Famille tuyau de poêle
« Famille tuyau de poêle » est en France une expression de la culture populaire péjorative issue à l'origine de la pièce de théâtre de Jacques Prévert intitulée du même nom (1933)[1],[2], relatant les péripéties d'une famille bourgeoise dépravée (pratiquant l'inceste, entre autres), mais se prétendant hypocritement très vertueuse[3].
Le terme « tuyau de poêle » lui-même désigne au départ le chapeau haut de forme, s'appliquant ainsi initialement pour désigner la famille de cette pièce. Mais il s'appuie également sur une analogie plus concrète, en effet les tuyaux de poêle s'assemblent en s'emmanchant les uns dans les autres. Une « famille tuyau de poêle » désigne donc dans sa première acception une famille dont les membres ont tous des rapports sexuels entre eux.
Aujourd'hui, bien qu'étant toujours aussi péjorative, le sens de l'expression a sensiblement évolué, sa connotation sexuelle s'est fortement estompée, s'appliquant davantage aux familles nombreuses et peu cultivées issues de milieux défavorisés ou populaires, voire parfois plus simplement aux familles de « beaufs ».
Le tuyau de poêle est aussi une personne qui n’inspire pas confiance, soit par manque de sérieux, soit par manque d’intelligence, donc un branquignol.
Plus humoristique, le philosophe Alphonse Allais disait "On s'est aperçu que les cheveux examinés au microscope apparaissent creux. D'où l'expression "tuyau de poil" !"
Dans le domaine musical, Pierre Vassiliu chante La famille tuyau de poële, chanson présente sur le 45 tours Tous publics paru en 1965.
Notes et références
- La famille tuyau de poêleOeuvres complètes tome 1, Jacques Prévert
- La famille tuyau de poêleOctobre Jacques Prévert
- Le tuyau de poêle, le Plaisir des mots, Le Figaro, 2007