Aller au contenu

Transition mobilitaire

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 9 janvier 2015 à 16:52 et modifiée en dernier par Huesca (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

La transition mobilitaire est un concept proposé par le géographe français Rémy Knafou pour caractériser les mutations des sociétés contemporaines, qui passent progressivement d'une sédentarité dominante à une hypermobilité dominante[1].

Si la transition mobilitaire va à son terme, la mobilité sera à ce point généralisée dans le temps et dans l'espace qu'il deviendra délicat de différencier, par exemple, résidence principale et résidence secondaire des individus. Cela signifierait l'extension à l'ensemble de la société des modes d'habiter de la jet society, « microsociété constamment en mouvement et sautant d'une résidence à une autre selon des itinéraires saisonniers largement préétablis »[1]. Une telle tendance semble d'ailleurs émerger en Amérique du Nord ou en Europe occidentale, chez certains retraités qui vivent ainsi à cheval sur deux résidences[1].

Conçu lui aussi en référence au concept de transition démographique, le concept de transition mobilitaire proposé antérieurement, en 1971, par le géographe américain Wilbur Zelinsky, est plus systématique, avec pour objectif de rendre intelligible l'ensemble de l'histoire humaine via ce prisme d'une mobilité croissante. Même si les perspectives ouvertes par un tel modèle peuvent paraître prometteuses, il est nécessaire de ne pas négliger, comme le souligne Rémy Knafou, « le risque de vouloir à tout prix faire entrer dans le moule du schéma général des situations historiques qui ne s'y prêtent pas toujours »[1].

Notes et références

  1. a b c et d Rémy Knafou, « Mobilités touristiques et de loisirs et système global des mobilités », in Michel Bonnet & Dominique Desjeux (dir), Les territoires de la mobilité, PUF, 2000, p. 93