Georges de Rougemont

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Georges de Rougemont, né le à Saint-Aubin et décédé le à Neuchâtel, est une personnalité politique neuchâteloise.

Biographie[modifier | modifier le code]

Georges de Rougemont est né le 12 octobre 1758 à Saint-Aubin. Il est le fils du conseiller d'État François Antoine de Rougemont et d'Henriette de Montmollin[1]. Il étudie le droit à l'université de Göttingen, dans l'Électorat de Brunswick-Lunebourg[1]. À son retour dans la principauté de Neuchâtel, il est nommé maire de Travers, fonction qu'il exerce de 1781 à 1790[1]. Il contribue à la décision de construire une nouvelle route d'accès au Val-de-Travers et cherche à réduire la corruption des juges[1]. En 1787, il devient parallèlement l'adjoint de son père dans sa fonction de commissaire général, puis lui succède à son décès une année plus tard[1]. C'est également en 1788 qu'il entre au Conseil d'État, succédant là aussi à son père[1]. Il y reste jusqu'à sa mort en 1824 et en est le président dès 1809[1]. De 1788 à 1799, il assume aussi la fonction de gouverneur de Saint-Aubin et, de 1800 à 1823, de procureur général de la principauté[1].

En tant que conseiller d'État, Georges de Rougemont soutient la modernisation de l'économie et l'extension des voies de communication, notamment dans les montagnes neuchâteloises[1]. Il est également partisan de prisons plus modernes et de méthodes d'enseignement inspirées de Johann Heinrich Pestalozzi, dont il est l'ami, mais il ne parvient pas vraiment à s'imposer dans ces domaines[1]. En 1811, il préside à la création de la Chambre d'assurance contre l'incendie[1].

Dans son rôle de conseiller d'État, il travaille aussi bien avec l'administration prussien que, pendant l'administration de Louis-Alexandre Berthier de 1806 à 1814, française[1]. Il est notamment en bons termes avec le gouverneur français François Victor Jean de Lespérut[1]. À partir de 1813, il soutient le rattachement du canton de Neuchâtel à la Confédération suisse[1]. Il défend cette position auprès des puissances alliées en 1814 et obtient l'entrée de Neuchâtel, qui reste parallèlement une principauté prussienne, dans la Confédération[1]. Une année plus tard, il signe le Pacte fédéral à la Diète fédérale qui siège à Zurich[1]. S'il est un partisan de la Restauration, il n'entretient pas des bons contacts avec le nouveau gouverneur prussien, Jean-Pierre de Chambrier d'Oleyres, et son influence diminue[1].

Il est considéré comme honnête et travailleur, mais également autoritaire et ne semble avoir entretenu des contacts cordiaux avec beaucoup de ses collègues[1].

Il meurt le 22 décembre 1824 à Neuchâtel[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s Isabelle Jeannin-Jaquet, « Rougemont, Georges de », sur Dictionnaire historique de la Suisse, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]