Discussion:Mur-de-Barrez/À faire

Comment parler de Mur-de-Barrez sans évoquer la terrible affaire de l'Abbé MAUREL, directeur de l'école Saint-Pierre dans ce village pendant 40 ans, condamné en mars 2000 à dix ans de réclusion criminelle pour viols d'enfants de dix ans. De nombreux articles de presse ont relaté cette très sale affaire dont on a dit qu'elle divisait la population. En réalité, seuls les proches du curé le défendaient, soit une poignée de notables plus ou moins impliqués dans l'affaire à divers titres. La grande majorité de la population était du côté des victimes, mais elle était tétanisée par le déferlement médiatique et la virulence des propos tenus dans la presse par Roland AGRET ex-condamné à tort ou Roger-Marc MOREAU détective, deux personnages recrutés par la famille et les amis du curé. Ces gens ont tenté de fabriquer l'innocence du curé. Tandis que l'un rendait visite aux témoins à charge les plus importants (avant le procès !), l'autre par voie de presse et par courrier exerçait des pressions et même des menaces sur les témoins. Deux évêques successifs avaient "étouffé" les gestes de MAUREL entre 1958 et 1979. Si on ajoute à cela trois avocats dont Gilbert COLLARD et des soutiens "au plus haut niveau" : proche de Charles PASQUA, chef de service à Purpan, ancien sénateur, Président de la SAFER, etc..., on comprend que les habitants se soient "murés" dans un silence prudent. Il faudra un heureux concours de circonstances et la libération du curé (incomprise, mais légale) au terme de l'instruction, pour qu'un collectif de défense des victimes voit le jour : MUR DE SILENCE. Ce collectif animé par une quinzaine de courageux Barréziens tiendra tête aux partisans du curé eux-mêmes organisés en association ADPCI (Association de Défense d'un Présumé Coupable Innocent - sic !). MUR DE SILENCE lancera une pétition qui recueillera 2610 signatures d'adultes dont plus de 800 dans le seul canton de Mur-de-Barrez sur une population totale d'environ 4000 hab.) MUR DE SILENCE montrera ce jour-là que beaucoup de gens savaient, mais se taisaient. Il confortera le collectif dans son combat. L'ADPCI répliquera avec sa propre pétition qui recueillera quelques 250 signatures (dont 40 à la maison de retraite récoltées par une seule et même personne "- J'ai signé pour vous, vous n'étiez pas là", dira-t-elle). En mars 2000, l'abbé au terme d'un procès éprouvant, sera condamné à 10 ans de réclusion criminelle. AGRET et MOREAU disaient détenir la preuve de l'innocence du curé dans la presse. AGRET viendra montrer ses deux doigts coupés devant les ASSISES de l'Aveyron en guise de témoignage. MOREAU s'enfuira au moment de témoigner. L'abbé MAUREL, malgré deux lettes ouvertes aux évêques de Rodez, n'a pas été démis de ses fonctions. Il est retraité mais continue à dire des messes quand l'occasion se présente (évènements familiaux ou fêtes familiales).