Voir la source de Gyula Krúdy

{{nom hongrois|Krúdy|Gyula}}
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[[Fichier:Krudy Gyula (-t).JPG|vignette|Bas-relief représentant Gyula Krúdy sur le mur de sa maison natale.]]
'''Gyula Krúdy''' (né le {{date de naissance|21 octobre 1878}} à [[Nyíregyháza]] – mort le {{date de décès|12 mai 1933}} à [[Budapest]]) est un journaliste et l'un des plus importants écrivains de la littérature hongroise moderne.

== Biographie ==

=== L'enfant ===

Krúdy naît en [[1878]] {{Citation|en fin d'automne}}<ref>Les citations mentionnées ici sont extraites de la très courte autobiographie rédigée par Krúdy, que l'on peut lire sur le site de la [http://www.krudy.hu/eletrajz.html Krúdy Gyula (Digitális) Alapítvány].</ref>. Il est le premier enfant de Gyula Krúdy, un avocat fils d'avocat, d'une famille de la petite noblesse originaire du [[Nógrád (ancien comitat)|comitat de Nógrád]]<ref>La famille Krúdy était noble depuis au moins le {{s-|XVII|e}}. L'arrière-grand-père de l'écrivain, János Krúdy, était gouverneur militaire du [[Nógrád (ancien comitat)|Nógrád]] de [[1832]] à [[1846]]. Son fils Gyula s'installa à [[Debrecen]] comme avocat où il épousa Mária Radics. Leur fils Gyula, père de l'écrivain, continua la migration en allant s'installer à [[Nyíregyháza]]. Cette branche de la famille (depuis János) était catholique, les autres branches et la famille d'origine étant évangéliques (luthériennes). Voir ''Magyarország családai'' d'Imre Nagy, volume H-K, pp. 471 et 472.</ref>, et de Julianna Csákányi, domestique de famille paysanne. La différence sociale forcera le couple à ne régulariser son union qu'en [[1895]] après la naissance de leur septième enfant. La famille habite {{Citation|dans une longue maison sonore au toit de chaume et aux petites fenêtres dont il ne reste plus trace aujourd'hui dans la rue de [[Nagykálló]]}}. {{Citation|Dans mes souvenirs, mon enfance s'est déroulée à mon goût. Je parcourais avec de vieux braconniers les bras morts de la [[Tisza]], les marécages, les roselières, les champs de maïs, le sable tendre du Nyírség<ref>Prononcer Gnirchég, pays plat situé autour de [[Nyíregyháza]] dont une partie se trouve aujourd'hui du côté roumain de la frontière. Le célèbre poète [[Endre Ady]], contemporain de Krúdy, était originaire de ce même petit pays.</ref>...}}. Cette enfance à la fois heureuse et à part (puisqu'il gardera le statut d'enfant naturel jusqu'à ses 17 ans) inspirera plus tard le roman ''N.N.''<ref>Un article sur "N.N."[http://monsalonlitteraire.blogspot.fr/2014/10/nn-gyula-krudy.html]</ref>.

=== Le lycéen ===

{{Citation|Afin de m'éduquer plus strictement, mon père me confia d'abord aux pères de la [[Société de Jésus]] à [[Satu Mare|Szatmár]], puis aux prêtres [[piaristes]] de [[Podolínec|Podolin]] ([[Szepes (comitat)|comitat du Szepes]]), et je n'oublierai jamais ces années-là, de même que jusqu'à la fin de leur vie, la plupart des gens se souviennent avec plus d'émotion de leur enfance que des temps qui l'ont suivie}}.  En [[1887]], son père l'envoie en effet au lycée catholique de [[Satu Mare|Szatmár]], tenu par les [[jésuites]], puis un an plus tard, devant son peu de réussite, à celui de [[Podolínec|Podolin]], ville germanophone de haute Hongrie (actuelle [[Slovaquie]]), où il passe trois ans qui l'attacheront à cette région, très présente dans ses œuvres. En [[1891]], son père le fait revenir à [[Nyíregyháza]], au lycée évangélique (luthérien) de la ville, où le jeune homme, très mûr pour son âge, se lance déjà dans le journalisme avec d'autres élèves. 

En 1892, il crée ainsi un ''"bureau de presse"'' qui fournit les quotidiens de Budapest en articles sur l'actualité locale. C'est aussi l'année où il publie sa première nouvelle dans l'un des quotidiens de la ville: ''Miért ölte meg Kain Ábelt?'' (Pourquoi Caïn a-t-il tué Abel ?). L'envie d'être écrivain lui serait venue en lisant [[Eugène Onéguine]] de [[Alexandre Pouchkine|Pouchkine]] : {{Citation|Il a un but dans la vie, il sera poète, journaliste. Il sera [[Alexandre Pouchkine]], - et tout cela cette nuit-là, alors qu'il lisait les lignes entrechoquées du poète russe, le front brûlant et le cœur débordant}}<ref>Extrait du ''Vörös postakocsi'' (La diligence rouge). Cité par Béla Katona, dans Az ''élő Krúdy'' (Krúdy vivant), [[Nyíregyháza]], 2003, p.17.</ref>.

=== Le journaliste et l'écrivain ===

Il passe son baccalauréat en {{date-|juin 1895}} et devient ensuite journaliste, travaillant d'abord à [[Debrecen]], puis à Nagyvárad (auj. [[Oradea]], Roumanie). À l'aube de ses vingt ans, il publie son premier recueil de nouvelles : ''Üres a fészek és egyéb történetek'' (Le nid est vide et autres histoires). Il prend part à la rédaction de la plupart de grands journaux et de magazines littéraires de son époque, dont le ''[[Nyugat]]''. Sa série ''Szindbád'' et le roman ''''La Diligence rouge'' (''A vörös postakocsi'') ont un écho national et remportent grand succès auprès du public. 

En 1899, il se marie avec [[Bella Spiegler]] (de son nom d'écrivain ''Satanella''), institutrice et journaliste occasionnelle. Plus tard, il la quitte pour [[Zsuzsa Rózsa]]. Son parcours est un événement particulier au sein de la littérature hongroise du {{s-|XX|e}}.

== Œuvre ==
Gyula Krúdy a écrit plus de 86 romans, des milliers de nouvelles et des milliers d'articles de journaux qui n'ont pas encore été tous recensés<ref>Selon  ''Kalligram Könyv- és Lapkiadó'' qui a entrepris l'édition des œuvres complètes de Krúdy en 2005. Sa bibliographie est consultable (en hongrois) sur le site de la [http://www.krudy.hu/Muvei/kozocsas.html Krúdy Gyula digitális Alapítvány].</ref>.

== Hommages ==
Selon [[Imre Kertész]], le [[hongrois]] est la {{Citation|langue de Gyula Krúdy}}<ref>Imre Kertész (Entretien avec Clara Boyer), {{Citation|Il doit y avoir de l’Éros, il doit y avoir de l’humour dans l’art.}}, ''Lignes'', 2017, p23 à 34. </ref>. 

=== Traductions françaises ===
==== Romans ====
* ''A vörös postakocsi'' (1913) {{Commentaire biblio|''La Diligence rouge'', traduit par Joëlle Dufeuilly, Belval, Éditions Circé, 2014 {{ISBN|978-2-84242-249-3}}}}
* ''Bukfenc'' (1918) {{Commentaire biblio|''Pirouette'', traduit par François Gachot, Paris, Édition Souffles, {{Coll|Europe centrale}}, 1989 {{ISBN|2-87658-030-6}}}}
* ''Napraforgó'' (1918) {{Commentaire biblio|''Héliotrope'', traduit par Anne-Christine Folinais, Paris, L'Harmattan, {{coll|Domaine danubien}}, 2004 {{ISBN|2-7475-5458-9}}}}
* ''Az útitárs'' (1919) {{Commentaire biblio|''Le Compagnon de voyage'', traduit par François Gachot, Paris, Albin Michel, {{Coll|Les grandes traductions}}, 1991 {{ISBN|2-226-05315-8}} ; réédition, Genève, [[Éditions La Baconnière]], {{coll|Ibolya Virag}}, 2018 {{ISBN|978-2-940431-85-4}}}}
* ''Asszonyságok díja'' (1920) {{Commentaire biblio|''Le Prix des dames'', traduit par [[Ibolya Virag]] et Jean-Pierre Thibaudat, Paris, Albin Michel, {{Coll|Les grandes traductions. Domaine Europe centrale}}, 1992 {{ISBN|2-226-06068-5}}}}
* ''N.N.'' (1922) {{Commentaire biblio|''N.N.'', traduit par [[Ibolya Virag]], Paris, L'Harmattan, {{coll|Domaines danubiens}} {{n°|1}}, 1985 {{BNF|34778262}} ; réédition, Paris, I. Virag, {{coll|Parallèle}} {{n°|1}}, 1996 {{ISBN|2-911581-01-6}} ; réédition, Genève, Éditions La Baconnière, {{coll|Ibolya Virag}}, 2013 {{ISBN|978-2-940431-18-2}}}}
* ''Hét bagoly'' (1922) {{Commentaire biblio|''Les Sept hiboux'', traduit par Gabrielle Watrin, Genève, Éditions des Syrtes, 2015 {{ISBN|978-2-940523-27-6}}}}
* ''A tiszaeszlári Solymosi Eszter'' (1931) {{Commentaire biblio|''L'Affaire Eszter Solymosi'', traduit par Catherine Fay, Paris, Albin Michel, {{coll|Les grandes traductions}}, 2013 {{ISBN|978-2-226-24826-8}}}}
* ''Kleofásné kakasa'' (?) {{Commentaire biblio|''Le Coq de Madame Cléophas'', traduit par Guillaume Métayer et Paul-Victor Desarbres. Préface d'András Kányádi, Strasbourg, Circé, 2013 {{ISBN|978-2-84242-349-0}}}}
* ''Francia Kastély'' (1912) {{Commentaire biblio|''Le Château Français'', traduit par François Giraud, Paris, [[Cambourakis]], 2019 {{ISBN|978-2-36624-455-7}}}}

==== Recueils de nouvelles ====
* ''Aranykézutcai szép napok'' (1916) {{Commentaire biblio|''Les Beaux Jours de la rue de la Main d'Or'', traduit par Natália et Charles Zaremba, Paris, In fine, {{coll|Domaine hongrois}}, 1997 {{ISBN|2-84046-045-9}} ; réédition, Paris, [[Cambourakis]], 2008 {{ISBN|978-2-916589-14-5}} ; réédition, Paris, Cambourakis, {{coll|Cambourakis poche}}, 2018 {{ISBN|978-2-36624-379-6}}}}
* ''Őszi versenyek'' (1922) {{Commentaire biblio|''Courses d'automne'', traduit par Ibolya Virag et Jean-Pierre Thibaudat, Toulouse, Ombres, {{coll|Petite bibliothèque Ombres}} {{n°|17}}, 1993 {{ISBN|2-905964-74-X}}}}
* ''Szindbád-történetek'' (1911-1935) {{Commentaire biblio|''Sindbad ou la nostalgie'', traduit par Juliette Clancier, Arles, Actes Sud, {{coll|Collection UNESCO d'œuvres représentatives. Série européenne}}, 1988 {{ISBN|2-86869-224-9}} ; nouvelle édition augmentée, traduit par Juliette Clancier, Ibolya Virag et François Gachot, Genève, Éditions La Baconnière, {{Coll|Ibolya Virag}}, 2015 {{ISBN|978-2-94043-139-7}}}}

==== Nouvelles ====
* ''Le Flûtiste de Pest'', traduit par [[Ibolya Virag]], ''Le Monde'', 1982
* ''La Maison à la tête de dragon'', traduit par [[Ibolya Virag]], ''Les Nouvelles littéraires'', 1986
* ''La Balle du violoncelliste'', traduit par [[Ibolya Virag]], ''La Main de Singe'', 1988

== Notes et références ==
<references/>

== Liens externes ==
* {{Autorité}}
* ''Le Chat sauvage'', texte intégral de la nouvelle extraite des ''Beaux Jours de la rue de la Main d'Or''. [http://www.cambourakis.com/IMG/pdf/beaux-jours-extrait2.pdf Editions Cambourakis ]
* ''Présentation de Gyula Krúdy'' [http://europecentrale.asso-web.com/galerie-117-gyula-krudy-maitre-de-la-prose-hongroise.html  Dialogues France-Europe centrale]

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{{Portail|littérature|Hongrie}}

{{DEFAULTSORT:Krudy, Gyula}}
[[Catégorie:Naissance en octobre 1878]]
[[Catégorie:Naissance à Nyíregyháza]]
[[Catégorie:Écrivain hongrois du XXe siècle]]
[[Catégorie:Romancier hongrois]]
[[Catégorie:Nouvelliste hongrois du XXe siècle]]
[[Catégorie:Décès en mai 1933]]
[[Catégorie:Décès à Budapest]]
[[Catégorie:Décès à 54 ans]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière national de Fiumei út]]