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Discussion utilisateur:Graphophile/santiago de compostela

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SAINT-JACQUES-DE-COMPOSTELLE (en espagnol Santiago de Compostela, Jacques étant traduit par Iago)

C’est pendant le règne 'Abd al-Rahmàn IIIème que naît la légende en question.
 Jacques le Majeur, qu’on dit frère de Jésus, apôtre de l'Espagne, avait évangélisé le pays et était finalement reparti pour la Palestine où il avait été supplicié.
  Après son martyre, ses restes auraient été déposés dans un esquif mis à la mer sur la côte de Palestine. L’embarcation aurait ainsi traversé toute la méditerranée, franchi le détroit de Gibraltar(1), longé la côte atlantique de l’Espagne jusqu’en Galice où elle aurait échoué. Quelqu’un, on ne sait qui, aurait reconnu la dépouille et lui aurait érigé un tombeau de pierre miraculeusement découvert au X siècle (entre 920 et 930) et reconnu comme le sien grâce à une étoile qui aurait guidé les pas de l’évêque local à l’endroit du tombeau dans un lieu appelé (Campus Stellae, le « champ de l'étoile ».
   Les historiens espagnols modernes pensent que la légende a été inventée de toutes pièces parce que les Chrétiens avaient besoin d’un cri de ralliement pour contrer le Maures en champ de bataille, qui, eux, avaient celui de « Allah al akbar ». Les Chrétiens pouvaient désormais se rallier avec le cri de « Santiago Matamoros » - Santiago tueur de Maures -.
  Une ville se fonda auprès du tombeau qui fut le siège de plusieurs conciles du IX? s et deviendra le deuxième lieu saint de la Chrétienté après Rome.
  La ville fut entièrement rasée autour de l’an 1000 par Al Mansour, le grand guerrier arabe décédé en 1002, dont un moine chrétien annonça la disparition par ces mots « Al Mansor est mort. Il est descendu directement aux Enfers. »
  Les Normands aussi dévastèrent les lieux en ce même X? s. 

Le pèlerinage de Santiago de Compostela prit de l'ampleur avec les premiers grands élans de la Reconquista (la reconquête de l’Espagne par les Chrétiens), attirant toute l'Europe occidentale. Ce fut un des plus fréquentés de l'époque médiévale, desservi par des itinéraires classiques (l’un à partir d’Aix-la-Chapelle par Paris ► Orléans ► Bordeaux ► Roncevaux, et l’autres à partir de Lucerne par Chambéry ► Montpellier ► Jaca), bien pourvus en gîtes d'étape, hôpitaux et sites de légende (Roncevaux et la légende de Roland).

  Il a enrichi la ville et fourni, à travers les Pyrénées, un trait d'union intellectuel entre l'Espagne et la France (chansons de geste, légendes, styles architecturaux et décoratifs). L'université fut fondée en 1532. 


(1) Gibraltar doit son nom à la déformation de Djabel al Tariq, c'est-à-dire la « Montagne de Tariq » du nom du général berbère du Maroc, premier envahisseur de l’Espagne qui, avec 8 000 hommes débarqua en avril 711 dans un lieu qui portait à l’époque le nom romain de Mons Calde, la montagne chaude, désignant la péninsule de l’actuelle Gibraltar. Après la mise à sac de Carteya, la ville au pied de la montagne, par Abdelmalic (l’ancêtre de Abou Abd Allah dit Boadbil, dernier roi maure de Grenade qui rendra les clefs de sa ville à Ferdinando de Aragon le 2 janvier 1492). La bataille décisive, entre 80 000 Wisigoth et 12 000 musulmans (à la grande majorité berbère, les arabes n’étant qu’une poignée) eut lieu au Rio Barbate ou Rio Guadalete du 11 au 21 juillet 711, dans la lagune de la Janda près de Cadix et de la baie de Trafalgar. Les Wisigoths furent complètement défaits, leur roi félon, Rodrigo ou Rodéric disparut dans la bataille et l’Espagne entière fut ouverte à l’invasion arabe dont la domination durera 781 ans.

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