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Discussion utilisateur:Discussion utilisateur:Dawamne/BrouillonPrzyluski

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Domaines de recherche[modifier le code]

Jean Przyluski a développé une œuvre conséquente: plusieurs monographie importantes, résultats d'enquêtes minutieuses, et quelque deux cents articles[1]. Malgré les apparences, l'ensemble constitue un tout cohérent autour de la « thèse [de] l'unité et l’universalité du grand complexe européo-asiatique »[1].

Les contacts étroits qu'il lie avec les Asiatiques lui permettent de développer de comprendre les liens qui unissent rites, croyances, faits de langue, techniques, milieu géographique et économique, et qui en font un tout[2], et il publie plusieurs articles dans le Bulletin de l’École d’Extrême-Orient[3].

De plus, Przyluski se montre un très bon historien du bouddhisme. Il mobilise pour cela les sources sanskrites et pali, mais aussi chinoises et tibétaines, et applique la méthode critiques comparative qu'il a acquise auprès de Sylvain Lévi[4]. En 1920 et 1923, paraissent ainsi deux importantes monographies sur le bouddhisme: la première est consacrée au parinivarna du Bouddha, la seconde, sa thèse de doctorat, une étude sur un texte Sarvâstivâdin (dont il donne aussi la traduction) retraçant la légende du grand empereur Ashoka[4]. À cela vient s'ajouter un travail sur le concile de Râjagriha, dans lequel il relève les témoignages relatifs à cette importante réunion qui se tint après la mort du Bouddha[4]. Przyluski y voit non seulement un concile mais aussi une importante fête religieuse qui commémore un rite saisonnier. Par là, il s'efforce de relier les pratiques bouddhiques avec la tradition brâmanique[4].

Bientôt, il va élargir son champ d'étude pour se consacrer aux problèmes de la civilisation asiatique, d'Est et Ouest, thème qui restera au premier plan jusqu'à sa mort. Il multiplie pour ce faire les recherches sur les mondes iranien et hittite, cherchant à mettre en évidence l'unité de l'esprit humain par-delà les civilisations. Mais ce faisant, il garde toujours le bouddhisme comme objet central[3].

Enfin, l'épreuve de la Seconde guerre mondiale l'amène à essayer sa pensée dans une trilogie philosophique, publiée en 1940, 1942 et 1943. Le premier ouvrage (1940) est une discussion critique de la mentalité primitive de Lévy-Bruhl, tandis que les deux autres titres portent sur la conception de Przyluski sur la culture, l'histoire et la société[5].

Son dernier ouvrage est consacré à la croyance et aux cultes de la Déesse mère, ultime tentative de montre l’unicité de l’esprit humain au travers de ses manifestations multiples[3].

Cette activité ne ralentit pas ses études de philologie bouddhique. En 1926, une chaire avait été créée pour cet enseignement aux Hautes Études ; il l'obtint ; il faisait en même temps des cours à l'Institut d'ethnologie ; en 1930, il remplaça définitivement Louis Finot au Collège de France. L'étude du bouddhisme l'a amené à élargir ses points de vue, et ce sont les problèmes de la civilisation asiatique, d'Est et Ouest, qui l'ont de plus en plus intéressé, jusqu'à sa mort. Il analysa savamment les éléments linguistiques composants du vocabulaire sanscrit, et passant de là aux institutions, il se consacra à dégager dans la vie sociale et religieuse, à travers l'Inde, ce qu'il pouvait pressentir de forces austro-asiatiques importées. Il a fait de multiples recherches sur les influences iraniennes en Extrême- Asie, étendant sa curiosité tant à la Babylonie qu'à l'Asie Mineure hittite ou grecque. Dans un domaine si complexe, c'est toujours, du moins, le bouddhisme qui est resté l'objet central de ses travaux.

Pendant les années de la seconde des guerres mondiales récentes, il exprima ses vues générales dans une trilogie philosophique La Participation ; V Évolution humaine ; Créer , bréviaire important de perfectionnement moral et physique.

Références[modifier le code]

Marcelle Lalou, « Un savant français: Jean Przyluski », Artibus Asiae, vol. 9, nos 1/3,‎ , p. 144-147 (lire en ligne)

  1. a et b Lalou 1946, p. 144.
  2. Lalou 1946, p. 145.
  3. a b et c « PRZYLUSKI, Jean (1885-1944) », sur aefek.fr (consulté le )
  4. a b c et d Renou 1946, p. 6.
  5. Renou 1946, p. 7.
  6. C. Picard, « Jean Przyluski (1885-1944) », Revue archéologique, vol. 35,‎ , p. 101-102 (lire en ligne)