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Utilisateur:Armeljordan/Brouillon 3

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Les premières années

Défait lors des batailles de Chausa et Kannauj en 1539 et 1540 par les forces de Shar Shah Suri, l'Empereur moghol Humayun fuit vers l'ouest à Sindh. Il y rencontre et épouse Hamida Banu Begum, la fille du Shaikh Ali Akbar Jami. Jalal Muhamad Akbar naît le 15 octobre 1542 au fort d'Umerkot à Sindh, où ses parents se sont réfugiés chez le souverain local Hindou Rana Prasad.

Durant la longue période d'exil d'Humayun, Akbar est amené à Kaboul par la famille de ses oncles paternel, Kamran Mizra et Askari Mizra. Il apprend dans sa jeunesse à chasser, courir et se battre, faisant de lui un guerrier brave et puissant. Il n'apprend cependant pas à écrire ou à lire, mais montre pourtant une soif de connaissance importante. Le plus jeune frère d'Humayun, Hindal Mirza, décède le 20 novembre 1551 en combattant contre les forces de Kamran Mizra. Humayun est écrasé de deuil.

En souvenir de son frère, la fille de celui-ci, Ruqaiya Sultan Begum, est promis par Humayan à Akbar. Les fiançailles ont lieu à Kaboul, peu après que Akbar soit devenu vice-roi de la province de Ghazni. Humayun s'assure que le couple bénéficie de toutes les ressources et de toute l'assistance nécessaire. L'un des jagir d'Hindal est mis au service d'Akbar, alors que celui-ci hérite du commandement de l'armée de son oncle. Le mariage d'Akbar et de Ruqaiya est célébré à Jalandhar, Punjab, alors qu'ils ont tous les deux 14 ans.


Campagnes militaires

Innovations militaires

Akbar reçoit l'épithète "le Grand" en raison de ses nombreuses réussites, notamment le fait que son palmarès militaire est vierge de défaite, cela permettant de consolidé l'empire Moghol dans le sous-continent Indien. Son armée s'est distinguée par une structure et une organisation efficace. Le système Mansabdar, mis en place par Akbar, a permis de renforcer le pouvoir Moghol sous son règne. Les système a persisté jusqu'à la fin de l'empire, mais il s'est affaibli sous les successeurs de Akbar.

Les réformes d'organisation sont accompagnées d'innovations techniques en terme de canons et de fortification. L'utilisation des éléphants renforce l'armée Moghol. Il améliore les armes en employant les platines à mèche lors des combats. Il sollicite l'aide des Ottomans puis celle des Européens - en particulier les Portugais et les Italiens - pour se procurer des armes à feu et de l'artillerie. Sous Akbar, les armes à feu utilisées par l'armée Moghol permettait à celle-ci de disposer d'une large supériorité technique sur ses opposants régionaux, ses tributaires et son aristocratie. L'impact de ces armes est tel que Abul Fazl, le Vizir d'Akabar, déclare qu'à "l'exception de la Turquie, il n'y a sans doute pas d'autre pays dans lequel les armes permettent plus de protéger le gouvernement qu'en Inde". C'est pour cette raison que les historiens anglais par de "gunpowder empire" pour analyser les succès des Moghols en Inde. La maîtrise des techniques de guerre, en particulier des armes à feu, est vue comme un aspect déterminant du pouvoir Moghol.

La lutte pour le nord de l'Inde

Le père d'Akbar, Humayun, avait regagné le contrôle du Punjab, de Delhi, et d'Agra avec le soutien des Safavides. Le règne des Moghol dans ces régions demeuraient néanmoins précaire, d'autant plus qu'à la mort d'Humayun les Surs ont reconquis Agra et Delhi. La situation est aggravé par la minorité d'Akbar et l'impossibilité de faire venir du soutien en provenance de Kaboul, qui subissait alors l'invasion du prince Mirza Suleiman, roi du Badakhshan. Le régent Bairam Khan prend la décision de réunion un conseil de guerre pour mobiliser les forces mogholes, mais aucun des chefs militaires d'Akbar n'approuve. Le régent parvint finalement à imposer son autorité sur les nobles, et il fut décidé que l'armée moghole attaquerait le plus puissant des chefs Sur, Sikandar Shah Suri. Tardi Baig Khan est nommé régent de Delhi durant la campagne. Sikandar ne présenta finalement pas de menace pour Akbar, et évite la bataille lorsque l'armée moghole approche. Une menace plus importante provient du général Hemu, qui s'est auto-proclamé empereur Hindou et qui repousse les Moghols de la plaine indo-gangétique.

Sur les conseils de Bairam Khan, Akbar revient vers Delhi pour affronter Hemu avant que celui-ci ait pu consolider sa position. L'armée d'Akbar, menée par Bariam Khan, vainc Hemu le 5 novembre 1556 à la Seconde Bataille de Panipat, 80 kms au nord de Delhi. Peu après la bataille, les forces mogholes parviennent à reprendre Delhi et ensuite Agra. Akbar demeure un mois à Delhi après y avoir fait une entrée triomphante. Il repart ensuite en campagne militaire contre Sikandar Shah. En moins de six mois, les Moghols remportent une autre bataille majeure contre Sikander Shah Suri, qui a fuit vers l'est vers Bengal. Akbar et ses forces occupent Lahore et prennent position à Multan, dans le Punjab. En 1558, Akbar prend position à Ajmer, ce qui lui ouvre le Rajputana, après la défaite et la fuite du souverain musulman qui y régnait. Les moghols font le siège et s'empare de Gwalior Fort au détriment des Sur, la place forte la plus importante au nord du fleuve Narmada.

Les membres de la famille royale moghole peuvent finalement s'installer en Inde après avoir demeuré à Kaboul pendant plusieurs années. Akbar affirme son intention de voir les Moghol demeurer en Inde durablement.

L'expansion en Inde centrale

Dès 1559, les Moghols se lancent en direction du Sud vers le Rajputana et Malwa. Cependant, Akbar entre en confrontation avec son régent Bairam Khan, mettant temporairement fin à ses volontés expansionnistes. Le jeune empereur, âgé de 18 ans et soutenu par sa mère adoptive Maham Anga, souhaite prendre une part plus active dans la gestion des affaires. Akbar renvoie Bairam Khan au printemps 1560 et lui ordonne de quitter Hajj pour rejoindre la Mecque. Les opposants d'Akbar parviennent à retourner Bairam et celui-ci mène une rébellion. Il est défait par les armées Moghols dans le Punjab. Akbar le pardonne et lui propose soit de revenir le servir à la cour, soit de reprendre son exil vers la Mecque. Bairam fait le choix de partir vers la Mecque mais est assassiné sur le trajet.

Après ces événements, Akbar reprend le fil des opérations militaires. L'armée Moghol, sous le commandement de son frère adoptif Adham Khan, envahit Malwa. Après la Bataille de Sarangpur, le souverain Afghan Baz Bahadur fuit à Khandesh en laissant derrière son harem, ses trésors et ses éléphants de guerre. Malgré le succès initial, la campagne se révèle être désastreuse du point de vue d'Akbar. Son frère adoptif conserve tous les gains et prend l'initiative d'exécuter les vaincus, leurs femmes, leurs enfants et de nombreux théologiens musulmans et Sayyids, alors qu'ils sont des descendants du prophète. Akbar se rend personnellement à Malwa pour démettre de son frère de ses fonctions. Le commandant Pir Muhammad Khan est envoyé à la poursuite de Baz Bahadur mais est défait par une alliance de souverains de Khandesh et de Berar. Baz Bahadur reprend temporairement le contrôle de Malwa, jusqu'à l'année suivante. Akbar envoie en effet une armée pour annexer le royaume, qui devient une province de l'administration impériale naissante. Baz Bahadur survit plusieurs années en se réfugiant dans différentes cours, avant de finalement se ranger derrière Akbar en 1570.

En dépit de son succès final à Malwa, Akbar est mis en difficulté dans ses relations personnelles avec les membres de sa cour et les nobles Moghols. Lorsque Adham Khan confronte Akbar en 1562, il est