Utilisateur:Loa20

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Qui suis-je ?[modifier | modifier le code]

Dans le cadre du cours "Politiques de la ville numérique" du master 1 Stratégies Territoriales Urbaines à Sciences Po Paris, mes camarades et moi même nous sommes glissés dans la peau de jeunes novices à la découverte du monde immergée de Wikipédia. Voici le récit, la réflexion d'un visiteur du wiki passant dans le monde des contributeurs.

Je débute dans le rôle de contributrice à Wikipédia. N'hésitez pas à me notifier si mes modifications ne correspondent pas aux attentes de la communauté. Cette page utilisateur ne respecte pas le ton neutre et impersonnel du Wikipédia Style car elle retrace une expérience vécue.

Contexte de contribution[modifier | modifier le code]

Un problème : la privatisation des ressources[modifier | modifier le code]

La détention des médias et des réseaux sociaux par une minorité conditionne l’informations disponible et de fait les choix des citoyens. La culture de la contribution et de l’ouverture des données se développent mais se confrontent aux restrictions d’usages découlant de l’appropriation privative du code, contraignant l’utilité sociale et faisant obstacle à l’avancée de la science. En opposition à la privatisation de l’information, Stallman et Wiener prônent sa libre circulation.

En opposition à un espace alimenté par un petit nombre, Wikipédia se propose de faciliter la montée en compétence et de rendre chacun légitime d’inscrire son savoir dans une réflexion collective et évolutive.

Wikipédia, deux communs en un.[modifier | modifier le code]

A la fois corpus numérique de conaissance (encyclopédie) et commun-outil, wikipédia est une référence. Loin d'être un logiciel libre de niche, il s'impose comme une évidence aux internautes sans préoccupation d'éthique ou de culture numérique. Aussi légendaire que les GAFAM, et pourtant basé sur des miliers de petites initiatives, il participe à la recherche d'une certaine hégémonie culturelle de la coopération. Le rassemblement d'un corpus de conaissances libre et la dynamique évolutive qu'il offre font de lui un commun (et non un seulement bien commun (E.Ostrom, 1990)). Les règles pour le faire évoluer sont aussi clés que le Media wiki liui-même.

Note d'étonnement[modifier | modifier le code]

S'initier à la culture de la contribution[modifier | modifier le code]

  • Le parcours du débutant est clairement fléché, notamment avec l’aide “comment contribuer”,
  • l’approche par thématiques facilite l'intérêt porté par les nouveaux usagers à la pratique de la contribution en se penchant sur des thématiques connues.
  • Les guides utilisateurs et la facilité d'accès aux tuteurs offrent un support rassurant et presque humain à cette bulle 2.0.
  • Cet espace aux limites et possibilités d’actions nébuleuses et si vastes est pourtant structuré selon des règles assez claires pour permettre la gouvernance partagée et contrer les tentatives de contrôle par une minorité.
  • Virtuel et pourtant très codifié et rigoureux, la systématisation du recours aux sources, les normes de mise en forme, la pratique d’un style d’écriture neutre - visant à exposer des concepts précis plus qu'une argumentation détaillée en faveur d'une position - constitue l’identité du contributeur Wikipédia.

La transmission d'une culture du libre[modifier | modifier le code]

Ce comportement s'acquiert au rythme de l’exercice et des retours bienveillants par les anciens, proposant des pistes d’amélioration. Dès ses premiers pas dans le monde de l’encyclopédie du libre, le contributeur doit se conformer à la logique du “faire en commun” et de la responsabilité partagée.

En relisant les articles des autres il doit s’extraire d’une logique de travail en silo, ou d’un quelconque esprit de compétition.

La coopération est le maître mot. La création d’un nouvel article étant très réglementé, l'intérêt commun d’avoir une plateforme structurée prime sur l'intérêt personnel de montrer sa capacité à rédiger des articles. Cette logique est soulignée par l'anonymat des contributeurs.

Ma contribution[modifier | modifier le code]

Mon approche a été de suivre les ressources du parcours du débutant citées précédemment, en contribuant à atténuer le ton trop promotionnel d’un article, en délistant des paragraphes, la wikifation d'un article et aller chercher des images dans le Wikimedia Commons, en participant à la rédaction d'un style plus encyclopédique pour un article. J’ai ensuite cherché à élaborer une nouvelle page utilisateur (celle-ci même). Devoir renseigner dans un encadré l'objet des modifications apportées permet aussi au contributeur de penser son action dans un cadre plus global une brique en plus pour constituer le wiki, et de cibler "l'intention" de son action, évitant de s'éparpiller.

Pour les étudiants, ce format de plateforme contributive permet à la fois la valorisation d’un travail de recherche, la mise en confiance (légitimation) et la volonté de suivre la rigueur proposée par “les anciens”. On entre dans ce monde en lisant des articles pour un exposé en primaire, avant d’y contribuer et de comprendre ce qu'il ya derrière : au delà d’un simple exposé de connaissances les logiques décentralisées et de philosophie du partage portées par cette plateformes s’approchent davantage d’un réseau d’alternatives, un projet de société en soi qu’un simple outil financièrement rentable ou pratique. Wikipédia rend accessible des notions complexes aux novices du monde numérique. Contribuer à l’open data avant même de comprendre la notion et sans savoir coder est possible !

Difficultés[modifier | modifier le code]

  • Les compétences numériques n'ont pas été un obstacle, contrairement à mes craintes.
  • En souhaitant mettre une image du Wikimédia Common sur un article, un message s'est affiché disant "cette page est actuellement protégée", je n'ai pas donc pu faire la proposition.
  • Manque de légitimité à modifier le travail de personnes anonymes.
  • Difficulté à trouver l'article auquel contribuer

Prospectives[modifier | modifier le code]

Le monde du numérique m'effraie. Je ne maitrise ni les algorythmes, ni le "hardware", Linux est pour moi une boite noire impénétrable et Python m'évoque plus un serpent qu'un outil. Face à la crise des ressources à venir et au changement climatique, j'ai du mal à me projeter dans un monde numérique viable. Il semble évident pourtant que si le numérique doit perdurer c'est grâce et par les petites mains, les "bidouilleurs du libre" qui le rendent acessible, lisible, et qui en font un outil de résilience de société, une mise en pratique de concepts de coopérations. La culture du partage se diffuse et est inarétable.