Discussion:Gérard Lardeur

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Sculpteur de la lumière », c’est ainsi que se définissait Gérard Lardeur, 1931-2002, tant dans son travail de verrier que dans celui de sculpteur. Fils du maître verrier Raphaël Lardeur, il s’est orienté très tôt vers l’abstraction qui lui permettait d’exprimer la ligne, le volume, la lumière dans une perspective spirituelle où l’homme se place en toute responsabilité au centre de l’univers.

Ses réalisations dans le vitrail sont nombreuses, écritures de plomb sur fond de couleurs neutres puis vives à la fin de sa vie, dessins au trait suspendus dans l’édifice qui manifestent la lumière, plus ou moins crue, plus ou moins dense pour structurer l’espace mais toujours comme manifestation du Souffle de l’Invisible. On citera l’Eglise Halle Saint Thomas de Strasbourg (1985) où il rouvre le chœur à la lumière pour magnifier encore le Sens, en collaboration aimait –il dire avec Pigalle dont le monument dédié au Maréchal de Saxe a repris vie à cette occasion. On peut également citer l’Abbaye de Vaucelles (1989), la Cathédrale de Cambrai (1982), l’Eglise Saint Lié de Mohon de Charleville-Mézières (1986), la salle capitulaire de l’ensemble abbatiale de Lehon (1985) qui laisse affleurer la nature …

Côté sculpture, de nombreuses expositions personnelles ainsi que des oeuvres pour les collectivités au titre du 1%, des collectionneurs, des entreprises, lui ont permis d’exprimer un langage personnel qui veut qu’en la Matière se dise la profondeur humaine. Fer, corten puis inox, plus ou moins poli, plus ou moins réfléchissant, disque puis sphère, courbe déployée dans l’espace ou tube tentant l’élévation, cette œuvre raconte ses combats, ses engagements, ses joies et son désenchantement. Formes pures, traces de la machine, traces de la soudure, tout est là pour dire la force du divin. Sculpteur de son temps aussi, il expose avec des artistes comme Subira Puig, Dietrich-More, … et s’inscrit avec eux dans l’époque.

Plus tard, à la fin des années 80, il va tenter la synthèse et les vitraux se détacheront sur une structure en inox, sculpture devenu trait dans l’espace, résille sous ou sur la résille de plomb comme dans la Chapelle Saint Yves de Rennes (1999), l’Eglise Saint Hié de Matha en Charentes Maritime (2002), l’Eglise Notre dame de Biron et celle de Saint Just à Saint Just de Luzac que ses fils achevèrent de poser après sa mort prématurée en 2002. Cheminement personnel, cheminement dans l’édifice, cheminement dans la Lumière, cheminement parmi les hommes, son œuvre constitue un ensemble cohérent, une lecture profonde et forte du monde et de la place de l’Homme dans celui-ci.

C’est tout cela que Catherine Lardeur a choisi aujourd’hui de présenter dans l’atelier de Gérard Lardeur où son père puis lui vécurent et créèrent leur vision du monde. Dessins, sculptures, maquettes de vitraux dessinent une première ligne de force dans un parcours qui marque son époque. Personnalité attachante, caractère marqué, intransigeance, exigence, une confiance et un amour sans faille pour l’être humain se disent en filigrane. Catherine Lardeur veut donc voir cette œuvre continuer sa vie. --87.91.123.67 3 mai 2007 à 21:15 (CEST)[répondre]