Utilisateur:Anticpiolenc/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

MARCEL MELOT

En art, jeunesse de coeur (et d'esprit) ne correspond pas nécessairement à la jeunesse du visage. Marcel Mélot le prouve abondamment. Le temps qui a éclairci son cr^ane et quelque peu marqué sa figure, n'a as eu de prise sur sa créativité. Homme du Nord (né à Bruxelles en 1909) à Maubeuge que fréquente la grisaille, il reçoit pour premier jouet une bo^ite de couleurs , il suit quelques cours de dessin et accepte de ses a^inés des suggestions. Mais t^etu en diable et l'oeil vif, aux aguets, il n'a jamais cessé de travailler qu'en solitaire volontariste. Il signait rarement ses peintures. Une volonté que son esprit de recherche, de culture, sa perpétuelle qu^ete de l'^ame des choses ont façonné en de multiples facettes toujours éclatantes d'originalité.

Des loeuvres figuratives ? Elles sont légion jusqu'en 1980, depuis les petits croquis, les pastels, jusqu'aux peintures dont on peut admirer quelques exemples aux musées de Maubeuge et d'Avignon.

Ardeur et révolte trouvent un écho dans la découverte de l'oeuvre de Rouault chez Louis Carré en 1946 et la conqu^ete de l'espace dans l'oeuvre de Nicolas de Sta¨el à travers la rétrospective de 1963. Ces grands lignes de force de toute sa création sont appuyées par la corresondance avec BOEZ alors conservateur du Musée de Maubeuge, par la rencontre de Henri Dupont collectionneur et marchand qui le forme à l'art moderne et d'Eugène Leroy pendant la période Lilloise de 1938 à 1946 qui précède l'installation à Saumane (84). Installation qui suit le renoncement à l'achat du "Vieux Roi" de Rouault : Mélot avait alors le choix entre cette oeuvre et une fermette à Saumane. Marcel et Jeanne son épouse ne quitteront plus Saumane. C'est à Gordes en 1948 qu'il rencontre André LHOTE à l'Isle-sur-la-Sorgue, VAN ROGGER, peintre de l'absolu à qui il voue une grande admiration.

"L'interrogation" des oeuvres contemporaines se poursuit au long de ses recherches et conduit Marcel Mélot à l'abstraction, puis à une figuration renouVellée combien plus habitée que les manifestations de mode que l'on peut voir dans des lieux "consacrés'.

Les coups de coeur vont au peintre Rebeyrolle découvert à l'ancien Hospice Saint-Louis d'Avignon, à Clavé et à Tapiès. Marcel Mélot ne cesse de regarder l'empreinte de notre monde sur les créateurs contemporains et dans son grand ^age conquiert cette écriture unique servie par une énergie peu commune.

Ce que l'on qualifie absurdement "d'abstrait" s'impose par des toiles de grandes et de moyennes dimensions qui sont la résultante de ses observations intérieures et extérieures. Elles témoignent d'un esprit bouillonnant, révolté contre les absurdités et les duretés de notre monde. Faut-il rappeler les "serpillères" de 1980, les "grilles" de 1982, la série des aquarelles où se retrouvent le jaune de l'espoir et les noirs de ses réflexions, les oeuvres récentes parcourues d'éclairs et les t^etes brisées en quelques touches où dominenet des regards chargés d'anxiété, d'interrogations, ceux de l'homme inquiet face à son destin, face à la mort ?

A quoi bon énumérer ses expositions au gré de ses déplacements dans le Nord, dans la région Parisienne, dans le midi ? Il convient cependant de rappeler, après son grand prix de la ville d'Avignon, son exposition au palais de l'Europe à Menton, sa rétrospective de Saint-Rémy, ses prestations toutes proches à l'Isle-sur-la-Sorgue chez Djellal, à Salon chez Goubin et sa participation aux Foires Internationales d'Art Contemporain de Stockholm et de Bologne en 1986.

Abstrait ou figuratif, Marcel Mélot aboutit à une réalité invisible, celle des différents états du moi et de l'^ame. Cette réalité invisible est elle m^eme soutenue par les différents états de la matière tels que la terre, le ciel, l'air, le soleil, y compris ceux de la matière à peindre : lavis, jus, empatements, zébrures au tube. Le triptyque abstrait "l'homme de la terre" qui éVoque si bien notre terre dont les aspects restent proches du minéral.

C'est dans l'accomplissement et le dépassement des pulsions dont chacune ne veut reconnaitre qu'elle-meme, que l'essentiel se dégage des tetes en quelques signes "un oeil, un nez, un front", portraits mythiques, archétypaux d'une foule qui s'avance pour un éternel "Enterrement de la sardine" (Goya).

Ainsi, Marcel Mélot d'une figuration informelle est allé vers une figuration sublimée des forces de la matière dont l'harmonie acquise au privilège du grand age sonde "la chambre du coeur pour en dire la hauteur, la largeur et la profondeur" et laisse entrevoir une autre terre, dénouée.

1942 GALERIE MONTSALLUT - LILLE

1943 PALAIS DES BEAUX ARTS - LILLE (Groupe)

1945 GALERIE MICHON - LILLE

1949 PRIX HALLMARK - PARIS (Sélectionné)

1955 MAISON DE LA PRESSE - MAUBEUGE

1956 GALERIE A. CHABAUD - AVIGNON

1957 GALERIE JOUVENE - MARSEILLE

1957 GALERIE MIRAGE - MONTPELLIER

1958 SALLE ST GEORGES - MONS (Belgique)

1959 SALON DE DEAUVILLE (Groupe)

1963 SALON DE L'ENCLAVE - VALREAS (Groupe)

1963 SALON DU NOMBRE D'OR ( CARPENTRAS 5gROUPE°

1963 MUSEE DE MAUBEUGE (Achat de 2 toiles)

1968 SALON D'AUTOMNE - CARPENTRAS

1968 OFFICE DU TOURISME - L'ISLE SUR LA SORGUE

1978 MAISON DE LA CULTURE - PRIVAS (Groupe)

1980 PALAIS DE L'EUROPE - MENTON (1 toile Musée)

1981 GALERIE LA BOUFFARDE - LACOSTE (Groupe) - "Autour de Chabaud"

1982 GALERIE LA BOUFFARDE - LACOSTE

1982 COUVENT DES URSULINES - ST REMY DE PROVENCE

1983 GALERIE DJELLAL - L'ISLE SUR LA SORGUE

1983 SALON DE BONNIEUX (GROUPE)

1984 GALERIE GOUBIN - SALON DE PROVENCE

1985 GALERIE GOUBIN - SALON DE PROVENCE (Groupe)

1986 FOIRE INTERNATIONALE D'ART CONTEMPORAIN - STOCKHOLM

1986 FOIRE INTERNATIONALE D'ART CONTEMPORAIN - BOLOGNE

1986 GALERIE LAGIER - L'ISLE SUR LA SORGUE

1986 GALERIE V. VALAT - SAINT VALLIER (Groupe)

1987 GALERIE GOUBIN - SALON DE PROVENCE

1987 FESTIVAL DE PEINTURE - AIX EN PROVENCE (Groupe)

1987 GALERIE LAGIER - L'ISLE SUR LA SORGUE "Hommage à M2LOT3

1988 GALERIE CERUSE -L'ISLE SUR LA SORGUE (Groupe) "Hommage à René Char"

1988 GALERIE CERUSE - L'ISLE SUR LA SORGUE