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Discussion:François Pérennès

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PLUS QUE CERTAINEMENT UNE ERREUR DE DATE ET SANS DOUTE UNE CONFUSION ENTRE DEUX PERSONNES

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Dans le paragraphe publications, il est écrit : De l’Institution du dimanche : considérée dans ses harmonies avec les besoins de notre époque. Envoyé en 1859 au concours de l’académie de Besançon, cet ouvrage fut couronné par cette société, succès d’autant plus flatteur, que Pierre-Joseph Proudhon était au nombre des concurrents.

Or, c'est en 1839 et non 59 que Proudhon participe à ce concours avec De l'utilité de la célébration du dimanche, considérée sous les rapports de l'hygiène publique, de la morale, des relations de famille et de cité

D'autre part il existe un "Pérennès aîné" (c'est lui qui est secrétaire perpétuel de l'Académie de Besançon en 1839) et un "Pérennès jeune" qui participe au concours et qui est sourd, donc, François. A-t-il été par la suite également secrétaire de l'Académie comme il est écrit dans le paragraphe 3 ? Je ne le sais pas. Mais Genisset meurt en 1837. Il est donc plus que probable que c'est "Pérennès aîné" qui le remplace.

J'appuie ces notes sur une lettre de Proudhon dont voici des extraits. L'intégralité est disponible sur Gallica.

A M. ACKERMANN - Besançon, 9 septembre 1839.

[...] S’il faut en croire le rapporteur, l’abbé Doney, mon Mémoire aurait été le plus remarquable par le style, la profondeur et l’érudition : faites-moi le plaisir de me dire ce qui reste d’un discours quand on en a retranché les paroles, les idées et les faits. Mon Mémoire réunit donc aussi, comme le vôtre, les qualités du genre ; il a tout, ce me semble, excepté la médaille. On y a trouvé des digressions, c’était la partie confirmative ; des propositions malsonnantes, audacieuses, téméraires, inadmissibles, au moins pour le moment ; des théories de politique et de philosophie spéculatives ; des systèmes d’égalité, etc., etc., dangereux : cependant on en a déclaré l’orthodoxie irréprochable. Ce qui veut dire que chez mes juges la conscience du chrétien ne pouvait s’empêcher d’admettre ce que la prudence des fonctionnaires publics et des membres d’un corps constitué défendait de sanctionner. C’est mon discours enfin qui a fait le plus jaser, qui embarrassait le plus l’Académie, heureuse à la fin d’en avoir trouvé deux passables qu’elle a couronnés ex æquo : ce sont ceux de MM. Pérennès et Tissot, professeur de philosophie à Dijon. M. Pérennès aîné m’a affirmé que lui n’aurait pas craint de me couronner, ou au moins de me joindre aux autres. J’aime beaucoup mieux la médaille de bronze que l’on m’a décernée : mon Mémoire a été classé à part et hors ligne ; cela vaut mieux, vous en conviendrez, qu’un ex æquo. Je ne saurais vous dire combien ma vanité est flattée de ce que j’ai eu pour concurrent le fameux Tissot, dont le travail, assez mal écrit, n’a de remarquable, comme celui de M. Pérennès jeune, que la sagesse des pensées et la modération. [...]

J’ai déjà vu M. Pérennès jeune, sourd comme une cloche, rêvant la gloire littéraire, les cheveux peignés, irisés, partagés, quasi joli garçon, et plein d’horreur pour sa condition de correcteur d’imprimerie. Il est encore enfoncé dans le vieux-catholicisme et la prêtraille ; bon garçon au demeurant, à qui je voudrais pouvoir ouvrir les oreilles et dessiller les yeux. Il m’a beaucoup parlé de son discours : j’ai vu qu’il s’était surtout étendu sur ce que je me suis efforcé d’abréger, n’aimant pas les banalités. [...] Je vais m’occuper de l’impression de mon Mémoire, après revue et correction, et je l’enverrai à M. Tissot ainsi qu’à M. Pérennès. [...]

Votre ami,

P.-J. PROUDHON.

Cordialement --2A01:E0A:17F:9C00:CDA2:D2FE:98C1:4826 (discuter) 18 août 2021 à 19:18 (CEST)[répondre]