Voir la source de Utilisateur:Berdea/Siège de Nice (1543)

{{Voir homonymes|Siège de Nice}}
{{Infobox Conflit militaire
|conflit      = Siège de Nice
|guerre       = [[Neuvième guerre d'Italie]]
|image        = French fleet with Barbarossa at the Siege of Nice 1543.jpg
|légende      = Tableau réalisé par {{Lien|langue=en|trad=Matrakçı Nasuh}} au {{s-|XVI}}.
|date         = du {{date|5 août 1543-|liens=oui}} au {{date|10 septembre 1543|liens=oui}}
|lieu         = [[Nice]] 
|casus        = 
|territoires  = 
|issue        = Échec du siège de la citadelle. Retrait des Franco-turcs.
|combattants1 = {{France monarchie}}<br />[[Image:Flag of Ottoman Empire (1517-1793).png|20px|Drapeau de l'Empire ottoman (1517-1793)]] [[Empire ottoman]]
|combattants2 = {{Duché de Savoie}}<br />{{République de Gênes}}<br />{{Saint Empire}}

|commandant1  = {{drapeau|Royaume de France}} [[François de Bourbon (1519-1546)|François de Bourbon, comte d'Enghien]]<br />{{drapeau|Royaume de France}} [[Antoine Escalin des Aimars]]<br />{{drapeau|Royaume de France}} Le chevalier d'Aulx<br />{{drapeau|Royaume de France}} Adhémar de Grignan<br />{{drapeau|Royaume de France}} [[Leone Strozzi]]<br />{{drapeau|Royaume de France}} Jean-Baptiste Grimaldi<br />{{drapeau|Royaume de France}} Gaspard de Caïs<br />
[[Image:Flag of Ottoman Empire (1517-1793).png|20px|Drapeau de l'Empire ottoman (1517-1793)]] [[Khayr ad-Din Barberousse]]<br />[[Image:Flag of Ottoman Empire (1517-1793).png|20px|Drapeau de l'Empire ottoman (1517-1793)]] Ali Drogut<br />[[Image:Flag of Ottoman Empire (1517-1793).png|20px|Drapeau de l'Empire ottoman (1517-1793)]] Osman<br />[[Image:Flag of Ottoman Empire (1517-1793).png|20px|Drapeau de l'Empire ottoman (1517-1793)]] Rays Salek

|commandant2  = {{drapeau|Duché de Savoie}} André Odinet de Monfort<br>
{{drapeau|Duché de Savoie}} Paul Siméon de Balbs<br>{{drapeau|Duché de Savoie}} Érasme Galléan<br>{{drapeau|Duché de Savoie}} Nicolas de Beaumont<br>{{drapeau|Duché de Savoie}} Richard d'Arathon<br>{{drapeau|Duché de Savoie}} Jean-François Lascaris<br>{{drapeau|Duché de Savoie}} Jeannet Papacino
<!-- Louis de Castellar<br>Jacques Provana de Leyni<br>Otton Provana de Leyni<br>Mathieu Badat<br>Marc-Antoine Galléan<br>Jean-André Tonduti, comte de Falicon<br>Ludovic de Prey, seigneur de Courcelles<br>{{drapeau|République de Gênes}} [[Andrea Doria]] -->

|forces1      = 142 galères<br />{{nombre|30000|soldats}}
|forces2      = 600 cavaliers<br />500 lansquenets <br />6 compagnies d'arquebusiers<br />50 fantassins<br />500 hommes de milice et 200 citoyens volontaires [[Château de Nice|(citadelle)]]
|pertes1      =
|pertes2      =
|batailles    = 
|notes        =
| géolocalisation = France/Alpes-Maritimes
}}
Le '''siège de Nice''' eut lieu autour des enceintes de la ville puis de la [[Château de Nice|citadelle]] de juin à {{date||septembre|1543}}. Il se déroula dans le cadre de la [[Neuvième guerre d'Italie]] (1542-1546).

Le point culminant est atteint au mois d'{{date-|août 1543}}. Durant vingt jours, vingt mille Franco-Turcs, sous les ordres du [[François de Bourbon (1519-1546)|comte d’Enghien]], mettent le siège devant la ville puis le [[Château de Nice|château]] pendant que 120 galères de combat de la [[Empire ottoman|Sublime Porte]], commandées par [[Khayr ad-Din Barberousse]], au service du sultan [[Soliman le Magnifique]], attaquent [[Nice]] par la mer. Cette armada est accompagnée de 40 [[galiote (navire)|galiotes]], 4 [[mahonne]]s et 22 [[Galère (navire)|galère]]s françaises.

Après avoir réussi à prendre la ville, les assiégeants franco-turcs échouent face à la résistance acharnée du château et se retirent les {{date|8 septembre- 1543-|liens=oui}} et {{date|9 septembre 1543|liens=oui}} devant l'arrivée des troupes impériales conduites par [[Charles II (duc de Savoie)|Charles II de Savoie]] et le [[Alfonso de Ávalos|marquis Del Vasto]].

== Chronologie ==
[[File:Siége de la flotte turc.jpg|thumb|upright=2|Le siège de Nice de 1543 par les Franco-Turcs. Gravure d'[[Enea Vico]], [[archives communales de Nice]].]]

=== Le ''casus belli'' ===
{{…}}
Les relations entre la France et la Savoie sont tendues car le roi de France, [[François Ier (roi de France)|François {{Ier}}]], réclame l'héritage de sa mère, [[Louise de Savoie]], fille de [[Philippe II (duc de Savoie)|Philippe, duc de Savoie, dit ''sans Terre'']].

La guerre aurait été déclenchée par le non-respect par [[Charles Quint]] de la promesse de ne pas ajouter aux défenses et fortifications de [[Nice]] et par le refus du duc de Savoie, [[Charles II (duc de Savoie)|Charles II]], de céder le [[Genevois (province)|Genevois]] au roi de France.

Le roi de [[France]], [[François Ier (roi de France)|François {{Ier}}]], allié depuis [[1536]] au sultan turc [[Soliman le Magnifique]] par l'[[alliance franco-ottomane]], ordonne en 1543 de prendre la ville de [[Nice]], nonobstant sa décision, prise le {{date|10 septembre 1523}}, {{citation|de renoncer solennellement à tous les droits que pourrait avoir la couronne de France sur Nice.}}

=== Le siège ===
Des tentatives pour s'introduire dans la place par ruse et trahison échouent en {{date-|juin 1543}}. Des baronnets locaux s'allient au roi de France et lui assurent le soutien de nombreux villages de l'arrière-pays niçois. Le château de [[Bonson (Alpes-Maritimes)|Bonson]] est détruit.

Vers le {{Date|5 juillet 1543}}, les cent galères de [[Khayr ad-Din Barberousse|Khayr ad-Din]], ayant à leur bord 14 000 Turcs, font leur apparition dans les eaux niçoises venant de Constantinople et après avoir causé quelques désagréments aux côtes italiennes. Mais elles ne font que passer au large pour rejoindre la flotte française à Marseille<ref name="Fighiera1984p80">{{Harvsp|texte=Jean-Philippe Fighiera, 1984|id=Fighiera1984|p=80}}</ref>{{,}}<ref name="Thévenon1999p115">{{Harvsp|texte=Luc Thévenon, 1999|id=Thévenon1999|p=115}}</ref>.
{{Saut|18px}}
[[Fichier:Barbarossa galley in France 1543.jpg|thumb|upright=1.2|center|La [[Galère (navire)|galère]] de [[Khayr ad-Din Barberousse]] pendant sa campagne en Méditerranée en 1543 (musée naval d'[[Istanbul]]).]]
{{Saut|18px}}
Le {{date-|2 août 1543-}}, le prince héritier [[Emmanuel-Philibert de Savoie (1528-1580)|Emmanuel-Philibert]], qui séjournait à Nice, arrive à Gênes, où il a été envoyé<ref name="Thévenon1999p115"/>.

Le {{date-|5 août 1543-}}, la flotte turque accompagnée par une petite flotte française composée de 22 galères et 18 vaisseaux et  dirigée par le général des galères [[Antoine Escalin des Aimars]] dit « Paulin de la Garde », venant de [[Marseille]], arrive dans la soirée dans la [[rade de Villefranche]]<ref name="Fighiera1984p81">{{Harvsp|texte=Jean-Philippe Fighiera, 1984|id=Fighiera1984|p=81}}</ref>{{,}}<ref name="Ripart2002">{{Harvsp|texte=Laurent Ripart, 2002|id=Ripart2002}}</ref>{{,}}<ref name="Canestrier1931p90">{{Harvsp|texte=Paul Canestrier, 1931|id=Canestrier1931|p=90}}</ref>{{,}}<ref name="Thévenon1999p115"/>.

Le {{date-|7 août 1543-}}, Barberousse fait aux Niçois une proposition de reddition. André Odinet de Monfort, gouverneur de la ville et du comté de Nice depuis le {{date|19 avril 1539}}<ref name="Thévenon1999p115"/>{{,}}{{#tag:ref|Paul Canestrier indique qu'André Odinet de Monfort est gouverneur du château de Nice<ref name="Canestrier1931p90"/>.|group=N}} rejette cette proposition. Sa réponse au parlementaire qui portait la sommation est restée légendaire<ref name="Thévenon1999p115"/>{{,}}<ref name="Fighiera1984p81"/> :
{{Citation début}}Je me nomme Montfort, mes armes sont des pals, ma devise « Il faut tenir », avec la grâce de Dieu et la volonté des habitants, je résisterai jusqu'à mon dernier souffle<ref name="Thévenon1999p115"/>.{{Fin citation|André Odinet de Monfort}}
<!-- rédaction faite le 23 novembre 2021 à 11:54‎ par Thierry74 : "Barberousse fait une proposition de reddition que les Niçois, avec à leur tête Alexandre du Fresnoy, le gouverneur de la ville, rejettent<ref>{{Ouvrage |auteur1=Christian Regat |auteur2=François Aubert |titre=Châteaux de Haute-Savoie |sous-titre=Chablais, Faucigny, Genevois |collection=Sites et villages |éditeur=[[Éditions Cabédita]] |année=1994 |pages totales=193 |passage=151 |isbn=978-2-88295-117-5 }}.</ref>. Je n'ai trouvé nulle-part mention de cet Alexande du Fresnoy. Berdea 2 février 2024 -->

Le {{date-|7 août 1543-}} arrive le chevalier Paul Siméon de Balbs de Quiers, grand prieur de Lombardie dans l'[[Ordre de Saint-Jean de Jérusalem|ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem]] qui vient prendre le commandement du château et de sa garnison. Il est accompagné du colonel niçois Érasme Galléan<ref name="Thévenon1999p115"/>.

Le premier combat a lieu dans la plaine de [[Riquier (Nice)|Riquier]] le {{date-|7 août 1543-}}, entre les milices urbaines et l'avant-garde ennemie. Les Niçois sont repoussés dans les murs. Les coalisés installent alors leurs batteries tout autour de l'actuel [[Vieux-Nice]], qui forme la totalité de la ville à l'époque.

Le {{date-|10 août 1543-}}, les Turcs installent une batterie, destinée à frapper le quartier ouest de la ville, au ''Barri viei''. Sans doute le même jour un parlementaire turc remet au Sire de Montfort, gouverneur de la citadelle, une sommation : la capitulation immédiate ou la mise à sac de la ville ; la réponse est encore négative<ref name="Fighiera1984p81"/>. Barberousse s'installe au [[couvent de Sainte-Croix (Nice)|couvent franciscain de Sainte Croix]]. Il fait disposer de nombreuses batteries<ref name="Fighiera1984p81"/> sur la colline de Cimiez, à Saint-Charles, en contrebas du col de [[Mont Boron]] et sur la pente du [[Mont Gros (Nice)|Mont Gros]]<ref name="Canestrier1931p90"/>.

Le {{date|11 août 1543-}}, les troupes françaises terrestres commandées par le [[François de Bourbon (1519-1546)|François de Bourbon]], comte d'Enghien<ref group="N">Il est évoqué souvent le duc d'Enghien, or ce n'est qu'à partir de 1566 que [[Louis Ier de Bourbon-Condé|Louis {{Ier}} de Bourbon-Condé]] devient duc d'Enghien.</ref> arrivent<ref name="Fighiera1984p81"/>{{,}}<ref name="Ripart2002"/>. Ils franchissent le Var et le comte d'Enghien installe son quartier général dans l'[[Abbaye Saint-Pons de Nice|abbaye bénédictine de Saint-Pons]] sur la pente Sud-Est de [[Cimiez]]<ref name="Fighiera1984p81"/>.

Le comte d'Enghien a sous ses ordres le marquis de Baquincourt<ref name="Canestrier1931p90"/>, [[Claude de Savoie]], comte de Tende<ref name="Canestrier1931p90"/>, le duc de Rochechouart<ref name="Canestrier1931p90"/>, le comte de Tavannes<ref name="Canestrier1931p90"/>, le comte de la Tour<ref name="Canestrier1931p90"/>, le comte du Maine<ref name="Canestrier1931p90"/>, le comte de Castellane<ref name="Canestrier1931p90"/>, le comte de Pontevès<ref name="Canestrier1931p90"/>, le chevalier d'Aulx<ref name="Canestrier1931p90"/>, le baron [[Antoine Escalin des Aimars]] dit « Paulin de la Garde », chef des volontaire provençaux<ref name="Canestrier1931p90"/>, [[Leone Strozzi]], commandant la compagnie des Toscans<ref name="Canestrier1931p90"/>, Gaspard Gimaldi II d'Antibes<ref name="Canestrier1931p90"/>. [[Khayr ad-Din Barberousse]] a quant à lui sous ses ordres Ali Drogut<ref name="Canestrier1931p90"/>, Osman, aga des [[janissaire]]s<ref name="Canestrier1931p90"/>, Rays Salek<ref name="Canestrier1931p90"/>.

Les défenseurs de Nice sont conduits par André Odinet de Monfort, gouverneur de la ville<ref name="Thévenon1999p115"/>{{,}}<ref name="Canestrier1931p90"/>, assisté de Paul Siméon de Balbs<ref name="Canestrier1931p90"/>, Nicolas de Beaumont<ref name="Canestrier1931p90"/>, Richard d'Arathon<ref name="Canestrier1931p90"/>, Jean-François Lascaris<ref name="Canestrier1931p90"/>, Jeannet Papacino<ref name="Canestrier1931p90"/>, Érasme Galléan<ref name="Canestrier1931p90"/>.

[[Image:Boulets de la rue droite.jpg|vignette|gauche|upright=0.7|Boulet tiré par les assiégeants franco-turcs.]]
Le {{date|12 août 1543-}}, les bombardements commencent<ref name="Fighiera1984p84">{{Harvsp|texte=Jean-Philippe Fighiera, 1984|id=Fighiera1984|p=84}}</ref>{{,}}<ref name="Ripart2002"/>. Les armées françaises et turques se sont réparties les zones d'attaques par secteurs géographiques : [[Khayr ad-Din Barberousse|Barberousse]] reste à [[couvent de Sainte-Croix (Nice)|Sainte Croix]], le [[Antoine Escalin des Aimars|capitaine Paulin]] se voit confier le faubourg Saint-Antoine (aux environs de la Porte Fausse actuelle), le comte de Tavannes s'installe face au bastion Saint-Sébastien (près de la [[Fortifications de la porte Pairolière|porte Pairolière]]), Ali Drogut garde les alentours de la tour [[Sincaïre]] et Osman les environs de [[Port Lympia|Lympia]]<ref name="Canestrier1931p90"/>{{,}}<ref name="Fighiera1984p84"/>. Toutes les autres troupes forment une seconde ligne postée sur les hauteurs environnantes. Les batteries turques entrent alors en action et auraient tiré {{unité|1200|coups}} de canon vers la ville qui riposte avec l'artillerie installée dans la citadelle<ref name="Canestrier1931p90"/>{{,}}<ref name="Fighiera1984p84"/>. Un neveu de Barberousse est tué à la redoute du [[mont Boron]]<ref name="Canestrier1931p90"/>.

Les bombardements se poursuivent les {{date|13 août- 1543-}} et {{date|14 août 1543-}} occasionnant de graves dommages aux fortifications : le bastion Sincaïre s'écroule en partie, tandis que les bastions Saint-Georges et Saint-Sébastien sont fortement endommagés. Les Niçois tentent à ce moment-là une sortie infructueuse contre les positions turques avancées<ref name="Canestrier1931p90"/>{{,}}<ref name="Fighiera1984p84"/>.

[[Fichier:Catherine Segurane monument Nice.jpg|vignette|upright=0.95|[[Catherine Ségurane]], battoir en main, brandissant le drapeau arraché aux Turcs. Bas-relief situé à l'emplacement du [[Sincaïre|bastion Sicaïre]], en face de l'[[Église Saint-Martin-Saint-Augustin de Nice|église Saint-Martin-Saint-Augustin]].]]
Le {{date|15 août 1543-}} au matin, les assiégeants se préparent à donner l'assaut final en plaçant en ligne, face à la ville, une centaine de vaisseaux armés, tandis que les troupes terrestres se forment en colonnes. L'attaque est d'une rare violence, permettant aux attaquants d'ouvrir deux brèches dans les remparts, et d'affaiblir un peu plus le bastion Sincaïre et la porte Pairolière<ref name="Canestrier1931p90"/>{{,}}<ref name="Fighiera1984p84"/>. La population entière se porte à la défense de la ville<ref name="Fighiera1984p84"/>. Jean-André Tonduti, comte de Falicon, un des plus intrépides défenseurs des remparts, est tué<ref name="Canestrier1931p91">{{Harvsp|texte=Paul Canestrier, 1931|id=Canestrier1931|p=91}}</ref>.

C'est ce jour là qu'une [[lavandière]] (''bugadiéra'' en niçois), [[Catherine Ségurane]], dit ''donna maufacia'' (« femme laide »), aurait galvanisé le courage de ses compatriotes en s'emparant d'un drapeau turc<ref name="Fighiera1984p84"/>{{,}}<ref name="Ripart2002"/>.

L'acharnement des défenseurs fait durer la lutte encore quelques jours. Le {{date|19 août 1543-}}, les Turcs décident de piller les villages et les campagnes environnants<ref name="Fighiera1984p84"/>.

Le {{date|20 août 1543-}}{{#tag:ref|Jean-Philippe Fighiera indique le 20 ou le 21 août<ref name="Fighiera1984p84"/>.|group=N}}{{,}}{{#tag:ref|Laurent Ripart indique le 19 août<ref name="Ripart2002"/>.|group=N}}, les assiégés, réunis en assemblée générale des responsables de la défense – les consuls,  les conseillers de la ville, les capitaines des quartiers, les principaux chefs de famille – et avec l'assentiment du gouverneur du château, décident d'accepter les nouvelles conditions de l'adversaire qui prévoient la remise de la ville aux Français seulement et le droit, pour les habitants qui le souhaitent, de se réfugier dans la citadelle qui supporterait seule le poids du siège, ainsi que la sauvegarde des biens et des personnes restant dans la ville<ref name="Canestrier1931p91"/>{{,}}<ref name="Fighiera1984p84"/>{{,}}<ref name="Ripart2002"/>.

Le {{date|22 août 1543-}}{{#tag:ref|Jean-Philippe Fighiera indique le 22 ou le 23 août<ref name="Fighiera1984p84"/>.|group=N}}{{,}}{{#tag:ref|Luc Thévenon indique le 23 août<ref name="Thévenon1999p115"/>.|group=N}}, le chevalier d'Aulx pénètre dans Nice et en prend possession au nom du roi de France<ref name="Fighiera1984p84"/>.

Le siège du château commence. Il va durer {{unité|18|jours}}. Le Camas Supran devient la principale base d'attaque des assiégeants qui cherchent grâce à un échafaudage à abatte la Tour Royale ou donjon ; de même la petite plate-forme des Carmes  est mis à profit pour batte le château<ref name="Thévenon1999p117"/>. Les attaques se poursuivent jusqu'au {{date|5 septembre 1543-}}, date qui voit un nouvel ultimatum de Barberousse repoussé par la forteresse<ref name="Fighiera1984p84"/>.

Les Turcs commencent à trouver le temps long et s'inquiètent  des rumeurs qui annoncent l'arrivée d'une armée savoyarde de secours appuyée par la flotte de l'amiral génois [[Andrea Doria]]<ref name="Ripart2002"/>. Par ailleurs, Français et Turcs sont à court de munition<ref name="Thévenon1999p117">{{Harvsp|texte=Luc Thévenon, 1999|id=Thévenon1999|p=117}}</ref>.

En fait, Jacques Provana de Leyni descend du [[col de Fenestre]] avec {{unité|2000|soldats}}, tandis que le duc de Savoie [[Charles II (duc de Savoie)|Charles II]] et son armée franchissent le {{Lien|langue=it|trad=Colle di Nava|fr=Col de Nava|texte=col de Nava}}, descendant l'{{Lien|langue=it|trad=Impero (torrente)|fr=Impero (torrent)|texte=Impero}}, arrivant par [[Oneille]] et la Riviera<ref name="Thévenon1999p117"/>.

Dans la nuit du {{date|6 septembre- 1543-}} au {{date|7 septembre 1543-}}, violant les accords, les Ottomans mettent à sac la ville qui prend feu et [[Khayr ad-Din Barberousse|Barberousse]] s'éloigne emmenant {{unité|2500|personnes}} captives que les galères emportent vers les marchés d'esclaves<ref name="Fighiera1984p85">{{Harvsp|texte=Jean-Philippe Fighiera, 1984|id=Fighiera1984|p=85}}</ref>{{,}}<ref name="Ripart2002"/>. Luc Thévenon indique que les Français, notamment ceux du seigneur d'Antibes, ont également participer aux incendies<ref name="Thévenon1999p117"/>. Jean Badat (1516-1567), dans sa chronique en niçois, indique {{citation|perche los dits Franseses et Turchs abandonerom la vila et meterom lo fuec als quatre cantons della villa}} (« Français et Turcs, avant de partir, mirent le feu aux quatre coins de la ville »)<ref name="Pierlas1896">{{Harvsp|texte=[Eugène Caïs de Pierlas|id=Pierlas1896}}</ref>. Tandis que le [[François de Scépeaux|maréchal de Vieilleville]], dans ses Mémoires, fait porter la responsabilité du saccage et de l'incendie aux seuls Français, les Turcs ayant déjà rejoint Villefranche<ref name="Thévenon1999p117"/>.


<gallery heights=200px widths=200px>
Image:Portret van admiraal Khair ad-Din Barbarossa, RP-P-1950-676.jpg|Portrait de [[Khayr ad-Din Barberousse|Khayr ad-Din « Barberousse »]].
Image:François de Bourbon, comte d'Enghien.jpg|Portrait de [[François de Bourbon (1519-1546)|François de Bourbon]], comte d'Enghien.
</gallery>

=== La levée du siège ===
Le {{date|10 septembre 1543-}}, le comte d'Enghien se retire pour éviter de rester seul face aux armées du duc de Savoie<ref name="Fighiera1984p85"/>.

Le {{date|11 septembre 1543-}}, le duc de Savoie [[Charles II (duc de Savoie)|Charles II]] arrive avec près de 15 000 hommes, tandis que la flotte du Génois [[Andrea Doria]] apparaît à son tour<ref name="Fighiera1984p85"/>.

le {{date|25 septembre 1543-}}, Barberousse attend que le gros de ces troupes fraîches soit reparti pour revenir brusquement quelques jours après dans la rade de Villefranche ; à nouveau il passe par le col du Mont Boron et menace Nice ; mais la garnison ayant été considérablement renforcée, les assiégés peuvent mener une sortie victorieuse qui dissuade définitivement le Ottomans de revenir dans le pays niçois<ref name="Fighiera1984p85"/>.

=== La paix ===
La paix ne sera définitivement établie que par la signature du [[traité de Cagnes]] le {{date|16 novembre 1544}} entre les représentants de [[Charles II (duc de Savoie)|Charles II]], de l'empereur et du roi de France. Le roi de France renonce définitivement au [[comté de Nice]] et à la [[Vallée de la Stura di Demonte|vallée de la Stura]]. L'acte de restitution des terres occupées par les Français est ratifié {{date|6 décembre 1544}} par Paul Siméon grand prieur de Lombardie, capitaine du château et André Odinet de Montfort « gouverneur de Nice et toutes les Terres Neuves »<ref name="Thévenon1999p117"/>.

== Conséquences du siège : renforcement des fortifications ==
Dès l'éloignement des assiégeants, les réparations des remparts commencent<ref name="Pierlas1896"/>{{,}}<ref name="Thévenon1999p117"/>.

Les quartiers incendiés et ruinés de la colline du château ne sont pas restaurés, mais au contraire déblayés. En 1548, Paul Siméon fait édifier de solides arcades, adossées à l'ancienne muraille. En 1651, le duc Charles obtient du pape [[Jules III]] un [[Bref apostolique|bref]] qui concède quatre décimes sur tous les biens ecclésiastiques situés dans son duché comme participation aux frais de construction des fortifications niçoises. Les travaux resteront cependant limités jusqu'à la fin de son règne<ref name="Thévenon1999p117"/>.

Le siège a mis en évidence les faiblesses de la défense niçoise : rade de Villefranche facile à investir, abords de la ville sans contrôle, remparts trop accessibles par le Pré-aux-Oies (zone non habitée vers l'embouchure du Paillon) et la Marine, château insuffisant et mis en péril dès la prise de ville grâce à la possibilité offert aux assiégeants de s'installer sur les plates-formes du Camas Sobran et des Carmes<ref name="Thévenon1999p117"/>.

Conscient de ces faiblesses, [[Emmanuel-Philibert de Savoie (1528-1580)|Emmanuel-Philibert]], qui arrive au pouvoir en 1553, va s'employer à transformer Nice en une citadelle moderne efficace<ref name="Thévenon1999p117"/>.

Ainsi, plusieurs grands chantiers de constructions militaires vont être entrepris. Le château va être doublé d'une [[Citadelle de Nice|citadelle]], l'enceinte de la ville va être élargie et renforcée, les environs de la ville, Villefranche, et la liaison du port avec la ville vont recevoir des protections. Les communautés du comté se verront astreintes à contribuer au financement de ces travaux, ce qui n'ira pas sans résistances<ref name="Thévenon1999p117"/>.

Le début de l'année 1557 voit l'ouverture simultanée des chantiers de construction du [[Fort du mont Alban|fort de Montalban]] et de la [[Citadelle Saint-Elme|citadelle de Villefranche]]<ref name="Thévenon1999p119">{{Harvsp|texte=Luc Thévenon, 1999|id=Thévenon1999|p=119}}</ref>. Les travaux de la citadelle autour du château démarre eux en 1560<ref name="Thévenon1999p119"/>.

Le fort de Montalban est un ouvrage isolé de taille modeste ({{unité|40|m}} de côté). Sa garnison ne dépasse pas 50 à 70 hommes<ref name="Thévenon1999p122">{{Harvsp|texte=Luc Thévenon, 1999|id=Thévenon1999|p=122}}</ref>.

La citadelle de Villefranche est un ouvrage beaucoup plus important. Les travaux se poursuivent pendant près de quinze ans puisque qu'ils ne sont pas complètement achevés en 1571. Néanmoins dès 1563, la citadelle abrite une importante garnison qui atteindra 400 hommes en 1691<ref name="Thévenon1999p124">{{Harvsp|texte=Luc Thévenon, 1999|id=Thévenon1999|p=124}}</ref>.

Deux autres éléments secondaires sont ajoutés pour la défense de Villefranche et de Nice. Le [[fort de Saint-Hospice]] dont la construction démarre vers 1608. Plus grand que le [[Fort du mont Alban|fort de Montalban]], il pouvait abriter une garnison de 200 hommes. Il est rasé en 1706<ref name="Thévenon1999p126">{{Harvsp|texte=Luc Thévenon, 1999|id=Thévenon1999|p=126}}</ref>. La [[tour de Bosio]] située sur la pointe de [[Beaulieu-sur-Mer|Beaulieu]] est un petit ouvrage pour participer à la défense des abords du port de Villefranche<ref name="Thévenon1999p126"/>.

L'enceinte de la ville est renforcée. Il s'agit de rénover des murailles vétustes, de les moderniser, de les flanquer de bastions. Mais on décide de ne pas restaurer les remparts, mais d'étendre leur superficie et d'élargir l'enceinte. Ainsi le [[Paillon]], bordé de courtines et de bastions, joue le rôle d'un fossé<ref name="Thévenon1999p127">{{Harvsp|texte=Luc Thévenon, 1999|id=Thévenon1999|p=127}}</ref>.

== Mémoire du siège ==
La région niçoise qui s'était trouvée pendant deux mois un des théâtres de l'actualité internationale violente de l'époque n'oubliera jamais ces incursions ottomanes sur son territoire. Certes, les 2 500 captifs, ramenés plus tard à Nice, le sac de la ville, la désolation des campagnes et villages voisins, tout cela a dû frapper l'imagination d'une population en général assez paisible, en tout cas rarement mêlée à des actes aussi douloureux. Il y a peut-être aussi le caractère -disons exotique- des Turcs qui a joué dans le souvenir tenace qu'ils ont laissé. En effet, matériellement les dégâts semblent avoir été rapidement effacés grâce à la générosité du duc [[Charles II (duc de Savoie)|Charles II]] et grâce au travail de la population. Par contre, c'est dans le souvenir collectif de la région que ce passage restera indélébile pour se mêler à l'histoire et à la légende<ref name="Fighiera1984p8586">{{Harvsp|texte=Jean-Philippe Fighiera, 1984|id=Fighiera1984|p=85-86}}</ref>.




Le siège de 1543 a profondément marqué la construction de la mémoire civique de Nice. Le mythe de [[Catherine Ségurane]] et le récit de l'intervention miraculeuse de la Vierge Marie sur le bastion [[Sincaïre]] au plus fort de la bataille construisent la mémoire de Nice autour des valeurs de résistance et de courage.

Dès 1552, les consuls de Nice font construire une chapelle dédiée à Notre dame du [[sincaïre]] qui entend montrer que la ville de Nice, en résistant héroïquement aux Turcs et à leurs alliés, est un vrai fer de lance de la croisade{{non neutre}}. Nice s'inscrit donc dans cet idéal combattant qui anime tout le {{s-|XVI|e}}.

La mémoire du siège de 1543 est toujours marquée par divers éléments disséminés dans le Vieux Nice, notamment les boulets des canons turcs présents dans certaines rues et sur la place Garibaldi, comme la plaque commémorant le vœu des consuls de 1552 qui se trouve sur la façade de la  [[chapelle du Saint-Sépulcre de Nice|chapelle du saint Sépulcre]], ou bien le monument à Cathérine Ségurane érigé sur les restes du bastion [[Sincaïre]], ou encore la statue de Notre Dame du Sincaïre pieusement conservée par les  [[archiconfrérie des pénitents bleus de Nice|pénitents bleus]].

Il existe quelques rares [[Monnaie de siège|monnaies obsidionales]] [[Hôtel de la Monnaie (Nice)|frappées par les assiégés]] durant le siège de Nice, écus d'or et testons au nom de [[Charles II (duc de Savoie)|Charles II de Savoie]], avec la mention NIC. A. GAL. TURC. OBS. (Nice assiégée par les Français et les Turcs).





== Divers ==
=== Le siège ===
C'est ici que la tradition rapporte deux événements : une apparition de la [[Vierge Marie]], qui donne lieu, en grâce, à la construction d'une chapelle dite de la Madone de [[Sincaïre]], détruite dans les années 1780 pour construire la place Garibaldi, et l'intervention de [[Catherine Ségurane]], une [[lavandière]], qui aurait galvanisé la défense.

À la suite de l'échec de l'assaut, les dissensions gagnent le camp coalisé, tandis qu'en [[Piémont]], le duc [[Charles II (duc de Savoie)|Charles III de Savoie]] (1486-1504-1553) et son allié le [[Alfonso de Ávalos|marquis Del Vasto]], gouverneur de Milan au nom de Charles-Quint, lèvent une armée de secours dont un premier détachement s'installe à [[Sospel]] le {{date-|14 août 1543-}}.

Du {{Date|15 août- 1543-}} au {{date-|22 août 1543-}}, le bombardement reprend, et deux nouvelles brèches sont ouvertes, cette fois sur le rempart nord-ouest, au niveau des actuelles place Saint-François et rue du Pont-Vieux. La ville décide alors de capituler, mais pas la garnison du Château. La population est évacuée, sous la protection des Français, au grand dam des Ottomans qui comptaient bien se saisir d'esclaves nombreux{{Référence nécessaire}}.

Le siège se prolonge donc, désormais limité à la [[Château de Nice|colline du Château]] (parc du Château aujourd'hui), uniquement fait de bombardements. Le {{date-|19 août 1543-}}, une partie du contingent ottoman conduit une razzia qui remonte la vallée du [[Paillon]], jusqu'à [[L'Escarène]], et franchit le [[col de Braus]], jusqu'à Sospel. Certaines sources{{Lesquelles}} parlent de 500, voire de {{nombre|1500|captifs}}. Emmenés vers l'Orient, ces captifs sont délivrés par la flotte espagnole au large de la Sardaigne.

Dans le même temps, depuis le début du siège, Jean-Baptiste Grimaldi de Beuil-Ascros, allié aux assiégeants, tente de mettre la main sur les hautes vallées du Comté, notamment le Var et [[Tinée|la Tinée]], tandis que les troupes ducales tiennent la [[Vésubie]] et la [[Roya]].

=== La levée du siège ===
Le {{date-|7 septembre 1543}}, l'armée de secours, sous le double commandement de [[Charles II (duc de Savoie)|Charles II de Savoie]] et [[Alfonso de Ávalos|Don Alphonse d'Ávalos, marquis Del Vasto]], s'annonce par voie de mer et de terre, venant de Ligurie. Les assiégeants lèvent le camp les 8 et {{date-|9 septembre 1543}}, tandis que la ville est en grande partie incendiée et pillée. Le duc [[Charles II (duc de Savoie)|Charles II de Savoie]] fait son entrée à Nice le {{date-|12 septembre 1543}}.

La flotte ottomane demeure cependant encore aux [[îles de Lérins]] jusqu'au {{date-|25 septembre 1543-}}, avant de se replier sur Toulon, que François {{Ier}} avait fait entièrement vider de ses habitants. Elle y demeure jusqu'en {{date-|mai 1544}}.

Progressivement, les troupes ducales reprennent le contrôle du territoire. Une ferme répression s'abat sur les Niçois qui avaient choisi le camp français.

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|group=N|taille=25}}

=== Références ===
{{Références|taille=25}}

== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* {{Chapitre
 | langue                 = frm
 | auteur1                = Pierre de Lambert
 | titre chapitre         = Mémoires sur la vie de Charles duc de Savoye neuvième, dès l'an MDV [1505] jusqu'en l'an MDXXXIX [1539], avec un discours sommaire sur le succès du siège mis au devant du château et cité de Nice par François roy de France et par le Turch Barberosse de l'an MDXLIII [1543]
 | nature ouvrage         = texte écrit peu de temps après 1543
 | titre ouvrage          = ''[[Historiae patriae monumenta]]''
 | lieu                   = Turin
 | éditeur                = Regia Deputazione sopra gli studi di Storia Patria
 | année                  = 1840
 | lire en ligne          = https://archive.org/details/HistoriaePatriaeMonumenta3/page/n425/mode/2up
 | passage                = 
 | id                     = Lambert1543
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* {{Chapitre
 | langue                 = it
 | auteur1                = [[Pietro Gioffredo]]
 | titre chapitre         = Storia delle Alpi Marittime
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 | nature ouvrage         = texte écrit vers 1690
 | lieu                   = Turin
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 | année                  = 1839
 | lire en ligne          = https://archive.org/details/HistoriaePatriaeMonumenta4/page/n719/mode/2up?view=theater
 | passage                = 1373-1442
 | id                     = Gioffredo1690
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 | langue                 = fr
 | langue originale       = it
 | auteur1                = [[Pierre Gioffredo]]
 | traducteur             = Hervé Barelli
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 | titre original         = Storia delle Alpi Marittime
 | sous-titre             = Une histoire de Nice et des Alpes du Sud des origines au 17e siècle
 | lieu                   = Nice
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 | collection             = Bibliouteca gioffrediana 
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 | id                     = 
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 | titre                  = De 1529 à 1652
 | mois                   = juillet
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* {{Ouvrage
 | langue                 = fr
 | auteur1                = Abbé {{Abréviation discrète|E.|Eugène}} Tisserand
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 | lieu                   = Nice
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 | id                     = Tisserand1862vol2
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* {{Article
 | langue                 = fr
 | auteur1                = [[Eugène Caïs de Pierlas]]
 | titre                  = Chronique niçoise de Jean Badat (1516-1567)
 | périodique             = [[Romania (revue)|Romania]]
 | tome                   = XXV
 | série                  = 
 | numéro                 = 97
 | date                   = 1896
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 | lire en ligne          = https://www.persee.fr/doc/roma_0035-8029_1896_num_25_97_5435
 | consulté le            = 15 janvier 2024
 | id                     = Pierlas1896
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* {{Article
 | langue                 = fr
 | auteur1                = Émile Buffon
 | titre                  = Du rôle de Villefranche dans l'histoire
 | périodique             = [[Nice Historique]]
 | série                  = {{13e}} année
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 | pages                  = 273-286
 | lire en ligne          = https://www.nicehistorique.org/vwr/?nav=Index&document=843&num=&annee=1910
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}}.
* {{Article
 | langue                 = fr
 | auteur1                = Paul Canestrier
 | titre                  = Le Journal du Siège de Nice en 1543
 | périodique             = L'Eclaireur du Dimanche
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 | numéro                 = 450
 | date                   = 26 octobre 1930
 | pages                  = 5-6
 | lire en ligne          = https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9805324r/f11.item
 | consulté le            = 15 janvier 2024
 | id                     = Canestrier1930
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* {{Article
 | langue                 = fr
 | auteur1                = Paul Canestrier
 | titre                  = Les sièges militaires de Nice. I - Le siège de 1543
 | périodique             = [[Nice Historique]]
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 | numéro                 = 3
 | date                   = mai-juin 1931
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 | lire en ligne          = https://www.nicehistorique.org/vwr/?nav=Index&document=930&num=&annee=1931
 | consulté le            = 3 janvier 2024
 | id                     = Canestrier1931
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* {{Article
 | langue                 = fr
 | auteur1                = Léo Imbert
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 | périodique             = [[Nice Historique]]
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* {{Article
 | langue                 = fr
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 | pages                  = 156-160
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 | consulté le            = 3 janvier 2024
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 | titre                  = Documents inédits sur le siège de Nice de 1543
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 | numéro                 = 1
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 | pages                  = 3-20
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 | consulté le            = 3 janvier 2024
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* {{Ouvrage
 | langue                 = fr
 | auteur1                = [[André Compan]]
 | auteur2                = Michel Campan
 | préface                = Richard Pogliano
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 | mois                   = mars
 | année                  = 2019
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 | année première édition = 1973
 | pages totales          = 510
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 | id                     = Compan2019
}}.{{Commentaire biblio SRL|1=Édition illustrée, revue et augmentée par Michel Compan, fils d'André Compan.}}
* {{Article
 | langue                 = fr
 | auteur1                = Jean-Philippe Fighiera
 | titre                  = Les incursions turques dans la région niçoise en 1543
 | périodique             = [[Cahiers de la Méditerranée]]
 | numéro                 = 28
 | titre numéro           = Actes du colloque ''Vienne 1683, l'Empire Ottoman et l'Europe''
 | date                   = juin 1984
 | pages                  = 77-93
 | lire en ligne          = https://www.persee.fr/doc/camed_0395-9317_1984_num_28_1_961
 | consulté le            = 3 janvier 2024
 | id                     = Fighiera1984
}}. {{plume}}
* {{Ouvrage
 | langue                 = fr
 | auteur1                = [[Luc Thévenon]]
 | préface                = [[Jacques Peyrat]]
 | titre                  = Du château vers le Paillon
 | sous-titre             = Le développement urbain de Nice de la fin de l'Antiquité à l'Empire
 | lieu                   = Nice
 | éditeur                = Serre Éditeur
 | collection             = Forum d'architecture et d'urbanisme
 | mois                   = décembre
 | année                  = 1999
 | pages totales          = 408
 | titre chapitre         = Rénovation des défenses après le siège de 1543
 | passage                = 115-128
 | isbn                   = 2-86410-302-8
 | isbn2                  = 978-2-86410-302-8
 | id                     = Thévenon1999
}}. {{plume}}
* {{Chapitre
 | langue                 = fr
 | auteur1                = Laurent Ripart
 | titre chapitre         = Siège de Nice par les Turcs
 | auteurs ouvrage        = [[Ralph Schor]] (dir.)
 | titre ouvrage          = Dictionnaire historique et bibliographique du Comté de Nice
 | lieu                   = Nice
 | éditeur                = Serre éditeur
 | collection             = Encyclopædia Niciensis
 | mois                   = novembre
 | année                  = 2002
 | pages totales          = 412
 | isbn                   = 2-86410-366-4
 | isbn2                  = 978-2-86410-366-0
 | passage                = 357-358
 | id                     = Ripart2002
}}. {{plume}}
* {{Article
 | langue                 = fr
 | auteur1                = Mara de Candido
 | titre                  = Le "Château" de Nice, du donjon des comtes de Provence à la citadelle des ducs de Savoie, {{s mini-|XIII|e}} - {{s-|XVI|e}}
 | périodique             = [[Nice Historique]]
 | série                  = {{106e}} année
 | numéro                 = 3
 | date                   = juillet-octobre 2003
 | pages                  = 121-147
 | lire en ligne          = http://nicehistorique.org/vwr/?nav=Index&document=3473
 | consulté le            = 3 janvier 2024
 | id                     = 
}}.
* {{Ouvrage
 | langue                 = fr
 | auteur1                = Hervé Barelli
 | préface                = [[Raoul Mille]]
 | titre                  = Raves, beurre et pissalat
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 | lieu                   = Nice
 | éditeur                = Serre Éditeur
 | mois                   = juillet
 | année                  = 2008
 | pages totales          = 299
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=== Articles connexes ===
* [[Guerres d'Italie]] - [[Huitième guerre d'Italie]] (1536-1538) - [[Paix de Nice]] (1538) - [[Neuvième guerre d'Italie]] (1542-1546)
* [[Alliance franco-ottomane]]
* [[Catherine Ségurane]]

{{Palette|Neuvième guerre d'Italie|Batailles impliquant l'Empire ottoman}}
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{{DEFAULTSORT:Siege, Nice, 1543}}
[[Catégorie:Siège de Nice (1543)|*]]
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[[Catégorie:Bataille sur le sol français|Nice, 1543]]
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[[Catégorie:Expédition maritime ottomane]]
[[Catégorie:Guerre et bataille de l'histoire de Savoie|Nice, 1543]]
[[Catégorie:Bataille impliquant la régence d'Alger|Nice, 1543]]
[[Catégorie:Bataille impliquant l'Empire ottoman|Nice, 1543]]
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