Mékéos

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Les Mékéos sont un peuple de Papouasie-Nouvelle-Guinée, parlant le mekeo, un des sept cents dialectes locaux[1].

Description[modifier | modifier le code]

Les Mékéos sont installés sur la cote sud-est de la nouvelle-Guinée, le long du fleuve Saint-Joseph, vers l'île Yule[2]. Ils occupent une quinzaine de villages[3].

Le groupe comporte environ 4 000 personnes[4].

Dans les guerres tribales, les Mékéos ne faisaient jamais de prisonnier[5]. « Les Mékéos ont deux ornements militaires, le kéfé et le iofo, que l'on ne peut revêtir si l'on n'a pas tué d'ennemi. Ce sont par conséquent des insignes dont les titulaires sont très fiers »[6].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Père Henri Verjus avec le Père Couppé et le frère Salvatore les rencontrent pour la première fois en et commencent leur évangélisation[7].

En 1937, Alain de Boismenu accueille le premier prêtre indigène, le Père Louis Vanghéké de la tribu de Mékéo, qui est ordonné à Madagascar[8]. Deux autres prêtres Mékéos seront ordonnés dans les années 1960[9].

Une tentative australienne d'implantation de coopératives rizicoles sur leur terre échoue en 1985[10].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Georges Goyau, Le Christ chez les Papous, 1938, p. 53-144
  • Bernard de Vaulx, Histoire des missions Catholiques françaises, 1951, p. 516
  • Michel Droit, Chez les mangeurs d'hommes : cinquante années de luttes apostoliques, 1952, p. 85-148
  • Émile Durkheim, L'Année sociologique, 1953, p. 316
  • Jean Furstenberg, La Magie des mots : vers une dialectique nouvelle, 1958, p. 109
  • Hubert Van Lamsweerde, Grammaire Mékéo, The Melanesian Collection, University of Papua New Guinea (1940), Comparative Austronesian Dictionary: An Introduction to Austronesian Studies, 1985, p. 1038

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. [1] « Du passé ne faisons pas table rase... », Papouasie - Nouvelle-Guinée Des infirmières dans les années 1980, in Professions Santé Infirmier Infirmière no 41, novembre 2002, p. 48
  2. Joseph Guis, La vie des Papous, cote sud-est de la Nouvelle-Guinée (Roro et Mékéo), Issoudun, Archiconfrérie de N.-D. du Sacré-Cœur, 1936
  3. Collection Xaveriana, vol.14, 1937, p. 295
  4. Actes de la Société, Journal de la Société des océanistes no 17, vol.17, 1961, p. 39
  5. Maurice Rea Davie, La guerre dans les sociétés primitives: son rôle et son évolution, 1931, p. 291
  6. Maurice Rea Davie, La guerre dans les sociétés primitives: son rôle et son évolution, 1931, p. 414
  7. Arthur Temple Cadoux, L’apôtre des Papous, Mgr Henri Verjus, Missionnaire du Sacré-Cœur, Évêque de Limyre, Lyon/Paris, Librairie catholique/Emmanuel Vitte, 1931, p. 175; Georges Goyau, La France missionnaire dans les cinq parties du monde, Plon, 1948, p. 431-440
  8. Lettre du 4 avril 2010 par Dom Antoine Marie osb, abbé
  9. Propagation de la foi, vol.44-46, 1967, p. 342
  10. Journal de la Société des océanistes, no 80-83, 1985, p. 144