Voir la source de Morgat

{{Infobox Localité}}
[[Fichier:Redon The Port of Morgat DMA.jpg|thumb|Le port de Morgat, peint par [[Odilon Redon]] quand la commune n'était qu'un tout petit village de pêcheurs]]

Le village de '''Morgat''' ({{phonétique|mɔʁgat}}) se situe sur la commune de [[Crozon]] dans le [[Finistère]] en France.

== Géographie ==
=== Situation ===
L'anse de Morgat, située en [[baie de Douarnenez]], est limitée par la pointe des Grottes à l'est et la [[pointe du Kador]] (Beg ar Gador) à l'ouest.

Elle abritait autrefois le port [[sardine|sardinier]] puis [[thonier]] de Morgat. Avec l'épuisement des [[ressources halieutiques]], le port de pêche est devenu un [[port de plaisance]].
Morgat, ancien petit port sardinier au fond de la [[baie de Douarnenez]], accueille les plaisanciers. L'accès se fait par un chenal dragué et le port est protégé par une jetée de roches agencées en arc de cercle.

Une plage de sable fin s'étend depuis le port et finit en galets côté est où le niveau du sable baisse depuis que les travaux d'agrandissement du port ont modifié les caractéristiques hydrodynamiques de l'anse de Morgat.

=== Hydrographie ===
Deux ruisseaux rejoignent encore la [[baie (géographie)|baie]] après avoir été tubés :
* le Loc'h (à l'ouest) : il est partie périodiquement [[saumâtre]] car la mer y remonte lors des [[grandes marées]]. Il draine l'ancien marais de Morgat, et est encore bordé d'une relique de [[roselière]] et d'une [[saulaie]]. Il était autrefois abondamment remonté par les [[civelle]]s et les anguilles y redescendaient à la mer, mais il a été très artificialisé sur sa section finale, transformé en égout à ciel ouvert au {{s-|XX}} puis bordé de plusieurs parkings<ref>[http://www.crozon-tourisme.bzh/se-loger/aires-de-camping-cars/aire-detape-communale-du-loch-morgat-7446 Aire d'étape communale du Loch - Morgat], Office du tourisme de la Presqu'île de Crozon.</ref> et périodiquement touché par des épisodes de [[pollution]] (parfois naturelle<ref>[https://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=20020923&article=5025256&type=ar#eAs2fHaMwWlVuohZ.99 « Pollution naturelle du Loc'h à Morgat »], ''Le Télégramme'', 23 septembre 2002.</ref>). En raison du diamètre de son tubage son débit maximal est d'environ 1 m/s, mais en cas de très fortes pluies, il reçoit l'équivalent d'un débit de 6 m/s<ref name=inondationsCroissantes2014/>. Il peut alors inonder une partie de Morgat (rue de l'Atlantique<ref name=inondationsCroissantes2014/>), phénomène dont l'occurrence pourrait augmenter lors des grandes marées (avec la [[montée du niveau de la mer]], ou lors de [[surcote]]s, c'est pourquoi des « clapets anti-retour » ont été posés sur le réseau d'eaux pluviales en 2012. Le Loc'h est également régulièrement curé<ref name=inondationsCroissantes2014>[https://www.ouest-france.fr/bretagne/crozon-29160/des-barrieres-anti-inondation-installees-morgat-2892166 « Des barrières anti-inondation, installées à Morgat »], ''Ouest-France'', 09/10/2014.</ref>. Il a donné son nom à la ''plage du Loc'h''<ref>[https://www.mairie-crozon.fr/IMG/pdf/profil_des_plages_de_l_anse_de_morgat.pdf Profil des plages de l'anse de Morgat], mairie de Crozon.</ref> ;
* Toul an Trez (à l'Est, côté Crozon), qui drainait autrefois une tourbière acide, dont il reste des traces fossiles sous la plage.

=== Géologie ===
[[Fichier:Geomorphologic map Morgat.jpg|vignette|Cadre géologique de Morgat.]]
Morgat se situe dans la presqu'île de Crozon qui correspond au prolongement occidental du [[Massif armoricain#Domaine centre armoricain|synclinorium médio-armoricain]]. La région est constituée d'un socle de schistes briovériens (-550 Ma) sur lequel reposent des séries paléozoïques du début de l'ordovicien (-480 Ma) à la fin du dévonien (-360 Ma), avec notamment les [[grès armoricain]]s (cette formation qui peut atteindre {{Unité|1000|m}} dans le Sud de la presqu'île étant marquée par une forte [[Subsidence (géologie)|subsidence]]). De grands plis hercyniens affectent toute la région. L'anse de Morgat correspond à un seuil anticlinal (dôme éventré par des vallées longitudinales dans des grès et des quartzites de la base du Groupe de Kerguillé), issu du décrochement dextre de la faille Kerforne) entre deux synclinaux<ref>[http://espace-svt.ac-rennes.fr/lithotheque/crozon/images/petite50000e2.jpg Carte géologique simplifiée de Crozon]</ref> avec mise en relief des puissants bancs de grès quartzique armoricain au niveau de la pointe des Grottes et la [[pointe du Kador]]. Le trait dominant de la géomorphologie de cette région est l'[[inversion de relief]] résultat de l'érosion différentielle<ref>{{ouvrage|auteur=S. Durand, H. Lardeux|titre=Bretagne|éditeur=Masson|date=1985|passage=16}}.</ref>.

La présence de formations de grès rouges à la base de la série des grès armoricains caractérise un domaine méridional dit « Crozon Sud » (ouest de l'anse) alors que la transgression du grès armoricain directement sur le Briovérien plissé caractérise le domaine « Crozon  Nord » (est de l'anse)<ref>{{ouvrage|auteur=Claude Augris|titre=Atlas thématique de l'environnement marin de la baie de Douarnenez (Finistère)|éditeur=Editions Quae|date=2005|passage=76}}.</ref>.

=== Les grottes marines de Morgat ===
Morgat est réputée pour ses grottes, dont les couleurs rouge et rosé sont le fait d'algues encroûtantes et des oxydes de fer, résultant de l'oxydation des minéraux ferro-magnésiens du [[grès armoricain]]. L'érosion, en agrandissant diaclases et fissures, peut générer des grottes (Grotte de l'Éléphant sous la pointe de Rulianec<ref>{{Lien web|url=https://www.presqu-ile-de-crozon.com/geologie/001-grottes-de-morgat-elephant.php|titre=Grotte de l'Eléphant de Morgat|consulté le=août 2017|site=presqu-ile-de-crozon.com}}.</ref>, grotte Sainte Marine<ref>{{cf.}} Selon la tradition locale, un bateau en détresse aurait réussi à franchir une arche au niveau de cette grotte malgré les tourbillons de la mer déchaînée. Les marins pêcheurs du bord auraient prié avec ferveur [[Sainte Marine]]. La grotte accessible à marée basse dessine un Y en son cœur. La branche de droite est sans issue, celle de gauche débouche sur la grotte des Normands. Pour cela il faut passer une flaque d'eau trompeuse dont la profondeur est plus importante qu’il n’y parait. L'eau noie des galets ronds qui s'enfoncent sous votre poids. Au nord de cette grotte, peut être observé le [[sill]] de Gagor ([[microgranite]] blanc) et une petite grotte avec sur ces parois des traces fossiles vieilles de 475 millions d’années{{Lien web|url=https://www.presqu-ile-de-crozon.com/geologie/001-grottes-de-morgat-sainte-marine-001.php|titre=Grotte Sainte Marine de Morgat|consulté le=août 2017|site=presqu-ile-de-crozon.com}}.</ref>, grotte des Normands et « appartements de Belzébuth » de la [[pointe du Kador]], grotte de l'Autel au niveau de la pointe des Grottes) donnant par évolution des tunnels (pointe de Rulianec, Île Vierge<ref>Autre nom de la pointe de Saint-Hernot dont le côté sud abrite la grève de Porzh Pesk, appelée aussi plage de l'Île Vierge, classée {{7e}} plus belle plage d'Europe par le site Internet anglophone d'e-tourisme EuropeanBestDestinations.org. La Maison des minéraux, située à Saint-Hernot, présente les paysages, les roches et les minéraux caractéristiques de la Bretagne.</ref>) et des [[arche naturelle|arches naturelles]] présentes tout le long du [[Cap de la Chèvre]] ([[Pointe de Dinan|Château de Dinan]], Île Vierge, et celle de Beg ar Gador, disparue en {{date-|avril 1983}}<ref>La moitié de l'épaisseur de l'arche est tombée au printemps 1977, et le reste, une nuit d'avril 1983.</ref> mais toujours présente dans les mémoires)<ref name="morgat">{{Lien web|url=http://www.morgat.fr/grottes-de-morgat.html|titre=Grottes de Morgat|consulté le=août 2017|site=morgat.fr}}.</ref>. Sous le phare de la [[pointe du Kador]] qui balise l'accès au port de Morgat, se trouvent les « appartements de Belzébuth », trois grottes : la « Cheminée du Diable » (entonnoir de {{Unité|50|m}}<ref>L'érosion a perforé le plafond, ce qui donne l'impression visuelle d'un conduit de cheminée. Cette ouverture est donc due à des effondrements internes de la paroi de la voûte qui se sont poursuivis dans la verticalité pour déboucher au niveau du sol de la falaise du Kador. En bordure de la mer, l'entrée de la grotte est appelée « Trou du Diable » (Toull an Diaoul en breton). {{cf.}} {{Lien web|url=https://www.presqu-ile-de-crozon.com/geologie/001-grottes-de-morgat-cheminee-du-diable.php|titre=La grotte de la cheminée du diable à Morgat|consulté le=août 2017|site=presqu-ile-de-crozon.com}}.</ref>), la « Chambre du Diable » et « l'Antichambre du Diable » dont le fond communique avec une galerie entre elles<ref>{{Lien web|url=http://www.crozon-bretagne.com/tourisme/decouverte/crozon/phare-kador-morgat.php|titre=Le phare du Kador, à Morgat (Crozon)|consulté le=août 2017|site=crozon-bretagne.com}}.</ref>.

Ce processus s'explique en grande partie par le rôle de l'eau et des vagues, agents d'[[Altération (géologie)|altération]] des roches. L'altération physique ou mécanique résulte de la pression de l’eau des vagues pouvant atteindre {{nb|30 tonnes/m2}} (celle de l’air comprimé injecté dans les fissures pouvant être encore plus forte), du phénomène de succion des vagues lorsqu’elles se retirent, du mitraillage né de la projection de sable, blocs et galets, et du phénomène de vibration induit par les vagues (à la suite de chocs successifs, la falaise entre en résonance et peut dépasser la limite de rupture) ; l'altération chimique essentiellement par des précipitations atmosphériques qui, en s’infiltrant, soumettent au [[lessivage]] les formations plus tendres, ce qui se produit dans les « puits de déferlement » ou gouffres communiquant avec la mer par des grottes (Toull an Diaol, « la Cheminée du Diable », sous le phare de la [[pointe du Kador]]). De la nature de leur inclinaison dépendra également la plus ou moins grande stabilité des strates<ref name="morgat"/>.

La renommée de ces grottes est due aux carnets de voyages des nombreux visiteurs de la Presqu’île de Crozon qui comme [[Gustave Flaubert]], en 1847, décrivait sa visite des grottes marines de Morgat : ''{{Citation|la barque roulait à la [[godille]], on se sentait entraîné vers un royaume nacré, étrange, comme dans un couloir magique}}''. Ces grottes ont été aussi décrites par A. Marteville et P. Varin en 1843, notamment la "grotte de l'Autel" : « Si l'on en croit la tradition, cette caverne a été autrefois le rendez-vous des fidèles aux époques de persécution, et c'est depuis que le rocher placé au milieu a conservé le nom d'"autel" »<ref name="marteville">A. Marteville et P. Varin, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 1, 1843, consultable https://books.google.fr/books?id=DI8DAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=bibliogroup:%22Dictionnaire+historique+et+g%C3%A9ographique+de+la+province+de+Bretagne%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiJ8tGUn8nVAhVQkRQKHcUTCP0Q6AEIMTAC#v=onepage&q=Crozon&f=false</ref>.

Seule la grotte Sainte Marine est accessible directement à pied à l'occasion des grandes marées. Les autres grottes peuvent se visiter en kayak et de [[stand up paddle]] ou en bateau<ref>{{Lien web|url=http://www.crozon-bretagne.com/tourisme/decouverte/crozon/grotte-morgat-sainte-marine.php|titre=La grotte Sainte-Marine à la pointe du Kador (Morgat)|consulté le=août 2017|site=crozon-bretagne.com}}.</ref>.
{{clr}}

<gallery>
Les grottes de Morgat à Crozon - la grotte de l'Autel - 007.JPG|Grotte de l'Autel
Les grottes de Morgat à Crozon - la chambre du Diable - 001.JPG|La « Chambre du Diable » et « l'Antichambre du Diable »
Les grottes de Morgat à Crozon - 023.JPG|Les grottes de Morgat
</gallery>

=== Tourbière de Morgat ===
Le {{date-|3 septembre 1944}}, l'aviation américaine bombarde Morgat afin de détruire les défenses allemandes constituées de 3 blockhaus sur la pointe de Rulianec. L'une des bombes, en explosant sur la plage face au petit ruisseau Toul-an-Trez (devant le Grand hôtel de la mer actuel)<ref>Ruisseau que la famille Peugeot fait assécher (aujourd'hui courts de tennis) avant la construction de leur hôtel en front de mer.</ref>, crée un cratère en fait resurgir du sous-sol une tourbière fossile. Ce cercle de près de cinq mètres de diamètre, connu sous le nom local de « marmite » de Morgat, correspond à une tourbière d'anciens fonds de marais (marécage d'eau douce), formée en arrière du cordon dunaire. Les dunes ayant subi l'érosion, le sable s'est étalé et a envahi la tourbière, la fossilisant. La bordure circulaire du cratère est une boue compacte verdâtre, vestiges des débris végétaux et laissait apparaître, il y a quelques années encore, des [[Pholadidae]]s, sorte de petits mollusques marins, qui faisaient leur galerie. Elle disparaît en phase d'ensablement mais est visible quand la plage subit d'importants dégraissages<ref>{{Lien web|url=http://www.letelegramme.fr/finistere/crozon/morgat-la-marmite-refait-surface-16-02-2014-10038242.php|titre=Morgat. La « marmite » refait surface|date=16 février 2014|site=letelegramme.fr}}.</ref>.

À proximité, un autre cercle de boue, orange cette fois, est moins défini. S'agit-il d'un autre cratère de bombe<ref>{{Lien web|url=https://www.presqu-ile-de-crozon.com/geologie/001-tourbiere-morgat.php|titre=La tourbière de la plage de Morgat|consulté le=août 2017|site=presqu-ile-de-crozon.com}}.</ref> ?

=== Patrimoine géologique ===
La côte qui longe Morgat constitue un véritable musée à ciel ouvert, offrant une géologie spectaculaire, ce qui lui vaut d'être classé comme [[patrimoine géologique]].

Dans la petite pointe qui sépare la plage de Morgat de celle du Portzic, le [[Grès armoricain]] est en contact par faille avec les schistes zébrés<ref>Les zébrures correspondant à l'alternance rythmique millimétrique à centimétrique de lits schisteux à chlorite-muscovite et de lits gréseux à quartz-albite. Ces zébrures sont parfois ondulées et froissées par la formation très poussée du clivage schisteux oblique par rapport aux bancs.</ref> [[briovérien]]s. À la pointe des Grottes qui ferme à l'Est la plage du Portzic, ce grès armoricain repose directement sur le briovérien. On note à la base du grès quelques bancs glanduleux « [[Poudingue|poudinguiformes]] » qui traduisent la [[transgression marine]]<ref>{{Lien web |langue= fr |titre= La discordance du Paléozoïque sur le Briovérien observée au Portzic |site= espace-svt.ac-rennes.fr |url= http://espace-svt.ac-rennes.fr/terrain/crozon2/croz05.htm |consulté le= août 2017 }}.</ref>. Au niveau de la plage du Portzic, ce grès repose en discordance angulaire sur les schistes zébrés : les couches briovériennes plongent faiblement vers le Sud et, juste sous le contact, s'adaptent à la surface basale du grès Armoricain grâce à un repli [[anticlinal]] décamétrique<ref>{{ouvrage |langue= fr |auteur1= S. Durand |auteur2= H. Lardeux |titre= Bretagne |éditeur= Masson |date= 1985 |passage= 134 }}.</ref>.

L’anse de Pors Aor<ref>Nom breton se traduisant littéralement « port de la rivière ».</ref>, qui abrite la plage, est limitée par deux pointes de grès armoricain tandis que le Briovérien affleure au centre, au niveau de la falaise et du [[platier]]. Ce dernier est en contact par faille à l’Ouest (une des multiples branches de la faille de Kerguillé) avec le grès tandis que le contact est normal et discordant à l’Est (contact angulaire entre un Briovérien peu penté et le conglomérat fortement redressé)<ref>{{Article |langue= fr |auteur1= Muriel Vidal |auteur2= Marie-Pierre Dabard |auteur3= Rémy Gourvennec |auteur4= Alain Le Hérissé |auteur5= Alfredo Loi |auteur6= Florentin Paris |auteur7= Yves Plusquellec |auteur8= Patrick R. Racheboeuf |titre= Le Paléozoïque de la presqu’île de Crozon, Massif armoricain (France) |périodique= Géologie de la France |date= 2011  |numéro= 1 |pages= 32 |url texte= https://www.researchgate.net/publication/286156305_The_Paleozoic_formations_from_the_Crozon_Peninsula_Brittany_France }}.</ref>.

À l'Est de la pointe des grottes, la plage de Postolonnec est labellisée Espace Remarquable de Bretagne (ERB) par la Région Bretagne, pour sa coupe type {{Incise|quasi complète}} de la formation géologique des schistes de Postolonnec<ref>{{Lien web|url=https://www.presqu-ile-de-crozon.com/geologie/000-27-sites-geologiques-erb.php|titre=27 sites géologiques classés ERB en Presqu'île de Crozon|consulté le=août 2017|site=crozon-bretagne.com}}.</ref>. Elle a donné son nom à la formation des schistes de {{lien |trad= Postolonnec Formation |fr= formation de Postolonnec |texte= Postolonnec}} (« schistes à [[Calymene|Calymènes]] » des auteurs anciens) datées de l'Ordovicien moyen (-470 et -453 millions d’années). Cette formation est représentée essentiellement par des schistes [[Pélite|pélitiques]] gris ou noir, de constitution lithologique fine et homogène, atteignant 450 à {{Unité|500|m}}<ref>{{ouvrage |libellé= Debelmas 1974  |auteur= Jacques Debelmas |lien auteur= Jacques Debelmas |titre= Géologie de la France |éditeur= Doin |date= 1974 |passage= 118 |lire en ligne= {{Google Livres|ias1AAAAMAAJ}} |format= sur ''books.google.fr'' }}.</ref>. En presqu'île de Crozon, cette formation est subdivisée du point de vue pétrographique et paléontologique en plusieurs faciès locaux (schistes de Kerloc'h, de Kerarmor et de Morgat). <br/>L'affleurement à l'ouest de la plage correspond au membre inférieur des schistes de Postolonnec, aux grès de Kerarvail et au membre supérieur des schistes de Postolonnec. Ce membre de 260 m d'épaisseur repose en concordance sur les bancs décimétriques de [[grès armoricain]] (grès [[Psammite|psammitique]] montrant un litage interne, [[Lamine (géologie)|lamines]] ou joints schisteux), ces grès étant parfois accompagnés de filons de [[dolérite]] (parfois sous forme de [[sill]]) avec à la base des brèches [[Pépérin|pépéritiques]]. La stratigraphie détaillée des schistes de Postolonnec présente généralement plusieurs mètres de schistes, des bancs de grès centimétriques, des faciès zonés à [[bioturbation]]s puis une masse homogène (10 à 20 m) de schistes à Didymograptus ([[graptolite]]) surmontés par des schistes et bancs de grès centimétriques et un banc à nodules phosphatés riche en microplancton. La masse principale de ce membre inférieur ([[arénolutite]]s à quartz, chlorite, illite), de couleur bleu-noir en falaise, est monotone et renferme de nombreux nodules siliceux<ref>Nodules formés par précipitation de silice autour d’un nucléus (grain de sable, fossile).</ref> souvent fossilifères ([[Paléoichnologie|traces fossiles]]<ref>Traces de terriers verticaux du genre ''{{Lien|Teichichnus}}'', probablement d'un ver marin. Terriers horizontaux de ''{{Lien|Planolites}}'' sur le plafond de grottes.</ref>, [[graptolite]]s et [[trilobite]]s, test d'échinoderme, coquilles de Mollusques dans des [[lumachelle]]s). Les grès de Kerarvail, d'une puissance de {{Unité|45|m}} se sont mis en place lors d'une période transgressive entre -461,5 et -460 millions d’années<ref>En parcourant la plage de Postolonnec, sous les maisons de Kerarvail, en 15 mètres, on remonte le temps de 1,5 million d'années.</ref>, lié à un refroidissement<ref>La calotte polaire est alors centré sur l'Afrique qui se situait alors au pôle Sud au milieu d'un immense continent, le [[Gondwana]].</ref>. Les dalles de ce grès conservent des surfaces de [[ripples-marks]] <ref>{{Lien web |libellé= Chauris ''et al.'' 1980 |langue= fr |auteur= L. Chauris |auteur2= Y. Plusquellec |auteur3= B. Hallegouët |auteur4= J.-R. Darboux |auteur5= M. Melou |auteur6= J.-J. Chauvel |auteur7= C. Le Corre |auteur8= C. Babin |auteur9= P. Morzadec |auteur10= P. Thonon, M.-F. Ollivierpierre et B. Mulot |titre= Carte géol. France (1/50 000), feuille Brest (274), Notice explicative |lieu= Orléans|éditeur= BRGM  |site= ficheinfoterre.brgm.fr |date= 1980 |url= http://ficheinfoterre.brgm.fr/Notices/0274N.pdf |format= pdf |page= 15 |consulté le= 12/04/2020 }}.</ref>. Outre cette faune de l’Ordovicien, l'intérêt secondaire de ce site est une figure d’érosion synsédimentaire, les curieuses « brioches<ref>Ces sortes de miches gréseuses disposées à la surface supérieure de bancs proviennent de l'érosion synsédimentaire en sommet de ces bancs, résidus d'une érosion de type dendritique à larges rigoles qui isolent des masses sableuses et les recouvrent d'une sédimentation argileuse, dans la zone intertidale. Ces figures sédimentaires témoignent d'un milieu originel peu profond et peu agité. Elles permettent d'orienter l'affleurement (indices de polarité). {{cf.}} [http://img4.hostingpics.net/pics/779367Brioches.jpg Schémas expliquant la formation des brioches]</ref> dans le [[Grès armoricain]] supérieur<ref>{{Lien web |langue= fr |titre= Plage de Postolonnec |description= Fiche du site géologique d’intérêt national |date= |site= carmen.developpement-durable.gouv.fr |url= http://carmen.developpement-durable.gouv.fr/IHM/metadata/BRE/METADATA/Publication/Site_Geol_pdf/29-34.pdf |format= pdf |consulté le= 12/04/2020 }}.</ref>. <br/>Le promeneur qui arpente cette plage peut y observer la carcasse du moteur rouillé et colonisé par des [[hermelle]]s du thonier "Tante [[Yvonne Le Roux|Yvonne]]" CM 2909 échoué dans la nuit de Noël 1965 sur cette [[Grève (géomorphologie littorale)|grève]]<ref>{{Lien web |langue= fr |auteur= Jean-Yves Cordier |titre= Sur la plage de Postolonnec à Crozon : le moteur du thonier "Tante Yvonne" CM 2909. Souvenir d'une nuit de Noël |date= 18 novembre 2012 |site= lavieb-aile.com |url= http://www.lavieb-aile.com/article-le-moteur-de-la-tante-yvonne-plage-de-postollonec-a-crozon-112582549.html |consulté le= 12/04/2020 }}.</ref>.

== Toponyme ==
[[Fichier:Les grottes de Morgat à Crozon - la pointe du Kador - 001.JPG|vignette|« L'Escargot » et le « Lièvre de Morgat ».]]
Le village de Morgat pourrait se référer à Ergat, chef breton ayant fondé le village, sanctifié en [[Saint Ergat]]. Il pourrait provenir aussi du breton Morgat signifiant « lièvre de mer », le nom de la seiche, en référence aux deux rochers caractéristiques prenant la forme d'un lièvre et d'un escargot situés à l'entrée du port<ref>{{ouvrage|auteur=Michel Priziac, Michel Mohrt|titre=Bretagne des saints et des croyances|éditeur=Kidour|date=2002|passage=149}}.</ref>.

== Histoire ==
=== Époque romaine ===
L’origine de Morgat remonte à l’occupation romaine de l’Armorique. La découverte en 1976 d’un vase contenant des monnaies romaines dans une cuve à salaison témoigne de l’existence à cette époque d’une activité maritime.

Ce trésor monétaire datant du {{s-|III|e}} contenait {{nobr|1 545}} monnaies, presque toutes des ''[[Antoninien|antoniniani]]'' de [[billon]] datant des années 260 à 273 après J.-C.<ref>Yves Éveillard et André Dizerbo, ''Un trésor monétaire du IIIe siècle à Morgat-en-Crozon'' , BASF, juillet 2015, consultable https://search.openedition.org/?q%5B0%5D=Un+tr%C3%A9sor+mon%C3%A9taire+du+IIIe+si%C3%A8cle+%C3%A0+Morgat+en+Crozon&op%5B1%5D=AND</ref>.

=== Morgat au {{s-|XIX|e}} ===
[[Fichier:Grotte de l'autel à Morgat.jpg|thumb|left|[[Félix Benoist]] : ''Grotte de l'autel à Morgat près de Crozon'' (dessin, 1867).]]
[[Fichier:CROZON Morgat Bachelot de la Pylaie.jpg|thumb|Crozon-Morgat vers 1838 (dessin de [[Jean-Marie Bachelot de La Pylaie]])]]
[[Fichier:Morgat La grotte de l'autel -Mme de Lalaing Les côtes de France 1886-.jpg|thumb|left|Visite des grottes de Morgat en 1886 (dessin)]]
Selon A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'[[Jean-Baptiste Ogée|Ogée]], un état des douanes de 1830 indique pour le port de Morgat l'importation de {{unité|48981|kg}} de sel et comme exportation {{unité|130088|kg}} de [[Conserve de sardines à l'huile#Presses à sardines|sardines pressées]]. Les mêmes auteurs précisent que le port de Morgat accueille alors des navires de 20 à 200 [[tonneau (unité)|tonneaux]]<ref name="marteville" />.

Benjamain Girard décrit ainsi le port de Morgat dans son livre "La Bretagne maritime" publié en 1889 :
{{Citation bloc|Morgat est un petit [[port d'échouage]], habité par des pêcheurs et quelques commerçants formant une population de 185 âmes. Il est fréquenté par quelques caboteurs,
qui y apportent des [[rogue (anatomie)|rogues]], du sel et autres objets de consommation, à l'usage de l'industrie de la pêche à la [[sardine]] ; il reçoit également, au nombre de 150 environ, les bateaux qui arment, chaque année, dans la localité pour cette pêche et y trouvent un refuge lorsqu'ils sont surpris par les gros temps, ce qui arrive parfois dans cette baie, principalement quand le vent souffle violemment de l'ouest. Ce petit port est protégé contre les vents d'est par un [[brise-lames|môle]] de 104 mètres de longueur. Voici quels ont été les mouvements en 1885 : entrées : 70 navires, dont 30 au lest et 40 chargés ; tonnage : 5 444 tonneaux ; équipages : 391 hommes. Ces 40 navires ont importé 1525 [[tonneau (unité)|tonneaux]] de marchandises diverses, provenant des ports de [[Boulogne-sur-Mer|Boulogne]], [[Le Légué]], [[Le Conquet]], [[Pont-Aven]], [[Le Croisic]], [[Saint-Nazaire]] et [[La Rochelle]]. Sorties : 70 navires, dont 1 au lest et 2 chargés, soit 3 allant à l'étranger, et 67, dont 28 au lest et 39 chargés, pour divers ports français. Les 2 navires chargés pour l'étranger ont exporté 122 tonneaux de produits du pay ; les 39 autres ont exporté 248 tonneaux de marchandises diverses, à destination des ports de [[Nantes]], La Rochelle et [[Bordeaux]]<ref>Benjamin Girard, "La Bretagne maritime", 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r/f298.image.r=Crozon?rk=6030072;4</ref>.}}
<gallery>
File:Maxime Maufra Moulin à Morgat.jpg|[[Maxime Maufra]] : ''Moulin à Morgat'' (1901, dessin, [[musée des Beaux-Arts de Brest]]).
</gallery>

=== La reconversion touristique ===
C'est un ancien petit [[village de pêcheurs]] devenu port [[sardinier]], puis [[thon]]ier important dans les années 1960-1970, avant la régression des sardines, puis des thons.

Il est peu à peu devenu une [[station balnéaire]], à partir de la fin du {{s-|XIX|e}}, sous l'impulsion d'[[Armand Peugeot]].

[[Fichier:Tourisme Morgat 1913.jpg|thumb|left|Publicité des [[Chemins de Fer d'Orléans]] pour les liaisons entre Paris et Morgat (journal ''[[La Presse (France)|La Presse]]'', 1913)]]
[[Fichier:Morgat tourisme.jpg|thumb|Visite des grottes de Morgat au début du {{s-|XX|e}} ; au fond la [[pointe du Kador]]]]
Alors qu'il vend des montres et des casquettes dans toute la presqu'île de Crozon, le voyageur de commerce Louis Richard s'installe à l'Hôtel Hervé, sur le port de Morgat en 1883. Tombé amoureux du site, de sa belle plage et ses grottes, il réussit à convaincre l'industriel [[Armand Peugeot]], avec qui il a un lien de parenté, de l'aider à créer une [[station balnéaire]] qu'admireront les visiteurs mais qui inspire alors la plus grande méfiance aux autochtones<ref name="Vincent">{{ouvrage|auteur=Johan Vincent|titre=L'intrusion balnéaire: Les populations littorales bretonnes et vendéennes face au tourisme (1800-1945) |éditeur=Presses universitaires de Rennes|date=2015|passage=70}}.</ref>. Une société de lotissement, la ''Société Richard et Compagnie'', est fondée en {{date-|décembre 1883}}. Elle rachète de nombreuses parcelles qu'elle revend avec parcimonie pour aux personnes riches désirant résider bourgeoisement dans une ambiance feutrée, et fait construire le Grand Hôtel de Morgat en 1885<ref name="Vincent"/> et de nombreuses villas, construites notamment par les architectes Abel et [[Gaston Chabal]]. Le "Grand Hôtel de la Mer" , en front de mer, est inauguré en juin 1912. C'est un établissement de luxe qui ne compte, malgré ses,dimensions imposantes, qu'une vingtaine de chambres « avec eau courante chaude et froide » disent les dépliants publicitaires. La salle à manger a vue sur la Baie de Douarnenez et donne sur une terrasse de 60 mètres permettant un accès direct à la plage sur laquelle se dressent des cabines à l'anglaise<ref>{{Ouvrage |langue= |auteur1= Stéphane Cariou |titre= Le XXe siècle en Bretagne et dans le monde |sous-titre= 1912. Morgat Première station touristique de luxe |lieu= |éditeur= Le Télégramme
|collection= |année= 2000 |volume= |tome= |pages totales= |passage= page 33 |isbn= |lire en ligne= }}.</ref>. Cet hôtel existe toujours et a été rénové<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Grand Hôtel de la mer. La mairie prend la main |url=https://www.letelegramme.fr/ig/generales/regions/finistere/grand-hotel-de-la-mer-la-mairie-prend-la-main-20071105-1907920_1104551.php |site=Le Telegramme |date=2007-11-05 |consulté le=2021-08-05}}</ref>.
<gallery caption="Année 1885 : photographies de Morgat par Armand Peugeot">
Fichier:Morgat Plage 1885.JPEG|<center>La plage</center>
Fichier:L'hôtel de Morgat en 1885.JPEG|<center>L'hôtel</center>
Fichier:Morgat Yacht La Ville d'Ys.JPEG|<center>Le yacht ''La Ville d'Ys''</center>
Fichier:Morgat 1885.JPEG|<center>Les petites grottes</center> 
</gallery>

On peut toujours admirer, tout au long du boulevard de la Plage, les manoirs construits au {{s-|XIX|e}} et début du {{s-|XX|e}} par de riches familles parisiennes qui ont suivi la [[famille Peugeot]].

La commune abrite la « '''villa Ker ar Bruck''' » ou ''« villa de fer »'', maison réputée commandée par Maurice Desmaret et conçue par l'architecte belge Joseph Danly <ref>[https://books.google.fr/books?id=dXBcjKgVWPwC&pg=PA341&lpg=PA341&dq=brevet+danly&source=bl&ots=LffsXCVEYm&sig=zMeT0AaUNDg5U6O4g73PhhQnL5s&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjb7vv2wdTUAhVGaFAKHVMtBiEQ6AEIRjAF#v=onepage&q=brevet%20danly&f=false.) Citation des brevets Danly ''in'' Arquitetura do ferro e arquitetura ferroviária em São Paulo: reflexões sobre a sua preservação - 1998]</ref>, à structure, charpente et bardage (plaques de fer galvanisé et peintes en blanc) métalliques, construite en [[1889]]-[[1890]].
[[Fichier:IronHouseMorgatEiffel 6.jpg|thumb|<center>Villa Ker ar Bruck<br>{{classé MH|2004}}<br>Conception : Joseph Danly <ref>Selon refnec des sources, on la dit construite en 1894 sur conception américaine et présentée au pavillon de Chicago lors de l'[[Exposition universelle de Paris de 1889]]; on la dit bâtie avec des plaques de fer récupérées sur un théâtre métallique autrefois situé sous la tour Eiffel, dont les mêmes plaques récupérées auraient été utilisées pour construire 2 autres "villas de fer", à Poissy et à Arcachon)/</ref></center>]]
Armand Peugeot aurait en 1894 convaincu son ami parisien Maurice Desmaret, rentier, d'acheter une petite parcelle près de sa ''villa Bellevue'', pour y faire construire cette maison démontable. Elle serait restée dans la famille Desmaret jusqu'à la fin des années 1970.

Les murs intérieurs sont doublés de bois et plâtre. Elle a été classée [[Monument historique (France)|monument historique]] en {{date-|janvier 2004}} <ref>{{Base Mérimée|PA29000041|Villa Ker ar Bruck}}.</ref>.
[[Fichier:Morgat 1900.jpg|thumb|left|La plage de Morgat en 1900]]
Elle semble être la dernière maison de ce type architectural répertorié en France, encore en bon état et habitée. [[Maison métallique|L'autre modèle]] de [[Poissy]], après avoir bien failli disparaître, verra sa réhabilitation achevée en 2019 <ref>[http://www.letelegramme.com/local/finistere-sud/chateaulin-carhaix/crozon/crozon/morgat-la-maison-de-fer-se-refait-une-beaute-10-07-2009-463463.php Article du télégramme], intitulé Morgat. La maison de fer se refait une beauté  10 juillet 2009], consulté 2011-08-11.</ref>.

Henri Boland a décrit son séjour au ''Grand Hôtel de la mer'' à Morgat en 1910<ref>Henri Boland, "Coins de France : Brie, Ardennes, Normandie, Bretagne, Anjou, Massif central, Pyrénées", 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k103189g/f135.image.r=Crozon</ref>. [[Paul Gruyer]] indique en 1911 dans un guide touristique que « Morgat est une des stations balnéaires les plus fréquentées de Bretagne et la mode semble s'y porter de jour en jour. On y trouve des hôtels munis du confortable moderne et de belles villas. La vie y est plutôt chère et les familles modestes s'installent de préférence au bourg de Crozon »<ref>[[Paul Gruyer]], "Bains de mer de Bretagne, du Mont Saint-Michel à Saint-Nazaire : guide pratique des stations balnéaires avec leurs voies d'accès et leurs principales excursions", 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55305260/f206.image.r=Crozon?rk=2618038;4</ref>.

Pendant la [[Belle Époque]] des correspondances automobiles étaient organisées pendant la saison estivale depuis la gare de Châteaulin pour desservir directement Morgat ; dans la décennie 1930, ces mêmes correspondances étaient organisées depuis la gare de Quimper<ref>Journal ''[[Le Radical]]'' du 31 août 1930, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76228105/f7.image.r=Crozon?rk=1630909;2</ref>. Quant aux liaisons avec Brest, elles furent uniquement assurées jusqu'en 1912 par un bateau à vapeur qui appartenait à un hôtelier de Morgat<ref>''[[Journal des débats politiques et littéraires]]'' du 16 juin 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k484578t/f3.image.r=Crozon?rk=407727;2</ref>.

=== Réduit de Crozon ===
Le {{date-|16 septembre 1944}}, le général allemand [[Hermann-Bernhard Ramcke|Ramcke]] ordonne le repli depuis Brest de l'état-major de la [[343e division d'infanterie (Allemagne)|343{{e}} division d'infanterie allemande]] (arrivée en Bretagne à la fin de l'année 1942), dépendant du [[25e corps d'armée (Allemagne)|{{25e}} corps d'armée allemand]], dont le poste de commandement était à [[Pontivy]], puis à [[Lorient]] ; l'état-major de la 343{{e}} division débarque le {{date|15|août|1944}} au port du Fret pour s'installer à Morgat à partir du {{date|18|août|1944}}.

=== Port de plaisance ===

Après la construction de trois jetées successives, de plus en plus grandes, le port de plaisance abrite un club de plongée, une école de voile... La pêche y est devenue une activité mineure, sauf hors saison touristique.

L'[[Église Notre-Dame-de-Gwel-Mor de Morgat|église Notre-Dame-de-Gwel-Mor]] est construite en 1957 par l'architecte quimperois Yvinnec, en style moderne. Mais elle se révèle instable et est détruite en 2019.

== À proximité ==
[[Fichier:Bretagne - Finistère - cap de la chèvre 009.JPG|thumb|Le [[cap de la Chèvre]]]]
La commune de [[Crozon]] propose d’autres sites remarquables parmi lesquels le [[Cap de la Chèvre]], les pointes du [[pointe du Kador| Kador]] et de [[pointe de Dinan| Dinan]], le [[Le Fret|port du Fret]], la plage de Lostmarc'h, l’[[Aber de Crozon|Aber]], Sevellec Coz, etc.
{{Article détaillé|Crozon}}

== Peinture ==
* [[Maxime Maufra]] a peint plusieurs tableaux représentant Morgat et sa région, dont :
** ''La plage de Morgat'' (avant 1918).


<gallery style="text-align:center" mode="packed" heights="170px" caption="Peintures de Maxime Maufra">
File:Maufra - the-beach-at-morgat-finistere-1899.jpg|[[Maxime Maufra]] : ''La plage de Morgat (Finistère)'' (1899)
File:Maufra - frost-at-morgat-1901.jpg|<center>''Gelée blanche à Morgat'', 1901<br>Collection privée, Vente 2008</center>
File:Maufra - the-beach-at-morgat.jpg|Maxime Maufra : ''La plage de Morgat'' (avant 1918).
File:Maufra - the-village-morgat-1901.jpg|Maxime Maufra : ''Le village de Morgat'' (1901).
</gallery>

== Galerie de photographies ==
<gallery>
Morgat2011 96.jpg|Partie de la plage de Morgat située devant la place d'Ys et l'église, à marée haute (2011)
Morgat2011 92.jpg|Seconde jetée (de béton) vue à partir de l'ancien môle
Matin de novembre à Morgat.jpg|Matin de novembre à Morgat
Morgat.-Rochers du Beg ar Kador.jpg|Crête des Rochers du Beg ar Kador
Stèle en mémoire des marins de la Seconde Guerre mondiale.jpg|Stèle en mémoire des marins de la Seconde Guerre mondiale
</gallery>

== Notes et références ==
{{Références}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets
| commons = Category:Morgat
}}

=== Articles connexes ===
{{Début de colonnes|nombre=3}}
* [[Crozon]]
* [[Presqu'île de Crozon]]
* [[Baie de Douarnenez]]
{{Fin de colonnes}}

=== Liens externes ===
* [http://thoniers.free.fr/ Thoniers en presqu’île de Crozon, 1950-2000], avec photos anciennes du port de Morgat

=== Bibliographie ===
* Georges-Gustave Toudouze, ''À travers la presqu'île de Crozon : Morgat et Camaret'', la Découvrance éd., Bouhet, 2005 (1907), 62 p. {{ISBN|2-8426-5347-5}}

{{Portail|Finistère|Bretagne|Brest}}

[[Catégorie:Port de plaisance en France]] 
[[Catégorie:Station balnéaire en France]]
[[Catégorie:Hameau ou lieu-dit dans le Finistère]]
[[Catégorie:Crozon]]
[[Catégorie:Tourisme dans le Finistère]]