Wikipédia:Sélection/Monde antique

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.


Égypte antique

Ramsès II à la bataille de Qadesh. Bas-relief au temple d'Abou Simbel.
Ramsès II à la bataille de Qadesh. Bas-relief au temple d'Abou Simbel.

La bataille de Qadesh est une bataille qui a eu lieu aux environs de 1274 av. J.-C. et qui a opposé deux des plus grandes puissances du Moyen-Orient : l'empire hittite de Muwatalli, dont le centre était en Anatolie centrale, et le Nouvel Empire égyptien de Ramsès II. Cette bataille s'est déroulée aux abords de Qadesh, dans le sud de l'actuelle Syrie. Son résultat est discuté parce qu'il semble indécis. Bien qu'ayant commencé à l'avantage des Hittites, elle se solde par un renversement de situation en faveur des Égyptiens. Mais il est parfois considéré que les Hittites sont vainqueurs si on tient compte des gains territoriaux obtenus après le conflit.

La bataille de Qadesh est la première bataille documentée par des sources antiques, des textes et des images gravés sur les murs de temples égyptiens sur l'ordre de Ramsès II. Grâce à la précision des sources égyptiennes, elle est devenue un objet d'étude pour nombre d'amateurs, chercheurs spécialistes en sciences militaires et historiens. Elle est également un objet d'étude sur la propagande et l'idéologie royale au travers de son impressionnante commémoration par Ramsès II qui la voit comme une victoire personnelle même si elle n'est pas vraiment un succès pour son royaume. L'absence de compte-rendu hittite de la bataille laisse cependant un point de vue biaisé sur celle-ci.

Autres articles sélectionnés au sein du portail Égypte antique

Grèce antique

Stèle funéraire : l'esclave est représentée comme un personnage de petite taille, près de sa maîtresse, Glyptothèque de Munich.
Stèle funéraire : l'esclave est représentée comme un personnage de petite taille, près de sa maîtresse, Glyptothèque de Munich.

L’esclavage a été une composante essentielle du développement du monde grec antique pendant toute son histoire. Il est considéré par les Anciens non seulement comme indispensable, mais encore comme naturel : même les stoïciens ou les premiers chrétiens ne le remettront pas en cause.

L’étude de l’esclavage en Grèce antique pose des problèmes méthodologiques non négligeables. La documentation est disparate et très fragmentaire, concentrée sur la cité d’Athènes. Aucun traité ne porte spécifiquement sur le sujet. Les plaidoyers judiciaires du IVe siècle av. J.-C. ne s’intéressent à l’esclave qu’en tant que source de revenus. La comédie décrit des esclaves de comédie, la tragédie des esclaves de tragédie. Il est difficile de distinguer avec certitude un esclave d’un artisan dans la production iconographique ou parmi des stèles. Même la terminologie est souvent vague.

Autres articles de qualités sélectionnés au sein du portail Grèce antique

Rome antique

Présentation du trésor de Hoxne au British Museum.
Présentation du trésor de Hoxne au British Museum.

Le trésor de Hoxne (prononcé /ˈhɒksən/, « hoxon ») est le plus grand trésor d'or et d'argent de l'Antiquité romaine tardive découvert en Grande-Bretagne et la plus grande collection de pièces de monnaie en or et en argent des IVe et Ve siècles découverte dans tout l'Empire romain. Il a été trouvé le 16 novembre 1992, dans le village de Hoxne, dans le Suffolk, à l'aide d'un détecteur de métaux. Le trésor consiste en 14 865 pièces de monnaie romaines de bronze, d'argent et d'or de la fin du IVe et du début du Ve siècles et environ 200 pièces de vaisselle en argent et bijoux en or. Ces objets sont conservés au British Museum, à Londres, où une partie du trésor est en exposition permanente. En 1993, le Treasure Valuation Committee a évalué le trésor à 1,75 million de livres sterling.

Le trésor a été enterré dans un coffret en chêne. Les objets en métal précieux étaient pour la plupart rangés par type dans des boîtes en bois plus petites, d'autres dans des sacs ou enveloppés dans du tissu. Des restes du coffret et de ferrures, telles que les charnières et les serrures, ont été découverts sur le lieu de fouilles. Les pièces de monnaie permettent de dater le trésor après l'an 407, qui coïncide avec la fin de la Bretagne en tant que province romaine. Le propriétaire du trésor et les raisons pour lesquelles il a été enfoui sont inconnus, mais il a été emballé avec soin et son contenu paraît conforme à ce qu'une famille très riche pourrait avoir possédé. Étant donnée l'absence de grandes pièces d'argenterie et de quelques-uns des types de joyaux les plus communs, il est probable que le trésor ne représentait qu'une partie de la richesse de son propriétaire.

Le trésor de Hoxne contient plusieurs objets rares et importants, dont une chaîne en or et des poivrières d'argent. Ce trésor revêt aussi une grande importance archéologique car il a été exhumé par des archéologues professionnels, les objets étant intacts et très peu déplacés. Cette découverte a permis de rapprocher les chercheurs de trésors munis de détecteurs de métaux et les archéologues, et provoqué un changement de la loi sur les découvertes de trésors en Angleterre.

Autres articles sélectionnés au sein du portail Rome antique

Amérique précolombienne

Iroquoises au travail, pilant du grain ou des fruits secs (gravure de 1664).
Iroquoises au travail, pilant du grain ou des fruits secs (gravure de 1664).

L’économie des Iroquois, telle qu’elle est apparue aux premiers colons européens, reposait sur une organisation collective de la production qui combinait l’agriculture et des activités de type chasse et cueillette. Ce système économique était commun dans ses grands traits à toutes les tribus de la Confédération iroquoise – les Iroquois proprement dit – et plus largement à l’ensemble des peuples iroquoiens du nord - dont les mieux connus sont les Hurons – qui vivaient dans la région correspondant aujourd’hui à l’État de New York et à la zone des Grands Lacs. La Confédération iroquoise s’était constituée peu de temps avant la venue des Européens par le regroupement de cinq tribus, les Cinq-Nations (Sénécas, Cayugas, Onondaga, Oneidas et Mohawks), auxquelles une sixième (les Tuscaroras) s’adjoignit plus tard. Quant aux peuples hurons, bien qu’ennemis traditionnels des Iroquois, ils appartenaient à la même famille linguistique et pratiquaient une économie similaire.

Ces peuples étaient avant tout agriculteurs et se nourrissaient des « trois sœurs » communément cultivées parmi les groupes amérindiens : le maïs, le haricot et la courge. Semi-sédentaires, ils complétaient leur alimentation par la pêche, au printemps, et la chasse, pour laquelle les hommes quittaient les villages de l’automne à l’hiver. Ils avaient élaboré des formes culturelles spécifiques, en rapport avec leur mode de vie. Au nombre de ces créations figuraient leurs conceptions de la nature et de la gestion de la propriété.

Les Iroquois avaient développé une économie très différente du système occidental aujourd’hui dominant. Elle se caractérisait notamment par la propriété collective du sol, une division du travail selon le genre et un mode d’échange fondé principalement sur l’économie de don. Dans cette société relativement homogène, les conflits endémiques avec les nations voisines entretenaient un élément de différenciation interne par le flux de captifs qu’ils produisaient et dont le statut pouvait aller de l’esclavage à l’adoption

Autres articles de qualités sélectionnés au sein du portail Amérique précolombienne

Proche-Orient ancien

Temple d'Artémis de Sardes.
Temple d'Artémis de Sardes.

Les Séleucides (en grec ancien Σελεύκεια / Seleukeia) forment une dynastie hellénistique issue de Séleucos Ier, l'un des diadoques d'Alexandre le Grand, qui a constitué un empire formé de la majeure partie des territoires orientaux conquis par Alexandre, allant de l'Anatolie à l'Indus. Le cœur politique du royaume se situe en Syrie, d'où l'appellation courante de « rois de Syrie ». Les Séleucides règnent jusqu'au IIe siècle av. J.-C. sur la Babylonie et la Mésopotamie dans la continuité des Perses achéménides. La Perside et la Médie ont quant à elles été plus difficilement soumises. Les Séleucides ont dû faire face à la volonté sécessionniste de nombreux territoires, comme le royaume gréco-bactrien, le royaume d'Arménie, le royaume de Pergame ou la Judée. Au milieu du IIe siècle av. J.-C., la majeure partie des provinces iraniennes et mésopotamiennes tombent entre les mains des Parthes. En 64 av. J.‑C., le royaume séleucide, fortement amoindri par d'inextricables querelles de succession, passe sous la tutelle des Romains.

Le royaume, « fusion » de l'Orient et du monde grec, semble au départ fidèle au projet d'Alexandre. Il comprend une multiplicité de groupes ethniques, de langues et de religions. Dans ce contexte, plus encore que pour les autres monarchies hellénistiques, le roi est supposé être le garant de l'unité de l'empire, l'armée apparaissant comme le meilleur soutien du pouvoir. Les Séleucides ont promu par ailleurs l'hellénisation en développant l'urbanisme, comme le montrent la tétrapole de Syrie et les nombreuses fondations ou refondations de cités et de villes-garnisons. Parallèlement, ils s'appuient sur les élites religieuses en honorant les divinités indigènes, comme celles de Babylonie.

L'immensité et la diversité du royaume séleucide l'ont fragilisé face aux forces centrifuges, obligeant les souverains à reconquérir périodiquement leurs possessions. Le royaume, qui souffrirait d'une fragilité intrinsèque, a donc été souvent opposé par les historiens aux autres grands États hellénistiques : la monarchie « nationale » des Antigonides de Macédoine, l'Égypte des Lagides, héritière des pharaons et dotée d'une administration centralisée, la monarchie des Attalides bâtie autour de la cité-État de Pergame. Mais il s'avère que les Séleucides ont su faire fructifier l'héritage des Achéménides et d'Alexandre, en accordant une autonomie certaine aux cités et aux différentes communautés, tout en luttant contre de puissants adversaires à leurs frontières.

Autres articles sélectionnés au sein du portail Proche-Orient ancien