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Sur les hauteurs des monts Traras Honaïne Une destination touristique[modifier | modifier le code]

Honaine occupe la partie nord-est des monts des Traras orientaux.

Honaïne est limitée au nord par la mer, à l’ouest par les dairas de Nedroma et de Ghazaouet et au sud par la daïra de Remchi. La ville, qui a connu d’importantes opérations de restauration de ses sites, notamment Sour El médina ( les remparts ) et la Cas- bah, lors de la manifestation Tlemcen capitale de la culture islamique 2011, attire désormais de nombreux visiteurs, notamment en période de vacances et les week-ends. [lien blacklisté], selon l’archéologue Chenoufi Brahim, fut appelée par les Romains Gypsaria. Elle comptait l’un des premiers ports d’Afrique. «  Honaine dispose, a-t-il souligné, de vestiges arabo-berbères datant de la période almohade ». La cité était alors l’essor florissante de la ville car « elle fut un important centre de flux commerciaux entre les deux rives de la Méditerranée », explique-t-il. Selon Chenoufi, les remparts de la ville témoignent encore de la splendeur et de la puiss- ance passées de cette contrée qui a vu le passage des Almohades Ibn Ali El Koumi et Abdelmoumen Ben Ali.« Honaine était entrée dans la grande histoire avec l’accession d’un de ses fils, Abd-el-Moûmin, au commandement des Almohades, avec la fondation de sa dynastie. Dès le XIIIe siècle, Honaïne a pris son plein développement économique qui lui conféra une valeur straté- gique de premier plan » ajoute-t-il. Ressusciter l’artisanat ? L’histoire qu’elle avait vécue durant le Moyen-âge et jusqu’au début des temps modernes s’inscrit et se lit dans les vestiges. Non loin de la plage s’élève un plateau rocheux haut d’une trentaine de mètres, que couronnent les robustes remparts de la citadelle. Une seule entrée coudée et voûtée donne accès à l’enceinte de la Casbah. Avec son port, sa citadelle et ses remparts, ce qui offre un beau paysage, Honaine demeure toujours un coin des plus beaux de cette Algérie profonde. Les amateurs de randonnées pédestres sont attirés par la beauté de sa magnifique forêt . Ils organisent des pique-niques au niveau des grands espaces forestiers de la région. Le sommet de la montagne est splendide. Au loin se profile une nature verdoyante et la mer complète la beauté de Honaine, véritable pôle touristique, ignoré et pourtant paradisiaque. Dans cette région, l’artisanat se meurt. Les artisans ont été de ce fait touchés de plein fouet par la crise économique. La région était autrefois connue par la poterie, la céramique d’art et la confection de chapeaux et d’ustensiles de ménage à base de doum et d’alfa. Elle doit redynamiser le secteur de l’artisanat, même si la population vit à l’heure d’une évolution sociale et de mutations économiques qui bouleversent les coutumes et les pratiques immémoriales. Pourtant, la population demeure imprégnée par les arts populaires entre autres chants, danse rituelle, proverbes, fantasia... Les terres agricoles occupent 45%, soit 2.700 ha localisés essentiellement sur le plateau nord-est, tandis que les forêts occupent 56% de la superficie totale avec 3.500 ha. Cette belle région est caractérisée par une façade maritime sur 12 km sur laquelle est édifié un abri de pêche avec une capacité de quelques embarcations de petit tonnage. La pêche constitue avec l’agriculture et le tourisme les principaux secteurs d’activités économiques de la région. Grâce à d’importants volumes d’investissements, Honaine s’est développée sur tous les plans. L’ensemble de la région (villages et douars) est doté de gaz naturel et d’eau potable. Même les rues et routes ont été rénovées, hormis le chemin communal qui longe la forêt et qui est beaucoup fréquenté par les touristes. Honaine, véritable musée à ciel ouvert, demeure une destination touristique. Selon des élus, cette région mérite plus d’attention, notamment par la réalisation d’un manuel sur le tourisme et le patrimoine à destination des professionnels et des touristes qui visitent à longueur d’année cette paisible ville côtière.

Modèle:Posté Le : 18/05/2014 Posté par : patrimoinealgerie Ecrit par : Medjahdi Mohamed Source : Publié le 2 avril 2014 dans HORIZON

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L’histoire de la fondation de la ville de Honaine est liée à celle de l’empire Almohade, avec l’évènement de la prise du pouvoir par Abdelmoumen Ben Ali, natif de Tadjera (3 km de Honaine) de la tribu des Koumyia.Selon les historiens, Abdelmoumen fit de Honaine sa base militaire sur la reconquête de l’arrière-pays. Orano-Tlemcénien. Ce qui renforça la population de Honaine durant tout le moyen-âge, particulièrement sous la dynastie Zianide. Dans les conflits qui opposèrent les Zianides aux Mérinides à Tlemcen, Honaine fut toujours en avant-poste pour le contrôle des activités commerciales qui s’effectuèrent par ces deux principautés avec l’Andalousie. Aux XIVe et XVe siècles, le port de Honaine connut un essor considérable en négoces de blé, cuir, fer, laine, laine brute ou travaillée, soie etc. En plus de l’apparition de l’activité de la pêche. Ainsi, la ville de Honaine devient la place forte au moment où elle représentait pour les caravanes du Soudan et d’Afrique «le vestibule du monde méditerranéen» selon l’expression d’un historien. Ceci, pour l’histoire. Aujourd’hui, la daïra de Honaine reste encore inconnue, eu égard aux grandes potentialités touristiques et économiques que peut offrir cette partie de littoral méditerranéen. Quand on parle de Honaine, on a tout de suite l’image de cette merveilleuse plage de Tafsout qui frappe l’imagination. Cette plage, fréquentée depuis l’indépendance par les familles conservatrices de Tlemcen, a fini par être désertée au début des années 1990. Les lieux n’étant plus sûrs, l’agonie durera toute une décennie. Entretemps, ce fut une aubaine pour les pilleurs de sable. A partir 2000, les quatre plages de ce littoral qui s’étend sur 17 km, la vie a repris et les vacanciers ont retrouvé ce petit coin de paradis. A l’heure où l’exécutif entame un redéploiement salutaire pour l’ensemble de la wilaya de Tlemcen, le cas de Honaine mérité d’être souligné. Avant d’entamer notre discussion avec le chef de daïra M. Abdelkader Leboukh, ce dernier nous dira : «Avant de penser à toutes formes de relance dans la région, la priorité reste la voie de communication.» En effet, l’état du CW 104, d’une distance de 24 km, décourage plus d’un. Toutefois, de véritables potentialités existantes restent peut exploitées. Le projet de l’abri de pêche dont l’étude en phase finale a été mal conçue. La passe d’entrée est exposée aux vents d’Ouest. Une autre digue est nécessaire. L’extension et l’aménagement de cet abri de pêche aura un impact social et économique important, surtout en matière de création d’emploi. Un autre secteur d’une importance capitale pour la région reste inexploité : la forêt couvre 23 % du territoire de la daïra des monts Trara. L’activité forestière et aussi génératrice d’emploi, on peut créer par exemple des micro-entreprises de charbonnage. De même que l’administration des forêts peut aussi rentabiliser ces espaces protégés sous forme de concession pour la création des lieux créatifs. Contrairement aux autres régions du littoral, Honaine n’est pas une région agricole. Toutefois, les petits espaces et autres lopins de terre restent très bien exploités par leurs propriétaires, ce qui leur assure une certaine autosuffisance. La nature du sol et l’érosion permettent tout juste une agriculture vivrière. Tourisme L’activité touristique reste le salut pour cette région, car avec ses quatre plages (Tafsout, Agla, Ourdania et Béni-Khaled) Honaine peut rivaliser et peut même dépasser la station balnéaire de Port-Say. Il suffit d’une petite visite sur la plage de Béni-Khaled pour avoir une idée de ce que peut rapporter ce trésor de la nature. Pour l’instant, seule la plage de Tafsout est autorisée à la baignade et les chiffres sont encourageants. En 2000, 5000 touristes ont visité la région. En 2005, cette côte a accueilli 1/2 million d’estivants. Le chef de daïra, nous dira : «L’investissement du privé est le bienvenu, mais encore une fois, il nous rappelle la condition première : la réhabilitation de la route. En effet, les investisseurs n’osent pas s’aventurer avec leurs matériels lourds sur cette unique voie de communication qui reste défectueuse. Beaucoup de choses ont été réalisées à Honaine, notamment dans le cadre de l’habitat rural. Les habitants des douars enclavés ont tous bénéficié du programme 2004. Le chef de daïra de Honaine est plutôt optimiste quant à l’avenir de la région, et pour cause, il nous dira : «L’administration ne nous impose rien, les crédits demandés répondent à notre propre choix pour faire face aux besoins de la population.» C’est une forme de démocratie, de proximité qui peut casser bien des tabous.

Modèle:Osté Le : 30/03/2006 Posté par : hichem Ecrit par : M. Zenasni Source : www.lesoirdalgerie.com

Extrait de : EL-BAIDAQ : « Histoire des Almohades : Entrée du Mahdi (Ibn Toumert) à Tlemcen »[modifier | modifier le code]

Apprends, ô mon frère, qu'une fois entrés à Tlemcen, nous descendîmes (au faubourg) d'Agadir, chez Ibn Sahib es-Salât (1). En pénétrant dans la ville, l’imam rencontra une nouvelle mariée que l'on conduisait à la demeure de son époux : elle était montée sur une selle et précédée d'un cortège de musique et de choses blâmables. Il brisa les tambourins et les instruments de musique, mit fin à ce spectacle immoral et fit descendre la mariée de sa selle.

Les tolba de la ville vinrent assidûment auprès de l'Imam Mahdi s'entretenir avec lui (2) : parmi eux se trouvaient Abou l^Abbas ech- Charîf, Mouhriz b. Yousouf et-Tounisi (3), Ali Ibn Sâhib es-Salât Ibn Jalal, Otman Ibn Sahib es-Salât, Yahya b. Yafitin el-Jazouli, Abd er-Rahim et Mohammed b. CAbd er-Rahman el-Madyouni. Et ils virent le maître faire preuve d'une science dont ils étaient incapables.
Un jour, l’imam monta entre les « Deux Rochers » (es-Sakhrataïn) (4), regarda à droite et à gauche et dit : « Comment s'appellent ces eaux, cette plaine et cet endroit ? ». On les nomma et il ajouta : « Ici même, parmi vous se trouve un taleb qui campera là-bas, parmi ces eaux, avec son armée, et l'on entendra de l'endroit où nous sommes le bruit qu'elle fera. » Puis il reprit le chemin de la ville et nous dit : «  Nous partirons demain, s'il plaît à Dieu et avec la bénédiction du Prophète de Dieu. »

(1) Ce personnage, dont Ibn Khaldoun (V. note suivante) fait le cadi de Tlemcen à cette époque, est difficilement identifiable, de même que le Ali et le Otman nommés plus bas, encore que sa famille - ou une famille du même nom- ait acquis en Espagne une illustration suffisante pour que plusieurs personnages de ce nom aient fait l'objet de monographies de la part des biographes andalous. Mais il semble que ces différents Benou Sahib as-Salât n'aient eu entre eux aucun lien familial : l'un était de Palma, un autre de Séville, un troisième de Grenade. II ne semble même pas qu'un rapport de parenté existe entre Benou Sahib es-Salât de Tlemcen et le futur historien de la dynastie almohade, Abou Marouan ou Abou Mohammed Abd el-Malik Mohammed b. Ahmed b. Mohammed b. Ibrahim el-Bâghi, connu sous le nom d'Ibn Sahib es-Salât, qui mourut en 1182.
(2) Abd el-Wahed el-Marrâkouchi. el Moughib, texte, p. 132-33, trad. p. 159-60, donne un long récit d'allure légendaire sur le séjour d'îbn Toumert à Tlemcen. D'après lui, il s'installa à la mosquée d'el-Eubbad et y mena une vie d'ascète, n'ouvrant la bouche qu'à ses cours. Il y aurait, d'après cet auteur, délivré sans aucune intervention l'un de ses disciples qui avait été emprisonné. Il ne quitta la ville «  qu'après s'être concilié les principaux habitants et avoir conquis leurs cœur ». Ibn Khaldoun, Ibar, Histoire des Berbères, texte, I, p. 300; trad., II, p. 166. dit qu'à Tlemcen Ibn Toumert fut conduit devant le cadi de la ville, Ibn Sahib es-Salât, qui lui reprocha sa doctrine et lui adressa une réprimande; l'autre n'en tint aucun compte et continua sa route.
(3) Peut-être ce personnage est-il le même que celui dont parle Kitab et-Tasaouwouf (ms. de M. Michaux-Bellaire, p. 86) et qui était originaire de Sfax, en Tunisie. Avec ses deux frères Abou t-Tayeb et Mohammed, il finit par s'installer à Aghmat des Orika, et tous trois se mirent à enseigner.
(4) Le même toponyme apparaît dans Ibn Khaldoun, « Ibar. Histoire des Berbères ». texte, I, p. 247, 305; trad., II, p. 85, 177. Il s'agit des contreforts rocheux de la montagne qu'el-Bekri, Description de l'Afrique septentrionale, texte, p. 77, trad. p. 179, appelle Jbel Terni.

Modèle:Posté par : tlemcen2011 Ecrit par : Traduction par E. LEVI-PROVENÇAL Paris, Geuthner, 1928 ENTRÉE DE L'IMPECCABLE A

La période Almohade à Tlemcen[modifier | modifier le code]

Au moment où s'embellissait ainsi la mosquée de Tlemcen, une nouvelle puissance grandissait et s'affermissait au Maroc. A l'appel d'Ibn Toumert, réformateur religieux lui aussi, des tribus de montagnards sédentaires du Haut-Atlas se rassemblaient et allaient former une puissante armée: c'est la date de naissance de la plus puissante dynastie du Maghreb. Abdel-Moumen, compagnon d'Ibn Toumert, est devant Tlemcen en 1143 et assiège le chef almoravide. Deux ans plus tard, les Almoravides furent vaincus ; la ville, de nouveau, connut les malheurs de la défaite. Mais après quelques années, les Almohades rappelèrent les habitants de la ville, relevèrent ses murailles et reprirent son embellissement. Tlemcen devint une sorte de chef-lieu de province gouvernée par un membre de la famille d'Abdel-Moumen. Les princes de la nouvelle dynastie, dit Ibn-Khaldoun, y attirèrent beaucoup de monde afin d'augmenter la population. Ils travaillèrent à l'envi pour en faire une capitale. Ils firent édifier des châteaux, de grandes maisons et des palais pour l'embellissement desquels ils n'épargnèrent aucune dépense. La puissance et la prospérité de Tlemcen s'affirment. Au milieu du XIIe siècle, El-ldrissi la décrit comme une ville florissante : on trouve à Tlemcen toutes sortes de choses en abondance et à bon marché. On y fabrique des objets d'un débit facile et on s'y livre avec succès au commerce. Les habitants sont les plus riches du Maghreb, si l'on excepte toutefois ceux d'Aghmat et de Fès...Tlemcen est pour El-ldrissi la ville aux eaux abondantes et pures, aux beaux jardins. Dans ce texte se reflète déjà la vie radieuse qui allait être celle de Tlemcen et qui la fit rechercher à la fois par les riches marchands et les savants amis de Dieu. Ville florissante, où les dieux semblent avoir répandu à profusion le bonheur de vivre, Tlemcen le sera plus que jamais lorsqu'au XIVe siècle, elle devint capitale du royaume du même nom.

Modèle:Posté Le : 15/12/2010 Posté par : tlemcen2011 Source : Tlemcen, collection Art et Culture, éditée par le ministère de l'information - Décembre 1971

Anthropologie humaine de la région de Honaïne[modifier | modifier le code]

- L'Homme préhistorique de la région.

L'homme préhistorique est attesté très tôt dans la région de Tlemcen.La station préhistorique du Lac Karar (prés de Remchi) a livré des restes humains associés à des os d'animaux disparus aujourd'hui de l'Afrique du Nord et ne se trouvant qu'en Afrique équatoriale. Le type humain est celui de l'Atlanthrope découvert à Tighénif (l'Homme de Ternifine) près de Mascara. Cet Homme de l'Atlas vivait il y'a près de trente mille ans avant JC. Les restes archéologiques découverts dans les abris sous roches de la Monillah au nord de Maghnia, sont de date plus récente. Ils attestent de la présence humaine durant l'Epipaléolithique. Ils appartiennent à la culture ibéromaurusienne (18000 9000 ans avant JC). Cet Homme appelé l'homme d'Afalou ou de Mechta El Arbi est de type Cro Magnon. Au Néolithique la région de Tlemcen a également fourni des outils et armatures de la période Néolithique (8000-5000 ans environ) ainsi que de la protohistoire. Les hommes porteurs de cette culture sont les Proto-méditerranéens. Il s'agit du Méditerranéen le plus proche de notre race. Les types humains seraient-ils les ancêtres des berbères actuels de l'Afrique du Nord ? (Chenoufi , Doc. Pers.).

- Les tribus ayants occupé la région durant l'antiquité.

En 1844, Strabon, donne le nom générique des Mauraisiens aux peuples de l'Occident de l'Afrique du Nord depuis le fleuve de Molochath (Melonia) jusqu'à l'Océan. Il dit que les Grecs les appellent ainsi, mais que les Romains et les habitants du pays les appellent Maures. Les habitants de la rive droite de Molochath sont appelés Massaisyliens par Strabon, qui ajoute que leur pays s'étend jusqu'à six mille stades de Siga. Cette dénomination conviendrait à tous les anciens peuples de la Province d'Oran (I'Oranie aujourd'hui), de celles d'Alger et du Titteri (sud Algérois), et d'une partie de celle de Constantine. Toujours selon Strabon également, les Romains les appellent les Numides (nom qui signifie la même chose que nomades). L'origine de cette appellation fut confirmée par Pline et Solin en 1844. De plus, Pline précise que les Massaisyliens de même que les Maures, considérablement affaiblis par les guerres qu'ils avaient eues à soutenir, étaient réduits à un petit nombre de familles. Cela explique pourquoi Ptolemée, contrairement à Strabon, a fait des Massaisyliens un petit peuple qu'il place au sud des monts Chacorychia. C'était sur les Massaisyliens ou Masaesyliens que régnait le roi Syphax (Gsell, 1844). Plotémée nomme d'abord les Herpiditanes, qu'il place au pied des Monts chalcorychia. Ainsi, ces peuples auraient occupé le pays compris entre les frontières de la Régence d'Alger (de sous les Turcs) et la Melonia (Moulonia), à l'ouest de Nedroma et d'Oujda. C'est aussi la position que donnent Shaw et la carte de Mescator. Selon Grimaud qui cite Pline, les Massaissyles seraient les anciens Macurabi qu'on nomme Maghraouas. Ces peuples étaient groupés par tribus et s'adonnaient à l'agriculture et à l'élevage, tribus qu'aux IIIème et IIème siècles avant JC étaient impliquées dans les guerres entre Rome et Carthage sous Syphax et son fils Vermina (Grimaud, 1929). Par ailleurs, l'Ouest est le pays de tribus Sanhadja des Amazighes (Berbères) et qui est l'ancien territoire des Massaissyles. Au cours du Xème siècle, les Maghraouas et les beni lfren (Zénètes dits de première race) s'installent dans la région et en deviennent les maîtres. En cette même période, les Arabes venant de l'Arabie et de la Haute Egypte se mêlent aux autochtones qu'ils arabisent peu à peu. Les Arabes préfèrent les plaines, Les Beni Ouacine (Zénètes de la 2éme race) ou Abdelouadides* descendant la vallée de la Moulonia subissent la suveraineté des Almohades dont le chef des armées Abd AI mumin Ibn Ali est originaire des tribus Trara, pays comprenant les monts de Nedroma et de Honaine, les aident dans leur lutte contre les Beni Merin (ou Mérinides) de Fes. Ces derniers sont aussi une branche des zénétes (Chenoufi, Doc.Pers.) * Abdelouadides, appelés aussi, Beni Abdelouad se sont également les Zianides, dynastie de la grande tribu Zénète qui a régné à Tlemcen et sur le Maghreb central de 1237 à 1554.

-Les tribus de la région durant la période médiévale.

Mac Carthy note que le terme Traras est apparu pour la première fois en 1548. En effet, les différentes sources et écrits qui ont porté sur les Traras montrent que le mot Traras est cité pour la première fois dans le pacte d'alliance passé vers 1548 entre les différentes tribus berbères, afin de lutter contre les espagnols qui venaient de s'installer à Tlemcen (Basset, 1901). Les Traras furent d'abord une confédération de neuf tribus dont la ville de Nedroma constituait le centre de gravité. Ces tribus sont : Béni Meng- ouch, Msirda Thata et Fouaga, Souahlia, Béni Mishel, Béni Ménir, Béni Khellad, Béni Abed, Béni Ouarsous et Djebala. (Figure N°01) Les Traras sont nés d'une confédération des Koumia. Ces derniers ont habité pendant de longue date le pays entre Tlemcen et Arrechgoul (Rechgoun) (Basset, 1901). Cette tribu des Koumia fut appelée Satforah (Basset, 1901). Ibn Khaldoun disait de son côté, d'après les généalogistes berbères que les Koumia étaient les enfants de Fatan. Ce dernier n'était autre que Tamzit, fils de Zahik, fils de Madghis-El Abter (Basset, 1901). A l'instar des autres espaces montagnards de l'Afrique du Nord, cette identité régionale est marquée d'abord par le milieu physique ensuite par le milieu humain d'origine berbère (Farhi, 1992). Selon Tinthoin en 1960, cette région est sans conteste une aire géographique habitée par une popula- tion berbère sédentaire, arabisée peu à peu depuis le Xllème siècle. Selon ce même auteur, les origines berbères de la population des Traras ne font pas de doute « Là survivent peuplement et toponymies berbères ». Telles sont à notre connaissance, les tribus qui composent la confédération des Traras vivant dans la partie

- Hiérarchie social et généalogie des Traras.

Jusqu'au début de la colonisation, la tribu chez les Trara était l'institution suprême, dotée de ses propres structures permettant l'identification de chaque tribu (Berque, 1974). En effet, l'Homme de l'Algérie précoloniale s'identifiait selon une organisation sociale très hiérarchisée : Arch.- Farqa- Ayla. A ce propos, Addi en 1985, écrit : « dans celleci (Algérie coloniale), la société globale identifiait l'individu par son appartenance à telle tribu et dans la tribu, il appartenait soit à telle farqa, soit à telle ayla ».La tribu qui représente l'instance la plus élevée et donc le premier niveau de la hiérarchie sociopolitique. « La famille » représente le troisième niveau de cette organisa-

tion après la fraction [(Bourdieu, 1958) ; (Addi, 1985)]. La tribu se distinguait toutefois des autres par son territoire, ces ancêtres éponymes et/ou un marabout particulier, elle correspond à un ensemble de groupes familiaux qui absorbent l'individu, en le soumettant aux impératifs éthno-religieux, en le dissolvant dans une structure hiérarchique informelle. En contrepartie, elle lui assure la sécurité par la solidarité et l'identification sociale au niveau supérieur, situé au dessus de la famille élargie (Addi,1985).Outre le nom que porte chaque tribu, dans le pays des Traras « chaque unité sociale a son nom propre tenu pour le nom de l'ancêtre» (Bourdieu, 1958). La tribu est « administrée » par des chefs de familles qui constituaient la « Djemaâ » (groupe). Celle-ci (la djemaâ) est considérée comme la plus haute instance de la tribu. C'est auprès d'elle que les recours et requêtes sont déposés. Les décisions émanent de la djemaa veillent sur le maintien de la paix au sein de la tribu. C'est au sein de la djemaâ que se règlent les problèmes familiaux (dispute, partage, ...) (Farhi, 1992). La figure N° 02 présente l’arbre ou organisation tribale de la population de Honaine.