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Utilisateur:Alexander Doria/Nationalité de Franz Liszt

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Originaire d'un milieu multiculturel, à cheval entre l'Autriche et la Hongrie, Franz Liszt possède une identité nationale complexe, dont la teneur exacte a donné lieu à un virulent débat.

Éléments contextuels[modifier | modifier le code]

Le cas Sebestyén List[modifier | modifier le code]

La controverse porte essentiellement sur le statut de l'arrière grand-père de Liszt, Sebastian List. Selon Alan Walker, il s'agirait d'un immigrant allemand, arrivé en Hongrie au début du XVIIIe siècle. D'autres sources mentionnent par contre un Sebestyén List né à Rajka en 1703 : Lina Ramman affirme qu'il descendrait d'un officier de hussards, mort à Rajka[1]. Également plausibles, ces deux hypothèses ne sont étayées par aucun texte officiel, ni hongrois ni allemand. Au cours des années 1930s, Ernő Békefi s'est efforcé de trouver l'acte de naissance de Sebestyén List dans les archives hongroises, sans y parvenir. Dans la synthèse de ses recherches, Liszt Ferenc, származása és családja ("Franz Liszt, origine et famille") il en conclut que celui-ci n'est probablement pas né sur le sol hongrois. Toutefois, l'on peut également envisager que l'acte de naissance ait disparu : les multiples campagnes militaires des ottomans au début du XVIIIe siècle ont endommagé de nombreux papiers officiels.

Environnement linguistique[modifier | modifier le code]

Liszt est élevé dans la langue allemande, l'école locale ne devenant hongroise qu'en 1835[2]. Par la suite, il apprend le français, l'italien et l'anglais. Il ne connaît par contre que quelques rudiments de hongrois. Or, au sein de l'empire des Habsbourg, la nationalité est strictement définie par la langue : Liszt ne peut se prétendre hongrois sans parler hongrois[3]. Au début des années 1870s, lorsqu'une nouvelle législation oblige chaque hongrois à maîtriser la langue nationale, Liszt décide de prendre des leçons, mais abandonne rapidement cet apprentissage tardif.

Adam Walker (p. 60) : Franz Liszt joue sur l'ambiguïté de ses prénoms (Francesco, François, Ferenc, Franz) en se qualifiant de F. Liszt.

Adam Walker (p. 43) : Adam Liszt suit les cours de hongrois, introduit dans le Gymnasium par Joseph II. D'après les registres, il suit les cours pour débutants, mais ne maîtrise pas cette langue.

Stratégies identitaires[modifier | modifier le code]

L'invention d'Adam Liszt[modifier | modifier le code]

Le nom de Liszt apparaît pour la première fois officiellement dans une gazette de Pressbourg (aujourd'hui Bratislava). Il est écrit à l'allemande, Lißt et dans une police (frankfurt) réservée aux noms germanophones. Par comparaison le nom du mécène hongrois qui organise le concert, Michael Eszterházy, est écrit avec une police antiqua, réservée aux non-germanophones. Bref, lors de sa première apparition publique et médiatique, Liszt est considéré comme un allemand[4]. Deux ans plus tard, l'annonce d'un concert viennois, probablement rédigée par Adam Liszt, désigne Franz Liszt comme un aus Ungarn gebürtig, un natif de Hongrie. Qui plus est, la typographie du patronyme Liszt n'est plus typographié en Frankfurt, mais en antiqua[5].

Comment expliquer cette évolution ? Selon Coby Lubliner, Adam Liszt se serait inventé une nationalité hongroise afin que des mécènes hongrois (en l'occurrence les Eszterházy) lancent, par fierté nationale, la carrière de son fils : « Adam Liszt avait également une seconde raison pour réclamer une identité hongroise pour son fils et lui-même : c'était une manière de reconnaître sa dette à l'égard des nobles hongrois, qui avaient patronné la carrière de Franz depuis son premier concert à Pressburg »[6]. Liszt aurait finir par croire cette invention.

La Hongrie : nation choisie ou imposée ?[modifier | modifier le code]

Liszt est directement confronté à son identité, lorsque Luigi Cherubini refuse de l'admettre au Conservatoire. Un décret du Marquis de Lauriston stipule en effet que les étrangers ne sauraient y être admis. Liszt est de facto rejeté de la nation française[7]

Liszt a été probablement influencé par la conception française de la nationalité.

Lors de son concert organisé à Budapest, au début de 1840, Franz Liszt déclare « je suis hongrois » en français[8]. Par la suite, il n’a cessé de réaffirmer son attachement de cœur à la Hongrie : « Il n’y a rien qui puisse m’empêcher, en dépit de ma lamentable ignorance quant au langage hongrois, à m’affirmer depuis toujours magyar par le cœur et l’esprit »[9]

Affiliations alternatives[modifier | modifier le code]

À côté de l'alternative allemand/hongrois, de multiples affiliations plus ou moins originales et hasardeuses ont été formulées. Bien que tous deux hongrois, Emile Haraszti et Béla Bartók en font un français[10] [11]

Répercussions[modifier | modifier le code]

Cette controverse a laissé de multiples traces symboliques. Coby Lubliner note ainsi que la maison de naissance de Liszt à Raiding dispose de deux portes. Sur la première, l'on trouve une inscription allemande de 1926 : Franz liszt. La seconde porte une mention hongroise de 1881 : Ferenc Liszt[12]

Éléments à traduire[modifier | modifier le code]

There migth be a family connection to the baronial Listi family of Listi Laszlo who lost all their fortunes but before had a castle at Köpcsény in the area where the composers family actually lived. Liszt himself tried to prove a relation to this family.

The German Lina Ramann wrote about this probable family connection in her biography.[13] The first known Liszt (Listi) was a certain Kristóf from Transsylvania, Kingdom of Hungary. He had three sons: Sebestyén (b. in Nagyszeben, Transsylvania), András and János. They were ennobled in 1554. János was baron of Köpcsény, now Kittsee in Burgenland.He died in Prague 1577. He married Lucretia Oláh and became bishop of Györ. They had children: János, István (latin: Stephan) and Ágnes. [14] Ferenc Liszti (baron of Köpcsény was an advisor to Gábor Bethlen. He had a son László Liszti (b. 1628 Nagyszeben-executed 1662 Vienna) who was a poet.[15]There was also one Sámuel List, born in Késmárk who became a medical doctor at the university of Nagyszombat in 1777.[16] The earlist form of his name appears to be Listhius, which Dr. Kuhac claims with some plausibility as Slavonic (nase gore list). But as early as 1747 the Magyarised form appears in the person of Canon Johann Liszt; and there can be little doubt that by the time of the great pianist's birth the family had become thoroughly Hungarian. There are, of course, many Hungarian families in which Magyar and Slavonic strains are united, and in the music of Liszt the Magyar element unquestionably predominates.[17] Earliest spelling LISZT was a Stephani( =István) Liszt by Miklós Oláh.[18]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ramann Lina : Franz Liszt, Als Künstler und Mensch, Band 1, Lepzig: Bretkopf & Härtel, 1880, s. 3-11
  2. Óvári: Ferenc Liszt, p. 78
  3. How Hungarian was Liszt?
  4. How Hungarian was Liszt?
  5. How Hungarian was Liszt?
  6. How Hungarian was Liszt?
  7. How Hungarian was Liszt?
  8. How Hungarian was Liszt?
  9. How Hungarian was Liszt?
  10. Haraszti, Émile: Franz Liszt, Paris 1967
  11. Bartók, Béla: Liszt-Probleme, in: Franz Liszt, Beiträge von ungarischen Autoren, ed. Klara Hamburger, Budapest 1978, p. 122 sq.
  12. How Hungarian was Liszt?
  13. Ramann Lina : Franz Liszt, Als Künstler und Mensch, Band 1, Lepzig: Bretkopf & Härtel, 1880, s. 3-11
  14. Szennyei József: Magyar Írók élete és munkái VII(Köberich-Loysch)Budapest. Hornyánszky 1900,
  15. Szennyei József: Magyar Írók élete és munkái,(Entries: List) Budapest 1900,
  16. Szennyei József: Magyar Írók élete és munkái VII(Köberich-Loysch) Budapest. Hornyánszky 1900,
  17. Sir William Henry Hadow:A Croation Composer(=Haydn) First Edition in 1897, London,reprinted in 1972, New York Books for Libraries Press Freeport, New York
  18. >Levelezés Közli Ipolyi Arnold (1871) (Stephani LIszt)By Miklós Oláh Published 1876 AMT Akadémiai Könyvkiadó Hivatal 639 Pages Original from Harvard University Digitizes May 30, 2006: Chapter XI, Sopronii die 13. mensis Junii 1684. — Per ^lagnificam olim Dominam Susannam Gyulaffy, Mag- nifici condam Domini Stephani Liszty relictam vi- duam Valentino Szenté donatum. Per eum viro Cel- sissimo Dominó Comiti Paulo Eszterhazi, hodic con- cordi imiversorum Statuum et Ordinum voto et desiderio in Regni Hungáriáé Palatimim electo tam- quam libri huius Dominó proprietario restitutus et luimillime presentatus per Valentinum Szenté manu propria.4: