Voir la source de Landais (cheval)

{{En-tête label|AdQ|année=2013}}
{{sous-titre/Taxon|nv1=Poney des barthes|nv2=Barthais}}
{{Infobox Race
 | charte         = cheval
 | nom            = Poney landais
 | image          = Poney_landais_ninja_pre.jpg|alt=Photo d'un poney landais broutant.
 | taille image   = 280
 | légende        = Ninja du Cassou, ponette landaise, dans son pré.
 | origine        = [[Landes (département)|Landes]], [[France]]
 | morphologie    = [[Poney]]
 | taille         = {{unité/2|1.18|à=1.48|m}}
 | poids          =
 | robe           = [[Alezan]]e, [[bai (cheval)|baie]], [[bai foncé]]e, [[noir (cheval)|noire]] 
 | tête           = Fine et arabisée
 | pieds          = Solides et bien conformés
 | caractère      = Doux mais vif
 | utilisation    = Loisirs et [[sport équestre|sports équestres]]
}}
Le '''Landais''', '''poney landais''', '''poney des barthes''' ou '''Barthais''', est une [[Race chevaline|race]] de [[poney]]s originaire du département des [[Landes (département)|Landes]], en [[France]]. Souvent qualifié de « [[Arabe (cheval)|Pur-sang arabe]] miniature », le landais est un poney très ancien, à l'histoire riche. Il existe à l'origine deux populations de poneys sauvages dans les Landes, mais seule celle des [[barthes de l'Adour]] perdure jusqu'à nos jours, le poney du littoral ayant disparu au milieu du {{s|XX|e}}. Le Landais est réorienté vers l'[[équitation sur poney]] à destination des [[enfant]]s durant les années 1970, ce qui assure désormais sa sauvegarde.

C'est un poney harmonieux à la robe sombre et unie, de bon caractère. S'il a perdu en rusticité, il reste adapté à la vie en semi-liberté. Il est monté pour l'[[équitation de loisir]] et lors de compétitions pour poneys. Certains représentants de la race ont obtenu des résultats remarquables à l'[[attelage (équitation)|attelage]], en [[saut d'obstacles]] et en [[concours complet d'équitation|concours complet]]. La majorité des éleveurs de landais se trouve désormais hors du berceau de la race. Les nouvelles naissances ont doublé entre 2005 et 2008. Avec moins de 200 femelles reproductrices et une vingtaine d'étalons, le landais reste critiquement menacé de disparition.

== Histoire ==
Si de nombreux poneys locaux utilisés au travail ont de tous temps existé en France, seules deux races du sud-ouest ont perduré, le [[Pottok]] et le poney landais<ref name="Cmag2001">{{article|langue=fr|prénom1=Nathalie|nom1=Calvo Platero|titre=Poneys français, un brassage perpétuel|périodique=Cheval Magazine|lien périodique=Cheval Magazine|mois=novembre|année=2001|numéro=360|pages=123-125}}</ref>. Ce dernier s'est adapté à la vie dans les marécages des [[barthes de l'Adour]]<ref name="Sev103"/>.

=== Origine ===
[[Fichier:Chevaux de race landaise-GAYOT ATLAS STATISTIQUE 1850.jpg|thumb|alt=Gravure mettant en scène 6 poneys landais et en arrière plan 3 hommes sur des échasses.|Gravure de poneys landais dans un ouvrage d'[[Eugène Gayot]], 1850]]
Le poney landais est l'unique race chevaline originaire du [[Landes (département)|département des Landes]]. Il est toujours présenté comme très ancien (voire d'origine préhistorique<ref name="Hend263"/> puisqu'il n'est pas rare de le lier aux peintures des [[grotte de Lascaux|grottes de Lascaux]]<ref name="PF2013">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Dominique|nom1=Auzias|prénom2=Jean-Paul|nom2=Labourdette|prénom3=Caroline|nom3=Michelot|titre=La France à cheval 2012-2013|éditeur=Petit Futé|année=2012|isbn=2746939991|isbn2=9782746939998|passage=52}}</ref>{{,}}<ref name="Edwards248">{{harvsp|Edwards|2006|p=248}}</ref>). L'origine de tous les [[Domestication du cheval|chevaux domestiques]] du monde est établie dans la [[steppe pontique]] (d'après une vaste étude publiée dans ''[[Nature (revue)|Nature]]'' en 2021), ce qui rend la thèse d'une origine préhistorique invalide<ref group="S">{{Bibliographie|Q109407713}}.</ref>. En l'absence d'une étude [[génétique]] qui confirmerait la validité de l'une ou de l'autre de ces hypothèses, l'origine du poney landais reste méconnue<ref>{{article|langue=fr|prénom1=Amélie|nom1=Tsaag Valren|titre=Recherche en génétique équine|sous-titre=un grand sujet à défricher pour 2013 !|périodique=Cheval Savoir|lien périodique=Cheval Savoir|mois=janvier|année=2013|numéro=39|lire en ligne=http://www.cheval-savoir.com/1177-recherche-genetique-equine-grand-sujet}}.</ref>.

Son ancêtre serait le « [[Tarpan]] des steppes », selon l'association nationale de la race<ref name="assoc">{{Lien web|url=http://www.poneylandais.com/race.html|titre=La race|site=Association nationale du poney landais|consulté le=16 juillet 2009}}.</ref>{{,}}<ref name=HN/>. Le {{Dr|Jacques Sevestre}}<ref name="Sev103">{{harvsp|Sevestre|Rosier|1983|p=103}}</ref> et [[Elwyn Hartley Edwards]]<ref name="Edwards248"/> évoquent un cheval pyrénéen primitif au profil convexe, plus tard croisé avec l'[[Arabe (cheval)|Arabe]]. Selon l'association des éleveurs de chevaux d'Aquitaine, la première trace du landais remonte au {{-s|I|er}}, avec la mention de guerriers montés fuyant à travers les marécages de la région<ref name="Aquitaine">{{lien web|url=http://www.chevaux-aquitaine.fr/page/le-poney-landais|titre=Le Poney Landais|éditeur=Association des éleveurs de chevaux d'Aquitaine|consulté le=6 mai 2013}}.</ref>.

À l'instar de nombreuses autres races françaises, les invasions musulmanes du {{s|VIII|e}} sont également citées comme point d'origine de ces petits chevaux par certains éleveurs<ref>{{harvsp|Reportage TF1|2009|id=TF1|loc={{Angle||0|25}}}}</ref>, du moins l'influence de croisements est-elle évoquée. Il y aurait reçu des infusions de sang [[arabe (cheval)|arabe]]<ref name="Hend263">{{harvsp|Hendricks|Dent|2007|p=263}}</ref>, [[cheval ibérique|espagnol]] et [[barbe (cheval)|barbe]] dues à l'abandon de nombreux chevaux par la cavalerie d'[[Abd al-Rahman ibn Abd Allah al-Ghafiqi|Abd al-Rahman]], défaite à [[bataille de Poitiers (732)|Poitiers]] et aux invasions successives<ref name="assoc"/>.

=== Du {{XIXe|s}} au début du {{XXe|s}} ===
[[Fichier:Etudes sur l exposition de 1867 - Planche XXXIII.png|vignette|gauche|alt=Gravure encyclopédique montrant 2 chevaux landais côte-à-côte et harnachés.|Chevaux landais dans l'étude sur l'exposition de 1867.]]
Un [[Histoire de l'Administration des Eaux et Forêts en France|inspecteur des forêts]] du {{s|XIX|e}}, {{M.|Grandjean}}, salue les qualités de ces petits chevaux rustiques doués {{Citation|d'une résistance, d'une agilité et d'une sobriété peu communes, très appréciables dans ce sable mou où le pied s'enfonce à chaque pas}}<ref>{{M.|Grandjean}} cité par {{harvsp|de Curraize|1997|p=15-20}} et {{harvsp|Soulé|2001|p=}}, eux-mêmes cités par {{harvsp|Leblond|2006|p=16}}</ref>. [[Jacques Sargos]]<ref name="Sargos">{{harvsp|Sargos|1972|p=440-570}}</ref> décrit leur mode de vie d'époque. Chaque [[Métairie (colonat paritaire)|métairie]] des Landes possède deux à six poulinières<ref name="Leblond13"/>. En [[Chalosse]], le propriétaire confie au métayer la reproduction des juments. Ces juments vivent en semi-liberté, parfois entravées et disposent d'un abri nommé « borde », cabane à toiture de [[Toit de chaume|chaume]] ou de brande. Elles produisent le [[fumier]] nécessaire aux cultures. Elles ne sont pas nourries par l'homme en hiver et pâturent toute l'année<ref name="Leblond13"/>. Peu d'éleveurs [[alimentation des équidés|nourrissent]] leurs bêtes avec de la [[seigle]] et du son, car cela a la réputation de leur donner de l'embonpoint<ref name="Leblond14Sarg">{{harvsp|Sargos|1972|p=440-570}}, cité par {{harvsp|Leblond|2006|p=14}}</ref>. Dans son encyclopédie, [[Jules Trousset]] en décrit beaucoup dans l'[[arrondissement de Bazas]] et la lande de [[Bordeaux]]. Leur taille flotte entre {{unité/2|1.20|et=1.30|m}}, ils sont {{Citation|sobres, nerveux, sûrs, très-recherchés pour le service de la selle}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jules|nom1=Trousset|titre=Grande encyclopédie illustrée d'économie domestique et rurale|éditeur=Fayard frères|année=1875|passage=1145}}</ref>.

Les poneys des pins qui vivent sur le littoral évoluent en liberté dans des troupeaux sauvages, mais les animaux d'un même troupeau appartiennent à différents propriétaires. En l'absence de clôture, ils se déplacent à leur gré et ne reçoivent jamais de complément de nourriture. De ce fait, ils se nourrissent d'extrémités de tiges d'[[Ulex|ajonc]] en hiver<ref name="Leblond14Sarg"/>. Au {{s|XVIII|e}}, ces chevaux sont influencés par du sang arabe et au début du {{s-|XX|e}} par du [[Pur-sang]]<ref name="PF2013"/>. Des croisements entre les deux souches du poney landais ont existé<ref name="assoc"/>. Les deux populations de poneys sont estimées autour de {{unité|2000|individus}} au total, au début du {{s-|XX|e}}<ref name="Hend263"/>.

=== Déclin ===
Originellement, deux populations de poneys ont longtemps coexisté dans les Landes et évolué différemment. Alors que ces poneys vivent là depuis des siècles, le manque d'intérêt économique à la poursuite de leur [[élevage du cheval en France|élevage]] les conduit à l'extinction<ref name="Hend263"/>.

==== Poneys des pins ====
Le poney des pins, ou Lédon<ref name="Bataille214">{{harvsp|Bataille|2008|p=214}}</ref>, vit sur la côte dans l'actuel [[Gironde (département)|département de la Gironde]]. Il possède un corps fin et vit dans les dunes de sable du littoral. Son biotope a nettement évolué, passant de l'état de [[lande]] rase baignée de quelques rivières au début du {{s|XVIII|e}}<ref name="Leblond9"/> à une [[pinède]] parsemée de lacs et d'étangs, sous l'influence de l'homme. Les [[fétuque]]s, les [[Canche cespiteuse|canches]], la [[scirpe des marais]] et l'[[avoine pubescente]] forment alors la principale ressource alimentaire de ces poneys<ref name="Leblond10">{{harvsp|Leblond|2006|p=10}}</ref>, les sources naturelles d'[[eau douce]] et les [[marais]] sont encore fréquents<ref name="Leblond11">{{harvsp|Leblond|2006|p=11}}</ref>. Avec la plantation des pins, ces poneys se nourrissent des pousses. La population ne cesse de diminuer en raison de la chasse au {{s|XIX|e}}<ref name="Bataille214"/>. Au début du {{s|XX|e}}, seuls trois troupeaux perdurent. Ces poneys disparaissent entièrement après la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref name="assoc"/>. L'[[automobile]] et l'absence de [[clôture]]s sont les causes directes de leur disparition<ref name="Leblond21"/>.

===== Troupeau de Porges =====
Un troupeau évolue près du [[Le Porge|Porges]], sur la côte du [[Médoc]]<ref>{{harvsp|Leblond|2006|p=14}}</ref> et compte 30 à 35 têtes avant sa disparition. La raison officielle de la dissolution de ce troupeau est la fuite d'une jument de trait mise au repos, qui aurait entraîné tous les poneys dans son sillage et dévasté ainsi de nombreuses terres cultivées. Le troupeau est capturé dans un corral grâce à un avion et vendu aux enchères en 1913<ref name="Leblond20"/>.

===== Troupeau de Vendays =====
Le second est aux alentours de [[Vendays-Montalivet|Vendays]] et vit dans les lèdes (des dépressions humides bordant les [[dune]]s). Tout comme le précédent, il reste toute l'année en liberté et ne reçoit aucune nourriture de la main de l'homme. Leur propriétaire étant inconnu, ces poneys sont capturés en cas de besoin avec un piège nommé baracq, consistant en un [[corral]] déployé sur leur chemin<ref name="Leblond15">{{harvsp|Leblond|2006|p=15}}</ref>. En 1944, bon nombre d'entre eux meurent sur les mines posées le long de la plage par les Allemands. Ceux qui restent sont fréquemment abattus pour servir de nourriture à bas coût. En 1953, les huit poneys survivants sont dispersés en raison d'un accident mortel à la suite d'une collision avec une automobile<ref name="Leblond20"/>.

===== Troupeau de Contis =====
Le troisième troupeau fréquente les alentours du marais de [[Contis]]. Les habitants locaux surnomment ces poneys « chevaux de braou » (braou désignant le marais dans le patois local)<ref name="Leblond15"/>. Sauvage jusqu'à la fin du {{s|XIX|e}}, ce troupeau devient semi-sauvage à la suite d'un arrêté du maire de [[Saint-Julien-en-Born]] qui, choqué par les fréquentes morts de poulains en hiver, impose aux propriétaires de ces poneys de les abriter à la mauvaise saison. De ce fait, chaque année à la fin du mois de novembre, un [[rassemblement de bêtes]] est organisé et ils sont parqués dans des enclos puis dans des parcs, où chaque propriétaire récupère son animal<ref name="Leblond15"/>. Du foin leur est distribué, ce qui a la réputation de les rendre plus dociles et donc plus faciles à vendre. Quand revient le printemps, étalons et juments sont relâchés dans le marais, à raison de deux étalons pour quarante juments. Les mises bas ont surtout lieu au printemps<ref name="Leblond15"/>.

En 1908, un journaliste se fait dire qu'un millier de ces poneys vivent près de Saint-Julien-en-Born et de
[[Lit-et-Mixe]]. Le maire de Saint-Julien-en-Born en recense 70 en 1930, 50 en 1950 et seulement 10 en 1960. D'après lui, les propriétaires se débarrassent de leurs chevaux car en l'absence de clôture, ils sortent du marais et se nourrissent dans les champs et les jardins, ce qui leur cause des ennuis. Les accidents causés par des collisions avec des véhicules motorisés la nuit sont une autre raison<ref name="Leblond21">{{harvsp|Leblond|2006|p=21}}</ref>.

==== Poneys des barthes ====
[[Fichier:P1040545 Barthes de l'Adour.JPG|vignette|alt=Photo de bovins et d'équidés en train de paitre dans les barthes de l'Adour.|Bétail et chevaux dans les barthes de l'Adour.]]
Le poney barthais forme la souche du poney landais actuel<ref name="Leblond4">{{harvsp|Leblond|2006|p=4}}</ref>. Plus épais que le poney des pins, il vit à l'intérieur des terres, dans les prairies et les marécages bordant l'[[Adour]]<ref name="assoc"/>. Son aire d'origine comprend les rives de l'Adour et le [[Luy]], vers [[Pontonx-sur-l'Adour]]<ref name="Leblond13">{{harvsp|Leblond|2006|p=13}}</ref>. Au contraire du précédent, son [[biotope]] est constitué de landes et de bois mais aussi de terres fertiles cultivées. Les [[Barthes de l'Adour|barthes]] sont les prairies naturelles qui bordent l'[[Adour]]. Les débordements de la rivière permettent d'irriguer ces terres. Les poneys affectionnent aussi les bois de chênes des alentours et s'y nourrissent de [[gland (fruit)|glands]]<ref name="Leblond12">{{harvsp|Leblond|2006|p=12}}</ref>. Le poney landais de cette région est croisé à des [[Arabe (cheval)|chevaux arabes]] vers 1913<ref name="Sev104">{{harvsp|Sevestre|Rosier|1983|p=104}}</ref>{{,}}<ref name="Hend263"/>.

Au milieu du {{s|XX|e}}, il vit en amont et en aval de [[Dax]]. Il n'est pas laissé en totale liberté puisqu'un contrôle est exercé sur la [[reproduction du cheval|reproduction]]. Les poulains mâles sont séparés du troupeau à deux ans au plus tard et les métayers surveillent régulièrement l'état de leurs troupeaux. Moins sauvages que les poneys des pins, certains barthais répondent à l'appel de l'homme<ref name="Leblond15"/>. Le {{date|21|juin|1951}}, {{M.|Mézerac}} fournit une première description du type de ce poney fin à la [[robe du cheval|robe foncée]], de moins de {{unité/2|1.35|m}} de haut<ref name="Leblond5" />. Il possède une tête fine et sèche, de petites oreilles pointues et mobiles, une [[crinière]] longue, un [[Garrot (anatomie)|garrot]] bien sorti, un [[Dos du cheval|dos]] et des reins courts et droits, et une [[Queue du cheval|queue]] attachée bas<ref name="Leblond5" />. La couleur de robe recommandée est le [[bai (cheval)|bai foncé]]<ref name="Leblond5">{{harvsp|Leblond|2006|p=5}}</ref>.

Les poneys barthais connaissent un déclin similaire à celui des poneys du littoral<ref name="Leblond21"/>, passant de 700 individus avant la [[Première Guerre mondiale]] à 200 en 1952, selon la chambre d'agriculture des Landes. Un instituteur de [[Pey (Landes)|Pey]] répertorie 300 poneys en 1900<ref>{{harvsp|Soulé|2001}} cité par {{harvsp|Leblond|2006|p=21}}</ref>. En 1970, il ne reste que 50 juments et deux étalons dans le berceau de race, ainsi qu'une cinquantaine de poneys dans l'[[Anjou|angevin]]. Les poneys sont précisément recensés et [[marquage au fer|marqués]] à partir de 1944. De six ou huit étalons landais en 1950, le cheptel passe à seulement deux en 1961, puis un seul étalon en 1966, nommé Couscous. Aucun poney landais n'est stationné dans les [[haras nationaux]]<ref>Chiffres communiqués par le haras de Pau à {{harvsp|Sargos|1972}}, cité par {{harvsp|Leblond|2006|p=21}}</ref>. L'attitude des haras au début du {{s|XX|e}}, considérant qu'il faut croiser les chevaux pour avoir de beaux produits, a sans doute contribué au déclin de la race. De plus, les progrès induisant la fin de la [[traction hippomobile]] ont poussé les éleveurs des Landes à croiser leur cheptel avec des chevaux lourds destinés [[hippophagie|à la boucherie]], notamment le [[Breton (cheval)|trait breton]], pour obtenir des animaux plus rentables<ref name="Leblond21"/>. Les croisements avec d'autres races ont été nombreux après [[1946]]<ref name="Hend263"/>. Alors que la race landaise ne compte plus qu'un unique étalon reproducteur (en 1967), le plan de sauvegarde se met en place<ref name="Leblond21"/>.

=== Sauvegarde ===
Les éleveurs sont investis dans la sauvegarde de la race, mais attachent de l'importance aux débouchés et à la rentabilité de leur élevage<ref>{{harvsp|Leblond|2006|p=28}}</ref>.

==== Premiers recensements ====
La première tentative de sauvegarde remonte à 1951, avec la création du Syndicat d'élevage du poney barthais qui définit le type de la race et organise un premier concours, ainsi que des recensements de femelles [[marquage au fer|marquées au fer rouge]]. L'initiative ne perdure pas en raison de la baisse de la valeur marchande des poneys, croisés pour devenir des [[cheval lourd|animaux de boucherie]]<ref name="Leblond22">{{harvsp|Leblond|2006|p=22}}</ref>. La véritable survie de la race est due au {{Dr|Soulé}}. Il acquiert sept femelles en 1966 et fonde l'Association française du poney landais avec quelques éleveurs de la région. Le renommage de la race vise à mieux la situer géographiquement, les [[barthes de l'Adour]] étant moins connues du public que le [[Landes (département)|département des Landes]]<ref name="Leblond22"/>.

Le poney landais doit sa survie à ce groupe d'éleveurs, qui en [[1967]] (soit plus tôt que pour la majorité des plans de sauvegarde de races animales domestiques en France<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=O. M.|nom1=Taillebois|titre=Le poney Connemara|sous-titre=Historique, description, utilisation, élevage|périodique=Thèse de médecine vétérinaire|lieu=Toulouse|année=1999|numéro=063|pages totales=250}}, citée par {{harvsp|Leblond|2006|p=4}}</ref>) décide de sauver les derniers descendants de la race. Le recensement des animaux correspondants au type originel permet de retenir une cinquantaine de poneys, dont certains en dehors du berceau, en [[Maine-et-Loire]] et en [[Île-de-France|région parisienne]]<ref name="Leblond23">{{harvsp|Leblond|2006|p=23}}</ref>. La démarche est similaire aux plans de sauvegardes de toutes les races animales à faibles effectifs<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=C.|nom1=Viguier|titre=Les actions de conservation des races d'animaux de rente à petits effectifs en France|périodique=Thèse de médecine vétérinaire|lieu=Alfort|année=1990|numéro=113|pages totales=100}}</ref>. Le nombre d'étalons reproducteurs landais est seulement de quatre, avec Couscous (né en 1958), Caïd (né en 1959), Troubadour (né en 1962) et Sire de Ligne (né en 1960)<ref name="Leblond23"/>. Malgré l'agrément de tous les fils de Couscous pour la reproduction, ce dernier a dû saillir ses propres filles et ses demi-sœurs, entraînant une forte [[consanguinité]]<ref name="Leblond25"/>.

==== Croisements avec le Welsh et l'Arabe ====
[[Fichier:Arabian Horse (Stallion).jpg|vignette|gauche|alt=Photo d'un cheval arabe de trois quart-avant.|Des [[Arabe (cheval)|chevaux arabes]] de robe foncée, comme celui-ci, ont été croisés avec des poneys landais afin de lutter contre la [[consanguinité]] de la race.]]
Ce plan de sauvegarde ne suit pas de programme ou d'étude scientifique<ref name="Leblond4"/>. À cause du taux de [[consanguinité]] et de la menace d'extinction qui pèse sur la race, il est décidé conjointement (le {{date|7|juin|1967}}) avec le directeur du [[haras national de Gelos|haras de Pau]] de croiser des chevaux [[Arabe (cheval)|Arabes]] et des poneys [[Welsh (cheval)|Welsh B]]<ref name="Leblond24">{{harvsp|Leblond|2006|p=24}}</ref>{{,}}<ref name="Hend263"/>. Les étalons choisis sont le Welsh des haras nationaux Springbourne Care Not (en 1971) et l'étalon Arabe national In Chaalah, pour leur taille et l'absence de [[Robe grise du cheval|robe grise]]<ref>{{harvsp|Sargos|1972|p=}}, cité par {{harvsp|Leblond|2006|p=24}}</ref>. Le croisement avec Springbourne Care Not donne d'intéressants résultats en ce qui concerne l'utilisation sportive de la race. Deux ans plus tard, l'étalon Iricho, autorisé en croisement, donne lui aussi une lignée intéressante<ref name="Leblond24"/>. D'autres étalons arabes [[bai (cheval)|bais]], Pomerant, Saïd d'Espiens et Slowski Polski, influencent aussi la race bien que les deux derniers n'aient pas fait naître à leur tour d'étalon reproducteur. Ces étalons de croisement sont choisis sur leur taille et leur robe, la rusticité et le caractère n'entrent pas en ligne de compte<ref name="Leblond25">{{harvsp|Leblond|2006|p=25}}</ref>.

Le {{Dr|Soulé}} s'occupe des modifications du standard de la race<ref>{{harvsp|Soulé|2001}}, cité par {{harvsp|Leblond|2006|p=5}}</ref>, en 1971, il est officialisé et le [[Registre généalogique|stud-book]] est approuvé le {{date|15|novembre|1971}}<ref>{{harvsp|Soulé|2001}}, cité par {{harvsp|Leblond|2006|p=23}}</ref>. Il augmente la taille maximale acceptée à {{unité/2|1.42|m}} et autorise des robes plus claires. Il définit aussi deux livrets, le A pour les poneys de moins de {{unité/2|1.35|m}} conformes au type historique et le B pour ceux qui vont jusqu'à {{unité/2|1.42|m}} et qui sont issus de croisements avec des Welshs et des Arabes<ref name="Leblond5"/>. Le nouveau standard de la race précise désormais que la tête est « arabisée ». Il définit également le berceau d'élevage<ref>{{Ouvrage|langue=fr|nom1=F.F.A.E.P.|titre=Livre généalogique français des races de poneys|année=1973|réimpression=1974, 1976 et 1979}}, cité par {{harvsp|Leblond|2006|p=6}}</ref>, situé dans la vallée de l'[[Adour]] et au confluent du [[Luy]]<ref name="Leblond6">{{harvsp|Leblond|2006|p=6}}</ref>. Jusqu'en {{date-|décembre 1971}}, tous les poneys correspondants au standard de la race et dont l'ascendance landaise peut être prouvée sont inscriptibles à titre initial au stud-book, qui est ensuite limité aux poneys provenant du berceau de race<ref name="Leblond6"/>.

=== Depuis les années 1970 ===
Le livret A est réservé aux poneys de plus de {{unité/2|1.18|m}} mais de moins de {{unité/2|1.35|m}} ayant plus de 75 % de sang landais et le B pour ceux qui vont jusqu'à {{unité/2|1.48|m}}, ayant entre 50 et 75 % de sang landais<ref name="Leblond6"/>. La sélection porte depuis sur l'homogénéisation de la race<ref name="Leblond25"/>. À partir de 1999 et jusqu'en 2003, le standard est rendu plus concis<ref>{{Ouvrage|langue=fr|nom1=Association nationale du poney landais|titre=Règlement du Stud-book du poney landais|mois=août|année=2001|pages totales=8}}</ref> mais la classification des poneys au livre A ou B de la race demeure, suivant le pourcentage de sang landais<ref name="Leblond7">{{harvsp|Leblond|2006|p=7}}</ref>. La taille reste aussi très importante, les poneys étant mesurés à trois ans pour déterminer leur appartenance à l'un ou à l'autre des livrets. L'inscription à titre initial est maintenue, mais le berceau de race n'entre plus en compte<ref name="Leblond8">{{harvsp|Leblond|2006|p=8}}</ref>. Ces mesures visent à respecter le standard de la race tout en la gardant suffisamment ouverte aux apports de sang extérieurs pour la prémunir de la [[consanguinité]]<ref name="Leblond9">{{harvsp|Leblond|2006|p=9}}</ref>.

Les éleveurs rencontrent toutefois des difficultés pour renouveler les courants de sang, à la fin du {{s|XX|e}}, l'agrément des nouveaux étalons reproducteurs par le [[haras national de Gelos]] est suspendu et à part Démon Landais, les étalons nationaux sont peu appréciés<ref name="Leblond47">{{harvsp|Leblond|2006|p=47}}</ref>.

==== Orientation vers l'équitation sur poney ====
{{article connexe|équitation sur poney}}
La période des années 1970 et 1980 coïncide avec la démocratisation de l'[[équitation]] et des prémices du développement rapide de l'[[équitation sur poney]]. Le poney landais devient le complice des enfants aussi bien pour la compétition que pour le loisir. Le standard défini par les deux livrets évolue, la taille acceptée pour le landais augmente jusqu'à {{unité/2|1.48|m}} pour favoriser les compétitions. En compétition sur poney, les landais appartiennent principalement aux catégories B ({{unité/2|1.07|à=1.30|m}}) et C ({{unité/2|1.30|à=1.40|m}}). Seuls les enfants de moins de 14 ans peuvent monter des poneys B en championnat et ceux de moins de 16 ans les poneys C. La demande est plus forte sur les poneys D ({{unité/2|1.40|à=1.48|m}}), rares parmi la race landaise, ce qui la pénalise en comparaison des autres poneys de sport. Certains éleveurs souhaitent sélectionner la race pour faire naître des poneys plus grands, d'autres défendent le type originel. C'est pourquoi, en 1993, l'Association nationale du poney landais (ANPL) est scindée, avec la création du Syndicat de l'élevage du poney landais des barthes (SEPLB), qui désire garder une taille moyenne de {{unité|1.30|m}}. Cette démarche étant similaire à celle des éleveurs de [[Pottok]]s, l'Association française des éleveurs de Pottok de type original rejoint la SEPLB et fonde avec elle la Fédération française des éleveurs de poneys de races françaises de type original le {{date-|14 juillet 1994}}<ref name="Leblond45">{{harvsp|Leblond|2006|p=45}}</ref>.

==== Évolution des effectifs ====
Le nombre d'étalons landais augmente régulièrement, malgré un petit recul dans les années 1980<ref name="Leblond30">{{harvsp|Leblond|2006|p=30}}</ref>. En 1997, le Landais fait partie des races de chevaux dont les éleveurs peuvent bénéficier de la « Prime aux races menacées d'abandon » (PRME), d'un montant de 100 à 150 €<ref>{{Lien web |titre=Nos lourds au zoo ? |url=http://www.chevalmag.com/chevalmag/Actualites/Divers/Nos-lourds-au-zoo|site=www.chevalmag.com|éditeur=[[Cheval Magazine]]|date=2 février 2004|consulté le=2020-07-03}}.</ref>. Cependant, le nombre d'étalons est divisé par deux entre 1998 et 2002<ref>Chiffres haras nationaux 2000, 2001 et 2002, commentés par {{harvsp|Leblond|2006|p=33}}</ref>. Les effectifs de ce poney restent faibles, les landais ne représentent que 1 % du total des poneys élevés en France en 1999<ref>Chiffres haras nationaux décembre 2000, cités par {{harvsp|Leblond|2006|p=4}}</ref>. En 2001, la consanguinité est préoccupante car les reproducteurs sont trop peu nombreux<ref name="Cmag2001"/>. Une autre source de problèmes est l'arrêt d'élevages dont les propriétaires sont âgés et partent à la retraite<ref>Chiffres haras nationaux 2000, 2001 et 2002, commentés par {{harvsp|Leblond|2006|p=35}}</ref>. Le nombre de poulinières a nettement baissé au début des années 2000 et les éleveurs sont dépendants des subventions de l'état français pour la conservation des races menacées<ref name="Leblond47"/>. Pour faire remonter les effectifs, un programme d'élevage est mis en place et permet une importante remontée des naissances jusqu'en 2007<ref>Lettre d'informations du conseil des équidés d'Aquitaine, L'Aquitaine, terre d'élevage, novembre 2007, {{lire en ligne|url=http://www.haras-nationaux.fr/information/statistiques-et-donnees/publications/les-observatoires-economiques-regionaux/document/telechargement/aquitaine-terre-delevage.html}}</ref>. Le poney landais a aussi été pris en charge jusqu'en 2007 par le programme européen ''Equisave''<ref>{{lien web|titre=Equisave au Salon de l'Agriculture|éditeur=Cavadeos|url=http://www.cavadeos.com/elevage/Archives/Equisave-au-Salon-de-l-Agriculture|date=9 mars 2007|consulté le=18 mai 2013}}</ref>, visant à préserver les races régionales menacées des pays européens proches de l'[[Océan Atlantique]]<ref>{{harvsp|Bataille|2007|p=146}}</ref>. Une étude génétique menée en 2008 en partenariat avec l'[[Institut national de la recherche agronomique|INRA]] considère néanmoins toujours la race comme {{citation|en voie de disparition}}, ainsi que quatre autres races françaises. Elle suggère que le poney landais devrait être placé en conservation prioritaire afin de maintenir au maximum la [[diversité génétique]] des effectifs français<ref>{{article|langue=en|prénom1=Grégoire|nom1=Leroy|prénom2=Lucille|nom2=Callède|prénom3=Etienne|nom3=Verrier|prénom4=Jean-Claude|nom4=Mériaux|prénom5=Anne|nom5=Ricard|prénom6=Coralie|nom6=Danchin-Burge|prénom7=Xavier|nom7=Rognon|titre=Genetic diversity of a large set of horse breeds raised in France assessed by microsatellite polymorphism|périodique=Genetics Selection Evolution|numéro=41 (5)|jour=5|mois=janvier|année=2009|lire en ligne=http://www.gsejournal.org/content/41/1/5|consulté le=27 février 2011}}</ref>.
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== Description ==
[[Fichier:Poney landais ninja modele.jpg|thumb|left|alt=Photo de profil droit de la ponette landaise dénommé Ninja du Cassou.|Ninja du Cassou, ponette landaise au modèle.]]
Le poney landais est souvent qualifié de {{Citation|Pur-sang arabe miniature}}<ref>{{harvsp|Reportage TF1|2009|id=TF1|loc={{Angle||2|15}}-{{Angle||2|25}}}}</ref>{{,}}<ref name="Hend263"/>, en effet, avec les croisements, la race s'est nettement « arabisée »<ref name="Bataille213"/>. Il possède un type de poney de selle d'allure noble, à l'[[Morphologie du cheval#Encolure|encolure]] bien dirigée et à la croupe simple<ref name="Bataille214" />. La taille au garrot va de {{unité/2|1.18|à=1.48|m}}, avec une moyenne de {{unité/2|1.35|m}}<ref name="Sev104"/>, cette fourchette de taille relativement importante s'explique par les croisements et un manque d'homogénéité<ref name="Bataille214"/>.

=== Morphologie ===
{{article connexe|Morphologie du cheval}}
[[Fichier:Poney landais01 SDC2014.JPG|thumb|right|alt=Photo de la tête de la ponette landaise dénommé Ninja du Cassou.|Tête d'un poney landais au Salon international de l'agriculture de 2014.]]
C'est un poney à la morphologie de petit cheval, élégant<ref name="Hend264"/> et harmonieux. Le landais possède une petite tête carrée fine et sèche, bien ciselée et bien attachée, au profil rectiligne. Elle est proche de celle de l'Arabe, large au niveau de ses grands yeux<ref name="Hend264"/> expressifs et très écartés. Les joues ne sont pas empâtées et la tête est surmontée de petites oreilles pointues<ref name="Edwards248"/>.

==== Avant-main et dos ====
Son [[Morphologie du cheval#Encolure|encolure]] est bien orientée, longue, arquée et forte, large à sa base, fondue avec un [[Garrot (anatomie)|garrot]] bien sorti<ref name="Sev104"/>{{,}}<ref name="Edwards248"/>. La longueur de rêne très correcte compense de possibles faiblesses des épaules<ref name="Edwards248"/>. L'épaule est oblique, mais souvent lourde<ref name="Edwards248"/>, le [[Morphologie du cheval|poitrail]] est ouvert<ref name="Reglara"/>, le [[Dos du cheval|dos]] court, porteur et rectiligne. Cette ligne du dos parfois trop plate peut rendre problématique la mise en place de la [[selle (équitation)|selle]], bien que le garrot soit assez relevé. Le poids du corps est généralement porté par l'[[Morphologie du cheval|avant-main]], plutôt que par l'[[Morphologie du cheval|arrière-main]]<ref name="Edwards249">{{harvsp|Edwards|2006|p=249}}</ref>.

==== Arrière-main, membres et crins ====
La [[croupe]] est courte, ronde, simple<ref name="Reglara"/> et légèrement avalée. La puissance de l'arrière-main des poneys originels a été renforcée par les croisements. Par contre, les croisements avec l'Arabe ont parfois donné à certains poneys une arrière-main trop faible<ref name="Edwards249"/>. Les membres sont secs et robustes<ref name="Sev104"/>, le standard de la race exige en effet un tour de [[Morphologie du cheval|canon]] entre {{unité/2|16.5|et=18|cm}}, bien que des poneys aux membres plus faibles existent. Les poneys aux coudes fermés manquent d'amplitude dans leurs mouvements<ref name="Edwards249"/>. Les [[pied (cheval)|pieds]] ont des sabots solides, et sont bien conformés<ref name="Hend264"/>, héritage des origines sauvages de la race<ref name="Edwards249"/>. La queue et la [[crinière]] (simple ou double<ref name="Reglara"/>) sont longues et fournies, il n'est pas rare que la queue touche le sol. Elle est habituellement portée assez haut en mouvement<ref name="assoc"/>{{,}}<ref name="Edwards249"/>.

=== Robe ===
Les robes admises sont le [[bai (cheval)|bai]] (clair ou foncé)<ref name="Bataille215">{{harvsp|Bataille|2008|p=215}}</ref>, le [[Robe noire du cheval|noir]], le [[bai-brun]], l'[[alezan]] (y compris alezan brûlé) et le « chocolat »<ref name="Hend264">{{harvsp|Hendricks|Dent|2007|p=264}}</ref>{{,}}<ref name="Reglara"/>. Toutes les autres robes (en particulier le [[Robe grise du cheval|gris]], l'[[Gène Rouan|aubère]], le [[gène Rouan|rouan]] et le [[pie (cheval)|pie]]) sont interdites<ref name="Bataille215"/>. [[Marques du cheval|Balzanes]] et marques en tête sont autorisées<ref name="assoc"/>, mais les yeux [[Hétérochromie|vairons]] ne le sont pas<ref name="Reglara"/>.

=== Tempérament et entretien ===
C'est un poney de bon caractère<ref name="Bataille109">{{harvsp|Bataille|2007|p=109}}</ref>, intelligent et d'utilisation facile<ref name="Farissier60">{{harvsp|Farissier|2004|p=60}}</ref>, il ne manque cependant pas de [[Cheval à sang chaud|sang]]<ref name="Bataille109"/>, ce qui demande un certain niveau de compétence au cavalier<ref name="Bataille215"/>. D'après ses éleveurs, il est à la fois doux et vif<ref>{{harvsp|Reportage TF1|2009|id=TF1|loc={{Angle||1|00}}-{{Angle||1|09}}}}</ref>.

Animal rustique<ref name="Hend263"/> (bien que la mention de l'adjectif « rustique » ait disparu de sa description officielle<ref>{{Ouvrage|langue=fr|nom1=Les haras nationaux|lien auteur1=haras nationaux|titre=Guide de l'éleveur de poneys|mois=octobre|année=2003|pages totales=282}}, cité par {{harvsp|Leblond|2006|p=9}}</ref>), il est habitué à la vie au plein air et s'adapte à tous les climats<ref name="Hend263"/>. Il s'élève dans les barthes de l'Adour<ref>{{harvsp|Soulé|2001}}, cité par {{harvsp|Leblond|2006|p=11}}</ref>, une zone marécageuse où il n'est pas rare que ces poneys pataugent jusqu'aux genoux pour brouter<ref>{{harvsp|Reportage TF1|2009|id=TF1|loc={{Angle||0|50}}-{{Angle||1|00}}}}</ref>. Les poneys y vivent rarement en liberté toute l'année et sont rentrés en hiver ou lors des [[inondation]]s<ref name="Leblond16">{{harvsp|Leblond|2006|p=16}}</ref>{{,}}<ref name="Hend263"/>. Certains éleveurs leur tiennent un abri à disposition en semi-liberté, pour qu'ils puissent y rentrer s'ils le désirent<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=K.|nom1=Chevalier|titre=C'est un V.I.P.|périodique=L'Écho des poneys|mois=mars|année=1993|numéro=80|pages=4-7}}</ref>. Les jeunes mâles sont écartés des autres poneys pour prévenir les [[reproduction du cheval|saillies]] accidentelles<ref name="Leblond37">{{harvsp|Leblond|2006|p=37}}</ref>. De manière générale, le landais peut vivre en extérieur toute l'année avec un simple complément de nourriture l'hiver. Il est possible de ne pas le ferrer aux membres postérieurs grâce à la bonne qualité de ses [[pied (cheval)|pieds]], même sur sol dur et en compétition<ref name="Leblond19"/>.

=== Sélection ===
L'Association nationale du poney landais, nommée « Syndicat d'élevage du poney landais » depuis 1967 et « Association
française du poney landais » depuis 1969, a pris son nom actuel en 1971. Elle s'occupe de la promotion nationale de la race lors de manifestations et de l'information à son sujet, ainsi que de la tenue du stud-book<ref name="Leblond26">{{harvsp|Leblond|2006|p=26}}</ref>. La distinction entre livret A et B est désormais plus limitée, ce qui fait que les poneys issus de croisements ne sont plus distingués de ceux de race pure. Les étalons reproducteurs doivent toutefois toujours toiser moins de {{unité/2|1.40|m}} pour être admis. L'[[insémination artificielle]] et l'utilisation de la [[sperme|semence]] d'un étalon mort sont autorisées pour la [[reproduction du cheval|reproduction]]<ref name="Leblond9"/>{{,}}<ref name="Reglara"/> (pas le [[clonage du cheval|clonage]]<ref name="Reglara">{{lien web|url=http://www.haras-nationaux.fr/fileadmin/bibliotheque/Reglementation/Stud-books/Poneys/Reglement_Landais-22-12-2011.pdf|titre=Règlement du stud-book du poney landais|éditeur=[[Haras nationaux|les Haras nationaux]]|date=22 décembre 2011|consulté le=18 mai 2013|format=Pdf}}</ref>), mais dans les faits (vers 2001), la monte en main et la monte en liberté sont largement plus utilisées<ref name="Leblond37"/>. L'agrément des étalons reproducteurs est soumis à un examen comprenant des épreuves qui favorisent les animaux sportifs suivant leurs aptitudes en [[saut d'obstacles]], [[dressage (équitation)|dressage]] ou encore [[attelage (équitation)|attelage]]<ref name="Leblond9" />.

Le problème de la sélection actuelle porte sur le risque de disparition définitive du type originel dans les croisements et la formation du [[poney français de selle]]. Les éleveurs doivent choisir entre le modèle sportif de grande taille qui est le plus recherché, ou le poney rustique originel qui doit se trouver de nouveaux débouchés, en entretien de zones protégées ou en attelage de loisir<ref name="Leblond48">{{harvsp|Leblond|2006|p=48}}</ref>.
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== Utilisations ==
Son endurance fait désormais du poney landais une bonne monture de [[Randonnée équestre|tourisme équestre]] pour les randonnées et les promenades et un bon cheval de [[compétition sportive|compétition]] pour les jeunes<ref name="assoc"/>. Malgré ses aptitudes sportives, sa morphologie comparable à celles du [[Welsh (cheval)|poney Welsh]] et sa présence au plus haut niveau de compétition<ref name="Bataille213">{{harvsp|Bataille|2008|p=213}}</ref>, il reste rare sur les terrains de concours. Les éleveurs traditionnels des barthes de l'Adour n'ont pas possibilité de débourrer eux-mêmes leurs poneys et les vendent [[hippophagie|à la boucherie]] avant un an, ou bien à des [[marchand de chevaux|marchands de chevaux]]. La majorité des éleveurs vend toutefois ces poneys à l'âge de 3 à 5 ans après [[Débourrage (cheval)|débourrage]] pour des particuliers, des [[centre équestre|centres équestres]], beaucoup plus rarement aux [[haras nationaux]]<ref name="Leblond38">{{harvsp|Leblond|2006|p=38}}</ref>. Ils participent aux concours d'élevage, de modèles et allures (à [[Mont-de-Marsan]] et à [[Dax]]) et aux cycles classiques poneys<ref name="Leblond38"/>, qui permettent une bonne valorisation sur performances, allant jusqu'à dix fois la valeur du poney non débourré si ce dernier atteint la finale<ref name="Leblond39">{{harvsp|Leblond|2006|p=39}}</ref>.

=== Historiques ===
Le poney landais issu des prairies marécageuses des [[barthes de l'Adour]] est utilisé au {{s|XIX|e}} pour les menus travaux des champs<ref group="Note">Dans les Landes comme dans la majorité des régions françaises au sud de la Loire, les [[Bœuf (animal)|bœufs]] effectuent les gros travaux et le [[cheval de trait]] n'est pas employé.</ref> et les déplacements de commodité en l'absence de routes carrossables. Chaque métairie dispose alors d'au moins une poulinière qui porte les denrées au marché, parfois même le métayer et son épouse en croupe. La hardiesse de ces petits chevaux maigres est soulignée par des auteurs d'époque<ref>« De l'agriculture et du défrichement des landes », 1839, cité par {{harvsp|Leblond|2006|p=19}}</ref>. Avec la création de routes, ces petits chevaux sont attelés tant par les paysans que par les commerçants de la région, plus rarement ces poneys échoient à des enfants ou sont mis à l'attelage par des châtelains<ref name="Leblond19"/>. Des courses d'endurance attelées sont populaires jusqu'au début du {{s|XX|e}} et les poneys landais y excellent<ref name="Leblond20">{{harvsp|Leblond|2006|p=20}}</ref>. Les juments deviennent parfois des « guitères », elles servent de leurre à des chasseurs qui posent leur fusil sur le dos de leurs bêtes et tirent ainsi le gibier<ref name="Leblond20"/>. Le poney landais est exploité à plus grande échelle dans les mines du [[Royaume-Uni]], vers lesquelles des troupeaux entiers sont exportés<ref name="Farissier1998"/> et sert parfois à la récolte des [[Hirudinea|sangsues]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Maurice|nom1=Hontang|titre=Psychologie du Cheval|sous-titre=sa personnalité|collection=Bibliothèque scientifique|éditeur=Payot|année=1972|passage=100-101}}</ref>.

=== Attelage ===
[[Fichier:Attelage poneys landais SDA2010.JPG|vignette|gauche|alt=Photo d'un attelage de 4 poneys landais tractant un véhicule hippomobile.|[[Attelage (équitation)|Attelage]] de poneys landais au [[salon international de l'agriculture]] de Paris en mars 2010.]]
Le landais est un excellent poney attelé et un remarquable trotteur<ref name="Sev104"/>, y compris sur les [[hippodrome]]s<ref name="assoc"/>. Il bénéficie d'une très ancienne sélection pour l'[[attelage (équitation)|attelage]]. Plus d'un auteur ancien relate les performances de ce petit cheval. Il est favorisé par la régularité et la rapidité de ses [[allure (équitation)|allures]], ainsi que son endurance. Friquet, un landais bai de {{unité/2|1.26|m}}, a parcouru un kilomètre en {{unité/2|2.11|min}}. Les performances de Petit Faust, un alezan testé sur une piste de trot, ont elles aussi été signalées pour la brillance et la régularité des allures, en deux minutes sur un kilomètre<ref name="Leblond16"/>.

Le record de la race appartient à Jongleur, un étalon privé de {{unité/2|1.34|m}} qui, en 1979, a parcouru un kilomètre au trot en {{unité/2|1.466|min}} sur l'[[Hippodrome des Hauts-Blancs-Monts|hippodrome d'Arras]]. Ce même Jongleur est devenu le champion de France d'attelage à un poney en 1981 et 1982. Il renouvelle un exploit le {{date|14|avril|1985}}, en reliant les 100 kilomètres qui séparent [[Fontainebleau]] de [[Chartres]] en six heures et vingt-deux minutes, soit une moyenne de {{unité|15|km/h}}<ref name="Leblond16"/>. La race continue à s'illustrer dans les disciplines de l'attelage et du trot attelé grâce à des champions comme Takirou (en 1988) et Duc de Pouy, quatrième du championnat de France d'attelage<ref name="Farissier1998">{{harvsp|Farissier|1998|p=74-79}}</ref>. Kadence de Pouy est devenu vice-champion du monde de marathon attelé en 2007 et {{3e}} à l'international de Saumur<ref name="Bataille215"/>.

=== Concours complet ===
C'est en particulier en concours complet d'équitation, avec la participation de Crac Landais aux [[Championnat d'Europe de concours complet d'équitation|championnats d'Europe]] de 1999<ref>Stats [[Fédération française d'équitation|FFE]] citées par {{harvsp|Leblond|2006|p=4}}</ref>{{,}}<ref name="Bataille215"/>, que le poney landais s'illustre. Ses qualités sont très appréciées pour les trois disciplines du complet, en particulier sur le cross qui demande de l'endurance, de la franchise et une bonne classe de galop. Les champions de la race incluent Vent des Landes, qui a participé à deux championnats d'Europe et plusieurs concours internationaux et le poney de Grand Prix Crac Landais. Rêve Landais est devenu champion de France en 2001<ref name="Leblond17"/>{{,}}<ref name="Bataille215"/>. De nombreux poneys de la race finissent régulièrement classés<ref>{{Ouvrage|langue=fr|nom1=Association nationale du poney landais|titre=Résultats des championnats de France de 1994 à 1996|format=plaquette|mois=novembre|année=1996}}</ref>.

=== Dressage et saut d'obstacles ===
Il s'illustre aussi en [[saut d'obstacles]], les enfants l'apprécient grâce à sa docilité plus grande que chez la majorité des poneys anglais ou très proches de l'[[Arabe (cheval)|Arabe]]. Les poneys de moins de {{unité|1.30|m}} peuvent être montés par de jeunes enfants en compétition. La race s'est distinguée au championnat de France de la discipline en 1991, grâce à Hardi Petit (quatre fois champion de France) et Hardi, devenu champion de France à l'âge avancé de 20 ans. Démon Landais a été trois fois finaliste du championnat de France des quatre, cinq et six ans en [[Concours de saut d'obstacles en France#Cycle classique|cycle classique]], dont vice-champion de France en 1995<ref name="Leblond18">{{harvsp|Leblond|2006|p=18}}</ref>. Babette Landaise a été vice-championne de France de CSO en 2000. En 2007, l'étalon national Hardi Landais a obtenu d'intéressants résultats en se distinguant par son fort coup de saut<ref>{{lien web|url=http://www.haras-nationaux.fr/mieux-nous-connaitre/les-haras-en-region/contacts-aux-haras-nationaux-en-region/aquitaine/actualite-entiere/archive/2007/mai/actualite/resultats-prometteurs-pour-hardi-landais.html|titre=Résultats prometteurs pour Hardi Landais|jour=23|mois=mai|année=2007|éditeur=[[Haras nationaux|les Haras nationaux]]|consulté le=18 mai 2013}}</ref>.

Bien qu'aucun représentant de la race n'ait atteint les plus hauts niveaux en compétition de [[dressage (équitation)|dressage]], le poney landais est favorisé par son caractère et ses allures amples, régulières et toniques, tout comme par son aspect plus proche du cheval en modèle réduit que du poney<ref name="Leblond16"/>. Fandago de Pouy a été vice champion de France en dressage cycle classique des quatre ans à Fontainebleau. Colonel Landais, un fils de Jongleur, a brillé en dressage C1<ref name="Leblond17">{{harvsp|Leblond|2006|p=17}}</ref>.

=== Autres utilisations ===
Un auteur du milieu du {{s|XX|e}} raconte de manière élogieuse les deux étapes de {{unité/2|25|km}} qu'il a effectuées depuis [[Saint-Julien-en-Born]] avec des ponettes landaises, dont une croisée Arabe ou [[Anglo-arabe]], la seconde de pure race<ref name="Sargos"/>. De nombreux auteurs anciens ont reconnu l'endurance de la race : en 1976, le poney landais « Dragon » fait un tour de France de {{unité/2|3000|km}} en cent jours, avec cent kilos de chargement (bagages et cavalier)<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Catherine|nom1=Rommelaere|titre=Les chevaux du Nouvel Empire égyptien|sous-titre=origines, races, harnachement|volume=3|éditeur=Connaissance de l'Égypte ancienne|année=1991|isbn=2872680020|isbn2=9782872680023|passage=127}}</ref>. L'étalon Dagobert a terminé la première course d'[[endurance (équitation)|endurance]] de [[Florac]] en 1976 à raison de {{unité/2|117|km}} en 9 heures<ref name="Leblond18"/>. En équitation de loisir et d'instruction, le poney landais peut être employé en [[centre équestre]] et les plus grands sujets sont capables de porter des adultes sans problèmes<ref name="Leblond19">{{harvsp|Leblond|2006|p=19}}</ref>. Enfin, c'est un poney adapté aux zones de pâture humides<ref>{{harvsp|Soulé|2001}}, cité par {{harvsp|Leblond|2006|p=19}}</ref> et de ce fait, il est employé avec succès comme tondeuse écologique dans des réserves naturelles, notamment à la [[Réserve naturelle nationale de l'Étang de Cousseau]] en Gironde, où des poneys transhument depuis 1990<ref name="Leblond19"/>, ou encore à la [[Réserve naturelle nationale du Marais de Bruges]]<ref>{{ouvrage|langue=fr|prénom1=Annick|nom1=Audiot|titre=Races d'hier pour l'élevage de demain|sous-titre=Espaces ruraux|éditeur=INRA|lien éditeur=Éditions Quæ|année=1995|pages totales=230|isbn=9782738005816|lire en ligne={{Google Livres|L7PfarWx1YYC}}|passage=173}}</ref>.

== Diffusion de l'élevage ==
[[Fichier:Princesse broute mrt09.jpg|thumb|alt=Photo d'un ponette landaise dénommée Princesse, broutant dans un pré.|Princesse, ponette landaise, dans son pré.]]
Le poney landais est considéré comme une race locale en danger critique d'extinction (statut « C » de la [[Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture|FAO]])<ref>{{lien web|url=http://stud.epsilon.slu.se/7676/17/khadka_r_150305.pdf|titre=Global Horse Population with respect to Breeds and Risk Status|auteur=Rupak Khadka|lang=en|éditeur=Faculty of Veterinary Medicine and Animal Science - Department of Animal Breeding and Genetics|lieu=Uppsala|année=2010}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|lang=en|titre=Breeds Currently Recorded In The Global Databank For Animal Genetic Resources|éditeur=Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture|année=2007|url=ftp://ftp.fao.org/DOCREP/fao/010/a1250e/annexes/Breeds-documented-GlobalDbank-AnimalGeneticResources/List_breeds.pdf|format=PDF|passage=44|brisé le=}}.</ref>. Les éleveurs sont principalement des retraités utilisant les prairies communales avec peu de moyens, ou bien des éleveurs récents, y compris hors berceau, qui valorisent leurs produits<ref>{{harvsp|Delcros|2001}}, cité par {{harvsp|Leblond|2006|p=28}}.</ref>. Par ailleurs, l'ouvrage ''Equine Science'' (4{{e}} édition de 2012) le classe parmi les races de poneys peu connues au niveau international<ref>{{Bibliographie|Q61477835|passage=63}}.</ref>. En 2023, il reste considéré par l'[[Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement]] (INRAE) comme une race chevaline française menacée d'extinction<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=|nom=|titre=La survie de nos races d’équidés français menacée |url=https://www.chevalmag.com/bien-etre/protection-des-chevaux/la-survie-de-nos-races-dequides-francais-menacee/ |site=[[Cheval Magazine]] |date=2023-06-20 |consulté le=2023-07-11}}.</ref>.

Les populations de poneys landais sont situées principalement dans la circonscription de [[Pau]] et dans le berceau de race, le département des [[Landes (département)|Landes]], mais on trouve des landais dans toute l'[[Aquitaine (ancienne région)|Aquitaine]], en [[Midi-Pyrénées]], en [[île-de-France|région parisienne]], en [[Bretagne]] et dans la région [[Centre-Val de Loire]]<ref name="assoc"/>. Le berceau d'élevage initial, défini en 1971 dans le [[Registre d'élevage|livre généalogique]], comprend les cantons de [[Canton de Tartas-Ouest|Tartas-Bégaar]], [[Pontonx-sur-l'Adour]], [[Saint-Jean-de-Lier]], [[Canton de Dax-Sud|Dax-Candresse]], [[Heugas]], [[Mées]], [[Oeyreluy]], [[Rivière-Saas-et-Gourby|Rivière]], [[Saint-Vincent-de-Paul (Landes)|Saint-Vincent-de-Paul]], [[Saubusse]], [[Siest]], [[Herm (Landes)|Herm]], [[Téthieu|Tethieu]], [[Yzosse]], [[Canton de Peyrehorade|Peyrehorade-Orist]], [[Pey (Landes)|Pey]] et [[Saint-Étienne-d'Orthe]]<ref name="Leblond6"/>. Les élevages sont généralement de petite taille, comptant moins de cinq poulinières<ref name="Leblond35">{{harvsp|Leblond|2006|p=35}}</ref>.

En 2000, seuls treize éleveurs de poney landais produisent dans le berceau de la race<ref name="Leblond16"/>. On dénombre {{unité|40|éleveurs}} de ces poneys en activité en France en [[2008]].

=== Effectifs ===
En [[2011]], on recense {{unité|52|naissances}} de poneys landais, soit 1 % du total des naissances de poneys. {{unité|95|ponettes}} landaises ont été saillies dont 80 pour produire en poney landais. On compte également {{unité|26|étalons}} landais en activité cette même année<ref name=HN>{{Lien web|url=http://www.haras-nationaux.fr/information/accueil-equipaedia/races-dequides/poneys/landais.html?type=98|titre=Le Landais|site=[[Haras nationaux]]|auteur=A.N.P.L. - Association Nationale du Poney Landais|mois=août|année=2014|consulté le=6 décembre 2015}}</ref>.

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{|cellpadding="3px" style="margin: 0 0 1em 1em;border:1px solid #999; font-size:95%;
|+ '''Tableau récapitulatif des effectifs du poney landais par année'''<ref name=HN/>{{,}}<ref name="Leblond32">{{harvsp|Leblond|2006|p=32}}</ref>.
|- style="background:#4747b740;"
! scope=col  | Année
! scope=col | 1976
! scope=col | 1980
! scope=col | 1984
! scope=col | 1985
! scope=col | 1988
! scope=col | 1990
! scope=col | 1992
! scope=col | 1995
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! scope=col | 2000
! scope=col | 2004
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! scope=col | 2013
|- style="background:#bfbfbf40;"
| Nombre de naissances en France
| 26
| 45
| 73
| 72
| 49
| 54
| 61
| 75
| 74
| 78
| 38
| 34
| 45
| 55
| 66
| 63
| 53
| 54
| 54
| 36
|}

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Les femelles landaises capables de se reproduire étant moins de 170 sur toute la fin du {{s|XX|e}}, cela place le poney landais dans la catégorie des races à très faibles effectifs<ref name="Leblond40">{{harvsp|Leblond|2006|p=40}}</ref>. En comparaison, les Pottoks et Mérens ont vu leurs effectifs augmenter six fois plus que le landais<ref name="Leblond43">{{harvsp|Leblond|2006|p=43}}</ref>.
Ce poney reste menacé d'extinction, la race est tombée à une trentaine de naissances annuelles vers 2005 mais en 2009, grâce à la mobilisation d'éleveurs passionnés, ce chiffre a doublé<ref>{{harvsp|Reportage TF1|2009|id=TF1|loc={{Angle||1|50}}-{{Angle||2|00}}}}</ref>. Cette désaffection au début du {{s|XXI|e}} s'explique aussi par un phénomène de mode, le [[poney français de selle]] éclipsant nettement le poney landais sur les terrains de concours<ref name="Bataille216">{{harvsp|Bataille|2008|p=216}}</ref>.

=== Communication ===
Le poney landais souffre d'un manque de communication<ref>{{harvsp|Reportage TF1|2009|id=TF1|loc={{Angle||2|05}}-{{Angle||2|13}}}}</ref>. Les éleveurs comptent beaucoup sur le [[Communication verbale|bouche à oreille]], et l'association de race est limitée financièrement<ref name="Leblond39"/>. Cela rend le landais peu présent sur les grands événements nationaux et internationaux, comme le [[salon du cheval de Paris]] ou le [[salon international de l'agriculture|salon de l'agriculture]], mais également dans la presse spécialisée. De ce fait, l'association des éleveurs dispose de peu de pouvoir décisionnel<ref name="Leblond46-47">{{harvsp|Leblond|2006|p=46-47}}</ref>.

Depuis la création de la SFET (Société Française des Equidés de Travail), l'Association Nationale du Poney Landais a pu bénéficier de ses ressources financière et en communication pour se faire connaitre.
Grâce  à différentes actions valorisées financièrement, l'Association a développé un plan d'aide à la production de Poney Landais destinée aux éleveurs du Berceau avec le soutien du département des Landes mais aussi hors berceau sur ses fonds propres.
Sa participation annuelle au Salon International de l'Agriculture et ses victoires répétées depuis 2018 au Trophée des Chevaux de Territoire ont permis de mettre ce petit poney en lumière.
Le National de Race 3° week-end d'aout regroupe depuis 2022 près de 100 animaux venus de toute la France.

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe="Note"}}

=== Liste ===
<references group="S"/>

=== Références ===
{{Références|colonnes=3}}

== Annexes ==
{{Autres projets|commons=Category:Landais Pony}}

=== Articles connexes ===
* [[Liste des races chevalines de France]]

=== Bibliographie ===
{{Légende plume}}
* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Henri|nom1=Soulé|responsabilité1={{Dr}}|titre=Le poney Barthais|éditeur=Les barthes de l'Adour|année=2001|pages totales=64|libellé=Soulé 2001}}

==== Thèses et études ====
* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Q.|nom1=Delcros|titre=Perspectives de l'élevage des poneys landais|éditeur=Rapport de stage de BTS Agricole|mois=Juin|année=2001|pages totales=60|libellé=Delcros 2001}}
* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Josette|nom1=Leblond|titre=Plan de sauvegarde du poney landais|éditeur=Thèse de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort|lieu=Paris|année=2006|pages totales=64|lire en ligne=http://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=841|libellé=Leblond 2006}} {{Plume}}

==== Livres généralistes ====
* {{ouvrage|langue=fr|prénom=Elwyn Hartley|nom=Edwards|lien auteur1=Elwyn Hartley Edwards|titre=Les chevaux|éditeur=Éditions de Borée|année=2006|pages totales=272|isbn=9782844944498|lire en ligne={{Google Livres|kGMlAIhvfPgC}}|passage=248-249|libellé=Edwards 2006}} {{plume}}
* {{ouvrage|langue=fr|prénom=Lætitia|nom=Bataille|lien auteur1=Lætitia Bataille|titre=Les poneys|sous-titre=Races et élevage|éditeur=France Agricole Éditions|année=2007|pages totales=351|isbn=9782855571409|lire en ligne={{Google Livres|VkhOiPPiJHwC}}|libellé=Bataille 2007}}
* {{chapitre|langue=fr|prénom1=Lætitia|nom1=Bataille|lien auteur1=Lætitia Bataille|titre=Landais|titre ouvrage=Races équines de France|éditeur=France Agricole Éditions|année=2008|pages totales=286|isbn=9782855571546|lire en ligne={{Google Livres|3LLZpbM8K9oC}}|libellé=Bataille 2008}} {{plume}}
*{{Bibliographie|Q27688969|année première édition=2008|numéro d'édition=2|libellé=Bataille et Tsaag Valren 2017}}
* {{ouvrage|langue=fr|nom1=Collectif|titre=Les races de chevaux et de poneys|éditeur=Éditions Artémis|lien éditeur=Éditions Artémis|année=2006|pages totales=127|isbn=9782844163387|lire en ligne={{Google Livres|MvlTSufpZE8C}}|passage=93-94}}
* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Serge|nom1=Farissier|titre=Le poney|éditeur=Éditions Artémis|lien éditeur=Éditions Artémis|année=2004|pages totales=119|isbn=9782844162519|lire en ligne={{Google Livres|a8CN8MW4RRMC}}|libellé=Farissier 2004}} {{Plume}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jacques|nom1=Sevestre|responsabilité1={{Dr}}|prénom2=Nicole Agathe|nom2=Rosier|titre=Le Cheval|éditeur=Larousse|lien éditeur=Éditions Larousse|année=1983|isbn=9782035171184|libellé=Sevestre et Rosier 1983}} {{plume}}
* {{chapitre|langue=en|prénom1=Bonnie L.|nom1=Hendricks|prénom2=Anthony A.|nom2=Dent|titre=Landais|titre ouvrage=International Encyclopedia of Horse Breeds|éditeur=University of Oklahoma Press|lien éditeur=Université d'Oklahoma|année=2007|pages totales=486|isbn=9780806138848|libellé=Hendricks et Dent 2007}} {{plume}}

==== Articles ====
* {{article|langue=fr|titre=Petits chevaux landais des barthes de l'Adour|périodique=L'Illustration|lien périodique=L'Illustration|numéro=5156 à 5181|année=1942|pages=94-95}}
* {{article|langue=fr|prénom1=J.|nom1=Sargos|titre=La race chevaline landaise|sous-titre=ce qu'elle fut, ce qu'il advint, ce qu'elle devrait être|périodique=Poney|année=1972|numéro=29 à 36|passage=440-570|libellé=Sargos 1972}} {{Plume}}
* {{article|langue=fr|prénom1=F.|nom1=Halm|titre=Quel avenir pour le poney landais ?|périodique=Cheval pratique|lien périodique=Cheval pratique|mois=juin|année=1993|numéro=38|pages=32-35}}
* {{article|langue=fr|prénom1=Serge|nom1=Farissier|titre=Le landais|périodique=Atout cheval|mois=novembre|année=1998|numéro=9|pages=74-79|libellé=Farissier 1998}} {{Plume}}
* {{article|langue=fr|titre=Le concours des “landaises”|périodique=L'Écho des poneys|mois=octobre|année=1999|numéro=152|pages=21-25}}
* {{article|langue=fr|titre=Le poney landais|périodique=L'Écho des poneys|mois=février|année=2000|numéro=156|pages=21-24}}
* {{article|langue=fr|titre=Le poney landais|prénom1=Y.|nom1=de Curraize|mois=janvier|année=1997|numéro=122|périodique=L'Écho des poneys|pages=15-20|libellé=de Curraize 1997}} {{Plume}}

=== Liens externes ===
*{{lien web|lang=en|url=https://fao-dadis-breed-detail.firebaseapp.com/?country=France&specie=Horse&breed=Landais|titre=Landais / France (Horse)|éditeur=Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS)|id=DAD-IS|libellé=DAD-IS}}
* {{module biblio/libellé|libellé=Reportage TF1 2009}} {{Extrait vidéo|langue=fr|titre=Le poney landais, une espèce protégée par des passionnés|lien producteur=TF1|nom producteur=TF1|année=2009|mois=septembre|jour=18|présentation en ligne=http://videos.tf1.fr/jt-13h/2009/le-poney-landais-une-espece-protegee-par-des-pasionnes-4760736.html|commentaire=13 heures, présenté par [[Jean-Pierre Pernaut]].<br/><small>Techniquement, il est à noter que les poneys landais ne forment pas une espèce, mais une race.</small>|id=TF1}} {{Plume}}


{{Palette|Chevaux français}}
{{Portail|monde équestre|élevage|Landes}}
{{Article de qualité|oldid=94207190|date=20 juin 2013}}

[[Catégorie:Poney]]
[[Catégorie:Race chevaline originaire de France]]
[[Catégorie:Faune dans les Landes]]
[[Catégorie:Élevage équin en Nouvelle-Aquitaine]]