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Utilisateur:Achille41/Famille de Chartres

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Robert de Chartres (Robertus de Carnoto)[modifier | modifier le code]

Robert et Guillaume[modifier | modifier le code]

1193. Métais, charte XXII, pp. 28-30. Curieuse charte, émanant de Robert de Chartres.
Robert avait disposé d'un cens de 100 sous in vico Casteleti [= dans le bourg du Châtelet à Chartres] pour constituer la dot de sa soeur ; il ignorait alors que son frère Guillaume avait donné ce même cens aux frères du Temple, quando in partibus ultramarinis, summo Creatori volens militare, fratrum Templi collegium intravit et eorum religionis habitum suscepit. Après tractations, les Templiers acceptent de remplacer les 100 sous par des terres à Bucé (in villa Busillei) et par un autre cens de 20 sous sur le nouveau bourg du Muret (in novo vico Murioli). L'acte est sur parchemin scellé du sceau de Robert, signé par Godefroid et Simon de Berou, Odo de Alonna (Eudes d'Alonnes ?) et deux Templiers : Goher Garin (fr. Goherus Garini) et fr. Wilhelmus de Carnoto avunculus ejus. (=cerise sur le gâteau : à suivre, le noyau va venir)

La donation de Bucé est ainsi décrite : tres arpennos et tres bovatas et tres hostisias (c'est à préciser dans l'article sur la commanderie - il y a, je crois, un commentaire de Chedeville là-dessus)

(cf. folliot p. 92)

Je vous laisse terminer la charte 22 (et puis aussi peut-être les donations de Boncourt ?). Sur Robert, je peux ajouter ceci, mais ma première note concerne (jusqu'à quel point ?) toute la famille.

Il y a un acte assez compliqué de mai 1210 où on voit Girard de Chartres (à coup sûr un parent de Robert) céder à Robert de Bérou une rente en nature (un muid d'avoine) sur les greniers de l'évêque ; Robert de Chartres donne son approbation en qualité de détenteur du fief, ad cujus feodum dictus pertinebat redditus. Dans une note à son édition de la charte, René Merlet explique : "l'évêque de Chartres avait depuis longtemps constitué en fief héréditaire le revenu des greniers de l'Évêché, et la famille de Chartres était en possession de ce fief, pour lequel elle devait foi et hommage à l'évêché. - A ma connaissance, personne n'est depuis revenu sur cet acte (j'ai le droit d'ajouter que, personnellement, il fait partie de ceux qui m'intéressent beaucoup ?). L'acte se trouve dans le Cartulaire de Notre-Dame, charte 197.
En décembre 1204, il donne pour fonder un anniversaire 30 sous provenant de la voie de Voves et de Dammarie.
Je ne sais pas si on peut dire avec Merlet que Robert est un des principaux vassaux beaucerons du comte Thibault V. Mais c'est évidemment un proche du comte ; tant que celui-ci se déplace avec sa petite cour, on le trouve souvent comme témoin de ses actes. Cf. Merlet-Lépinois. Cartulaire de Notre-Dame, II, 29, note 2.
En 1192, Robert de Chartres apparaît comme témoin dans la charte donnée par le comte Louis pour confirmer les donations faites par sa mère à l'abbaye de Josaphat[1]. D'ailleurs Robert de Chartres apparaît ailleurs comme témoin ou garant dans les chartes de l'époque, cf. par ex. [2] cartulaire de Notre-Dame, charte 169.

Un Guillaume de Chartres apparaît comme témoin dès 1164 dans un accord conclu entre le comte Thibault et les moines de Josaphat[3], puis dans des donations de 1170 et de 1176[4]. En 1181, c'est un Clément de Chartres qui témoigne dans une charte du comte[5].

L'éclatement de la famille est peut-être déjà en cours au début du XIIIe siècle. Un certain Girardus Valletus de Carnoto et sa femme Engessent font don d'un droit de voierie aux moines de Josaphat. Ce Girard a deux fils (Girard et Herbert) et deux filles (Eremburge et Jeanne). L'abbé Métais a remarqué que c'est la première fois (et la seule ?) que « la famille de Chartres reçoit ce surnom ». [6]. Girard Vallet est mort avant 1210, date à laquelle Girard fils, qui se qualifie de miles, cède à Robert de Bérou une rente en nature (un muid d'avoine) sur les greniers de l'évêque. La famille s'est élargie. Si la mère (appelée ici Enjossende), Herbert et Eremburge sont toujours là (Jeanne a disparu), il y apparaît également deux autres frères, Jacques et Philippe, et une autre soeur, Isabelle. Girard est marié avec une Élisabeth ou Isabelle (Elisabel) et ils ont deux enfants : Judoinus et Guillaume. Robert de Chartres apparaît dans l'acte comme détenteur du fief constitué par les revenus de la graineterie de l'évêché[7]. En 1224, Girard et sa femme Isabelle règlent avec le chapitre une constestation qui s'était élevée à propos d'un droit de voierie qu'ils prétendaient sur une terre de Notre-Dame à la Malmaison[8].

  1. Métais, Cartulaire de Notre-Dame de Josaphat, I, pp. 329-330 (charte 284)
  2. Métais, Cartulaire de Notre-Dame de Josaphat, I, p. 360 (charte 315)
  3. Métais, Cartulaire de Notre-Dame de Josaphat, I, p. 290 (charte 246)
  4. Métais, Cartulaire de Notre-Dame de Josaphat, I, p. 301 (charte 254) ; p. 311 (charte 265)
  5. Métais, Cartulaire de Notre-Dame de Josaphat, I, p. 317 (charte 270)
  6. Métais, Cartulaire de Notre-Dame de Josaphat, I, pp. 269-270 (charte 326)
  7. Lépinois - Merlet, Cartulaire de Notre-Dame..., II, pp. 49-50 (charte 197)
  8. Lépinois - Merlet, Cartulaire de Notre-Dame..., I, p. 71, note 1