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Discussion:Eseko

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[Discussion utilisateur:Gilbert Aonga Ebolu|d]]) 6 février 2011 à 12:59 (CET)== Version == La compagnie et la Force publique commencent par prendre le dessus après avoir capturé et tué plusieurs chefs budjas. Eseko et d’autres chef s’échappent.

C'est une version. Merci de bien vouloir indiquer la source d'info. Merci également de votre contribution à la rédaction de cet article.
En tant que fils authentique de la chefferie, voici la version que mon grand-père paternel m'a transmise de bouche à oreille quand j'étais enfant: Notre chef était un guerrier. N'ayant pu conquérir notre chefferie par les armes, le colonisateur belge recourut à la ruse de guerre... Mondanga mordit à l'hameçon...La suite à lire dans mon livre. Malheureusement, Alingi , le cadet de la famille du chef nous a quittés lui aussi. Son témoignage serait encore plus édifiant.
En tout état de cause, la dernière phrase "Eseko et d'autres chefs s'échappent" ne résiste pas à la critique. 

Primo : Admettons que le chef se soit échappé, en bonne logique, il ne restait plus qu'à occuper la chefferie. Ce que le conquérant n'a pas fait.

Secundo: Si le chef Eseko s'était vraiment échappé, plus rien ne s'opposait au conquérant de placer quelqu'un à la tête de la chefferie, l'homme de son obédience comme il le faisait ailleurs en imposant l'homme de son choix ou en créant un poste de police. Il ne l'a pas fait non plus.

Tertio: A-t-on vu un vainqueur décorer un vaincu? L'expression latine du chef gaulois "Vae victis ! Malheur aux vaincus" nous rappelle le sort des vaincus, combien ils sont à la merci du vainqueur.

Quarto: Quel est ce vaincu qui, dans la fuite, accepterait de se faire décorer par le vainqueur quelles que soient les garanties lui données ?

En définitive, le conquérant avait le monopole de la parole et de l'écriture et avait galvaudé le récit. Eseko croyait faire la paix des braves, une sortie honorable en quelque sorte. En fin de compte, il allait perdre la guerre. Il s'en doutait. La chefferie était cernée et les guerriers n'avaient plus le moral. Ils redoutaient la prochaine attaque après avoir stoppé l'offensive de Bwehe. Leurs flèches ne faisaient plus de poids face aux armes à feu. Le chef Eseko fut livré par son frère à l'ennemi. Telle était la version répandue dans la chefferie. Alors que le texte était prêt à être envoyé à l'imprimerie, j'ai reçu une autre version de Mondjaké Remy, ancien administrateur du territoire de Mondzamboli, oncle maternel originaire du groupement Yambila dont est issue Mamosebeni, la mère d'Eseko: Le chef Eseko est mort à Boma où il avait été transféré après son arrêstation.

Si mon grand-père ne m'avait pas dit la vérité, je ne l'aurais pas su non plus. Dès lors, comment peut-on croire un seul instant un mensonge aussi horrible? --Gilbert Aonga Ebolu (d) 26 juin 2013 à 17:30 (CEST)Raph Uwechue n'a entendu qu'un son de cloche, encore faut-il savoir lequel ? Celui du conquérant qui décrit ses exploits militaires. Qui n'entend qu'une cloche n'entend qu'un son, dit un proverbe. Tant que les lions n'auront pas leur propre historien, les histoires de chasse tourneront toujours à la gloire du chasseur, nous avertit un proverbe africain.[répondre]

Sans verser dans le sectarisme, loin s'en faut, moi, je ne crois pas à cette version qui n'en est pas une. C'est faux ! A le lire entre les lignes comme dans cette phrase "La compagnie et la Force publique commencent par prendre le dessus", on comprend ce qu'il tait: les revers militaires.

L'autre son de cloche est celui d'un grand-père qui raconte à son petit-fils l'histoire de son peuple. Si vous aviez à raconter la disparition de votre grand-père à un enfant, disons à votre petit-fils, comment vous y prendriez-vous ? Un grand-père est censé ne pas mentir à sa progéniture. Il lui transmet plutôt les vérités que la vie lui a enseignées.--Gilbert Aonga Ebolu (d) 4 juin 2013 à 21:00 (CEST)[répondre]

Cela dit, laissons le soin aux historiens bien outillés de rétablir la vérité en évaluant les deux sources et en confrontant la version du conquérant à celle de mon grand-père. Vincit omnia veritas, disaient les Latins. La vérité triomphe de tout.

Quand les fils du pays commenceront à écrire leur propre histoire, beaucoup d'auteurs se reliront, s'ils vivent encore, tandis que d'autres publications seront considérées tout simplement comme étant dépassées et iront recueillir la poussière au fond de tiroirs et sombrer sans l'oubli.

Pour clore cette discussion, faisons nôtre cette phrase d'Anatole France, je cite : Les livres d'histoire qui ne contiennent pas de mensonges sont très ennuyeux, fin de citation.--62.167.30.15 (d) 18 mars 2011 à 16:15 (CET).--[répondre]

L’article avant que j’ajoute cette phrase contenait :
Vainqueur, il écrasa toutes les expéditions conquérantes dirigées contre sa chefferie. Trahi par son frère Mondanga, il fut livré au colonisateur belge.
J’ai remplacé le début en me basant sur Uwechue p. 222 qui indique que plusieurs chefs budjas furent tués, mais certains, dont Eseko, s’échappèrent. --Moyogo/ (discuter) 4 février 2011 à 19:57 (CET)[répondre]

Merci, cher Denis, de m'avoir envoyé ces références. La disparition du chef Eseko n'a jamais été élucidée. Puisque nous venons d'ouvrir ce dossier, la documentation dont vous disposez décrit-elle le lieu et les circonstances dans lesquelles il a trouvé la mort ? L'année de sa disparition est connue (1901). Merci pour cette précision que je vais ajouter dans mon livre.

Cinq ans après la parution du livre, des critiques, des avis et des remarques pertinentes n'ont cessé de me parvenir. Denis Moyogo s'est particulièrement illustré dans des recherches méthodiques au point de m'impressionner. De recherche en recherche, il a mis au jour des documents anciens qui ont éclairé ma lanterne. Si ces archives ne nous donnaient une meilleure connaissance de ce qui s'était passé, nous resterions là où nous sommes. De ces documents produits, j'ai tiré beaucoup d'informations. Une attention toute particulière a été portée au sort du chef après son arrestation. Dans la chefferie, le peuple ne savait pas ce qui lui était advenu et ne pouvait pas le localiser. N'ayant pas de ses nouvelles, il conclut hâtivement qu'il avait été exécuté. A vrai dire, il devait parler de disparition, car en droit, lorsqu'une personne a cessé de paraître au lieu de sa résidence sans que l'on ait eu de ses nouvelles, on parle de disparition.

Longtemps après, quand la nouvelle de son transfèrement à Boma fut annoncée, personne n'y ajouta foi. Ce n'était pas crédible. On cachait la vérité en faisant des plaisanterie sur sa mort. Pourtant, c'était vrai. Cette version de son transfèrement à Boma s'accorde avec ce que nous savons aujourd'hui de sa déportation à Banana où, vraisemblablement, il s'est éteint.

Et quid de l'année de sa mort? Là aussi, les auteurs n'accordent pas leurs violons.Les écrits de Raph Uwechue et ceux de Morel ne concordent pas.--Gilbert Aonga Ebolu (discuter) 29 février 2016 à 21:20 (CET)[répondre]

Le mystère de la disparition du chef Eseko enfin résolu. A tous les intervenants, je vous remercie et vous félicite pour votre contribution à l'élucidation de la disparition mystérieuse du chef Eseko dans ce livre qui a fait débat, aujourd'hui clos. Tel était mon souhait exprimé tout au début de ce livre.--Gilbert Aonga Ebolu (discuter) 18 mars 2016 à 13:45 (CET)[répondre]