Utilisateur:Albert jean claude

Les Conseillers techniques régionaux (1960 à 1980-Académie de Montpellier)

Après les résultats décevants des JO de 1960, le Secrétariat de la Jeunesse et des Sports rattaché au premier ministre, Georges Pompidou, sachant que la guerre d'Algérie, très coûteuse, allait bientôt se terminer, mit en place la loi programme sur sur l'équipement sportif et socio-éducatif et créa et alimenta le corps des Conseillers Techniques régionaux. Des internationnaux, quelques rares professeurs EPS spécialisés, des entraîneurs de haut niveau, ...furent les premiers nommés, rattachés à leur Fédération. Le nombre de CTR au plan national étant insuffisant firent que pendant un certain temps un CTR pouvait agir dans son académie et opérer dans une ou deux, proches, la Fédération Française de gymnastique ne disposant en tout que de 15 CTR en 1966. Certains d'entre eux étaient appelés comme bras droit auprès du DTN pour entraîner une équipe de France. Dans l'académie de Montpellier le premier nommé, 1959 ou 60 fut René Chocat, ancien international de basket. En 1964 le Directeur de la Jeunesse et des sports, Mr Bouillon, avait déià sept CTR (basket, handball, volley ball, gymnastique, lutte, voile, moyenne montagne, auxquels se joignirent rapidement la natation, l'athlétisme, le rugby, le tennis, l'haltérophilie,... ) L'ordre donné était très clair : créer de nouveaux clubs, former des entraîneurs, organiser des stages rassemblant de jeunes gymnastes, établir une liaison entre leur région et la direction nationale. Les déplacements dans l'académie, les stages de formation d'entraineurs de niveau 3, ceux avec l'équipe nationale, les réunions avec la fédération , avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, faisaient que les charges de travail étaient très lourdes. En revanche le travail était exhaltant, et l'envie de permettre à toute une région de progresser, et de se faire connaitre au niveau national, habitait chaque CTR. Il fallait qu'en trois ou quatre ans apparaissent de nouveaux sportifs se rapprochant du niveau national. Mr Bouillon leur demanda de découvrir des adolescents prometteurs en se rendant dans les collèges et lycées. Ce qui ne fut pas chose facile, certains professeurs n'acceptant pas que des gens n'ayant pas de diplôme entre dans un établissement public. Beaucoup d' enseignants EPS n'avaient pas reçu une formation concernant l'accès au haut niveau et n'avaient pas encore perçu le bond en avant extraordinaire qu'avaient, et qu'allaient faire les différents sports, après les JO de 1960, et lors de ceux de 1964 et 1968. Les CTR décidèrent, avec l'accord de leur Directeur, et du Recteur d'académie, de créer un stage de recyclage des enseignants EPS, la dernière semaine de juin 1966, au CREPS de Montpellier, dans lequel ils pourraient intervenir avec les professeurs du CREPS. Ce stage fut un succès, et se renouvela à la demande des enseignants eux mêmes, en 67, 69, 70. Il fut en même temps un creuset dans lequel se firent des échanges, naquirent de nouvelles idées, et apparut le désir que l'EPS deviennent une disipline scolaire reconnue comme éducative et indispensable pour les jeunes collégiens et les lycéens. En 5 ans les enseignants EPS revisitèrent une dizaine de sports et se penchèrent sur une pédagogie active qui offrait plus de possibilités éducatives aux élèves, puis voulurent que leur discipline évolue au moyen de l'apport de toutes les sciences apportant une meilleure connaissance des élèves. Les CTR se retirèrent des stages et reprirent avec la passion qui les avait fait choisir ce métier l'aide et la formation d'entraîneurs; leur intervention au sein des clubs, les stages proposés aux jeunes, developpa le nombre de sportifs accédant aux compétitions nationales. Ils furent aussi à l'origine de la construction de nombreux équipements sportifs.