Voir la source de Bataille de Lorraine (1914)

{{Source unique|date=février 2022}}
{{ébauche|Première Guerre mondiale}}
{{autre|les combats de la Seconde Guerre mondiale à l'hiver 1944-1945|Campagne de Lorraine}}
{{Infobox Conflit militaire
| conflit = Bataille de Lorraine
| guerre = [[Première Guerre mondiale]]
| image = Bataille de Lorraine d'août et septembre 1914.jpg
| légende = En hachuré rouge, toutes les zones de combats du début août au 15 septembre 1914.
| date = {{date|5 août 1914}} au {{date|15 septembre 1914}} 
| territoires = Meurthe-et-Moselle française et- Moselle allemande
| issue = victoire française limitée
| combattants1 = {{République française (1870-1940)}}
| combattants2 = {{Empire allemand}}
| commandant1 = [[Édouard de Castelnau]] et [[Augustin Dubail]]
| commandant2 = [[Prince héritier|''Kronprinz'']] [[Rupprecht de Bavière|Rupprecht]]
| forces1 = [[2e armée (France)|{{2e|armée}}]] et [[1re armée (France)|{{1e|armée}}]]
| forces2 = [[6e armée (Empire allemand)|{{6e|armée}}]] et [[7e armée (Empire allemand)|{{7e|armée}}]]
}}

Dans le cadre de la [[bataille des Frontières]], la '''bataille de [[Lorraine]]''' (''{{lang|de|Schlacht in Lothringen}}'' en allemand) est une très grande bataille qui a engagé le sort de la France et qui a mobilisé {{unité|1200000|hommes}} sous les uniformes français et allemands. Elle a opposé les [[1re armée (France)|{{1re}}]] et [[2e armée (France)|{{2e}}]] armées françaises aux [[6e armée (Empire allemand)|{{VIe}}]] et [[7e armée (Empire allemand)|{{VIIe}}]] armées allemandes du début août au {{date-|15 septembre 1914}}.

Du côté français, y ont participé {{unité|600000|soldats}} et officiers venus des {{nobr|47 départements}} des dix [[Région militaire|régions militaires]] ayant pour chefs-lieux [[Nancy]], [[Épinal]], [[Besançon]], [[Bourges]], [[Tours]], [[Clermont-Ferrand]], [[Lyon]], [[Marseille]], [[Montpellier]], [[Bordeaux]]. Elle s’est déroulée sur près de {{nobr|45 jours}} en quatre phases de part et d’autre des {{unité|90|km}} (à vol d’oiseau) entre [[Pont-à-Mousson]] sur la [[Moselle (rivière)|Moselle]] et le [[Donon]] (à {{unité|1008|m}} d'altitude) sur le versant alsacien du [[Massif des Vosges|massif vosgien]].

== Analyse introductive à la bataille de Lorraine ==
Comment ont évolué les stratégies internes et externes {{incise|géopolitiques comme militaires}} de la [[France]] et de l’[[Empire allemand|Allemagne]] de 1871 à 1914 ?

Concernant l'Allemagne, la montée en puissance de sa démographie (de 41 à {{nobr|67 millions}} d’habitants) comme de sa puissance industrielle ({{2e|rang}} mondial) et de ses forces militaires terrestres explique ses ambitions impérialistes et son plan à l’ouest. Plan d'une part offensif avec l'invasion de la [[France]] par la [[Belgique]] et, d'autre part, défensif dans un premier temps en [[Moselle (département)|Moselle allemande]] et en [[Alsace]].

Concernant la France, la mutation de sa stratégie défensive (avec le [[système Séré de Rivières]]) en doctrine de l'[[offensive à outrance]] (développée notamment par [[Ferdinand Foch|Foch]]) explique en partie le refus en 1911 du [[gouvernement Joseph Caillaux]] de prendre en compte les propositions du [[Victor-Constant Michel|général Michel]]. Gouvernement Caillaux qui limoge donc le général Michel et nomme à sa place le [[Joseph Joffre|général Joffre]] secondé par le [[Édouard de Castelnau|général de Castelnau]], maître d'œuvre du {{lnobr rom|plan XVII}} de mobilisation des armées.

La volonté du général Michel était de défendre prioritairement la frontière nord de la France et d'engager en {{1re|ligne}} des unités mixtes d'appelés et de réservistes comme on s'y est préparé en [[Empire allemand|Allemagne]]. Mais les gouvernements français en ont décidé différemment. Et c'est ainsi que la conduite de la guerre opérée par Joffre et son [[Grand Quartier général (1914-1919)|GQG]] en {{date-|août 1914}} se traduit d'abord par l'offensive des [[1re armée (France)|{{1re}}]] et [[2e armée (France)|{{2e}}]] armées en Alsace (à partir du {{date-|7 août}}) et en Moselle allemande (à partir du {{date-|14 août}}). Offensive piégée par les [[6e armée (Allemagne)|{{VIe}}]]  et [[7e armée (Allemagne)|{{VIIe}}]] armées allemandes notamment en Moselle où elles sont positionnées sur leur ligne de défense [[Metz]]-[[Morhange (Moselle)|Morhange]]-nasse de [[Dieuze]]-[[Sarrebourg]] à une vingtaine de kilomètres en retrait de la frontière.

== Les quatre phases principales de la bataille de Lorraine ==
Concernant la bataille de Lorraine, on se trouve en présence de deux [[historiographie]]s.

La première {{incise|qui remonte à {{date-|août 1914}}}} divise la bataille en deux zones de combats : celle des 19 et {{date-|20 août}} dénommée « [[Bataille de Morhange (1914)|bataille de Morhange]] » à l'ouest et, les 18, 19 et {{date-|20 août}}, celle dénommée « [[Bataille de Sarrebourg (1914)|bataille de Sarrebourg]] » à l'est. Focalisation qui remonterait à la présentation d'{{date-|août 1914}} (reprise ultérieurement) par les généraux [[Ferdinand Foch|Foch]] et [[Augustin Dubail|Dubail]]. Une historiographie qui occulte leurs échecs meurtriers et valorise leurs secteurs en accusant les soldats du Midi des [[15e corps d'armée (France)|{{15e}}]] et [[16e corps d'armée (France)|{{16e|corps}}]] d'être les responsables de la défaite du {{date-|20 août}} en Lorraine. Accusation attestée par les ''[[Journal des marches et des opérations|Journaux des marches et opérations]]'' (JMO) de Foch et de Dubail en date du {{date-|20 août}}<ref>JMO du {{20e|corps}} (de Foch) du 25 juillet 1914 au 13 mars 1915, {{lien web |url=https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e0052783c9e8ed77/52783c9edbfb2 |titre=SHD cote 26 N 193/1, à la date du 20 août}} et JMO de la {{1re|armée}} (de Dubail) du 28 juillet 1914 au {{date-|1er mai 1915}}, {{lien web |url=https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e005278ee90837e4/5278ee90c7e39 |titre=SHD cote 26 N 19/1, à la date du 20 août |site=www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr }}.</ref> et reprise {{incise|comme vérité d’État}} par Joffre dans sa déclaration du {{date-|21 août}} au ministre de la Guerre<ref>Le {{date-|21 août}}, dans sa communication au ministre de la Guerre, Joffre déclare : {{citation|J’ai fait replier en arrière le {{15e|corps}}, qui n’a pas tenu sous le feu et qui a été cause de l’échec de notre offensive.}} Cité dans {{ouvrage |auteur=général André Bach |titre=Fusillés pour l'exemple |sous-titre=1914-1915 |lieu=Paris |éditeur=Tallandier |année=2003 |pages totales=617 |passage=132 |isbn=2-84734-040-8}}.</ref>. Accusation médiatisée dans toute la France deux jours après par l’article du quotidien parisien ''[[Le Matin (France)|Le Matin]]'' signé par le [[Auguste Gervais|sénateur Gervais]]. Et cela alors que le JMO 25/1 de la [[2e armée (France)|{{2e|armée}}]] du général de Castelnau ne reprend en rien cette accusation et cette version fallacieuse des faits{{Sfn|Payan-Passeron |2021 |p=362}}. Historiographie ignorant par ailleurs la victoire décisive de Castelnau, à partir du {{date-|25 août}}, dans « sa » trouée de Lunéville remplacée depuis 1914 par la « trouée de Charmes » qui ressortit au système défensif du {{s-|XIX}} dit « [[Système Séré de Rivières|Séré de Rivières]] » et où il n’y eut aucun combat durant toute la Grande Guerre.

[[File:Le 111e RI dans la bataille de Lorraine.jpg|thumb|upright=1.4|Le 111e Ri (15e corps) dans la bataille de Lorraine du {{date-|12 août}} au {{date-|3 septembre 1914}}]]
La seconde historiographie {{incise|plus récente}} propose une vision d'ensemble de la bataille de Lorraine englobant la totalité de ses zones de combats sur la durée. Ce faisant, elle explore, d’une part dans le temps l'avant et l'après des « 19-{{date-|20 août}} » et, d’autre part, tout l'espace des combats compris entre les fronts extrêmes des 19 et {{date-|24 août}}. Elle analyse donc ce qui s'est passé entre [[Morhange (Moselle)|Morhange]] et [[Sarrebourg]], c'est-à-dire dans la nasse de [[Dieuze]]<ref>Ibid. pages 166 à 168</ref> et la [[Pays des étangs|région des étangs]].

La carte du parcours<ref>JMO 26 N 680/15 du 111e RI d’Antibes</ref> du [[111e régiment d’infanterie]] d’Antibes qui fait partie de la [[29e division d’infanterie (France)|29e division]] de Nice ([[Jean Baptiste Jules Carbillet|général Carbillet]]) du [[15e corps d’armée (France)|15e corps]] illustre et légitime l'analyse de la bataille de Lorraine en quatre phases. La première jusqu'au {{date-|13 août}} inclus est celle dite de « couverture » avec le débarquement, la concentration et la progression des unités venues des autres régions militaires. La deuxième du 14 au {{date-|19 août}} avec l'offensive française victorieuse. Puis la troisième du 20 au {{date-|24 août}} avec le plan de retraite conçu par le général de [[Édouard de Castelnau|Castelnau]] et avalisé par [[Joseph Joffre|Joffre]]. Et, enfin, à partir du {{date-|25 août}}, la contre-offensive victorieuse de la {{2e|armée}} avec les victoires décisives [[Bataille de la trouée de Charmes|de Rozelieures et Xermaménil]] remportées par les soldats du Midi de ses {{15e}} et {{16e|corps}} dans la nasse de la trouée de [[Lunéville]] entre les positions en avancée du [[Grand Couronné]] et du cours supérieur de la [[Meurthe (rivière)|Meurthe]] en amont de [[Baccarat]]. Historiographie plus récente permettant d’étudier la bataille de [[Lorraine]] dans chacune de ses quatre phases {{incise|de part et d’autre des {{unité|90|km}} de frontière (à vol d'oiseau) entre [[Pont-à-Mousson]] et le [[Donon]]}} du début du mois d’août au {{date-|15 septembre 1914}}.

== Jusqu'au {{date-|13 août}} inclus : la phase dite de {{citation|couverture de la frontière}} ==
La « couverture de la frontière »<ref>Ibid. pages 49 à 120</ref> entre la [[Meurthe-et-Moselle]] française et la [[District de Lorraine|Moselle allemande]] relève alors, du nord-ouest au sud-est, de quatre secteurs d'une vingtaine de kilomètres de profondeur : celui de Woëvre septentrionale (incombant au {{2e|corps}} d'armée d'Amiens commandé par le général Gérard), celui de Woëvre méridionale (incombant au {{6e|corps}} d'armée de Châlons-sur-Marne commandé par le général Sarrail), celui de Basse-Meurthe (incombant au {{20e|corps}} d'armée de Nancy commandé par le général Foch) et celui de Haute-Meurthe (incombant au {{21e|corps}} d'armée d'Épinal commandé par le général Legrand-Girarde). Et, par « couverture », il faut entendre la totale protection de la frontière (y compris sa défense armée) par le chef militaire qui en a la responsabilité dans son secteur.

=== Jusqu'au {{date-|5 août}} inclus, les généraux Foch et Legrand-Girarde en sont responsables ===

Sur ordre du ministre de la Guerre, les dispositions de couverture sont prises dès le {{date-|30 juillet 1914}}<ref>JMO 193/1 du {{20e|CA}} de Foch.</ref>. Mais l'interdiction de ne pas dépasser la ligne des dix kilomètres en deçà de la frontière, qui avait été prise pour s'assurer l'indispensable concours du Royaume-Uni, est levée le {{date-|3 août}} avec défense cependant de dépasser la frontière<ref>JMO 195/1 du {{21e|CA}}.</ref>. Alors que le général Legrand-Girarde laisse pénétrer les forces ennemies dans son secteur jusqu'à [[Blâmont]], le général Foch, lui, fait franchir la frontière dès le {{date-|5 août}} à sa {{2e|DC}} (avec son {{2e|BCP}}) dans toute la zone de Moselle allemande limitée par la ligne de {{unité|18|km}} [[Château-Salins]] - [[Gelucourt]] ; et il va persévérer dans les jours qui suivent.
[[File:Carte Lorraine (05-IncursionsA).jpg|thumb|upright=1.4|Du 5 au {{date-|9 août 1914}}, incursions armées françaises en Moselle allemande.]]

=== À partir du {{date-|6 août}}, ce sont les généraux de Castelnau et Dubail qui l'assurent ===
Le général Dubail va laisser les forces ennemies progresser dans son secteur<ref>{{article |titre=A la reconquête de Blamont - {{date-|août 1914}} |périodique=14-18 Le magazine de la Grande Guerre |lieu=Paris |éditeur=Soteca |numéro=78 |mois=août |année=2017 |pages=6 à 29}}.</ref> tandis que le général Castelnau va couvrir les incursions armées en Moselle allemande du général Lescot qui, sous les ordres de Foch, dispose notamment des {{unité|1500|chasseurs}} du {{2e|BCP}} et des {{unité|4200|« sabres »}} de sa {{2e|DC}} : le {{date-|8 août}} jusqu'à Moncourt, Lagarde et château Marimont.

Le {{date-|9 août}}, le général de Castelnau retire au général Espinasse (chef des {{unité|55000|hommes}} du {{15e|corps}} d'armée de Marseille qui sont encore en train de débarquer) son commandement sur la force de frappe constituée par les {{unité|6700|hommes}} de sa {{59e|brigade}} mixte ({{unité|6200|fantassins}} d'attaque, 355 canonniers avec douze canons de 75 et {{nobr|160 hussards}}). Commandement qu'il confie au général Lescot qui, le {{date-|10 août}}, envoie partie de ces {{unité|6700|hommes}} conquérir en Moselle allemande la zone de sept kilomètres de Bezange-la-Petite à Moncourt, bois du Haut de la Croix et le village de Lagarde facilement réoccupé par 40 % des hommes de cette {{59e|brigade}}.
[[Fichier:Carte Lorraine (05-IncursionsB).jpg|vignette|upright=1.4|Les 10 et {{date-|11 août 1914}}, interventions armées françaises en Moselle allemande.]]

=== Le {{date-|11 août}} à Lagarde : première défaite française en Lorraine ===
Les trois quarts de ces {{unité|2667|engagés}} appartiennent au {{2e|bataillon}} du {{48e|RI}} de Nîmes et au {{3e|bataillon}} du {{58e|RI}} d'Avignon qui ont mis de nuit en défense le village. Ayant amené de très importantes forces d'infanterie et d'artillerie, l'ennemi attaque les Français qui se défendent jusqu'au bout avec 78 % de pertes pour les {{unité|2667|engagés}}. Et c'est la première défaite française car ils ne sont pas soutenus par la {{2e|DC}} du général Lescot qui fait replier toutes ses unités pourtant déjà éloignées de plusieurs kilomètres. De plus, pour se disculper, celui-ci et ses proches officiers vont accuser ceux de la {{59e|brigade}} de lâcheté face à l'ennemi. C'est le début de la rumeur contre les soldats du Midi avec une accusation gravissime relevant du conseil de guerre et de la peine de mort. Mais c'est finalement le général Lescot qui sera limogé et remplacé par le général Grellet. Quant au général Castelnau, il fera replier ses troupes en deçà de la frontière et mettra même, temporairement, la {{2e|DC}} sous les ordres du général Espinasse<ref>Ibid. pages 87 à 106</ref>.

=== Les directions générales d’attaque fixées par Joffre et leur évolution ===
[[Fichier:Carte Lorraine (05A3bis).jpg|vignette|upright=1.4|En trait marron le front des corps d'armée en soirée du {{date-|13 août}} avec celui en discontinu des {{2e|BCP}} et {{10e|DC}} de la {{2e|armée}} et, en hachuré noir, la présence allemande.]]

Le {{date-|6 août 1914-}}, Joffre précise à la {{1re|armée}} du général [[Augustin Dubail|Dubail]] son axe principal d’offensive en Lorraine au départ de [[Baccarat]] sur la Meurthe. Un axe de direction du sud-ouest vers le nord-est sur {{unité|40|km}} jusqu’à [[Sarrebourg]] puis de direction sud-nord sur {{unité|42|km}} jusqu’à [[Sarreguemines]] avec une pénétration de {{unité|55|km}} en Moselle allemande<ref>Ibid. page 78</ref>. Axe que ceux de la {{1re|armée}} de [[Augustin Dubail|Dubail]] auront tendance à transformer en limite ouest aux dépens de la {{2e|armée}} et notamment de ses {{15e}} et {{16e|corps}}.

Le {{date-|8 août 1914-}}, Joffre adresse son ''Instruction générale {{n°|1}}''<ref>{{Ouvrage |auteur1=[[Service historique de la Défense|Service historique de l'état-major des armées]] |titre=Les Armées françaises dans la Grande Guerre |lieu=Paris |éditeur=Imprimerie nationale |bnf=41052951h |tome=1, {{vol|1}} |titre volume=annexes |année=1922 |pages totales=1026 |passage=124 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6267081z/f144.item}}, annexe 103.</ref> personnelle à chacun des chefs des cinq armées françaises. Instruction qui sous-estime gravement les forces allemandes<ref>Ibid. pages 81 et 82</ref>. Il fixe à la {{1re|armée}}, d’une part, sa limite d’action à l’ouest : de [[Charmes (Vosges)|Charmes]] à [[Fénétrange]], qu’elle ne respectera pas à partir du {{date-|14 août}}. Et, d’autre part, son objectif de {{cita|rechercher la bataille en appuyant au Rhin}} et donc de {{cita|rejeter sur Strasbourg et la Basse-Alsace}} les forces allemandes.
Quant à la {{2e|armée}}, elle {{cita|agira offensivement en direction générale de [[Sarrebruck]] sur le front [[Dieuze]], [[Château-Salins]], [[Delme (Moselle)|Delme]]}} : direction du sud-ouest vers le nord-est perpendiculaire à la frontière. En date du {{date-|8 août 1914-}}, le plan de Joffre (et de [[Grand Quartier général (1914-1919)|son GQG]]) est donc, à partir du {{date-|14 août}}, une offensive conjointe des quelque {{nombre|400000|hommes}} engagés de sept corps d'armée des {{1re}} et {{2e|armées}} françaises. Offensive vers le nord-est perpendiculaire aux {{unité|70|km}} de frontière (à vol d'oiseau) entre [[Aulnois-sur-Seille]] et le [[Donon]] (sur la carte supra).
 
Mais le {{date-|12 août}}, Joffre adresse au général Castelnau de nouvelles instructions<ref>AFGG/I/1/Annexe 207</ref> concernant l’offensive du {{date-|14 août}}, instructions surprenantes qui annulent les précédentes : la {{2e|armée}} devra attaquer non plus vers le nord-est mais vers le sud-est en direction d’[[Avricourt (Moselle)|Avricourt]] et donc parallèlement à la frontière. Seuls les {{20e}} et {{15e|corps}} attaqueront sur {{unité|22|km}} de frontière de [[Pettoncourt]] à [[Moncourt]] (inclus) pendant que le {{16e|corps}} progressera vers l'est comme pour porter secours à la {{1re|armée}} de [[Augustin Dubail|Dubail]] qui est encore très éloignée de la frontière.

== Du 14 au {{date-|19 août}} inclus : l'offensive française en {{citation|Moselle allemande}} ==

=== Articles détaillés ressortissant à l'historiographie plus ancienne ===
{{Article détaillé|Bataille de Morhange (1914)}}
{{Article détaillé|Bataille de Sarrebourg (1914)}}
{{Article détaillé|Bataille du Donon}}
La [[Bataille de Morhange (1914)|bataille de Morhange]] oppose les {{date-|19 août- 1914-}} et {{date-|20 août 1914}} la [[2e armée (France)|{{2e|armée}}]] française commandée par le général [[Édouard de Castelnau]] à la [[6e armée (Allemagne)|{{VIe|armée}}]] allemande commandée par le [[Prince héritier|''Kronprinz'']] [[Rupprecht de Bavière]]. En parallèle, dans le sud-est de l'actuelle [[Moselle (département)|Moselle]], la [[Bataille de Sarrebourg (1914)|bataille de Sarrebourg]] met aux prises la [[1re armée (France)|{{1re|armée}}]] française du général [[Augustin Dubail|Dubail]] et la [[7e armée (Allemagne)|{{VIIe|armée}} allemande]]. Ces deux batailles se terminent par des échecs français face aux troupes de Rupprecht de Bavière, désormais surnommé le « Vainqueur de [[Metz]] ».

=== Analyse ressortissant à l'historiographie plus récente ===

==== Les journées des 14, 15, 16 et {{date-|17 août}} ====
[[File:Carte Lorraine (05A2bis).jpg|thumb|upright=1.4|En trait vert le front des CA en soirée du {{date-|14 août}} avec, en trait noir, la frontière avec l'Allemagne.]]
Le {{date-|14 août}}, premier jour de l'offensive, seuls ceux du {{20e|corps}} ([[Ferdinand Foch|Foch]]) et du {{15e|corps}} ([[Louis Napoléon Eugène Jules Jean Espinasse|Espinasse]]) franchissent la frontière sur {{unité|22|km}} entre [[Pettoncourt]] et [[Moncourt]] inclus. Ceux du {{20e|corps}}, bombardés, occupent alors les {{unité|18|km}} de la crête frontalière, sans trop la dépasser, entre [[Pettoncourt]] et [[Moncourt]] exclu. En revanche, le commandement a positionné une force de frappe considérable sur {{unité|4|km}} seulement pour attaquer les forces allemandes de Moncourt et du bois du Haut-de-la-Croix. Dans la journée, le général Castelnau a donc fait converger sur [[Coincourt]] les {{nb|22900 fantassins}} d'attaque<ref>Ibid. page 141</ref> des {{29e|DI}} (en {{1re|ligne}}) et {{30e|DI}} (en soutien) du {{15e|corps}} et ses {{nombre|5340 canonniers}} avec leurs {{nobr|112 canons}} de 75.

Malgré le feu meurtrier des mitrailleuses et des canons ennemis positionnés en défense, ceux des {{111e|RI}} ([[Antibes]]) et {{112e|RI}} ([[Toulon]]) de la {{57e|brigade}} de la {{29e|division}} de [[Nice]] arrivent à prendre d'assaut le village de [[Moncourt]] en Moselle allemande et à mettre en fuite les fantassins allemands mais au prix de {{nb|1168 mis}} hors de combat (20 % de leur effectif engagé). De leur côté, malgré les 989 d'entre eux mis hors de combat (16,5 % de leur effectif engagé), ceux des {{3e|RI}} ([[Digne-les-Bains|Digne]]) et {{141e|RI}} ([[Marseille]]) de la {{58e|brigade}} de cette même {{29e|division}}, n'ont pas réussi à chasser l'ennemi retranché trop solidement sur les bordures du bois du Haut-de-la-Croix.
{{Article détaillé|111e régiment d'infanterie}}

De leur côté, ceux du {{20e|corps}}, au cours des bombardements, n'ont enregistré que 505 des leurs mis hors de combat (2 % de leurs effectifs de fantassins) contre {{formatnum:2157}} pour ceux du {{15e|corps}} (9,4 % de leurs effectifs de fantassins). Le {{date-|14 août}}, ce sont les soldats du Midi du {{15e|corps}} qui sont les seuls grands vainqueurs de ce premier jour d'offensive<ref>Ibid. page 126</ref>. En effet, les pertes allemandes ont été telles que leur commandement a décidé de replier toutes ses troupes frontalières jusqu'à sa ligne de défense de Metz-Morhange-nasse de Dieuze.

Les 15, 16 et {{date-|17 août}} sont donc des journées de progression facilitée. Surtout pour ceux de la {{2e|armée}} qui, après avoir un peu avancé vers le nord-est le {{date-|14 août}}, doivent maintenant s’orienter plein nord notamment pour ceux des {{15e}} et {{16e|corps}}. Les sept corps d'armée engagés ont tous franchi la frontière et, pour ces trois journées, leurs pertes ne se sont élevées qu'à {{nobr|786 mis}} hors de combat<ref>Ibid. page 165</ref> soit 0,51 % de leurs {{nombre|152983|fantassins}} engagés le {{date-|15 août}} au matin. Mais, sur ce total, ceux de la {{1re|armée}} en ont eu 539. À noter que ce sont les soldats du Midi de la {{31e|division}} du {{16e|corps}} de [[Montpellier]] qui, en progressant de {{unité|20|km}}, sont arrivés le 17 à {{heure|17|30}} jusqu'à [[Rorbach-lès-Dieuze|Rorbach]] (sur la ligne de défense allemande dans la nasse de Dieuze) où ils vont résister à toutes les attaques ennemies.

[[File:Carte Lorraine (10B-18 août).jpg|thumb|upright=1.4|Front en soirée du {{date-|18 août}} avec les fronts 25 et 26 à atteindre le lendemain]]

==== Les journées des 18 et {{date-|19 août}} ====
Le {{date-|18 août 1914-}}, ceux des {{8e}} et {{13e|corps}} de la {{1re|armée}} de [[Augustin Dubail|Dubail]] progressent et font leur entrée dans la petite ville de [[Sarrebourg]] évacuée par l’ennemi<ref>JMO 19/1 de la {{1re|armée}} du général Dubail</ref>. Ils sont renforcés sur leur droite par ceux du {{21e|corps}} qui descendent les vallées de la [[Sarre (rivière)|Sarre blanche]] et de la [[Sarre rouge]] dans le massif du [[Donon]] à partir de la vallée de la [[Bruche (rivière)|Bruche]]. En revanche, c’est journée de repos pour ceux des {{9e}}, {{20e}} et {{15e|corps}}. Mais, sur leur droite, cela n’est pas le cas pour ceux de la {{31e|division}} du {{16e|corps}} dont les attaques sans artillerie lourde vers le nord ([[Cutting]], [[Loudrefing]] et [[Mittersheim]]), pour franchir le [[Canal des Salines de l'Est|canal des Salines]], échouent<ref>JMO 155/1 du {{16e|corps}} du général Taverna ({{2e|armée}})</ref>. Cependant, ils arrivent à progresser vers l’est jusqu’au [[Canal des houillères de la Sarre|canal des Houillères]]. Au total, ils ont à déplorer {{unité|1895|hommes}} mis hors de combat soit 16 % de leurs fantassins engagés.

Durant cette journée du {{date-|18 août 1914-}}, le [[Édouard de Castelnau|général Castelnau]] commandant la [[2e armée (France)|{{2e|armée}}]] reçoit les ordres suivants du [[Grand Quartier général (1914-1919)|GQG]] concernant la poursuite de l’offensive et le front à atteindre en soirée du {{date-|19 août}}. À {{heure|9|30}}, il reçoit d’abord l’ordre {{n°|25}}<ref>AFGG/I/1/Annexe n° 453 page 426</ref> qui précise un front [[Delme (Moselle)|Delme]]-[[Dalhain]]-[[Bensdorf]] (noté 25 sur la carte). Mais, à {{heure|14}}, le général Castelnau reçoit l’ordre {{n°|26}}<ref>AFGG/I/1/Annexe n° 478 pages 444 et 445</ref> qui remplace le précédent : le front à atteindre est maintenant celui de Delme-[[Baronville]]-[[Virming]]-rivière [[Albe (rivière)|Albe]] (noté 26 sur la carte).
Un front 25 qui, en date du 19 août, est le seul mentionné et détaillé dans le JMO de la {{2e|armée}} comme dans les JMO de ses trois autres grandes unités : {{68e|DR}} ({{2e|groupe}} de DR), {{15e|corps}} et {{16e|corps}}<ref>JMO 25/1 de la {{2e|armée}}, JMO 390/1 de la {{68e|DR}}, JMO 155/1 du {{15e|corps}} et JMO 158/1 du {{16e|corps}}.</ref>. En revanche<ref>Cette contradiction apparente a été longuement analysée pages 180 à 193 dans ''La bataille de Lorraine d’août et septembre 1914'', L’Harmattan, décembre 2021.</ref>, la partie du front 26 « Marthille-Baronville-gare de Morhange » est celle que le général [[Ferdinand Foch|Foch]] a fixée<ref>JMO 193/1 du {{20e|corps}} en date du 19 août.</ref> à ses troupes.

Durant la journée du {{date-|19 août}} et avec l'accord de Joffre, le général Dubail chef de la [[1re armée (France)|{{1re|armée}}]]<ref>JMO 19/1 de la {{1re|armée}}</ref> ne lance à l'attaque que son aile gauche. Attaque par le [[8e corps d'armée (France)|{{8e|corps}}]] (du [[Marie Joseph Louis Dominique de Castelli|général de Castelli]]) notamment sur Petit-Eich et, réussie, sur Dolving avec l’aide de la [[2e armée (France)|{{2e|armée}}]] (détachement Sibille du [[16e corps d'armée (France)|{{16e|corps}}]]) et du [[1er corps de cavalerie (France)|corps de cavalerie Conneau]]. Au centre, le [[13e corps d'armée (France)|{{13e|corps}}]] ([[César Alix|général Alix]]) sur le front de Schenckenbusch à Plaine de Walsch et, à droite, le [[21e corps d'armée (France)|{{21e|corps}}]] ([[Émile Edmond Legrand-Girarde|général Legrand-Girarde]]) sur le front de Plaine de Walsch à Walscheid, restent en défense sur leurs positions.
[[Fichier:Carte Lorraine (10B-19 août).jpg|vignette|upright=1.4|Front en soirée du {{date-|19 août}} avec les fronts 25 et 26 projetés le {{date-|18 août}} par le GQG pour la {{2e|armée}}.]]

En ce qui concerne l’aile droite de la [[2e armée (France)|{{2e|armée}}]], les fronts 25 et 26 projetés ne tenaient aucun compte de l’obstacle majeur constitué par la nasse de Dieuze organisée par les Allemands pour les anéantir. De ce fait, après ses échecs meurtriers de la veille, la [[31e division d'infanterie (France)|{{31e|division}}]] du [[16e corps d'armée (France)|{{16e|corps}}]] est demeurée en défense vers le nord mais a progressé à l’est jusqu’au canal des Houillères pendant que le « gros » de la [[32e division d'infanterie (France)|{{32e|division}}]] progressait pour la rejoindre. Quant à ceux des [[29e division d'infanterie (France)|{{29e}}]] et [[30e division d'infanterie (France)|{{30e|division}}]] du [[15e corps d'armée (France)|{{15e|corps}}]], en partant de la ligne Marsal-Dieuze-Zommange, ils sont arrivés à conquérir {{unité|70|km|2}} dans la nasse de Dieuze jusqu’au front de {{unité|13|km}} allant du grand carrefour des routes forestières à Vergaville, Bidestroff et Cutting. Mais sans pouvoir progresser au-delà car arrêtés par le barrage meurtrier du feu de la [[6e armée (Empire allemand)|{{VIe|armée}} allemande]] retranchée et surpuissante avec son artillerie lourde à longue portée.
Sur l’aile gauche, c’est la [[68e division d'infanterie (France)|{{68e|DR}}]] qui a fortement progressé jusqu’à dépasser la {{nobr|ligne 26}} dans le secteur Tincry-Viviers. De même, sur leur droite, ceux de la [[39e division d'infanterie (France)|{{39e|division}}]] (général Dantant) du [[20e corps d'armée (France)|{{20e|corps}}]] ont atteint cette ligne 26 sur {{unité|10|km}} d’Oron-Fremery jusqu’à Marthille et Achain mais sans atteindre ni Baronville ni Morhange. Commandés par le [[Louis de Grandmaison|colonel de Grandmaison]], ceux du [[153e régiment d'infanterie|{{153e|RI}} de Toul]], partis d’[[Arracourt]] à {{heure|4}} du matin pour enfin franchir la frontière, ont parcouru facilement {{unité|20|km}} (à vol d’oiseau) avant de conquérir le secteur de Marthille. Premier combat meurtrier durant lequel leur colonel est blessé une première fois.

En revanche, non seulement ceux de la [[11e division d'infanterie (France)|{{11e|division}}]] ([[Maurice Balfourier|général Balfourier)]] du [[20e corps d'armée (France)|{{20e|corps}}]] n’ont pas dépassé la ligne 25 mais, de plus, ils ne sont pas intervenus sur leur droite immédiate pour soutenir ceux du [[58e régiment d'infanterie|{{58e|RI}} d’Avignon]] ([[15e corps d'armée (France)|{{15e|corps}}]]) décimés dans leur attaque contre la {{nobr|cote 343}}-Lidrezing. Commandés par le [[Gustave Paul Lacapelle|commandant Lacapelle]], ceux du  [[4e bataillon de chasseurs à pied|{{4e|BCP}}]] - partis de [[Xanrey]] sur la frontière - ont parcouru facilement {{unité|18|km}} (à vol d’oiseau) pour se positionner dans la commune de [[Pévange]] (à deux kilomètres seulement au sud-ouest de Morhange) où ils sont alors en soutien des fantassins des [[160e régiment d'infanterie|{{160e|RI}} de Toul]] ([[39e division d'infanterie (France)|{{39e|division}}]]) et [[37e régiment d'infanterie|{{37e|RI}} de Nancy]] ( [[11e division d'infanterie (France)|{{11e|division}}]]) placés devant eux. [[4e bataillon de chasseurs à pied|{{4e|BCP}}]] auquel appartient le fils du général commandant la [[2e armée (France)|{{2e|armée}}]] : le très jeune sous-lieutenant [[École spéciale militaire de Saint-Cyr|saint-cyrien]] [[Famille de Curières de Castelnau|Xavier de Castelnau]] (1892-1914) qui sera tué en combattant le lendemain.

== Du 20 au {{date-|24 août}} inclus : La contre-offensive allemande et le repli des Français ==
[[File:Bataille de Lorraine d'août et septembre 1914.jpg|thumb|upright=1.4|En trait rouge à points noir le front du {{date-|20 août}} au matin et en trait rouge le front du {{date-|24 août}} en soirée avec, en trait noir, la frontière avec l'Allemagne.]]

=== Articles détaillés ressortissant à l'historiographie plus ancienne ===
{{Article détaillé|Bataille de Morhange (1914)}}
{{Article détaillé|Bataille de Sarrebourg (1914)}}
{{Article détaillé|Bataille du Donon}}

=== Analyse ressortissant à l'historiographie plus récente ===

Du 20 au {{date-|24 août 1914-}} inclus, il s'agit de la troisième phase de la bataille de Lorraine. Troisième phase qui débute par la terrible et meurtrière journée du {{date-|20 août}} caractérisée par la très puissante contre-offensive victorieuse des [[6e armée (Empire allemand)|{{VIe}}]] et [[7e armée (Empire allemand)|{{VIIe|armées}} allemandes]]. Contre-offensive à laquelle résistent d'abord les unités des [[2e armée (France)|{{2e}}]] et [[1re armée (France)|{{1re|armées}} françaises]] avant de devoir se replier pour ne pas être anéanties. Et repli très rapide organisé dès les premières heures du {{date-|20 août}} par le [[Édouard de Castelnau|général Castelnau]] (chef de la {{2e|armée}}) en direction de « sa » première ligne de défense conçue par lui et avalisée par Joffre qui l'impose<ref>AFGG/I/1, Annexe 560 du {{date-|21 août 8}} heures et page 368 de Payan-Passeron paru en 2021.</ref> au [[Augustin Dubail|général Dubail]] (chef de la {{1re|armée}}).

==== L'offensive allemande oblige les Français à se replier ====
Une offensive générale allemande bien plus matinale (dès les {{nobr|4-5 h}} du matin) et plus puissante contre la {{2e|armée}} du général Castelnau et plus tardive et moins puissante contre les {{13e}} et {{21e|corps}} de la {{1re|armée}} du [[Augustin Dubail|général Dubail]]. Attaquées les premières, les unités françaises de la {{2e|armée}} résistent et certaines jusqu'à 9, 10 ou {{heure|11}} comme le {{2e|BCP}} ({{11e|division}} du {{20e|corps}} de Foch) et celles des {{29e}}, {{30e}}, {{31e}} et {{32e|divisions}} des {{15e}} et {{16e|corps}} des généraux [[Louis Napoléon Eugène Jules Jean Espinasse|Espinasse]] et Taverna{{Sfn|Payan-Passeron |2021 |p=287 à 363}}.

Leurs pertes sont considérables mais elles sont cumulées sur les deux journées des 19 et {{date-|20 août}} dans la quasi-totalité des JMO. D'après les calculs opérés{{Sfn|Payan-Passeron |2021 |p=357}}, on aurait, pour les {{nombre|177267|fantassins}} d'attaque engagés le {{date-|19 août}} au matin, {{nb|44065 mis}} hors de combat soit 24,9 % de l'effectif. Avec cette répartition par grandes unités : {{formatnum:3476}} (9,7 %) pour le groupe des trois DR, {{formatnum:9572}} (34,8 %) pour le {{20e|CA}}, {{formatnum:11070}} (41,4 %) pour le {{15e|CA}}, {{formatnum:7106}} (28,7 %) pour le {{16e|CA}}, {{formatnum:5387}} (21,9 %) pour le {{8e|CA}}, {{formatnum:4758}} (23 %) pour le {{13e|CA}} et {{formatnum:2697}} (15,9 %) pour le {{21e|CA}}. Et, pour chacune des deux armées : {{nb|31223 mis}} hors de combat (27,2 %) pour la {{2e|armée}} et 12842 (20,6 %) pour la {{1re|armée}}. Les différences de pourcentages relèvent essentiellement de deux facteurs : celui de la puissance de feu des attaquants allemands et celui de la résistance des attaqués français. À ce titre, la puissance de feu allemande a été la plus importante dans deux secteurs : celui de la {{39e|division}} ({{20e|CA}}) à l'ouest de [[Morhange (Moselle)|Morhange]] avec {{nombre|5898|fantassins}} mis hors de combat (41,3 %) et celui de la nasse de Dieuze avec {{nombre|15513|fantassins}} mis hors de combat (40,3 %) pour les {{29e}} et {{30e|divisions}} du {{15e|CA}} et la {{31e|division}} du {{16e|CA}}. La plus éprouvée étant la {{29e|division}} de Nice (commandée par le [[Jean Baptiste Jules Carbillet|général Carbillet]]) qui a conquis le {{date-|19 août}} les {{unité|6|km}} de la croupe de [[Bidestroff]] et qui y a résisté le plus longtemps au prix de {{nombre|7113|fantassins}} mis hors de combat (43,6 %). Et {{29e|division}} qui sera accusée d'avoir « lâché pied devant l'ennemi » par le [[Auguste Gervais|sénateur Gervais]] (après Joffre le {{date-|21 août}}) dans son article publié le {{date-|23 août}} par [[Le Matin (France)|''Le Matin'']] de Paris diffusé dans toute la France.

À noter que du 10 au {{date-|20 août 1914}}, les soldats du Midi du [[15e corps d'armée (France)|{{15e|corps}} d'armée]] de Marseille commandés par le [[Louis Napoléon Eugène Jules Jean Espinasse|général Espinasse]] ont eu {{formatnum:15306}} de leurs fantassins d'attaque mis hors de combat soit 51 % de leur effectif engagé. C'est le corps d'armée qui a eu le plus de pertes, devant le {{20e|CA}} de [[Ferdinand Foch|Foch]] (41 %), et qui a été accusé le {{date-|21 août}} par le généralissime Joffre en ces termes : {{cita|J'ai fait replier en arrière le {{15e|corps}} qui n'a pas tenu sous le feu et qui a été cause de l'échec}}<ref>Général André Bach, ''Fusillés pour l'exemple 1914-1915'' page 132, Tallandier, 2003</ref> de l'offensive française en Lorraine.
Et à noter aussi que, de toutes les unités d'infanterie, c'est le [[111e régiment d'infanterie]] de la caserne [[Honoré Théodore Maxime Gazan|Gazan]] à [[Antibes]] ({{29e|division}} du {{15e|CA}}) qui a été le plus éprouvé avec 75 % de pertes et qui s'est retrouvé réduit à un seul petit bataillon de quelque {{nobr|800 hommes}} qui vont continuer à lutter victorieusement lors des combats dans la nasse de [[Lunéville]] à partir du {{date-|25 août}} puis de la [[Bataille de la Marne (1914)|bataille de la Marne]] du 7 au {{date-|15 septembre 1914}}.
{{article détaillé|Affaire du 15e corps}}
{{Article détaillé|111e régiment d'infanterie}}

==== Le plan de repli conçu par Castelnau est validé par Joffre<ref>Annexes 560, 707 et 715 de AFGG/I/1</ref> ====

==== Ceux de la {{2e|armée}} en attente et ceux de la {{1re|armée}} en repli ====

== Du {{date-|25 août}} au {{date-|15 septembre 1914}} : la contre-offensive victorieuse des Français ==
=== Articles détaillés ressortissant à l'historiographie plus ancienne ===
[[File:Carte de la bataille de Lorraine du 5 août au 15 septembre 1914.jpg|thumb|upright=1.4|En trait rouge le front en repli du {{date-|24 août}} et, en vert, le front reconquis en date du {{date-|15 septembre 1914}} avec le passage à la [[Guerre de tranchées]].]]
{{Article détaillé|contenu=Article détaillé : [[Bataille de la trouée de Charmes]] du 24 au {{date-|26 août 1914}}}}
{{Article détaillé|contenu=Article détaillé : [[Bataille de la Haute Meurthe]] du {{date-|23 août}} au {{date-|10 septembre 1914}}}}
{{Article détaillé|contenu=Article détaillé : [[Bataille de la Chipotte]] du {{date-|25 août}} au {{date-|9 septembre 1914}}}}

=== Analyse ressortissant à l'historiographie plus récente ===
{{...}}
==== Contre-offensive victorieuse des 25 et {{date-|26 août}} ====
{{...}}
==== Poursuite des combats du {{date-|27 août}} au {{date-|12 septembre}} ====
{{...}}
==== Contre-offensive limitée par le départ de cinq corps d'armée ====

Cinq départs dans le cadre de la [[Bataille de la Marne (1914)|bataille de la Marne]]<ref>Ibid. pages 388 à 405.</ref> : le {{15e|CA}} le {{date-|4 septembre 1914-}} pour rejoindre la {{3e|armée}} du général Sarrail, le {{21e|CA}} le {{date-|4 septembre 1914-}} pour intégrer la {{4e|armée}} du général Langle de Cary, le {{13e|CA}} le {{date-|11 septembre 1914-}} pour renforcer la {{6e|armée}} du général Maunoury et les {{8e|CA}} et {{20e|CA}} le {{date-|13 septembre 1914-}} entre Verdun et Toul pour faire partie de la nouvelle petite {{2e|armée}} du général Castelnau<ref>JMO respectifs des {{15e}}, {{21e}}, {{13e}}, {{8e}} et {{20e|corps}} d'armée.</ref>.

==== Stabilisation du front à partir du {{date-|15 septembre}} ====
{{...}}
== Références ==
{{reflist}}

== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* {{ouvrage |auteur=André Payan-Passeron |titre=La bataille de Lorraine d'août et septembre 1914 |sous-titre=analyse stratégique et détaillée |lieu=Paris |éditeur=Éditions L'Harmattan |mois= décembre |année=2021 |pages totales=424 |format livre={{Dunité|21|30|cm}}{{ISBN|978-2-343-25132-5}} |présentation en ligne=https://www.editions-harmattan.fr/livre-la_bataille_de_lorraine_d_aout_et_septembre_1914_analyse_strategique_et_detaillee_andre_payan_passeron-9782343251325-72058.html |écouter en ligne=https://www.youtube.com/watch?v=Az3-B1hjcBM}}
* {{ouvrage |auteur=André Payan-Passeron |titre=Contrevérités sur la Grande Guerre |sous-titre=1914-2024, cent-dix ans d’impostures historiques |lieu=Paris |éditeur=Les Impliqués Éditeur (Groupe L'Harmattan) |mois= avril |année=2024 |pages totales=189 |format livre={{Dunité|15,5|24|cm}}{{ISBN|978-2-38541-999-8}} |présentation en ligne=https://www.editions-harmattan.fr/livre-contreverites_sur_la_grande_guerre_1914_2024_cent_dix_ans_d_impostures_historiques_andre_payan_passeron-9782385419998-79531.html |écouter en ligne=https://www.youtube.com/watch?v=soIlPvd7XZI}}
* J.M.O. - Journaux des marches et opérations des unités engagées dans la Première Guerre mondiale, Service historique de la défense (SHD), Vincennes [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/article.php?larub=3&titre=premiere-guerre-mondiale] 
* J.M.O. des grandes unités. Ceux de la {{2e|armée}} (général Castelnau) comprenant début août 5 corps d'armée ({{9e|CA}}, {{15e|CA}}, {{16e|CA}}, {{18e|CA}} et {{20e|CA}}) avec leurs EOCA respectifs et le corps de cavalerie Conneau, 10 divisions d'infanterie, 20 brigades d'infanterie, les {{2e}} et {{10e|divisions}} de cavalerie. Ceux de la {{1re|armée}} (général Dubail) impliqués dans la bataille de Lorraine : {{8e|CA}}, {{13e|CA}}, {{21e|CA}} puis {{14e|CA}} et CA provisoire) avec leurs EOCA respectifs, 8 divisions d'infanterie, 16 brigades d'infanterie, {{6e}} et {{8e|divisions}} de cavalerie.
* J.M.O. des bataillons et régiments des différentes armes : infanterie, cavalerie, Génie, artillerie, parcs d'artillerie avec leurs colonnes légères et leurs sections de munitions (SMI et SMA), services des personnels de santé (ambulances, infirmiers militaires, groupes de brancardiers), gendarmerie, prévôté, etc. 
* AFGG - « Armées françaises dans la Grande Guerre » en {{XI}} tomes et 107 volumes explicitement présentés et détaillés sur le site Gallica de la B.N.F., (1922-1939), Paris [https://gallica.bnf.fr/html/und/histoire/les-armees-francaises-dans-la-grande-guerre?mode=desktop]
* {{ouvrage |auteur=Pierre Léon |titre= Histoire économique et sociale du monde|sous-titre=Tome 5 Guerres et crises (1914-1947) |lieu=Paris|éditeur=Armand colin |année=1977 |pages totales=624 }}{{ISBN|2-200-37012-1}} 
* {{ouvrage |auteur=Paul Bairoch |titre=Histoire économique et sociale du monde du XVie siècle à nos jours |sous-titre=Tome 3-Victoires et déboires à partir de 1914 |lieu=Paris|éditeur=Gallimard |année=1997 |pages totales=1 111 }}{{ISBN|2-07-032978-X}} 
* {{ouvrage |auteur=Fernand Braudel |titre=L’identité de la France |sous-titre=Tome 2 – Une économie paysanne jusqu’au XXe siècle |lieu=Paris|éditeur=Les Éditions Arthaud |année= 1986|pages totales= 477}}{{ISBN|2-7003-0595-7}} 
* {{ouvrage |auteur=Jean Ellenstein |titre=Histoire de la France contemporaine |sous-titre= Tome IV (1871-1918)|lieu=Paris|éditeur=Club Diderot et Éditions sociales |année=1980 |pages totales=445 }} 
* {{ouvrage |auteur=Jean-Yves Le Naour |titre=1914 |sous-titre=La grande illusion |lieu=Paris|éditeur=Perrin |année=2012 |pages totales=397 }}{{ISBN|978-2-262-03034-6}} 
* {{ouvrage |auteur=Jean-Yves Le Naour |titre=La légende noire des soldats du Miidi|lieu=Paris|éditeur=Vendémiaire |année=2013 |pages totales=192 }}{{ISBN|978-2-36358-075-7}} 
* {{ouvrage |auteur=Général André Bach |titre=Fusillés pour l’exemple 1914-1915|lieu=Paris|éditeur=Tallandier |année=2003 |pages totales=617 }}{{ISBN|2-84734-040-8}} 
* {{ouvrage |auteur=Ouvrage collectif |titre=Clémenceau |lieu=Paris|éditeur=Librairie Hachette |année=1974 |pages totales=266 }} 
* {{ouvrage |auteur=Ferdinand Foch |titre=Les principes de la guerre |sous-titre= Conférences faites à l’École supérieure de guerre |lieu=Paris|éditeur=Berger-Levrault |année=1903 }}
* {{ouvrage |auteur=Ferdinand Foch |titre=La conduite de la guerre  |lieu=Paris|éditeur=Berger-Levrault |année=1905}} 
* {{ouvrage |auteur=Louis de Grandmaison |titre= Deux conférences aux officiers du centre des hautes études militaires|lieu=Paris|éditeur= Berger-Levrault|année=1911}} 
* {{ouvrage |auteur=Général Maitrot |titre=Les armées françaises et allemandes |lieu=Paris|éditeur= Berger-Levrault|année=1914 |pages totales=144}}
* {{ouvrage |auteur=André Payan-Passeron |titre=Quelques vérités sur la guerre de 1914-18 |sous-titre=Deux frères, Joseph et Césaire, Morts-pour-la-france |lieu=Paris|éditeur=Éditions L’Harmattan |année=2017 |pages totales= 296}}{{ISBN|978-2-343-12515-2}} 
* {{ouvrage |auteurs=Jean-Noël et Francis Grandhomme |titre= Les Alsaciens-Lorrains dans la guerre 1914-18|éditeur=Éditions La Nuée Bleue |année= 2013|pages totales= 384}}{{ISBN|978-2-7165-0825-4}} 
* {{ouvrage |auteur=Francis Péroz |titre=L’Alsace-Lorraine et le territoire de Belfort dans la Grande Guerre |éditeur=Éditions Sutton |année=2015 |pages totales=168 }}{{ISBN|978-2-8138-0896-7}} 
* {{ouvrage |auteur=Benoit Chenu |titre=Castelnau |sous-titre=Le quatrième maréchal |éditeur= Bernard Giovanangeli Éteur|année=2017 |pages totales=447 }}{{ISBN|978-2-7587-0204-7}} 
* {{ouvrage |auteur=Rémy Porte et François Cochet |titre=Ferdinand Foch (1851-1929) |sous-titre=Apprendre à penser |lieu=Actes du colloque (Paris École militaire) des 6-7 novembre 2008|éditeur=Éditions Soteca |année=2010 |pages totales=483 }}{{ISBN|978-2-9163-8543-3}} 
* {{ouvrage |auteur=Élisabeth Grenhalgh |titre=Foch, chef de guerre |lieu=Paris|éditeur=Tallandier |année=2013 |pages totales=682 }}{{ISBN|979-10-210-0272-2}} 
* {{ouvrage |auteur=Jean-Christophe Notin|titre=Foch |lieu=Paris|éditeur=Perrin |année=2018 |pages totales=640 }}{{ISBN|978-2-262-07695-5}} 
* {{ouvrage |auteur=Paul Pouradier-Duteil |titre= Août 1914|sous-titre=Enquête sur une relève |éditeur= auto-édition |année=1997 |pages totales=316 }}{{ISBN|9963-8222-0-7}} 
* {{ouvrage |auteur=Jean Lacouture |titre= De Gaulle|sous-titre=Le rebelle (1890-1944 |lieu=Paris|éditeur=Éditions du Seuil |année=1984 |pages totales=872 }}{{ISBN|2-02-012121-2}}
*  Carte topographique IGN {{n°|3514}} E au 1/25 000 : « DIEUZE ».
*  Carte historique IGN au 1/80 000 : « DIEUZE – Bataille des 19 et {{date-|20 août 1914}} ».
*  Carte historique IGN au 1/410 000 : « Grande Guerre 1914-1918 », Mission du Centenaire.
*  Atlas historique et géographique VIDAL-LABLACHE, Paris, Librairie Armand Colin, 1920, 410 cartes et cartons avec index de {{nombre|32000 noms}}.
* Géographie générale – La France, métropole et colonies, Paris, Librairie Delagrave, 1921, {{nb p.|176}}
*  Le grand atlas de l’histoire mondiale, Paris, Encyclopædia Universalis France et Albin Michel, 1979, 376 pages {{ISBN|2-85229-960-7}}.
* Atlas Universalis, Paris, Encyclopædia Universalis France (en collaboration avec Encyclopædia-Britannica, Chicago), 1970, 223 pages.
* Atlas de la Grande Guerre, Soudagne-Krause-Guelton, Hors-Série 2018 de la revue « 14-18 – Le magazine de la Grande Guerre » {{Numéro avec majuscule|14}}, 131 pages.
* Revue historique des Armées (RHA), Service historique de la défense (SHD), Vincennes, [https://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/liste-rha]
* Revue du Souvenir Français [https://le-souvenir-francais.fr/la-revue-du-souvenir-francais/]
* Revue L’Histoire {{ISSN|0182-2411}} [https://www.lhistoire.fr/]
* Revue Historia {{ISSN|1270-0835}} [https://www.historia.fr/]
* Revue Géohistoire {{ISSN|1270-0835}}
* Revue Le Figaro-Histoire [https://www.lefigaro.fr/histoire]
* Revue L’Express-L’Histoire en images
* Revue 14-18 – Le magazine de la Grande Guerre [http://14%2018%20magazine%20grande%20guerre]
* Archives numérisées du Ministère des Armées sur le site « Mémoire des  Hommes », Service historique de la défense (SHD), Vincennes [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/article.php?larub=3&titre=premiere-guerre-mondiale]
* Armées françaises dans la Grande Guerre (AFGG), Service historique de la défense (SHD), Vincennes [https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=https%3A%2F%2Fwww.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr%2Ffr%2Farticle.php%3Flarub%3D212%26titre%3Darmees-francaises-dans-la-grande-guerre-afgg-#federation=archive.wikiwix.com]
* Résumés historiques d’unités, Service historique de la défense (SHD), Vincennes [http://https%20://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/article.php?larub=51&titre=historiques-regimentaires-des-unites-engagees-dans-la-1re-guerre-mondiale]
* Fiches individuelles des soldats et officiers morts pour la France, Service historique de la défense (SHD), Vincennes [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/base_morts_pour_la_france_premiere_guerre/]
* Bibliothèque numérique Gallica, Bibliothèque Nationale de France (B.N.F.), Paris, [https://gallica.bnf.fr/accueil/fr/content/accueil-fr?mode=desktop]

{{...}}

=== Articles connexes ===
* [[111e régiment d'infanterie]] de l'attaque de Moncourt le 14 août à celle de Bidestroff dans la nasse de Dieuze les 19 et 20 août 1914.
* [[Bataille des Frontières]] du 7 au {{date-|23 août 1914}}
* [[Bataille de Morhange]] les 19 et {{date-|20 août 1914}}
* [[Affaire du 15e corps]]
* [[Bataille de Sarrebourg]] les 18, 19 et {{date-|20 août 1914}}
* [[Bataille du Donon]] du 20 au {{date-|21 août 1914}}
* [[Bataille de la trouée de Charmes]] du 24 au {{date-|26 août 1914}}
* [[Bataille de la Haute Meurthe]] du {{date-|23 août}} au {{date-|10 septembre 1914}}
* [[Bataille de la Chipotte]] du {{date-|25 août}} au {{date-|9 septembre 1914}}


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{{DEFAULTSORT:Morhange}}
[[Catégorie:Bataille de la Première Guerre mondiale impliquant la France]]
[[Catégorie:Bataille impliquant l'Empire allemand]]
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[[Catégorie:Bataille de Lorraine]]
[[Catégorie:Bataille impliquant le royaume de Bavière]]
[[Catégorie:Août 1914]]
[[Catégorie:Septembre 1914]]