci-bactéries hétérotrophes dans des environnements aérobique ou anaérobique. Selon CAMOIN et al. (1997, 1998), LAURENTI & MONTAGGIONI (1995) et LEINFELDER et al. (1996), la thrombolite peut être formée par une variété d’organismes bactériens sciaphiles (préférant l’ombre) dans des environnements caractérisés par une énergie hydraulique très faible et un taux de sédimentation allochtone très faible, voir nul, sous des conditions aérobiques ou anaérobiques. Ces processus pourraient être associés à des macromolécules acides et de biofilms provenant de la décomposition de micros organismes, qui peut produire de la thrombolite sans intervention d’une activité microbienne (e.g. REITNER, 1993), donc dans des environnements complètement anaérobiques.

La thrombolite est souvent alliée à de la microfaune qui ne supporte pas une énergie hydraulique trop forte et qui peut vivre dans des environnements dépourvus de lumière. Tolérant une intensité lumineuse très faible, voir une absence totale de lumière, la thrombolite peut être communément observée dans des milieux d’eau profonde, dans les cavités de récifs et sous des eaux présentant une forte turbidité. [1]