Voir la source de NCSM Onondaga (S73)

{{voir homonymes|Onondaga}}
{{Titre mis en forme|NCSM ''Onondaga'' (S73)}}
{{coord|48|31|0|N|68|28|0|W|scale:30000|display=title}}
{{En-tête label|BA|année=2011|BT}}
{{Infobox Navire
| nom = Sous-marin Onondaga
| image = Onondaga musée.jpg
| légende = Le NCSM ''Onondaga''
| autres noms = S73
| type = [[Sous-marin d'attaque conventionnel]] (SSK)<br>[[classe Oberon]]
| flotte = {{Marine canadienne}}
| commanditaire = 
| commandé = {{date||octobre|1963}}
| quille = {{date|18|juin|1964}}
| lancement = {{date|25|septembre|1965}}
| armé = {{date|22|juin|1967}}
| voyage inaugural = 
| statut = Hors service depuis 2000. <br>Navire musée depuis 2009.
| longueur = 89,97 m
| largeur = 8,07 m
| tirant d'eau = 5,51 m
| tirant d'air = 
| déplacement = 2 030 t (surface)<br>2 410 t (plongée)
| port en lourd = 
| tonnage = 1 400 tonnes
| propulsion = 2 moteurs diesel 16V-{{Abréviation|ASR|Admirality standard range|en}}<br>2 moteurs électriques {{Abréviation|EE|English Electric|en}}<br>2 hélices
| puissance = 2 740 kW / 4 480 kW
| vitesse = 22 km/h (surface)<br>32,4 km/h (plongée)
| profondeur = {{Unité|170|mètres}}
| rayon d'action = {{Unité|8000|milles marins}}
| équipage = 6 officiers et 62 membres d'équipage
| blindage = 
| armement = 8 (6 av. et 2 ar.) tubes de 533 mm<br> Lancement 1965 : [[torpille Mark 37]]<br>Amélioration 1986 : [[torpille Mark 48]]
| aéronefs = 
| électronique = Système de contrôle de tir Singer Librascope SCFS Mk 1 mod-C<br>Radar de navigation Kelvin Hughes 1006<br>Sonar actif-passif Plessey Triton 2051<br>Sonar actif Velox<br>Deux périscopes Barr & Stroud, un de recherche de type CK 24 et un d'attaque de type CH 74
| chantier = [[Chatham Dockyard]] de [[Chatham (Kent)|Chatham]] ([[Royaume-Uni]])
| port d'attache = [[Halifax (Nouvelle-Écosse)|Halifax]] en [[Nouvelle-Écosse]] ([[Canada]])
| indicatif = CGNQ
}}
Le '''[[Navire canadien de Sa Majesté|NCSM]] ''Onondaga'' (S73)''' est un [[sous-marin]] de la [[Marine royale canadienne]] des [[Forces armées canadiennes]] transformé en [[navire musée]] à [[Rimouski]] au [[Québec]] ([[Canada]]) depuis 2009. Il fait partie de la [[classe Oberon]], une série de sous-marins à propulsion conventionnelle de conception [[Royaume-Uni|britannique]] construits dans les années 1960 et 1970. Il a été acquis en 1963 lors d'une commande de trois [[Sister-ship|sous-marins jumeaux]] effectuée dans le contexte de la [[guerre froide]] qui a permis au Canada de se doter d'une [[flotte]] permanente de sous-marins. Son nom et ses armoiries rappellent le [[Amérindiens|peuple amérindien]] des [[Onondaga (tribu)|Onondagas]] vivant en [[Ontario]].

Le NCSM ''Onondaga'' a été construit dans les [[Chantier naval|chantiers navals]] de la [[Chatham Dockyard]] au Royaume-Uni en 1964-1965, fut lancé en 1965 et mis en service en 1967. Il est alors affecté à la flotte de l'Atlantique de la [[Marine royale canadienne (1910-1968)|Marine royale canadienne]] à [[Halifax (Nouvelle-Écosse)|Halifax]] en [[Nouvelle-Écosse]]. La flotte de l'Atlantique est par la suite intégrée aux [[Forces maritimes de l'Atlantique]] (FMAR[A]). La carrière militaire du NCSM ''Onondaga'' s'est déroulée presque exclusivement dans l'[[océan Atlantique]] où il a participé à plusieurs missions sous l'égide de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord]] (OTAN).

Pendant sa carrière militaire, il a fait l'objet de plusieurs programmes d'entretien et de modernisation appelés refontes qui visaient non seulement à conserver sa structure et ses composantes mécaniques en bon état, mais aussi à améliorer ses capacités militaires en modernisant son appareillage électronique et son armement. Ces modifications permettaient au sous-marin de demeurer efficace dans sa [[lutte anti-sous-marine]].

En 1998, le Canada prend la décision de conserver une flotte opérationnelle de sous-marins et fait l'acquisition de quatre sous-marins britanniques de la {{Classe|Victoria|sous-marin}}. Cet achat permet à la marine canadienne de retirer du service ses vieux Oberon, le NCSM ''Onondaga'' étant le dernier de sa classe à être mis hors service en juillet 2000, à la suite d'une carrière militaire qui a duré 33 ans.

Après l'échec d'un projet de transport du sous-marin jusqu'au site du [[Musée canadien de la guerre]] à [[Ottawa]], c'est le [[Site historique maritime de la Pointe-au-Père]] ({{abréviation discrète|SHMP|Site historique maritime de la Pointe-au-Père}}), un musée situé à Rimouski au Québec, qui en fait l'acquisition en 2005 dans le but de le [[Projet Onondaga|transformer en navire musée]]. Le NCSM ''Onondaga'' a été remorqué d'Halifax à Rimouski en juillet 2008 et son installation sur son site d'exposition permanent dans le quartier de [[Pointe-au-Père]] à Rimouski, au cours de l'automne de la même année, a été réalisée avec beaucoup de difficultés. L'exposition, inaugurée en juin 2009, est un succès et permet au musée de remporter un Grand prix du tourisme québécois.

== Origine du nom, devise et emblème ==
[[Fichier:NCSM Onondaga.gif|thumb|left|Emblème du NCSM ''Onondaga''|alt=Emblème du NCSM Onondaga : un wampum (bracelet) bleu avec contour doré. Le centre est constitué d'une tête de massue.]]
Le mot Onondaga, qui signifie {{Citation|peuple de la montagne}}<ref group=c name=DSPp18>{{harvsp|Saint-Pierre|2008|p=18}}</ref>, est le nom d'un peuple amérindien, les Onondagas, installés de part et d'autre du [[fleuve Saint-Laurent]] sur les territoires actuels de la [[Provinces et territoires du Canada|province]] de l'Ontario au Canada et de l'[[État de New York]] aux [[États-Unis]]. Le peuple onondaga ou onontagué fait partie de la [[Iroquois|nation iroquoise]] et il est membre de la confédération des [[Cinq-Nations]]<ref name=Larousse>{{Lien web |url=http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Onondaga/11007840 |titre=Onondaga |site=Larousse encyclopédique |auteur=François Hameau|consulté le=21 avril 2011.}}.</ref>.

Le sigle « NCSM » signifie « Navire canadien de Sa Majesté » et est l'équivalent français du sigle anglais « HMCS » qui signifie « ''{{langue|en|texte=Her Majesty's Canadian Ship}}'' »<ref group=a name=NCSM>{{Lien web |url=http://www.navy.forces.gc.ca/navres/10/10-n_fra.asp?category=162&title=1572 |titre=Emblèmes des navires |auteur=[[Commandement maritime des Forces canadiennes|La marine Canadienne]] |consulté le=7 décembre 2010.}}.</ref>. Le sous-marin est aussi identifié sous le nom de « S73 »<ref name=Perkinsp190 group=e/>. La lettre S précédant le numéro d'identification correspond à la nomenclature de la classe Oberon dans la ''[[Royal Navy]]'' et le numéro 73 à la suite numérique des navires dans la flotte de la marine canadienne (''{{langue|en|pennant number}}'' en anglais)<ref name=Perkinsp190 group=e/>. Son code international de reconnaissance radio est « CGNQ »<ref name=Perkinsp190 group=e>{{harvsp|Perkins|2000|p=190}}</ref>.

Comme tous les navires de la Marine royale canadienne, le NCSM ''Onondaga'' s'est vu attribuer un [[emblème]] distinctif lors de sa mise en service<ref group=a name=NCSM/>. L'emblème du sous-marin est un ''[[wampum]]'' de la nation onondaga, un bracelet cérémonial de grande valeur dans les cultures amérindiennes<ref group=a>{{img}}{{Lien web |url=http://www.navy.forces.gc.ca/navy_images/navres_images/museum/onondaga_sm2.jpg |titre=Image de l'emblème du NCSM ''Onondaga''|auteur=[[Commandement maritime des Forces canadiennes|La marine Canadienne]] |consulté le=13 décembre 2010.}}.</ref>{{,}}<ref group=c name=DSPp18/>. Au centre du bracelet est présente une tête de massue rappelant celle utilisée en 1792 par [[John Graves Simcoe]] lors de l'inauguration du [[Haut-Canada|parlement du Haut-Canada]] à [[Toronto]]<ref group=c name=DSPp18/>. Le lieutenant-gouverneur Simcoe avait fait le voyage vers Toronto à bord de la [[goélette]] ''Onondaga''<ref group=c name=DSPp18/>. La devise du sous-marin est « ''{{langue|la|Invecta}}'' », un mot latin signifiant invaincu<ref name=Perkinsp190 group=e/>.

== Caractéristiques ==
=== La classe Oberon ===
{{article détaillé|Classe Oberon}}
La classe Oberon est une série de [[Sous-marin d'attaque conventionnel|sous-marins d'attaque conventionnels]] construits dans les années 1960 et 1970 dans différents chantiers maritimes britanniques. Les Oberon canadiens ont été construits dans les chantiers de la [[Chatham Dockyard]] à [[Chatham (Kent)|Chatham]] au Royaume-Uni<ref group=e name=Perkins144/>. Il s'agit essentiellement de sous-marins du même type que ceux construits à la fin de la [[Seconde Guerre mondiale]], les sous-marins de la [[Classe Porpoise (sous-marin britannique)|classe Porpoise]], qui ont été modernisés par l'ajout de certaines caractéristiques inspirées des ''[[Unterseeboot|U-Boote]]'' [[Allemagne|allemands]]<ref group=e name=Perkins143>{{harvsp|Perkins|2000|p=143}}</ref>. Leur succès à l'époque est lié au fait qu'ils sont considérés comme les sous-marins non nucléaires les plus silencieux et les plus efficaces et qu'ils sont aussi beaucoup moins coûteux que les sous-marins équivalents de fabrication [[États-Unis|américaine]]<ref group=f name=JFp247/>{{,}}<ref group=e name=Perkins143/>. La popularité des sous-marins de la classe Oberon fait en sorte qu'on les retrouve dans les [[Marine de guerre|flottes de guerre]] de l'[[Australie]], du [[Brésil]], du Canada, du [[Chili]] et du Royaume-Uni<ref group=e name=Perkins144>{{harvsp|Perkins|2000|p=144}}</ref>.

=== Les dimensions et la configuration interne ===
Les dimensions du NCSM ''Onondaga'' sont de {{Unité|88.5|[[mètre]]s}} (290 [[pied (unité)|pieds]]) de longueur et de {{Unité|8.1|mètres}} ({{unité|27|pieds}}) de [[diamètre]]<ref group=c name="DSPp16-17">{{harvsp|Saint-Pierre|2008|p=16-17}}</ref>. Le [[Déplacement (navire)|déplacement]] du navire (poids) en surface est de {{Unité|1400|[[Tonne (unité)|tonnes]]}} et de {{Unité|2410|tonnes}} en plongée avec un [[tirant d'eau]] de {{Unité|5.5|mètres}} ({{unité|18|pieds}})<ref group=e name=Perkins193/>.

La configuration interne du sous-marin suit un plan standard. On retrouve dans le compartiment arrière les systèmes liés aux [[hélice]]s et à l'appareil à gouverner [[hydraulique]] du submersible ainsi qu'un [[Sas (passage)|sas d'évacuation]]. Puis en se dirigeant vers l'avant, on trouve la [[Salle des machines|salle des moteurs]] suivie de l'espace des [[Accumulateur électrique|batteries]], la [[Panneau de contrôle|salle de commande]] et du kiosque, les quartiers de l'équipage et, finalement, la salle des [[torpille]]s à l'avant où se trouvait également le deuxième sas d'évacuation<ref>{{pdf}} {{Lien web |url=https://ssl.pqm.net/gestion/files/896fa7c43978c306b25208974e66a1de/fichiers/plan73grand.pdf |titre=SS 73 NCSM ''Onondaga'' - Plan et configuration intérieure du sous-marin|auteur=Site historique maritime de la Pointe-au-Père|consulté le=5 janvier 2011}}.</ref>.

=== La propulsion ===
[[Fichier:Onondaga Poupe Propulsion.JPG|thumb|Systèmes de propulsion et de navigation du NCSM Onondaga]]
La [[Propulsion électrique des navires|propulsion]] du sous-marin était assurée par deux moteurs électriques de {{unité|3000|[[Cheval-vapeur|hp]]}} fabriqués par [[English Electric]] et couplés directement aux deux hélices<ref name=Ojibwap5>{{harvsp|''{{langue|en|texte=The commissioning of the HMCS « Ojibwa »}}'' |p=5|id=Ojibwa}}</ref>. Leur alimentation électrique était assurée par deux batteries fabriquées par la D. P. Battery Company Limited<ref name=Ojibwap5/>. Les composantes des moteurs des sous-marins de la classe Oberon étaient montées sur des coussinets isolants en [[Caoutchouc (matériau)|caoutchouc]] et, lors de la construction du NCSM ''Onondaga'', ces moteurs étaient considérés comme les plus fiables et les plus silencieux qui existaient<ref group=c name=DSPp20>{{harvsp|Saint-Pierre|2008|p=20}}</ref>. Ils permettaient aux sous-marins de la classe Oberon de se déplacer sous l'eau sur de longues distances sans être repérés et ont fait en sorte que les Oberon sont demeurés compétitifs pendant très longtemps face aux [[Sous-marin nucléaire d'attaque|sous-marins nucléaires]]<ref group=c name=DSPp20/>.

Les moteurs du NCSM ''Onondaga'' lui permettaient de faire des plongées à une profondeur maximale de {{Unité|170|mètres}} ({{unité|550|pieds}}) à une vitesse de {{Unité|17.5|[[Nœud (unité)|nœuds]]}} ({{Unité|32.4|km/h}}) et de naviguer en surface à {{Unité|12|nœuds}} ({{Unité|22|km/h}})<ref group=c name=DSPp16-17/>. Lorsque le sous-marin plongeait à la vitesse maximale, l'autonomie de ses batteries n'était que de {{Unité|30|minutes}}<ref group=c name=DSPp23>{{harvsp|Saint-Pierre|2008|p=23}}</ref>. En mode de fonctionnement usuel, c'est-à-dire en naviguant à une vitesse de {{Unité|12|nœuds}} en surface, le rayon d'action du sous-marin était de {{Unité|8000|[[Mille marin|milles nautiques]]}}<ref group=e name=Perkins193>{{harvsp|Perkins|2000|p=193}}</ref>.

Les deux batteries du sous-marin possédaient une grande capacité ; la première se trouvait sous la salle de commande et la seconde sous les quartiers de l'équipage<ref group=c name=DSPp20/>. Elles mesuraient chacune {{Unité|4|mètres}} de large par {{Unité|10|mètres}} de long et {{Unité|1.2|mètre}} de hauteur<ref group=c name=DSPp23/>. Chacune d'elles était composée de deux groupes de {{unité|224|cellules}}<ref name=Ojibwap5/>, contenait {{Unité|42560|litres d'acide}} et avait un poids de {{Unité|220|tonnes}}<ref group=c name=DSPp23/>. Pour faire varier la vitesse du sous-marin, l'électricien responsable de l'opération des moteurs devait modifier le mode de couplage des batteries, soit en [[Circuit en parallèle|parallèle]] pour générer {{Unité|440|[[Bonfire|volts]]}} de [[courant continu]] (DC), soit en les branchant en [[Circuit en série|série]] pour obtenir {{Unité|880|volts}}<ref group=e name=Perkinsp36>{{harvsp|Perkins|2000|p=36-37}}</ref>. Elles étaient reliées à des pôles électriques et la [[Connectique|connexion]] du moteur à un seul ou aux deux pôles permettait d'obtenir la demi ou la pleine puissance de fonctionnement<ref group=c name=DSPp22>{{harvsp|Saint-Pierre|2008|p=22}}</ref>.

La recharge complète des batteries durait quatre heures et s'effectuait à l'aide de deux [[Moteur Diesel|moteurs Diesel]] de seize [[Cylindre (moteur)|cylindres]] en ''V'' à quatre temps construits par les chantiers de la Chatham Dockyard<ref name=Ojibwap5/>{{,}}<ref group=c name=DSPp23/>. Ces moteurs répondaient au standard ASR (''{{langue|en|texte=Admirality standard range}}''), leur puissance était de {{unité|1840|hp}} chacun et ils faisaient tourner un générateur English Electric de {{unité|1280|[[Watt|kW]]}}<ref name=Ojibwap5/>. Lorsque les moteurs Diesel fonctionnaient, le sous-marin devait se trouver en surface ou tout près de celle-ci, car il était nécessaire de se débarrasser des gaz d'échappement produits par la combustion et de fournir un apport d'air frais pour les faire fonctionner<ref group=c name=DSPp21/>. Lorsque le sous-marin se trouvait sous l'eau près de la surface, les moteurs Diesel utilisaient alors des [[schnorchel]]s, des tuyaux de métal permettant l'évacuation des gaz de combustion et l'entrée d'air frais<ref group=e name=Perkinsp36/>. Lorsque le submersible se trouvait en surface, l'ouverture de l'[[écoutille]] du kiosque facilitait l'entrée d'air requise par les moteurs Diesel<ref group=c name=DSPp21>{{harvsp|Saint-Pierre|2008|p=21}}</ref>.

=== L'armement ===
{{article détaillé|Torpille Mark 37|Torpille Mark 48}}
[[Fichier:Onondaga Salle Torpilles.JPG|thumb|upright=.8|La chambre des torpilles située à l'avant du sous-marin]]

[[Fichier:Onondaga Torpille Salle.JPG|thumb|upright=.8|Emplacement d'une torpille dans la salle.]]
Lors de leur lancement, les trois sous-marins canadiens sont équipés de [[torpille Mark 37|torpilles Mark 37]] d'un diamètre de {{unité|48|cm}}<ref group=f name=JFp264/>. Ces torpilles fabriquées par l'entreprise américaine Northrop sont dotées d'un [[sonar|sonar actif-passif]] qui les guide pour atteindre leur cible<ref group=e name=Perkinsp148>{{harvsp|Perkins|2000|p=148}}</ref>. Les Mark 37 étaient considérées comme des armes défensives, car elles ne pouvaient se déplacer à plus de {{unité|17|nœuds}}, leurs charges explosives n'étaient que de {{unité|150|kg}} et leur portée de {{unité|11.5|milles nautiques}}<ref group=e name=Perkinsp148/>.

[[Fichier:Mark 37 Torpedo.jpg|thumb|left|upright=.8|Une torpille Mark 37 mod-0 au Musée maritime allemand de Wilhelmshaven]]
Les Oberon étaient équipés de deux types de torpilles Mark 37 : un premier modèle sans [[système de guidage]] lancé par les tubes de contre-mesure situés à l'arrière du sous-marin et un autre modèle plus allongé possédant un système de [[filoguidage]] lancé en utilisant les tubes lance-torpilles situés à l'avant. Les deux modèles possédaient leur propre système de propulsion et n'avaient pas besoin d'air comprimé pour être éjectés des tubes lance-torpilles<ref group=e name=Perkinsp148/>.

En plus de leurs faiblesses quant à la vitesse et la portée, les Mark 37 avaient le défaut de se « noyer » lorsqu'on les utilisait pour atteindre des cibles en eau profonde. Cette dernière faiblesse s'avérait très problématique, car les sous-marins nucléaires de l'époque atteignaient facilement des profondeurs beaucoup plus grandes. Des améliorations furent apportées aux Mark 37, augmentant leur vitesse de six nœuds et leur rayon d'action de douze milles nautiques, mais elles manquèrent toujours de force de frappe<ref group=e name=Perkinsp148/>.

Les Mark 37 furent remplacées par des [[Torpille Mark 48|torpilles lourdes Mark 48]] mod-4 lors de la refonte de 1983 à 1986<ref group=e name=Perkinsp151>{{harvsp|Perkins|2000|p=151}}</ref>. Les dimensions des Mark 48 étaient de {{unité|5.8|m}} de long avec un diamètre de {{unité|53.3|cm}} et leur poids était de {{unité|1560|kg}}<ref group=e name=Perkinsp148/>{{,}}<ref group=f name=JFp299/>. Ce poids constituait d'ailleurs un problème pour l'équipage des Oberon, car ces derniers n'étaient pas équipés d'un système mécanisé pour soulever les torpilles jusqu'aux tubes de lancement<ref group=e name=Perkinsp148/>.

L'efficacité des Mark 48 face aux Mark 37 était indéniable : leur vitesse était de {{unité|50|nœuds}} à {{unité|55|nœuds}}, leur portée de près de {{unité|28.5|milles nautiques}}, elles pouvaient atteindre leur cible jusqu'à une profondeur de {{unité|900|m}} et leur charge explosive était le quadruple de celle des Mark 37<ref group=f name=JFp299/>. L’''Onondaga'' transportait 14 torpilles Mark 48 à son bord, six dans les tubes lance-torpilles avant et huit en réserve<ref group=f name=JFp300>{{harvsp|Ferguson|1995|p=300}}</ref>.

<gallery>
Fichier:Mk 48 torpedo maintenance 1982.JPEG|Entretien d'une torpille Mark 48 à Keyport aux [[États-Unis]]
Fichier:Les tubes lance-torpille de lOnondaga.jpg|Les six tubes lance-torpille à l'avant de l'''Onondaga''
</gallery>

=== La salle de commande et l'appareillage électronique ===

[[Fichier:Control room of the Onondaga submarine, Site historique maritime de la Pointe-au-pere, Rimouski, Quebec, Canada - 2012-09.JPG|thumb|upright|Salle de commande de l'''Onondaga'']]

[[Fichier:Onondaga Barre.JPG|thumb|left|Barre et gouvernes de l'''Onondaga''.]]

La salle de commande du NCSM ''Onondaga'' est le cœur opérationnel du sous-marin<ref group=c name=DSPp24>{{harvsp|Saint-Pierre|2008|p=24}}</ref>. À la demande de la marine canadienne, la conception de la salle utilise le principe de l'aire ouverte, ce qui fait que l'ensemble des opérations liées à la navigation, aux opérations de recherche radar ainsi qu'au contrôle de tir peut être visualisé en un coup d’œil par l'officier responsable du sous-marin<ref group=e name=Perkins144/>{{,}}<ref group=c name=DSPp24/>. Cette disposition permet aussi au [[commandant]] du sous-marin de donner plus facilement ses ordres de navigation et de combat<ref group=c name=DSPp24/>.

[[Fichier:Ecrans de controle de l'Onondaga.jpg|thumb|upright=.8|Écrans de contrôle de l’''Onondaga'']]
C'est dans la salle de commande que se trouvent tous les systèmes électroniques de commande, de navigation et de communications du sous-marin<ref group=c name=DSPp24/>. Dans leur configuration finale, les Oberon étaient équipés d'un sonar actif-passif de type Plessey Triton 2051 à long rayon d'action servant autant à pister les cibles ennemies qu'à les attaquer, d'un radar de navigation Kelvin-Hugues 1006 ainsi que d'un système de contrôle de tir Singer Librascope SCFS Mk 1 mod C. On retrouvait aussi à son bord des sonars passifs traînés de type « Sperry Micro-Puffs AN-BQG-502 Ranger » permettant d'obtenir des données sur le trajet, la vitesse et la distance parcourue par le sous-marin<ref group=e name=Perkins193/>.

[[Fichier:Onondaga Sonar.JPG|thumb|upright=.8|Écrans de contrôle sonar de l’''Onondaga'']]
Des [[Sondeur bathymétrique|sondeurs]] de détection en eaux profondes et peu profondes de type 773 et 776 et un système de sonar actif Velox pour l'analyse des données complétaient l'équipement d'écoute et d'[[écholocalisation]] de l’''Onondaga''<ref group=e name=Perkins193/>. L'équipement télécommunication interne du sous-marin était composé de téléphones de type 183 pour les urgences sous-marines. Deux modèles de [[bathythermographe]]s, le « MK 8 extensible » et le « type 2004 », mesuraient les données sur la température de l'eau<ref group=e name=Perkins193/>.

=== Le kiosque et les périscopes ===
[[Fichier:Onondaga tourelle.jpg|thumb|upright=.8|left|Le [[Kiosque#Terme de marine et d'architecture|kiosque]] de l’''Onondaga'']]
Juste au-dessus du poste de commande, se trouve la passerelle de navigation, aussi appelée [[Kiosque#Terme de marine et d'architecture|kiosque]] ou tourelle. L'espace du kiosque était surtout occupé par la présence de sept [[mât]]s rétractables : le mât de radar, une antenne de communication, deux schnorkels, une antenne d'écoute électronique et les deux [[périscope]]s du sous-marin<ref group=c name=DSPp26>{{harvsp|Saint-Pierre|2008|p=26-27}}</ref>.

Les périscopes sont rétractables et mesurent l'équivalent de la hauteur totale du sous-marin. Il est possible de les faire descendre et remonter grâce à un système hydraulique. Lorsqu'ils sont en position abaissée, {{Citation|ils sont descendus dans les puits de remisage}}. Les périscopes sont les yeux du sous-marin et lorsque ce dernier se trouvait à une profondeur d'[[Immersion (navigation)|immersion périscopique]], soit à moins de {{unité|18|mètres}} de la surface, ils permettaient à l'officier en service de scruter la surface de la mer pour y détecter la présence d'un navire<ref group=c name=DSPp26/>.

Le submersible possédait deux modèles de périscope de marque Barr & Stroud : un périscope d'attaque CH 74 et un périscope de recherche CK 24<ref group=e name=Perkins193/>. Ce dernier servait à la navigation et à la recherche de cible et était équipé d'un siège électrique capable de faire un tour complet<ref group=c name=DSPp26/>. Il s'agissait d'un périscope à deux lentilles de « type jumelles » permettant d'obtenir une vision en trois dimensions et qui pouvait aussi pivoter pour regarder le ciel<ref group=c name=DSPp26/>. Le périscope d'attaque, de type monoculaire, n'était utilisé qu'en situation de combat et était plus petit que le périscope de recherche, ne laissant qu'un faible sillon difficile à détecter à la surface de la mer<ref group=c name=DSPp26/>. Les deux périscopes possédaient un système automatique pour le calcul de trajectoire et le guidage des torpilles<ref group=c name=DSPp26/>.

=== Les systèmes auxiliaires ===
[[Fichier:Onondaga Purification Air.JPG|thumb|Capteurs de gaz carbonique de l'Onondaga.]]
Le sous-marin possédait un système de [[distillation]] d'eau de marque Caird and Rayner qui pouvait produire {{Unité|115|[[litre]]s d'eau}} à l'heure<ref name=Ojibwap5/>. Cependant, le système de distillation, sous la responsabilité des mécaniciens, fonctionnait rarement à plein régime<ref group=c name=DSPp28/>. Le système d'[[climatisation|air climatisé]] du sous-marin, d'une capacité de {{unité|400000|[[British thermal unit|BTU]]}}, était alimenté par un compresseur de marque Reavell à quatre phases qui produisait aussi l'air comprimé pour la vidange des [[Ballast (marine)|ballasts]]<ref name=Ojibwap5/>. Deux pompes fournissaient la [[Énergie hydraulique|force hydraulique]] requise pour le fonctionnement du sous-marin<ref name=Ojibwap5/>. Plusieurs [[Transformateur électrique|transformateurs électriques]] permettaient de répondre aux besoins du sous-marin<ref name=Ojibwap6>{{harvsp|''{{langue|en|texte=The commissioning of the HMCS « Ojibwa »}}''|p=6|id=Ojibwa}}</ref>.

Il y avait suffisamment d'espace à bord pour entreposer des vivres pour 90 jours pour 68 membres d'équipage. Les vivres étaient soit réfrigérés, soit conservés au sec<ref name=Ojibwap6/>. Un système d'éjection des déchets sous pression permettait de se débarrasser de ces derniers, même lorsque le sous-marin n'était pas en surface<ref group=e name=Perkinsp53/>.

Les Oberon étaient équipés de quatre toilettes disposées en rangée par groupe de deux de part et d'autre du poste de commande<ref group=e name=Perkinsp53>{{harvsp|Perkins|2000|p=53-54}}</ref>. L'évacuation se faisait par gravité et les déchets s'amassaient dans un système de citerne pour le ramassage des égouts<ref group=e name=Perkinsp53/>. On y retrouvait aussi trois douches situées tout près des toilettes et accessibles indistinctement à tous les membres de l'équipage<ref group=e name=Perkinsp53/>.

=== L'entretien ===
L'entretien et le maintien d'un sous-marin dans un état optimal de fonctionnement sont des activités beaucoup plus exigeantes que pour un navire de surface<ref group=f name=JFp298/>. Plus de dix des trente années de la carrière active du sous-marin ont été passées en travaux annuels d'entretien et d'inspection visant à le garder dans le meilleur état possible<ref group=c name=DSPp31/>. Ces travaux touchaient principalement les systèmes de navigation, l'appareillage électronique ainsi que l'entretien de la [[Coque (bateau)|coque]] et des structures<ref group=c name=DSPp31/>.

En plus des travaux annuels d'entretien, le NCSM ''Onondaga'' a subi trois refontes majeures<ref group=c name=DSPp31/>. Ce sont ces refontes qui ont été les plus marquantes du point de vue de l'évolution du sous-marin<ref group=c name=DSPp31/>. Elles duraient environ deux ans et permettaient de s'assurer du bon état des appareils et de la structure du navire<ref group=f name=JFp298/>. Le sous-marin était alors littéralement démonté, toutes ses composantes inspectées et il était par la suite reconstruit<ref group=c name=DSPp31>{{harvsp|Saint-Pierre|2008|p=31}}</ref>.

== L'équipage ==
=== Les fonctions des membres de l'équipage ===
[[Fichier:Officers mess of the Onondaga submarine, Site historique maritime de la Pointe-au-pere, Rimouski, Quebec, Canada - 2012-09.JPG|thumb|right|upright=0.7|Mess des officiers du sous-marin l'Onondaga.]]
L'équipage du sous-marin se composait de six officiers et de soixante-deux membres d'équipage<ref group="a" name=mdn-fc/>. Parmi ces derniers, on retrouvait une vingtaine de mécaniciens<ref group=c name=DSPp18/>. Ceux-ci s'affairaient dans la salle des machines où ils avaient la responsabilité de veiller au bon fonctionnement du système de propulsion et des systèmes hydrauliques et de production d'énergie du sous-marin<ref group=c name=DSPp23/>. Ils recevaient leurs instructions du PCNO (Poste central navigation opérations, ou bien "Central", tout court) par l'intermédiaire d'un système électrique de transmission d'ordres<ref group=c name=DSPp23/>. Une dizaine de membres de l'équipage avait la responsabilité de l'armement et se trouvait dans le poste des torpilles, à l'avant du sous-marin<ref group=c name=DSPp18/>. Le sous-marin comptait aussi une quinzaine de spécialistes des systèmes acoustiques (sonars), deux cuisiniers et une quinzaine de matelots<ref group=c name=DSPp18/>. Bien que devant accomplir des tâches individuelles très spécialisées, dans un espace très restreint<ref group=c name=DSPp18/> chaque sous-marinier devait être en mesure de (presque) tout faire à bord, en tout cas d'une manière élémentaire, afin de temporairement remplacer un homme défaillant. Se relevant par fraction d'équipage (bordée ou tiers), il arrivait souvent que, lors d'une sortie en mer du sous-marin, des membres de l'équipage aient croisé moins du tiers de leurs camarades<ref group=c name=DSPp18/>.

=== La vie à bord ===
[[Fichier:Kitchen of the Onondaga submarine, Site historique maritime de la Pointe-au-pere, Rimouski, Quebec, Canada - 2012-09.JPG|thumb|left|Cuisine de l'Onondaga.]]
Si {{citation|certains considèrent les sous-mariniers comme l'élite des marins canadiens}}<ref group=c name=DSPp28/>, on peut affirmer que la vie à bord d'un submersible est très différente de celle des autres matelots<ref group=f name=JFp278/>. Les conditions d'hygiène à bord du NCSM ''Onondaga'' sont difficiles, les quarts de travail très longs et le {{Citation|niveau de danger élevé}}<ref group=c name=DSPp28>{{harvsp|Saint-Pierre|2008|p=28}}</ref>{{,}}<ref group=f name=JFp280/>. Même si les sous-mariniers canadiens étaient mieux rémunérés que leurs collègues en surface et que le nombre de candidats n'a jamais fait défaut, certains sous-mariniers étaient incapables de supporter ce genre de vie sur une longue période<ref group=f name=JFp278>{{harvsp|Ferguson|1995|p=278-279}}</ref>.

L'un des éléments marquants de la vie à bord d'un sous-marin, en particulier pour les sous-marins des premières générations, est l'espace exigu qui empêche toute intimité et oblige les membres de l'équipage à se côtoyer même lorsqu'il existe des différends entre eux<ref group=c name=DSPp28/>. Le nombre de couchettes à bord de l’''Onondaga'' était inférieur au nombre de matelots et certaines couchettes étaient installées dans la salle des torpilles. L'eau était souvent rationnée et l'accès aux douches insuffisant pour permettre aux membres de l'équipage de vivre dans des conditions d'hygiène normales<ref group=c name=DSPp28/>. Très souvent, l'eau était rationnée dès le départ en mer du sous-marin<ref group=c name=DSPp28/>.

Une autre problématique de la vie à bord de l’''Onondaga'' était que la quantité d'oxygène dans l'air ambiant était plus faible qu'à l'air libre et une odeur d'huile diesel régnait partout<ref group=c name=DSPp29>{{harvsp|Saint-Pierre|2008|p=29}}</ref>. De plus, il fallait fréquemment y travailler dans l'obscurité ou sous l'éclairage d'une lumière rouge et se déplacer sans bruit dans un navire qui subit les aléas des conditions en mer<ref group=c name=DSPp29/>. Pour ces raisons, les femmes n'ont jamais fait partie de l'équipage de l’''Onondaga'', mais elles sont aujourd'hui admises dans les sous-marins de la classe Victoria<ref group=c name=DSPp28/>. Tous les aspects de la vie à bord de l’''Onondaga'' n'étaient pas aussi sombres, la nourriture préparée par les cuisiniers était de bonne qualité et généralement en quantité suffisante et les sous-mariniers avaient même quelquefois le droit de consommer de l'alcool<ref group=c name=DSPp29/>.

=== La formation des sous-mariniers canadiens ===
Dès la mise en service des Oberon, la marine canadienne a mis en place un programme de formation pour l'entraînement des marins appelés à servir à bord de l'un des trois sous-marins<ref group=e name=Perkins149/>. La formation, les manuels d'instruction et les procédures sont alors fondés sur les méthodes en usage dans la ''Royal Navy''<ref group=e name=Perkins149>{{harvsp|Perkins|2000|p=149}}</ref>. La formation théorique de base, d'une durée de huit semaines<ref group=c name=DSPp19>{{harvsp|Saint-Pierre|2008|p=19}}</ref>, est d'abord reçue à l'école de formation maritime d'Halifax et est suivie d'une période de formation à bord de l'un des Oberon appelée ''{{langue|en|texte=On the job training}}'' (''OJT'') ou formation en milieu de travail<ref group=f name=JFp282>{{harvsp|Ferguson|1995|p=282-283}}</ref>. Pendant cette période de formation qui dure environ sept mois, chaque sous-marinier reçoit l'aide d'un matelot plus expérimenté<ref group=f name=JFp282/>. La formation couvre sept thématiques propres au sous-marin, un mois pour chacune d'elles, soit : les règles de sécurité à bord, les systèmes hydrauliques, les composantes liées à l'air et à la pression, les systèmes électriques, les routines d'urgence, les composantes de navigation et l'armement<ref group=c name=DSPp19/>.

Les formations spécialisées se donnent en Grande-Bretagne<ref group=f name=JFp282/>. De plus, jusqu'en 1991 où l’{{HMS|Olympus|S12|2}}, un navire non opérationnel stationné à Halifax, a commencé à être utilisé comme plate-forme d'entraînement, tous les sous-mariniers canadiens devaient se rendre en Grande-Bretagne pour recevoir la formation liée aux procédures d'évacuation<ref group=f name=JFp282/>. Cependant, à partir du début des années 1990 et à la suite de l'abandon de l'utilisation des sous-marins conventionnels par la Grande-Bretagne, les Forces canadiennes durent se résoudre à élaborer un programme complet de formation en sol canadien<ref group=e name=Perkinsp154/>.

Pour les officiers, la situation était quelque peu différente. Dans les premières années suivant l'acquisition des Oberon, les officiers canadiens recevaient leur formation en Grande-Bretagne en suivant le ''{{langue|en|texte=Submarine officer training course}}'' ou ''SOTC'', littéralement le cours d'entraînement des officiers sous-mariniers<ref group=f name=JFp282/>. Puis en 1981, les Forces canadiennes mettent sur pied un programme canadien de formation destinée aux officiers à Halifax<ref group=f name=JFp282/>. Les officiers canadiens recevaient aussi une formation spécifique reliée à l'armement et au système de contrôle de tir et, comme tous les sous-mariniers, ils devaient ensuite poursuivre cet apprentissage théorique par un stage à bord de l'un des Oberon<ref group=f name=JFp282/>.

Cependant, pour tous les officiers canadiens servant à bord des Oberon, l'objectif ultime était d'obtenir leur certification du programme de formation britannique appelé ''{{langue|en|texte=Perisher}}''<ref group=f name=JFp285/>. Ce programme a la réputation d'être le plus difficile et le plus coûteux au monde (les coûts de formation sont évalués à {{unité|2.3|millions de [[dollar canadien|dollars]]}} par candidat ce qui inclut les frais liés aux infrastructures, les coûts d'inscription d'un officier canadien étant de seulement {{unité|365000|dollars}} grâce à une entente avec la ''Royal Navy'')<ref group=f name=JFp285>{{harvsp|Ferguson|1995|p=285-286}}</ref>. De plus, pour répondre aux besoins de ses officiers en matière de formation, la Marine canadienne a mis en place un programme de formation continue pour ses officiers connu sous le nom de ''{{langue|en|texte=Submarine officer continuation training}}'' ou ''SOCT'', littéralement l'entraînement continu des officiers sous-mariniers<ref group=f name=JFp285/>.

=== Distinctions honorifiques des sous-mariniers canadiens ===
==== Médaille du service spécial ====
Les membres des Forces canadiennes qui ont participé à {{Citation|des activités ou opérations dans des circonstances exceptionnelles}} et qui satisfont tous les critères d'éligibilité reçoivent la [[médaille du service spécial]] (MSS) en témoignage de reconnaissance<ref group="a">{{lien web |auteur=[[Ministère de la Défense nationale (Canada)|Ministère de la Défense nationale du Canada]] |url=http://www.cmp-cpm.forces.gc.ca/dhr-ddhr/chc-tdh/chart-tableau-fra.asp?ref=SSM |titre=Médaille du service spécial (MSS)|consulté le=3 janvier 2011}}.</ref>. Entre 1968 et 1995, l’''Onondaga'' participe à une vingtaine de missions effectuées dans le cadre d'opérations conjointes avec l'OTAN, missions qui sont reconnues dans le but de l'obtention de la distinction « MSS+OTAN - NCSM » pour les marins canadiens qui y ont participé<ref group=a>{{lien web |auteur=[[Ministère de la Défense nationale (Canada)|Ministère de la Défense nationale du Canada]] |url=http://www.cmp-cpm.forces.gc.ca/dhr-ddhr/chc-tdh/eli-adm/ssmnatoe-lamssota-fra.asp |titre=Liste d’admissibilité MSS+OTAN - NCSM|consulté le=3 janvier 2011}}.</ref>.

==== Les dauphins ====
Les « [[Insigne militaire des dauphins (Canada)|dauphins]] » sont un [[insigne|insigne militaire]] de reconnaissance, spécifique aux sous-mariniers canadiens, créé en 1972, et portés avec fierté sur leur uniforme par ceux qui les ont gagnés<ref group=e name=Perkins181>{{harvsp|Perkins|2000|p=181-182}}</ref>. Cette reconnaissance est en quelque sorte « l'ultime marque d'accomplissement » du marin servant à bord d'un sous-marin<ref group=c name=DSPp18/>, mais elle est aussi la marque de la « volonté d'apprendre » du sous-marinier et de son désir de rendre sa participation au travail de l'équipage la plus efficace possible<ref group=a>{{Lien web|langue=en |auteur=[[Ministère de la Défense nationale (Canada)|Ministère de la Défense nationale du Canada]] |url=http://www.navy.forces.gc.ca/victoria/1/1-s_eng.asp?category=31&title=526 |titre=''{{langue|en|texte=HMCS « Victoria » - How to become a Submariner}}''|consulté le=5 janvier 2011}}.</ref>.

Pour obtenir ses « dauphins », le sous-marinier doit d'abord réussir sa formation théorique à l'école de formation maritime d'Halifax et sa formation en milieu de travail<ref group=f name=JFp282/>. Il doit par la suite être en mesure d'accomplir toutes les tâches qu'on peut lui demander à bord, et ce, dans n'importe quelle condition<ref group=f name=JFp280>{{harvsp|Ferguson|1995|p=280-281}}</ref>. Il doit connaître par cœur tous les systèmes, valves, boutons et tuyaux du navire et être en mesure d'en décrire l'utilité, le fonctionnement et le rôle<ref group=c name=DSPp19/>. L'une des difficultés majeures pour l'obtention des « dauphins » par l'élève sous-marinier a trait à la maîtrise du fonctionnement des nombreuses valves manuelles présentes sur l’''Onondaga'' qu'il doit apprendre à reconnaître et à manipuler dans l'obscurité. Afin d'être plus facilement reconnaissable dans le noir, chacune des valves de l’''Onondaga'' possédait une poignée de forme distincte<ref group=c name=DSPp19/>.

== Histoire ==
=== Les premiers sous-marins de guerre canadiens ===
[[Fichier:Subs HMCS CC-1 and HMCS CC-2 in harbour.jpg|thumb|upright=.7 |Les premiers sous-marins canadiens, les ''CC-1'' et ''CC-2'']]
Les premiers prédécesseurs des Oberon canadiens sont les sous-marins {{NCSM|CC-1||2}} et {{NCSM|CC-2||2}} construits à [[Seattle]] aux États-Unis et acquis en 1914 à l'aube de la [[Première Guerre mondiale]]<ref group=d name=Macphersonp15>{{harvsp|Macpherson|2002|p=15}}</ref>{{,}}<ref name=Ojibwap19>{{harvsp|''{{langue|en|texte=The commissioning of the HMCS « Ojibwa »}}''|p=19|id=Ojibwa}}</ref>. Ces derniers demeurent en service jusqu'en 1918<ref group=d name=Macphersonp15/>.

En 1921, le Canada fait l'acquisition de deux sous-marins britanniques construits à la fin de la Première Guerre mondiale, les {{NCSM|CH-14||2}} et {{NCSM|CH-15||2}}<ref group=d name=Macphersonp16>{{harvsp|Macpherson|2002|p=16}}</ref>. Ces derniers ne sont en service qu'une année puisque des contraintes budgétaires entraînent la fin de leur carrière au sein de la Marine canadienne<ref group=c name=DSPp10>{{harvsp|Saint-Pierre|2008|p=10}}</ref>.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les célèbres ''U-Boote'' allemands font des incursions dans les eaux canadiennes du [[fleuve Saint-Laurent]] et de la [[Côte (géographie)|côte]] de l'océan Atlantique. Ils coulent plusieurs navires marchands lors de ce qui sera appelée la [[bataille du Saint-Laurent]], mais le [[Politique du Canada|gouvernement canadien]] décide de ne pas acquérir de nouveaux submersibles<ref group=c name=DSPp10/>.

=== Contexte d'acquisition des Oberon canadiens ===
Durant la [[Guerre froide]] après la Seconde Guerre mondiale, les tensions croissantes amènent le Canada à assumer un rôle et des responsabilités plus importants au sein de l'OTAN particulièrement dans le domaine de la lutte anti-sous-marine<ref group=e name=Perkins67>{{harvsp|Perkins|2000|p=67-68}}</ref>. Cependant, le souhait de la Marine canadienne de disposer d'une flotte opérationnelle de sous-marins pendant les années 1950 ne s'est pas concrétisé puisque le gouvernement canadien s'oppose à l'achat de sous-marins pour des raisons budgétaires<ref group=e name=Perkins67/>.

Malgré tout, la Marine canadienne tente de garder une certaine expertise au niveau des sous-mariniers<ref group=e name=Perkins118>{{harvsp|Perkins|2000|p=118-120}}</ref>. Elle effectue une série de prêts ou de locations à court et à long terme de sous-marins américains ou britanniques et réussit à permettre à un groupe de marins canadiens d'obtenir l'entraînement nécessaire à la profession de sous-marinier<ref group=e name=Perkins118/>. Elle réussit même à maintenir une [[Compagnie (militaire)|compagnie]], le SM6 ou ''{{langue|en|texte=Sixth Submarine Squadron}}'', littéralement le « Sixième Escadron sous-marin », à Halifax à partir de 1955<ref group=e>{{harvsp|Perkins|2000|p=123}}</ref>.

À partir de 1958, il devient évident que la location de sous-marins s'avère plus coûteuse et moins pratique que la possession de sa propre flotte de sous-marins<ref group=e name=Perkins140>{{harvsp|Perkins|2000|p=140}}</ref>. En 1960, la Marine canadienne présente une étude au [[Ministère de la Défense nationale (Canada)|ministère de la Défense nationale]] dont l'objectif est l'acquisition de l'équipement nécessaire pour répondre efficacement aux besoins canadiens en matière de lutte anti-sous-marine<ref group=e name=Perkins141>{{harvsp|Perkins|2000|p=141-142}}</ref>.

L'option préférée de la Marine canadienne est l'achat de six sous-marins américains de la [[classe Barbel]] dont le coût d'achat est estimé à {{unité|160|millions de dollars}} et qui permettraient de mieux honorer les engagements canadiens envers l'OTAN en matière de lutte anti-sous-marine<ref group=e name=Perkins141/>{{,}}<ref group=f name=JFp247/>. L'étude présente aussi une seconde option dont les coûts sont équivalents, soit l'achat de six sous-marins de la classe Oberon et la construction de quatre frégates, choix qui répondrait mieux aux besoins de la Marine canadienne en matière d'affirmation de la souveraineté du Canada et de la surveillance des côtes canadiennes<ref group=e name=Perkins141/>{{,}}<ref group=f name=JFp247/>. Pour la Marine canadienne, il n'y a aucun doute sur la supériorité des sous-marins de la classe Barbel dont la conception date de 1955 par rapport aux Oberon dont la conception remonte à 1946<ref group=f name=JFp247>{{harvsp|Ferguson|1995|p=247-248}}</ref>. Cependant, un différend entre les États-Unis et le gouvernement canadien de [[John Diefenbaker]] sur le déploiement en sol canadien des missiles [[CIM-10 Bomarc|Bomarc]] dotés d'ogives nucléaires a pour conséquence que les Américains retirent leur offre concernant les Barbel en 1961<ref group=f name=JFp247/>.

Dans l'attente d'une décision et afin de combler les besoins urgents du Canada en matière d'entraînement de son personnel sous-marinier, la Marine canadienne acquiert le ''Grilse'' en 1961, un sous-marin usagé appartenant à la [[United States Navy|marine américaine]]<ref group=d>{{harvsp|Macpherson|2002|p=267}}</ref>{{,}}<ref group=e name=Perkins141/>. Cependant, des considérations financières font que le gouvernement canadien hésite toujours au sujet de l'achat de sous-marins. En 1962, le ministère de la Défense nationale présente au gouvernement canadien une solution de remplacement qui préconise l'acquisition de l'équipement en plusieurs phases, la première étant l'achat de trois sous-marins de la classe Oberon, la seconde la construction sur le sol canadien de sous-marins plus modernes et la troisième la construction de huit frégates<ref group=e name=Perkins141/>.

Cependant, c'est le contexte de la Guerre froide qui exerce une pression bien réelle qui fait en sorte que le Canada décide de faire l'acquisition de sous-marins de guerre<ref name="DV07_2009">{{Article |prénom1=Claude |nom1=Morin |titre=Bas-Saint-Laurent - Pari réussi pour l’''Onondaga''|périodique=Le Devoir|lien périodique=Le Devoir|jour=25 |mois=juillet|année=2009|issn=0319-0722|url texte=https://www.ledevoir.com/loisirs/voyage/260327/bas-saint-laurent-pari-reussi-pour-l-onondaga|consulté le=14 novembre 2010.}}</ref>. En effet, les sous-marins de la [[marine soviétique]] venaient parfois croiser tout près des côtes canadiennes et, pour se défendre, le Canada devait se doter d'une flotte permanente de sous-marins<ref group=c name=DSPp12>{{harvsp|Saint-Pierre|2008|p=12}}</ref>. Le gouvernement canadien décide finalement de faire l'achat de sous-marins Oberon neufs en 1962<ref group=e name=Perkins141/>, achat qui est confirmé en octobre 1963 par le gouvernement libéral nouvellement élu de [[Lester B. Pearson]]<ref group=f name=JFp260/>. Le Canada passe alors une commande pour l'achat de trois sous-marins britanniques conventionnels de la classe Oberon<ref group=c name=DSPp12/>.

L'entente initiale entre le Canada et le Royaume-Uni concernant les coûts d'acquisition des trois Oberon est de {{unité|40|millions de dollars}} auxquels il faut ajouter {{unité|7|millions de dollars}} pour l'achat des torpilles<ref group=f name=JFp260>{{harvsp|Ferguson|1995|p=260}}</ref>. Cependant, la Marine canadienne fait des demandes de modification et d'amélioration des caractéristiques des sous-marins ; ce qui a pour effet de faire grimper la facture qui s'élève finalement à {{unité|51.5|millions de dollars}}<ref group=f name=JFp264/>.

=== La carrière militaire de l’''Onondaga'' ===
Ce sont les chantiers navals de la Chatham Dockyard de Chatham au Royaume-Unit qui obtiennent le contrat de construction des trois sous-marins canadiens<ref group=e name=Perkins144/>. Ces chantiers navals ont acquis une grande renommée dans la construction de sous-marins<ref name=Ojibwap8>{{harvsp|''{{langue|en|texte=The commissioning of the HMCS « Ojibwa »}}''|p=8|id=Ojibwa}}</ref>. Les travaux de construction du premier Oberon canadien, le {{NCSM|Ojibwa|S72|6}}, ont commencé en 1962 alors qu'il était destiné à la flotte britannique, mais sa propriété est transférée au Canada en février 1964<ref group=e name=Perkinsp189/>.

La construction du NCSM ''Onondaga'' débute le 18 juin 1964 et se termine le 25 septembre 1965<ref group=d name=Macphersonp269>{{harvsp|Macpherson|2002|p=269}}</ref>. Il est le premier sous-marin de la classe Oberon à être construit en intégrant plusieurs améliorations demandées par la Marine canadienne<ref group=e name=Perkins144/>. La conception de ce qu'on a appelé les {{Citation|super ''O-boats''}} incorpore le concept d'aire ouverte pour le poste de commande, la relocalisation des contrôles radars, un système interne de ventilation électrique et des systèmes améliorés d'[[Climatisation|air climatisé]] et de communication<ref group=e name=Perkins144/>. La plus importante des améliorations est cependant la décision de la Marine canadienne d'armer les trois sous-marins canadiens des [[torpille Mark 37|torpilles Mark 37]], de fabrication américaine, plus légères, mais beaucoup plus fiables que leur équivalent britannique, les {{Lien|fr=torpilles Mark 24 Tigerfish|lang=en|trad=Mark 24 Tigerfish}} de première génération qui équipaient les autres sous-marins de classe Oberon<ref group=f name=JFp264>{{harvsp|Ferguson|1995|p=264}}</ref>.

[[Fichier:3 Oberon submarine Dartmouth 2010b.jpg|vignette|Trois sous-marins de la [[classe Oberon]] au quai d'[[Halifax (Nouvelle-Écosse)|Halifax]]]]
Dans le but d'accueillir les Oberon, la marine canadienne construit de nouvelles installations à Halifax, en particulier une jetée, une [[Forme de radoub|cale sèche]], des bureaux administratifs pour héberger le personnel de la {{1re}} escadrille de sous-marins et elle fait l'acquisition d'une grue permettant de soulever les navires<ref group=e name=Perkins147>{{harvsp|Perkins|2000|p=147}}</ref>.

Une assez longue période d'essai suit le lancement du sous-marin après la fin de sa construction en septembre 1965 et il n'entre en service que le {{date|22|juin|1967|au Canada}}<ref group=d name=Macphersonp269/>, à temps pour faire partie des célébrations entourant le centième anniversaire de la [[Confédération canadienne]]<ref group=c name=DSPp12/>. Il est tout de suite intégré à la {{1re}} escadrille de sous-marins de la flotte de l'Atlantique de la Marine royale canadienne dont le port d'attache est la base des Forces canadiennes Halifax en Nouvelle-Écosse<ref group=f name=JFp265>{{harvsp|Ferguson|1995|p=265-266}}</ref>{{,}}<ref group=a name=FMARA>{{Lien web |url=http://www.marine.forces.gc.ca/marlant/0/0-e_fra.asp?category=4 |titre=FMAR[A] Forces maritimes de l'Atlantique |auteur=[[Commandement maritime des Forces canadiennes|La marine Canadienne]] |consulté le=19 novembre 2010. }}.</ref>. En 1968, le commandement de la flotte de l'Atlantique est transféré au Commandement maritime des Forces canadiennes (COMAR) récemment créé et au sein duquel les Forces maritimes de l'Atlantique (FMAR[A]) ont la responsabilité d'assurer les opérations navales canadiennes dans l'océan Atlantique et d'y défendre les intérêts canadiens<ref group=a name=FMARAMission>{{Lien web |url=http://www.navy.forces.gc.ca/marlant/0/0-e_fra.asp?category=4 |titre= Forces maritimes de l'Atlantique - Mission|auteur=[[Commandement maritime des Forces canadiennes|La marine Canadienne]] |consulté le=29 avril 2011.}}.</ref>{{,}}<ref group=a name=Comar1968>{{lien web |auteur=[[Commandement maritime des Forces canadiennes|La marine Canadienne]] |url=http://www.navy.forces.gc.ca/centennial/0/0-c_fra.asp?category=67&title=166 |titre=Centenaire de la Marine canadienne - Liste de faits (2)|consulté le={{1er}} mai 2011}}.</ref>.

La plus grande partie de la carrière militaire du NCSM ''Onondaga'' se déroule dans l'Atlantique où il participe à plusieurs opérations sous l'égide de l'OTAN<ref group=c name=DSPp13>{{harvsp|Saint-Pierre|2008|p=13}}</ref>. En effet, pendant la Guerre froide, de nombreux navires canadiens participent à des exercices maritimes conjoints avec les navires d'autres nations membres de l'OTAN. Ces exercices permettent de simuler des actions militaires comme la destruction d'une cible ennemie sans se faire détecter par les navires en surface<ref group=c name=DSPp13/>.

Cependant, le schéma des opérations annuelles du sous-marin est assez routinier. Une année typique débute par la remise à l'eau de l’''Onondaga'' en janvier ou février à la suite d'un entretien annuel<ref group=c name=DSPp13/>. Le sous-marin se dirige alors vers les eaux plus chaudes de l'Atlantique, dans la région des [[Bermudes]] ou des [[Antilles]], pour y effectuer des manœuvres militaires<ref group=f name=JFp276>{{harvsp|Ferguson|1995|p=276-277}}</ref>. Il revient ensuite à Halifax où il est souvent nécessaire d'effectuer de nouvelles réparations<ref group=c name=DSPp13/>. La suite de l'année se déroule près des côtes canadiennes, dans l'Atlantique ou dans les eaux britanniques pour des exercices de formation des sous-mariniers<ref group=f name=JFp276/>. La fin de l'automne marque le retour du sous-marin à son port d'attache à Halifax pour hiverner et y subir de nouveaux travaux d'entretien<ref group=c name=DSPp13/>. Lors d'une année typique, le sous-marin passe 150 jours en mer<ref group=f name=JFp276/>.

L'un des premiers incidents marquants dans la carrière du sous-marin a lieu en juillet 1967, lorsque, au cours d'essais de plongée en profondeur, il s'échoue à {{unité|600|mètres}} de profondeur ; il réussit cependant à refaire surface par ses propres moyens<ref group=c name=DSPp14/>. En 1968, dans le cadre d'exercices militaires en mer avec d'autres navires canadiens, il vient au secours de l'équipage d'un hélicoptère [[Sikorsky S-61|Sea King]] qui s'est écrasé. En mars 1972, il est le premier sous-marin canadien à visiter un port allemand, celui de [[Hambourg]]. Toujours en 1972, il participe à des travaux de recherche sur la répercussion des sons sous la glace dans l'[[Arctique]] canadien<ref group=c name=DSPp14/>.

Entre mars 1975 et janvier 1977, le NCSM ''Onondaga'' subit sa première refonte majeure<ref group=c name=DSPp14>{{harvsp|Saint-Pierre|2008|p=14-15}}</ref>. La seconde refonte des Oberon est reliée à l'abandon par le Canada du programme d'acquisition des frégates vers la fin des années 1970 ; ce qui place la Marine canadienne en situation de faiblesse en matière de lutte anti-sous-marine<ref group=e name=Perkinsp151/>. De plus, même si l'entretien des Oberon est fait de façon régulière, les trois sous-marins n'ont fait l'objet d'aucune amélioration depuis leur acquisition et leurs équipements électroniques se font vieillissants<ref group=f name=JFp298>{{harvsp|Ferguson|1995|p=297-298}}</ref>. Finalement en 1979, la Marine canadienne décide d'effectuer une refonte des trois sous-marins qui s'effectue à tour de rôle sur chacun des Oberon en débutant en février 1981 par la refonte du NCSM ''Ojibwa''<ref group=d name=Macphersonp268/>{{,}}<ref group=d name=Macphersonp269/>{{,}}<ref group=a name=Centenaire>{{pdf}}{{lien web |auteur=[[Ministère de la Défense nationale (Canada)|Ministère de la Défense nationale du Canada]] |url=http://www.navy.forces.gc.ca/cms_images/centennial_images/heritage/hmcs%20okanagan_fre.pdf |titre=Centenaire de la Marine canadienne 1910 – 2010|consulté le=25 février 2011}}.</ref>. Les travaux sur le NCSM ''Onondaga'' sont réalisés entre juin 1983 et avril 1984<ref group=d name=Macphersonp269/>.

Cette refonte a aussi comme objectif d'améliorer les aptitudes des trois Oberon canadiens en matière de lutte anti-sous-marine alors que jusqu'à ce moment ils étaient plutôt utilisés comme cible<ref group=e name=Perkinsp151/>{{,}}<ref group=f name=JFp275>{{harvsp|Ferguson|1995|p=275}}</ref>. Ce programme de rénovation majeure baptisé du nom de projet {{Citation|''SOUP''}} (''{{langue|en|texte=Submarine Operational Update Program}}'') est entièrement réalisé à Halifax<ref group=d name=Macphersonp269/>{{,}}<ref group=a name=Centenaire/>. Lors de ce programme de rénovation, le NCSM ''Onondaga'' est équipé d'un système électronique moderne de contrôle de tir, le Singer Librascope (SCFS MK 1), d'un nouveau sonar de type passif Sperry, d'un système de navigation [[Gyroscope|gyroscopique]] par satellite SATNAV et d'améliorations aux périscopes en matière de vision nocturne. De plus, le périscope d'attaque fut doté d'un système d'enregistrement d'image à faible luminosité<ref group=e name=Perkinsp151/>{{,}}<ref group=f name=JFp298/>. Les trois sous-marins reçoivent aussi d'importantes améliorations aux systèmes de communication internes et radio en plus d'être équipés de batteries plus performantes<ref group=d name=Macphersonp268/>. Le projet « ''SOUP'' » se termine en 1986 et son coût total pour les trois sous-marins est de {{unité|45|millions de dollars}}<ref group=f name=JFp299>{{harvsp|Ferguson|1995|p=299}}</ref>.

Parallèlement au projet « ''SOUP'' », le Canada décide de remplacer les torpilles Mark 37 des Oberon par des torpilles lourdes Mark 48 qui possèdent une efficacité bien plus grande et dont le coût d'achat est de {{unité|125|millions de dollars}}, soit {{unité|1.25|million de dollars}} par torpille<ref group=f name=JFp299/>. Ce changement améliore de façon significative les capacités offensives des trois sous-marins ; ce qui entraîne l'OTAN à dispenser le Canada de l'obligation d'améliorer ses autres plateformes militaires navales dans le cadre des patrouilles conjointes de lutte anti-sous-marine dans l'Atlantique<ref group=f name=JFp299/>{{,}}<ref group=b name=Craven27>{{harvsp|Michael Craven|p=27 |id=Craven}}</ref>.

Malgré ces améliorations importantes, la Marine canadienne commence, dès 1983, des démarches auprès du ministère de la Défense nationale dans le but de remplacer les Oberon<ref group=f name=JFp301>{{harvsp|Ferguson|1995|p=301-302}}</ref>. Le processus s'avère long et complexe et bute autant au choix du type de sous-marin, propulsion conventionnelle ou nucléaire, que sur le coût du projet<ref group=f name=JFp301/>{{,}}<ref group=f>{{harvsp|Ferguson|1995|p=309-318}}</ref>{{,}}<ref group=b name=Cravenp25>{{harvsp|Michael Craven|p=25 |id=Craven}}</ref>. Le projet de remplacement est repoussé à de nombreuses reprises, d'abord en 1985, puis en 1987 et est finalement abandonné en 1989. Il est relancé en 1990, reporté en 1992 et reporté une autre fois en 1994<ref group=b name=Cravenp25/>.

Pendant ce temps, en 1989, le Canada achète à la ''Royal Navy'' le sous-marin ''Olympus'' dans le but de l'utiliser comme centre de formation à quai dans le port d'Halifax<ref group=f name=JFp300/>. Cet achat permet de résoudre un des problèmes majeurs rencontrés par la Marine canadienne dans sa tâche de maintien d'un escadron de sous-marins efficace : l'absence d'un lieu d'entraînement pour les nouveaux sous-mariniers<ref group=f name=JFp300/>.

Entre janvier 1989 et avril 1991, l’''Onondaga'' fait à nouveau l'objet d'une mise à niveau importante<ref group=c name=DSPp14/>. Il est alors équipé d'un sonar de type Triton, installé à la [[proue]] du sous-marin qui donne à celle-ci la forme bulbeuse si caractéristique de l'aspect extérieur du submersible lors des dernières années de sa carrière<ref group=e name=Perkinsp151/>{{,}}<ref group=e name=Perkinsp154>{{harvsp|Perkins|2000|p=154}}</ref>. C'est aussi lors de cette refonte que les deux tubes lance-torpilles situés à l'arrière du sous-marin sont enlevés, l'espace ainsi récupéré servant à l'installation d'un sonar traîné de type passif<ref group=e name=Perkinsp154/>. La marine canadienne décide cependant d'arrêter là l'amélioration des capacités offensives des Oberon qui ne seront pas équipés comme les sous-marins australiens d'un harpon subsonique permettant de lancer des [[missile antinavire|missiles antinavires]]<ref group=e name=Perkinsp154/>.

Au début des années 1990, la fin de la Guerre froide qui a suivi la [[dislocation de l'URSS]] et l'exercice de réflexion du gouvernement canadien concernant la conservation de l'arme sous-marine amènent le Canada à établir une liste de quatre objectifs qui seront désormais au cœur de la mission des sous-marins canadiens : {{Citation|l'impact stratégique, l'équilibre des forces, la surveillance au service de la souveraineté et les rôles non combattants}}<ref group=b name=Craven23>{{harvsp|Michael Craven|p=23|id=Craven}}</ref>.

En attendant une décision concernant le remplacement des sous-marins canadiens, l'achat d'un autre Oberon en 1992, l’{{HMS|Osiris|S13|2}}, permet de trouver une solution au manque chronique de pièces de rechange pour l'entretien des trois submersibles<ref group=f name=JFp300/>. L’''Osiris'' est entièrement démonté en Grande-Bretagne et les {{unité|22000|pièces}} sont transportées à Halifax en 1993<ref group=f name=JFp300/>.

L'objectif de participation des sous-marins canadiens à des rôles non combattants est développé entre 1991 et 1994 lorsque les Oberon participent aux projets {{Citation|Ambuscade et Grousse}} pour le compte de [[Pêches et Océans Canada]], visant à surveiller les flottilles de pêche [[Portugal|portugaises]], [[Espagne|espagnoles]] et de la [[Nouvelle-Angleterre]] dans les zones des [[Grands Bancs]] et du {{Lien |fr=Banc Georges |lang=en |trad=Georges Bank |texte=banc Georges}}<ref group=b name=Craven27/>{{,}}<ref group=b name=Craven28>{{harvsp|Michael Craven|p=28 |id=Craven}}</ref>. Dans le même cadre, les sous-marins canadiens participent aux opérations {{Citation|Jaggy et Bluebird}} pour le [[Solliciteur général du Canada]] dans le cadre de la lutte contre le [[trafic de stupéfiant]]s<ref group=b name=Craven28/>.

En 1994, l’''Onondaga'' est affecté à des opérations dans le [[Océan Pacifique|Pacifique]] sous le commandement du capitaine de corvette W.A. Woodburn<ref group=a name=Woodburn>{{lien web |auteur=[[Ministère de la Défense nationale (Canada)|Ministère de la Défense nationale du Canada]] |url=http://www.cmp-cpm.forces.gc.ca/dsa-dns/sa-ns/ab/sobv-vbos-fra.asp?sectchoice=1&maction=view&mbiographyid=779 |titre=Capitaine de vaisseau Woodburn W.A., OMM, CD - Chef d'état-major Forces maritimes de l'Atlantique|consulté le=3 janvier 2011}}.</ref>. Il s'agit alors d'un retour des sous-marins canadiens sur la côte ouest du Canada après une absence de plus de 17 ans<ref group=a name=Woodburn/>.

Entre février 1996 et novembre 1997, le NCSM ''Onondaga'' subit sa {{3e}} et dernière refonte majeure qui vise cette fois à mettre à niveau son système de propulsion<ref group=c name=DSPp14/>. Lors de cette opération, la coque du submersible est coupée en deux, ses moteurs électriques et Diesel sont retirés et remplacés par des moteurs remis à neuf<ref group=e name=Perkinsp189/>. Ces nouveaux moteurs proviennent du NCSM ''Ojibwa'' qui avait fait l'objet d'une refonte similaire deux ans plus tôt et qui avait alors reçu les moteurs de l’''Osiris''<ref group=e name=Perkinsp189>{{harvsp|Perkins|2000|p=189}}</ref>.

Le projet de remplacement des Oberon se conclut finalement le {{date|6|avril|1998}}, le [[36e législature du Canada|gouvernement libéral]] de [[Jean Chrétien]] prend alors la décision d'acheter pour la somme de {{unité|610|millions de [[Dollar canadien|dollars canadiens]]}}, quatre sous-marins britanniques de la classe Upholder mis de côté par la ''Royal Navy'' à la suite de la décision de la Grande-Bretagne de ne conserver que des sous-marins à propulsion nucléaire<ref group=d name=Macpherson298>{{harvsp|Macpherson|2002|p=298}}</ref>{{,}}<ref group=b name=Craven21>{{harvsp|Michael Craven|p=21|id=Craven}}</ref>. Les sous-marins de la classe Upholder, qui est par la suite renommée {{Classe|Victoria|sous-marin}}, sont des sous-marins modernes, construits à la fin des années 1980 ou au début des années 1990, qui ont très peu servi<ref group=d name=Macpherson298/>. Cette décision stratégique est prise dans le contexte de la participation du Canada à l'OTAN et dans le but de maintenir les capacités de [[lutte anti-sous-marine]] de la Défense canadienne<ref group=b name=Craven26>{{harvsp|Michael Craven|p=26|id=Craven}}</ref>. L'acquisition de ces nouveaux sous-marins permet au Canada de remplacer ses trois vieux Oberon qui ont depuis longtemps dépassé leur durée de vie utile estimée à vingt-cinq ans<ref group=b name=Cravenp25/>.

À la suite de la mise hors-service de ses [[sister-ship|sous-marins-jumeaux]] en 1998<ref name=Macphersonp268 group=d/>, l’{{NCSM|Ojibwa|S72|2}} en mai et l’{{NCSM|Okanagan|S74|2}}, en septembre, l’''Onondaga'' devient le seul sous-marin canadien à continuer d'effectuer des activités en [[haute mer]]<ref group=a name=Wamback>{{Lien web|langue=en |auteur=[[Ministère de la Défense nationale (Canada)|Ministère de la Défense nationale du Canada]] |url=http://www.navy.forces.gc.ca/regina/4/4-s_eng.asp?category=78 |titre=Commanding Officer/Cdr A.R. Wamback|consulté le=2 janvier 2011}}.</ref>. Entre 1998 et 2000, sous la direction du [[commandant]] A.R. Wamback, le sous-marin effectue de longues périodes d'activité en mer en participant à l'entraînement de sous-mariniers, à des exercices maritimes nationaux et internationaux ainsi qu'au développement et à la certification d'armement<ref group=a name=Wamback/>. Lors de l'une de ces dernières opérations militaires, l’''Onondaga'' se rend en Grande-Bretagne, à l'été 2000, pour participer à des exercices d'entraînements liés à l'arrivée dans la flotte canadienne des nouveaux sous-marins de la classe Victoria<ref group=a name=Wamback/>.

Après une carrière militaire de trente-trois ans, il est le dernier sous-marin canadien de la classe Oberon à être retiré du service, le 28 juillet 2000<ref group=d name=Macphersonp269/>. Durant sa carrière militaire, l’''Onondaga'' a parcouru plus de {{unité|500000|[[Mille marin|milles nautiques]]}}, dont près de la moitié en plongée, visité plus d'une cinquantaine de ports dans une douzaine de pays<ref group=c name=DSPp12/>. Aujourd'hui les sous-marins de la classe Victoria ont complètement remplacé ceux de la classe Oberon dans la marine royale canadienne<ref group=a name=Gilmour>{{Article|prénom1=Sarah|nom1=Gilmour|titre=La vie dans un sous-marin – pendant une heure ou deux|périodique=La Feuille d'érable|éditeur=Forces canadiennes|jour=30|mois=novembre|année=2005|volume=8|numéro=42|issn=1480-4336|url texte=http://www.mdn.ca/site/Commun/ml-fe/article-fra.asp?id=2100|consulté le=23 septembre 2010.}}</ref>.

=== Les commandants ===
Pendant sa carrière militaire, le NCSM ''Onondaga'' a vu 33 commandants se succéder à la barre<ref group=d name=Macphersonp269/>. La durée moyenne d'une assignation au poste de commandant du sous-marin était d'environ un an, mais la longévité de l'une d'entre elles fut d'un peu plus de trois ans<ref group=e name=Perkinsp191/>. En revanche, certaines assignations ne durèrent pas plus de quelques mois<ref group=e name=Perkinsp191/>. Certains officiers de la Marine royale canadienne agirent à plusieurs reprises comme commandant du navire tel que le commandant G.R. Meek qui fut assigné à ce poste à trois reprises<ref group=d name=Macphersonp269/>.

{{Boîte déroulante|titre=Liste des commandants du NCSM ''Onondaga'' de 1967 à 2000<ref group="Note">Les livres de Macpherson et de Perkins diffèrent sur le grade de certains des commandants du NCSM ''Onondaga'', la liste présente les données provenant du livre de Macpherson.</ref>{{,}}<ref group=d name=Macphersonp269/>{{,}}<ref group=e name=Perkinsp191>{{harvsp|Perkins|2000|p=191}}</ref>
|contenu=
* [[Capitaine de corvette (Canada)|Capitaine de corvette]] G.R. Meek du 22 juin 1967 au 23 août 1968
* Capitaine de corvette L.G. Temple du 23 août 1968 au 4 novembre 1969
* Capitaine de corvette G.R. Meek du 4 novembre 1969 au 23 décembre 1969
* Capitaine de corvette L.G. Temple du 23 décembre 1969 au 29 janvier 1970
* Capitaine de corvette G.R. Meek du 29 janvier 1970 au 21 juillet 1970
* Capitaine de corvette C.E. Falstrem du 21 juillet 1970 au 21 décembre 1970
* Capitaine de corvette C.J. Crowe du 21 décembre 1970 au {{1er}} septembre 1971
* Capitaine de corvette M. Tate du {{1er}} septembre 1971 au 15 octobre 1971
* Capitaine de corvette H.R. Wadell du 15 octobre 1971 au 16 juin 1972
* Capitaine de corvette P.W. Cairns du 16 juin 1972 au 2 juillet 1974
* Capitaine de corvette R.C. Perks du 2 juillet 1974 au 14 juillet 1975
* Capitaine de corvette K.G. Nesbitt du 14 juillet 1975 au {{1er}} novembre 1975
* Capitaine de corvette R.C. Hunt du {{1er}} novembre 1975 au 4 décembre 1975
* Capitaine de corvette W.J. Sloan du 4 décembre 1975 au 15 mars 1976
* Capitaine de corvette R.C. Hunt du 15 mars 1976 au 23 juillet 1976
* Capitaine de corvette L.W. Barnes du 23 juillet 1976 au 26 juillet 1976
* Capitaine de corvette W.G.D. Lund du 26 juillet 1976 au 19 juillet 1978
* Capitaine de corvette J.M. Ewan du 19 juillet 1978 au 3 décembre 1979
* Capitaine de corvette K.F. MacMillan du 3 décembre 1979 au 17 mars 1981
* Capitaine de corvette A.B. Dunlop du 17 mars 1981 au 20 décembre 1981
* Capitaine de corvette P. Webster du 14 janvier 1982 au {{1er}} juillet 1982
* Capitaine de corvette R.A. Perks du {{1er}} juillet 1982 au 6 juin 1983
* Capitaine de corvette P. Webster du 6 juin 1983 au 15 août 1983
* [[Lieutenant de vaisseau#Canada|Lieutenant de vaisseau]] L.M. Hickey du 15 août 1983 au 12 décembre 1983
* Capitaine de corvette J.A.Y. Plante du 12 décembre 1983 au 31 juillet 1986
* Capitaine de corvette L.M. Hickey du 31 juillet 1986 au 13 mai 1987
* Capitaine de corvette R.D. Carter du 13 mai 1987 au 29 décembre 1987
* Capitaine de corvette J.A. Deirks du 29 décembre 1987 au 17 juillet 1988
* Capitaine de corvette R.E. Bush du 17 juillet 1988 au 2 février 1989
* Capitaine de corvette A.L. MacDonald du 2 février 1989 au {{1er}} janvier 1990
* Capitaine de corvette R.M. Truscott du {{1er}} janvier 1990 au 20 juillet 1992
* Capitaine de corvette W.A. Woodburn du 20 juillet 1992 au 5 août 1994
* Capitaine de corvette P.T. Cavanagh du 5 août 1994 au 15 décembre 1997
* Capitaine de corvette A.R. Wamback du 15 décembre 1997 au 29 juillet 2000
}}

== La conversion du NCSM Onondaga en navire-musée ==
{{Article détaillé|Projet Onondaga{{!}}Le projet Onondaga}}
=== Le projet de navire musée du SHMP ===
Dès la fin de sa carrière militaire, des rumeurs mentionnent l'existence d'un projet de transformation du NCSM ''Onondaga'' en [[navire musée]] à Ottawa<ref name=Macphersonp268 group=d>{{harvsp|Macpherson|2002|p=268}}</ref>. Les plans de la marine canadienne prévoyaient qu'initialement le sous-marin serait découpé en pièces détachées pour être ensuite transporté au [[Musée canadien de la guerre]]<ref name=CBCNews>{{Lien web|langue=en |url=http://www.cbc.ca/news/background/cdnsubs/ |titre=''{{langue|en|texte=Canada's military submarines}}'' |site=CBC |auteur=[[Société Radio-Canada|CBC News]] |consulté le=7 décembre 2010}}.</ref>{{,}}<ref name=projetOnondaga/>. Cependant, le projet du Musée canadien de la guerre s'avère trop coûteux et ce dernier abandonne ses droits sur le NCSM ''Onondaga'' en 2003<ref name=CBCNews/>{{,}}<ref name=projetOnondaga/>.

Le SHMP, qui caresse lui aussi un projet de conversion de sous-marin en navire musée<ref group=g>{{harvsp|Guay|2011|p=6-7}}</ref>, entreprend des démarches auprès de la Défense canadienne en décembre 2000 pour faire l'acquisition d'un Oberon<ref group=g>{{harvsp|Guay|2011|p=9-10}}</ref>. Les dirigeants du SHMP visitent l'intérieur d'un sous-marin à Halifax en 2001<ref group=g>{{harvsp|Guay|2011|p=10-11}}</ref> et entament ensuite des démarches pour déterminer la [[faisabilité]] de leur projet<ref group=g>{{harvsp|Guay|2011|p=12-17}}</ref>. Au début de 2003, ils réalisent une [[étude de marché]] dont les conclusions sont positives au niveau du potentiel de fréquentation de l'exposition du navire musée et de la rentabilité du projet<ref name=avantagemars2005>{{Lien web |url=http://www.lavantage.qc.ca/culturel/un-projet-rentable-pour-le-musee-de-la-mer |titre=Un projet rentable pour le Musée de la mer |auteur=L'Avantage Rimouski |site=L'avantage Rimouski |consulté le=28 octobre 2010. }}.</ref>{{,}}<ref group=g>{{harvsp|Guay|2011|p=38-39}}</ref>.

En mai 2005, la marine canadienne annonce son intention de vendre à la ferraille les quatre sous-marins de la classe Oberon toujours en rade au quai d'Halifax en [[Nouvelle-Écosse]], car leur état s'est fortement détérioré<ref name=CBCNewsmetal>{{Lien web|langue=en |url=http://www.cbc.ca/canada/story/2005/05/25/subs050525.html |titre=''{{langue|en|texte=For sale: 4 submarines, not shipshape}}'' |site=CBC |auteur=[[Société Radio-Canada|CBC News]] |consulté le=7 décembre 2010}}.</ref>. Finalement, le Site historique maritime de la Pointe-au-Père fait l'acquisition de l’''Onondaga'' en octobre 2005<ref group=a name=mdn-fc>{{lien web |auteur=[[Ministère de la Défense nationale (Canada)|Ministère de la Défense nationale du Canada]] |url=http://www.forces.gc.ca/site/news-nouvelles/news-nouvelles-fra.asp?cat=03&id=1808 |titre=Un musée de Rimouski acquiert le NCSM ''Onondaga''|consulté le=9 septembre 2010}}.</ref>. Le coût total du projet est estimé à {{unité|3|millions de dollars}} qui seront obtenus grâce à une subvention de {{unité|1.6|million de dollars}} du gouvernement canadien<ref name=DevecoCanOnondaga>{{Lien web |url=http://www.dec-ced.gc.ca/fra/salle-medias/communiques/2008/05/1727.html |titre=Le gouvernement du Canada accorde {{Unité|1576200|$}} au Site historique maritime de la Pointe-au-Père |site=Développement économique Canada |auteur=Gouvernement du Canada |consulté le=23 octobre 2010}}.</ref>, auprès de partenaires locaux du musée pour un montant de {{unité|600000|dollars}}<ref name=Avantage2007>{{Lien web |url=http://www.lavantage.qc.ca/actualite/les-subventions-se-font-attendre |titre=Les subventions se font attendre? |auteur=L'Avantage Rimouski, le 26 septembre 2007 |site=L'avantage (Hebdo régional) |consulté le=13 novembre 2010. }}.</ref>, le solde provenant d'une subvention du gouvernement québécois<ref name=projetOnondaga/>{{,}}<ref group=g name=SGp42>{{harvsp|Guay|2011|p=42-43}}</ref>.

=== Le remorquage et l'installation du NCSM ''Onondaga'' ===
[[Fichier:Onondaga départ de Rimouski 29-08-2008.jpg|thumb|upright=.8| L’''Onondaga'' remorqué de Rimouski vers Pointe-au-Père en 2008]]
Le sous-marin a d'abord été remorqué d'Halifax à Rimouski, un trajet de plus de {{Unité|1000|km}}<ref name=projetOnondaga/> qui a débuté le 11 juillet 2008 et s'est terminé le 17 juillet 2008<ref>{{Article |prénom1=Jean-François |nom1=Bouchard |titre=Attendu à Rimouski jeudi après-midi |périodique=L'Avantage |jour=16 |mois=juillet |année=2008 |url texte=http://www.lavantage.qc.ca/actualite/attendu-a-rimouski-jeudi-apres-midi |consulté le=9 novembre 2008 }}</ref>{{,}}<ref group=g>{{harvsp|Guay|2011|p=57-59}}</ref>. À son arrivée au quai de Rimouski, le sous-marin est accueilli par de nombreux résidents, car le projet a fait l'objet de plusieurs reportages dans les médias locaux depuis son achat par le musée<ref name="videoYT1">{{YouTube|7_-PNQ3F1HU&NR|L’''Onondaga'' arrive à Rimouski|fr}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur=Le Soleil|titre=Un sous-marin désaffecté deviendra l'attraction d'un musée |périodique=Le Soleil|lien périodique=Le Soleil (Québec)|jour=19|mois=juillet|année=2008|issn=0319-0730|url texte=http://www.cyberpresse.ca/arts/200809/08/01-657526-un-sous-marin-desaffecte-deviendra-lattraction-dun-musee.php|consulté le= 12 février 2011}}</ref>.

L'installation du sous-marin lors de l'automne 2008, à l'ouest de la nouvelle jetée de [[Pointe-au-Père]], ne se fait pas sans rencontrer de nombreuses difficultés<ref name=succesonondaga/>. Le poids énorme de l’''Onondaga'' et sa longueur rendent la tâche beaucoup plus difficile que prévu<ref name=projetOnondaga/>. Il faut d'abord attendre au 29 août pour remorquer le sous-marin du quai de Rimouski vers Pointe-au-Père<ref>{{YouTube|rbYNXlf7lo0|Le sous-marin ''Onondaga'' arrive à Pointe-au-Père le 29 août 2008|fr}}</ref>, car les dirigeants du musée prévoient que les grandes marées d'automne faciliteront le halage du submersible<ref group=g>{{harvsp|Guay|2011|p=72-75}}</ref>. Les plans du projet prévoient que la destination finale du sous-marin pour son exposition est un bassin formé par enrochement et situé à proximité du quai de Pointe-au-Père<ref name=AgenceEnvCan>{{Lien web |url=http://www.ceaa.gc.ca/052/details-fra.cfm?pid=15548 |titre=Implantation d'un sous-marin NCSM ''Onondaga'' au musée de la mer de Pointe-au-Père |site=Agence canadienne d'évaluation environnementale |auteur=Gouvernement du Canada |consulté le=12 février 2011}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.radioman.ca/shmp03_f.htm |titre=Préparation à la Pointe-au-Père |auteur=Donald Courcy |consulté le=16 février 2011 }}.</ref>.

[[Fichier:ONONDAGA en 2008.jpg|thumb|left|upright=.8|Préparation du halage de l’''Onondaga'' vers son site d'exposition.]]
L'opération de halage de l’''Onondaga'' vers son site d'exposition débute plutôt bien<ref group=g>{{harvsp|Guay|2011|p=77-79}}</ref>, mais à la suite des activités de halage du 31 août l'un des chariots de métal qui supporte le sous-marin sur son rail de halage cède et l’''Onondaga'' se renverse sur le côté<ref>{{Lien web |url=http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/regional/archives/2008/08/20080831-171725.html |titre=Le sous-marin a perdu l’équilibre |site=LCN Canoe |auteur=Jean Lepage |consulté le=7 décembre 2010}}.</ref>{{,}}<ref group=g>{{harvsp|Guay|2011|p=89-90}}</ref>. Les dirigeants du musée décident alors de ramener le sous-marin au quai de Rimouski afin de réparer les chariots et de poursuivre l'installation lors des prochaines grandes marées prévues à la mi-octobre<ref group=g>{{harvsp|Guay|2011|p=92-93}}</ref>{{,}}<ref>{{Extrait vidéo |langue=fr |lien réalisateur= journaliste |prénom réalisateur=Jean |nom réalisateur=Lepage |titre=Le sous-marin a perdu l’équilibre |lien producteur=Quebecor Media |année =2008 |mois=08 |jour=31 |présentation en ligne =http://lcn.canoe.ca/cgi-bin/player/video.cgi?file=/lcn/actualite/regional/20080831_sous-marin_report.wmv |référence=}}</ref>. Cependant, il faut d'abord redresser le sous-marin et plusieurs tentatives effectuées en septembre échouent, le sous-marin étant toujours renversé sur le côté le 2 octobre<ref group=g>{{harvsp|Guay|2011|p=94-103}}</ref>.

Le sous-marin est finalement redressé le 10 octobre, ce qui permet de reprendre les travaux pour le ramener à Rimouski<ref>{{Article |prénom1=Carl |nom1=Thériault |titre=L’''Onondaga'' enfin à l'endroit |périodique=Le Soleil |lien périodique=Le Soleil (Québec) |jour=10 |mois=octobre |année=2008 |issn=0319-0730 |url texte=http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/les-regions/200810/10/01-28488-lonondaga-enfin-a-lendroit.php |consulté le= 12 février 2011}}</ref>. Ces incidents et les retards qu'ils occasionnent font en sorte que la direction du musée décide de ramener le sous-marin en lieu sûr au quai de Rimouski pour l'hiver et de reporter l'installation au printemps de 2009<ref>{{Article|prénom1=Annemarie|nom1=Bourassa|titre=Le halage de l’''Onondaga'' est reporté au printemps 2009|périodique=Le Bas-Saint-Laurent|jour=10|mois=octobre|année=2008|url texte=http://www.bas-saint-laurent.org/texte.asp?id=7642&m=onondaga|consulté le=12 février 2011}}</ref>. Le 17 octobre, une tentative pour remorquer le sous-marin vers Rimouski fait en sorte de replacer le sous-marin dans une position permettant de reprendre l'installation<ref group=g>{{harvsp|Guay|2011|p=111-113}}</ref>. Les travaux d'installation du sous-marin reprennent en novembre et durent tout le mois<ref group=g>{{harvsp|Guay|2011|p=118-125}}</ref>, le sous-marin n'étant installé sur son site permanent que le 30 novembre 2008, trois mois après le début des opérations de halage<ref>{{Article |prénom1=Carl |nom1=Thériault |titre=L'opération ''Onondaga'' terminée |périodique=Le Soleil |lien périodique=Le Soleil (Québec) |jour={{1er}}|mois=décembre|année=2008|issn=0319-0730 |url texte=http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/les-regions/200811/30/01-805883-loperation-onondaga-terminee.php |consulté le=12 février 2011}}</ref>{{,}}<ref name=projetOnondaga>{{Lien web|url=http://www.shmp.qc.ca/onondaga/projet/projet.html |titre=Le sous-marin ''Onondaga'' - Le projet du sous-marin|auteur=Site historique maritime de la Pointe-au-Père |consulté le=13 septembre 2010}}.</ref>.

En décembre, des supports de métal sont installés pour assurer la stabilité de l’''Onondaga'' et une digue de roche est construite autour du sous-marin pour le protéger de la mer et des glaces<ref group=g>{{harvsp|Guay|2011|p=126-132}}</ref>. Les travaux d'aménagement intérieur du submersible sont réalisés lors de l'hiver et du printemps 2009, ainsi que la réalisation d'un [[audioguide]] pour les visiteurs de l'exposition<ref name=Lavantage17022009>{{Article|prénom1=Jean-François|nom1=Bouchard|titre=Les visiteurs attendus en mai|périodique=L'Avantage|jour=17|mois=février|année=2009|url texte=http://www.lavantage.qc.ca/actualite/les-visiteurs-attendus-en-mai|consulté le=13 novembre 2010}}</ref>. Finalement le bâtiment d'accueil pour les visiteurs est construit en avril 2009<ref group=g>{{harvsp|Guay|2011|p=147-149}}</ref>.

<gallery>
Fichier:NCSM Onondaga.jpg |L’''Onondaga'' à son arrivée au large de Pointe-au-Père en 2008
Fichier:5 septembre 2008 184.jpg|L'''Onondaga'' renversé lors de son installation à l'automne 2008
</gallery>

=== L'exposition du navire musée ===
{{Article détaillé|Site historique maritime de la Pointe-au-Père#La visite du sous-marin{{!}}L'exposition de l’''Onondaga''}}
[[Fichier:Pavillon de l'Onondaga.jpg|thumb|left |upright=.8 |L’''Onondaga'' et son bâtiment d'accueil agrandi en 2010]]
L'exposition permanente du sous-marin musée a été officiellement inaugurée le 13 juin 2009<ref name=Lavantage12062009>{{Article|prénom1=Jean-François|nom1=Bouchard|titre=Le sous-marin ''Onondaga'' est prêt à accueillir la visite|périodique=L'Avantage|jour=12|mois=juin|année=2009|url texte=http://www.lavantage.qc.ca/actualite/le-sous-marin-onondaga-est-pr-t-a-accueillir-la-visite|consulté le=28 septembre 2010}}</ref>. Elle permet aux visiteurs de se faire une idée de la vie des sous-mariniers qui devaient vivre dans l'espace restreint d'un sous-marin de guerre, et de plonger dans l'ambiance des [[années 1970]] et de la Guerre froide<ref group= a name=Gilmour/>{{,}}<ref name=Geurrefroide>{{Article |prénom1=Carl |nom1=Thériault |titre=''Onondaga'' : un petit air de guerre froide |périodique=Le Soleil |lien périodique=Le Soleil (Québec) |jour=30 |mois=mai |année=2009 |issn=0319-0730 |url texte=http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/vivre-ici/voyages/200905/28/01-860848-onondaga-un-petit-air-de-guerre-froide.php |consulté le=12 novembre 2010}}</ref>. Les visiteurs peuvent aussi y vivre l'expérience de la vie à bord d'un sous-marin, le musée offrant la possibilité de passer une nuit à bord de l’''Onondaga'' ; les visiteurs se retrouvent alors dans la peau d'un sous-marinier pour une nuit<ref>{{Lien web |url=http://www.shmp.qc.ca/onondaga/montez/nuit.html#resnab |titre=Le sous-marin ''Onondaga'' - Passez une nuit à bord |auteur=Site historique maritime de la Pointe-au-Père|consulté le=21 avril 2011.}}.</ref>.

[[Fichier:Engine room of the Onondaga submarine, Site historique maritime de la Pointe-au-pere, Rimouski, Quebec, Canada - 2012-09.JPG|thumb|right|upright=.9|Visite avec audioguide du sous-marin (ici, la salle des machines).]]
En plus de présenter la thématique de la vie à bord d'un sous-marin, l'exposition fait une large place à l'appareillage électronique du sous-marin : écrans radars, sonars et tableaux de contrôle pour le lancement des torpilles<ref name=Electroniqueonondaga>{{Article |prénom1=Annemarie |nom1=Bourassa |titre=Le sous-marin ''Onondaga'' reprend vie |périodique=Le Bas-Saint-Laurent |jour=9 |mois=avril |année=2009 |url texte=http://www.bas-saint-laurent.org/texte.asp?id=8910&m=onondaga |consulté le=11 mars 2011 }}</ref>. Le musée espère ainsi {{Citation|rendre l’expérience de découverte du sous-marin plus réaliste}} pour les visiteurs<ref name=Electroniqueonondaga/>.

Les incidents hautement médiatisés liés à l'installation du sous-marin en 2008, ont eu pour effet de faire connaître le projet partout au Canada et même à l'étranger, ce qui a été très positif pour la fréquentation du musée, car plus de {{formatnum:90000}} visiteurs provenant pour la plupart de l'extérieur de la région ont visité l’''Onondaga'' lors de la première année d'exposition<ref name=succesonondaga>{{Article |prénom1=Carl |nom1=Thériault |titre=Succès de foule pour l’''Onondaga'' |périodique=Le Soleil |lien périodique=Le Soleil (Québec) |jour=28 |mois=septembre |année=2009 |issn=0319-0730 |url texte=http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/les-regions/200909/27/01-906049-succes-de-foule-pour-lonondaga.php |consulté le=12 février 2011}}</ref>. Le succès de l'exposition permet au musée de remporter le Lauréat Or des Grands prix du tourisme québécois en 2010<ref>{{Article |prénom1=Carl |nom1=Thériault |titre=Prix du tourisme pour l’''Onondaga'' |périodique=Le Soleil |lien périodique=Le Soleil (Québec) |jour=25 |mois=avril |année=2010 |issn=0319-0730 |url texte=http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/gens-de-passion/201004/24/01-4273995-prix-du-tourisme-pour-lonondaga.php |consulté le=15 février 2011}}</ref>.

En plus de la visite du sous-marin, les visiteurs peuvent découvrir le pavillon de l’''[[Empress of Ireland]]'', un lieu dédié à la mémoire des victimes du naufrage de ce transatlantique en 1914<ref name=depliant2010>{{pdf}}{{Lien web |url=http://www.shmp.qc.ca/depliant_sm2010.pdf |titre=Dépliant touristique 2010 du Site historique maritime de la Pointe-au-Père |auteur=Site historique maritime de la Pointe-au-Père |consulté le=15 février 2011}}.</ref>. Il est également possible de visiter le [[phare de Pointe-au-Père]], le deuxième plus haut phare du Canada, ainsi que d'autres bâtiments associés au [[Station d'aide à la navigation de Pointe-au-Père|Lieu historique national du Canada du Phare-de-Pointe-au-Père]]<ref name=depliant2010/>.

<gallery>
Fichier: Onondaga S73.jpg|L’''Onondaga'' : unique sous-marin musée au Canada en 2009
Fichier: Passerelle des visteurs de l'Onondaga.jpg|Rampes d'accès pour la visite de l’''Onondaga''
Fichier:Sous-marin Onondaga et bâtiment d'accueil agrandi en 2010.jpg |L’''Onondaga'' et le pavillon d'accueil en 2010
</gallery>

== Filmographie ==
Le film ''[[Odyssée sous la mer]]'' : le NCSM ''Onondaga'' a été utilisé comme décor lors du tournage de ce film de [[science-fiction]] réalisé en 1972 et dont le titre de la version anglaise est ''{{langue|en|texte=The Neptune Factor}}''<ref group=c name=DSPp14/>.

Contrairement à certaines rumeurs, l’''Onondaga'' n'a pas été utilisé lors du tournage du film ''[[K-19 : Le Piège des profondeurs|K-19: The Widowmaker]]'' en 2002, le sous-marin canadien de la classe Oberon ayant probablement servi lors de ce tournage étant le {{NCSM|Ojibwa|S72|6}} auquel on a enlevé le sonar Triton près de la proue<ref name=IMDBK19>{{Lien web|langue=en |url=https://www.imdb.com/title/tt0267626/trivia |titre=Trivia for K-19: The Widowmaker (2002) |site=IMDB The Internet Movie Database |auteur=[[Internet Movie Database|IMDB The Internet Movie Database]]|consulté le=18 septembre 2010}}.</ref>{{,}}<ref name=Macsnavylinks>{{Lien web |url=http://macsnavylinks.ca/macamodius |titre=''K-19 The Widowmaker''|consulté le=19 avril 2011}}.</ref>.

La série documentaire ''[[Les Déménageurs de l'extrême]]''<ref group=Note>Cette série documentaire américaine présente les défis hors du commun qu'affrontent des équipes de travail pour déplacer d’immenses structures.</ref> : le sous-marin est la vedette d'un épisode de la série télévisée américaine ''{{langue|en|texte=Monster Moves}}'' dont la version québécoise porte le nom de ''Ça bouge en grand !''. Cet épisode d'une heure, dont le titre original anglais est ''{{langue|en|texte=Supersize Submarine}}'', raconte les péripéties du [[touage]] du sous-marin, depuis son départ d'Halifax à l'été 2008 et de son remorquage vers Rimouski, jusqu'à la difficile opération de halage hors de l'eau pour être transformé en navire-musée<ref>{{Lien web|langue=en |url=https://www.imdb.com/title/tt1447889 |titre=''Mega Moves - Supersize Submarine'' |site=Internet Movie Database |consulté le=14 février 2012}}.</ref>{{,}}<ref name=MonsterMoves>{{Lien web |url=http://www.canald.com/presse/2010_02_01.jsp |titre=Le sous-marin ''Onondaga'' déménage à ''Ça bouge en grand !'' | site=Canal D |auteur=Canal D |consulté le=15 septembre 2010}}.</ref>.

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=Note}}

=== Références ===
* {{lien web |url=http://www.forces.gc.ca/site/home-accueil-fra.asp |titre=Le Ministère de la Défense nationale et les Forces canadiennes}}
{{Références|groupe=a}}

* {{Article |prénom1=Michael|nom1=Craven|titre=La Place des sous-marins dans la transformation des Forces canadiennes|périodique=Force.gc.ca|volume= 7|numéro=4|mois=hiver|année=2006-2007|url texte=http://www.journal.forces.gc.ca/vo7/no4/doc/craven-fra.pdf|consulté le=14 janvier 2011.}}
{{Références|groupe=b}}

* {{ouvrage|titre=Le Dernier Bateau noir - NCSM Onondaga SS73 |éditeur=Site historique maritime de la Pointe-au-Père|lieu=Rimouski|année=2008}}
{{Références|groupe=c}}

* {{ouvrage |langue=en|nom1=Macpherson|prénom=Ken|titre=The Ships of Canada's Naval Forces 1910-2002|numéro d'édition=3|éditeur=Vanwell Publishing|lieu =Sainte-Catherines, Ontario|année =2002}}
{{Références|groupe=d}}

* {{ouvrage |langue=en|titre={{langue|en|texte=The Canadian Submarine Service in Review}}|nom1=Perkins|prénom=J. David|éditeur=Vanwell Publishing|lieu =Sainte-Catharines, Ont.|année=2000}}
{{Références|groupe=e}}

* {{ouvrage |langue=en|titre=Through a Canadian Periscope: the Story of the Canadian Submarine Service|nom1=Ferguson|prénom=Julie|éditeur=Dundurn Press|lieu=Toronto, Ontario|année=1995}}
{{Références|groupe=f}}

* {{ouvrage|titre=Le défi Onondaga|nom1=Guay|prénom1=Serge|éditeur=Marie-André Guay|lieu=Rimouski|année=2011}}
{{Références|groupe=g}}

* Autres articles et ouvrages
{{Références}}

== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
{{Article détaillé|Bibliographie sur le Site historique maritime de la Pointe-au-Père#Le sous-marin NCSM Onondaga{{!}}Bibliographie sur le NCSM ''Onondaga''}}
* {{ouvrage|langue=fr |titre=Le Dernier Bateau noir - NCSM « Onondaga » SS73|nom1=Saint-Pierre|prénom=David|lieu=Rimouski|éditeur=Site historique maritime de la Pointe-au-Père|année=2008|pages totales=32|isbn=978-2-9804527-3-4}}
* {{Article|langue=fr|prénom1=Michael |nom1=Craven |titre=Retour sur les raisons d'un choix - La place des sous-marins dans la transformation des Forces canadiennes |périodique=Force.gc.ca - [[Revue militaire canadienne]]|volume=7|numéro=4|mois=hiver|année=2006-2007|pages=21–32|issn=1492-0808|id=Craven}}
* {{ouvrage|langue=en|titre=The Ships of Canada's Naval Forces 1910-2002 |nom1=Macpherson|prénom=Ken|numéro d'édition=3|éditeur=Vanwell Publishing|lieu=Sainte-Catharines, Ont.|année=2002|pages totales =324|isbn=1551250721}}
* {{ouvrage|langue=en|titre=The Canadian Submarine Service in Review|nom1=Perkins|prénom=J. David|éditeur=Vanwell Publishing|lieu=Sainte-Catharines, Ont.|année =2000|pages totales=208|isbn=1551250314}}
* {{ouvrage|langue=en|titre=Through a Canadian Periscope: the Story of the Canadian Submarine Service|nom1=Ferguson|prénom=Julie|éditeur=Dundurn Press|lieu=Toronto, Ont.|année=1995|pages totales=364|isbn=1550022172}}
* {{ouvrage|langue=en|titre=The Commissioning of HCMS « Ojibwa »|auteur=Marine royale canadienne|éditeur=Imprimeur de la Reine pour le Canada|lieu=Ottawa, Ont.|année=1965|pages totales=20|oclc=63103449|id=Ojibwa}}
* {{ouvrage|langue=fr|titre=Le défi Onondaga|nom1=Guay|prénom1=Serge|éditeur=Marie-André Guay|lieu=Rimouski|année=2011|pages totales=156|isbn=978-2-9804527-5-8}}

=== Articles connexes ===
{{Autres projets
| commons = Category:HMCS Onondaga (S73)
}}
* [[Classe Oberon]]
* [[Marine royale canadienne]]
* [[Site historique maritime de la Pointe-au-Père]]
* [[Projet Onondaga]]

=== Liens externes ===
* [http://www.shmp.qc.ca Site historique maritime de la Pointe-au-Père], Site de l'organisme gestionnaire du navire musée.

{{Palette|Classe Oberon (sous-marin)}}
{{Portail|sous-marins|Bas-Saint-Laurent|Forces canadiennes|musées}}
{{Bon article|vote=BA|oldid=65293386|date=12 mai 2011}}
{{Wikipédia:Bons thèmes/Propositions/Site historique maritime de la Pointe-au-Père}}

{{DEFAULTSORT:Onondaga}}
[[Catégorie:Sous-marin de la Marine royale canadienne]]
[[Catégorie:Navire musée au Québec]]
[[Catégorie:Site historique maritime de la Pointe-au-Père]]
[[Catégorie:Nom de bateau]]
[[Catégorie:Bateau lancé en 1965]]
[[Catégorie:Classe Oberon]]
[[Catégorie:Navire construit à Chatham (Kent)]]
[[Catégorie:Sous-marin musée]]