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Utilisateur:Abdellah DARI

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Abdallah Dari, né le 05 mars 1978 à Aoulouz dans la province de Taroudant, au Sud du Maroc, est réalisateur, producteur, et concepteur de programmes pour la télévision. Surtout connu en tant que réalisateur, sa filmographie compte plusieurs films dont « Les sept vagues d’Imourane, 2001 », « Touf Tanir’t, 2004 », « Sber n’Dounit, 2005 », et des émissions de télévision dont « Amouddou, 2002 à 2004 » en tant que concepteur et réalisateur et l’émission et « Timitar n’Toudert, 2006-2007 » en tant que réalisateur.

Abdallah Dari est issu d'une famille amazighe du Sud du Maroc, il est père de deux enfants. À la suite de sa réussite au baccalauréat série Sciences-Economiques en 1994 il poursuit ses études supérieures dans le domaine du commerce et de la gestion à l’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion Agadir. Ce jeune homme, que rien ne prédestinait à faire carrière dans le domaine des arts, fonde avec un groupe de camarades et de professeurs le premier Club Audiovisuel de l’ENCG et montre depuis cette date, un intérêt de plus en plus croissant pour les arts du cinéma et de la télévision, notamment en s’inscrivant à un stage d’initiation à la réalisation vidéo organisé par l’Institut Français d’Agadir encadré par Belaïd Boutgourdin, puis un autre stage d’initiation à l’art vidéo encadré par le réalisateur Mark Payet de l’atelier « Ici-même » à Montreuil France. Cette période est aussi celle de son entrée dans le milieu du cinéma et de la télévision par la grande porte, et il y lie ses premières amitiés avec Lahoucine Faouzi, cet amoureux de la nature et de la spéléologie et fonderont ensemble, leur première maison de production « Faouzi Vision ».

Engagé dans « Faouzi Vision » entre 1999 et 2008 en qualité de responsable administratif, cette boîte de production va faire des parler d’elle, dès la première année de son existence, notamment après la diffusion ; sur la première chaîne de la télévision publique, de son premier long-métrage parlant amazigh « Les sept vagues d’Imourane », une adaptation pour le cinéma d’une légende racontant l’aventure d’une villageoise qui doit pour purifier son corps et pouvoir se marier, affronter les vagues au gouffre d’Imourane.

Par la réalisation de cette œuvre majeure de sa filmographie Abdellah Dari a été récompensé à de nombreuses reprises en remportant des prix internationaux tels que le premier prix de la meilleure réalisation, ainsi que le 2ième prix du meilleur film catégorie long-métrage au 8ième festival du Caire en 2002 et en 2007 le trophée Isni N’ourgh du film amazigh à Agadir.

Le film, marquera le début d'une remarquable ascension dans le monde du petit écran pour ce jeune homme de vingt-quatre ans qui pourtant n'avait pas une grande filmographie et n'était pas très connu du public. Depuis, son palmarès, ne cessera de faire des émules parmi les confrères qui peinent à ce placer durant ces années à l’avant-garde, du paysage audiovisuel marocain.

En effet, après « Imourane » Abdellah Dari remportera plusieurs prix et récompenses dont, le Premier Prix de la meilleure réalisation pour le documentaire « La mémoire de Tagmoute » au Festival du Caire en 2002, le Prix du meilleur documentaire National de Noujoum Biladi en 2003, le Prix Al Jamour pour le meilleur documentaire National en 2005.

Outre cette capacité à fabriquer de bons produits et remporter des trophées, Abdallah Dari a participé à plusieurs séminaires et a aminé plusieurs ateliers autour de la production audiovisuelle, notamment sur des thèmes comme « L’amazighité dans les médias » à Séfrou en 2006, « L’avenir de la TV amazigh » à Tiznit en 2007 ou avec « Citizen Reporters » en 2008 pour « une présentation du projet TV » à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaine d’Agadir et à l’Institut Agronomique d’Ait Melloul, et sur « La production de vidéo amazigh » pour le compte de l’IRCAM à Agadir en 2008,

Abdallah Dari participe aussi en tant que Directeur de Production à la réalisation d’un certain nombre de courts métrages, « La bénédiction, 2006» de Rachid El Hazmir, « Poupées en roseaux, 2006» De Ahmed Baidou et du téléfilm « Orange Amère, 2006» de Bouchra Ijork pour le compte de Soread 2M « Le comptable, 2007» de Abderrazzak Zitouni, « Quatres pierres, 2007 » de Brahim Chkiri, pour le compte de « Al Oula ».

Fort de son expérience dans tous les domaines de la production, de sa maitrise des outils de l’audiovisuel et du grand respect que lui vouent artistes et techniciens, Abdallah Dari montre, à partir de 2008 ; une autre facette de son profil. Il s’engage alors, dans la direction de production, pour le compte de la chaine « Al Oula » et de « Faouzi vision » d’une série de téléfilms aussi compliqués les uns que les autres, par la variété des thématiques abordées, le nombre élevé de comédiens et de techniciens et par la diversité des lieux de tournages.

Transformé en véritable faiseur de films et engageant dans son sillage de nombreux scénaristes, des réalisateurs, d’artistes et de techniciens, Abdallah Dari va relever se grand défi et ce malgré les circonstances dans lesquelles se déroulaient les tournages, et qui ne jouait pas toujours en sa faveur.

La gestation du projet fut longue mais fructueuse, ce qui allait donner des téléfilms aussi beaux les uns que les autres par leur contenu et par la diversité des thèmes traités, « Neuf mois, 2008 » de Nicholas Basset, « Baha, 2008 » de Med Saïd Mrini, « Tinguit, 2008 » de Aziz Oussaih, « Le blessé, 2008 » de Rachid El Hazmir, et «Ligne rouge, 2008 » de Brahim Chkiri.

Mais l’aventure de cette grande production ne s’arrêtera pas là, elle se poursuivra en 2009 par des films comme, « Tichka, 2009 » de Rami Fijaji, «Tazzit, 2009 » de Brahim Chkiri, «La récolte du péché, 2009 » de Mohammed Atifi et enfin « Vengeance, 2009 » de Brahim Chkiri.

Dans le domaine de la production télévisuelle et du cinéma, Abdallah Dari reste sans doute l’un des plus prolifiques producteurs ; il acquiert par ce biais un réseau relationnel très important qui lui permettra d’être à la tête de nombreuses productions étrangères et locales. Les maisons de production, ont eu recours à ce personnage hors norme, adepte de solutions ingénieuses pour les situations les plus difficiles qui peuvent survenir lors d’un tournage.

Pour ses qualités humaines et professionnelles, plusieurs maisons qui ont leur mot à dire dans le domaines du cinéma et de la télévision ; ont fait appel à ses services pour diriger leurs productions. On peut citer « Prod Hemera » pour la direction de production en 2012 de « Echec et mat » de Othman Naciri, « Prod Flash » en 2011 pour la direction de production en 2011 du long métrage « Aghbalou » de Ahmed Baidou, « Faouzi vision » pour la direction de production en 2011 du film « Danse du monstre » de Hassan Benjelloun et Lahcen Majid… « Adam’s Prod » avec le court-métrage « Plastic, 2010 » de Abdelkebir Rgagna, « Caravane Chergui Prod » avec le court « La mélodie de la morphine, 2010 » de Hicham Amel, ou encore « Thema prod » avec « 37 km ‘C » et « Prod Hemera » avec « Echec et mat, 2010 » de Othmane Naciri.

Abdallah Dari a par ailleurs été directeur de production (Maroc) pour la réalisation du long métrage canadien « Tazza » de Daniel Gervais en 2009 et du court-métrage canadien « Mokhtar » de Halima Ouadighi en 2010.

Abdallah Dari reste un cas à part dans le monde de la réalisation et de la production audiovisuelle marocaine. Il jouit d’une reconnaissance certaine et tire une partie de sa force et de sa créativité de cette perpétuelle compétition avec le public et de la critique pour justifier cette renommée. Il tire son bonheur de l'alternance des bons et des mauvais moments et pense que prendre des risques rend plus heureux. Abdallah Dari a le respect des gens qui connaissent son travail ; et cela lui suffit amplement, car il n’a pas besoin de trophées pour prouver son existence, mais ceci est une autre histoire.