Kyranna de Thessalonique

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Kyranna de Thessalonique
Biographie
Naissance
Décès
Autres informations
Étape de canonisation
Fête

Ste Kyranna de Thessalonique (1731-1751) est une Sainte orthodoxe. Originaire du village d'Avissoka près de Thessalonique, elle fut martyrisée par les Ottomans[1]. Elle est fêtée le 28 février[2].

Biographie

Kyranna était originaire de la localité d'Avissoka (aujourd'hui Ossa), dans la région de Thessalonique, et était réputée pour sa piété et sa beauté[3].

Un janissaire ottoman, qui était surintendant de police et chargé de la collecte des impôts, s'éprit un jour follement d'elle et essaya de la conquérir[3]. Comme elle restait inflexible à ses avances, il l'emmena alors de force devant un juge de Thessalonique auquel il affirma avec la participation de deux faux témoins[2] qu'elle avait accepté ses offres de mariage et promis de se convertir à l'islam avant de se rétracter[3]. Kyranna répondit alors aux accusations que « Moi, je suis chrétienne, et je n’ai d’époux que le Christ, auquel j’offre en dot ma virginité. C’est Lui que j’aime et je suis prête à verser mon sang pour Lui !»[3]

Elle fut alors emprisonnée et le janissaire obtint l'autorisation du bey de la garnison de Thessalonique d'aller dans la prison quand il le désirait. Il s'y rendit à plusieurs reprises avec d'autres janissaires pour la battre et la torturer[3]. Lorsqu'ils se retiraient, le gêolier venait la suspendre par les aisselles et la frappait à coups de verges, malgré les cris et les réprimandes des autres détenus dans la cellule[4]. Après sept jours de tortures, le geôlier de la prison s'en prit à elle dans un excès de rage et finit par la tuer à coup de pic[3].

Vers 4 ou 5 heures du matin, une lumière surnaturelle apparut sur la dépouille de la sainte, et une odeur miraculeuse se répandit dans toute la prison[3]. Les détenus chrétiens qui étaient dans la cellule se mirent à prier. Le geôlier trembla de peur devant ce phénomène, et par la suite, les Ottomans donnèrent aux Chrétiens l'autorisation de prendre son corps pour l'ensevelir[3].

Par la suite, toute trace du lieu de son enterrement furent perdus, et les documents écrits ne mentionnaient que le fait qu'elle l'avait été en dehors de Thessalonique[1].

Sources et références

  • Le synaxaire, vie des saints de l'Église orthodoxe, Hiéromoine Macaire de Simonospétra, Thessalonique, Éditions To perivoli tis Panaghias, 1996.