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Utilisateur:Bérénice Einberg19/Brouillon

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Pour la population québécoise, le curé Labelle et ses projets d’ambitions engendrent une grande admiration. Joseph-Jérôme Grignon, protonotaire et père de l’autrice Germaine Guèvremont, relate la vision héroïque qu’il avait de l’homme lorsqu’il était enfant. Il écrit : « nos folles petites têtes ne comprenaient rien à la sienne, mais elles devinaient qu’il s’y passait quelque chose de grand. »[1]

Sa figure héroïque est alimentée par plusieurs anecdotes qui mettent en lumière sa bienveillance et son dévouement. Notamment, pendant l’hiver 1872, des températures particulièrement froides et rigoureuses ont entrainé de grandes difficultés chez plusieurs familles montréalaises à se procurer du bois de chauffage pour leurs maisons. Le curé, informé de la situation, appelle à la générosité de ses paroissiens. Il leur demande de faire des dons de bois, afin de les distribuer aux familles montréalaises.[2] Le curé assure ainsi le transport 80 voitures remplies de bois jusqu’à la métropole. C’est d’ailleurs cette démonstration de générosité, aujourd’hui appelée « la corvée de bois de 1872 » qui donne le coup d’envoi à son projet de construction d’un chemin de fer.[3] À la suite de l’évènement, il donne un discours éloquent qui montre sa passion pour son projet, dans lequel il partage, entre autres, que : « Si, dans le Nord, on nous laisse en souffrance, toute la province et tout le pays en seront affectés. […] Nous avons besoin d’un Grand-Tronc dans le nord, comme dans le sud. Qu’on nous donne les mêmes moyens d’action et nous le prouverons! C’est ainsi que nous pourrons devenir plus tard les rivaux des Anglais et des Américains dans le commerce et dans l’industrie. »[3]

En février 1885, il participe à un voyage en bateau vers l’Europe, où il est mandaté par le gouvernent fédéral de stimuler l’émigration européenne au Canada. Il est dit que, pendant que tous les passagers sont malades ou déprimés par les températures maussades du voyage, le curé Labelle est le seul à ne pas succomber, à garder bonne mine et à ne pas perdre l’appétit.[1]

  1. a et b Société d'histoire de la Rivière du Nord, « Dossier : Antoine Labelle, Curé », sur Société d'histoire de la Rivière du Nord, (consulté le )
  2. Histoire Québec, « Le rêve brisé du curé Antoine Labelle », sur Érudit, (consulté le )
  3. a et b Société d'histoire de la Rivière du Nord, « La corvée de bois du curé Labelle », sur Société d'histoire de la Rivière du Nord, (consulté le )