Lancelot de Brée
Lancelot de Brée, chevalier de l'ordre du roi, seigneur de Fouilloux, Saint-Denis-du-Maine, Montchevrier, Poillé, la Tichonnière, Brullon, le Douet-Sauvage, les Vignes et le Plessis-Brochard, fut Gouverneur de Laval, mort le au Château de Montchevrier à Nuillé-sur-Vicoin.
Biographie
Il succéda en 1559, à François de Brée, son neveu. Ce qui est justifié par la rescousse qu'il fit de la Grillerie le en présence de Guillaume de Quatrebarbes IV, seigneur de la Rongère[1].
Par sa mauvaise conduite Lancelot de Brée se trouva réduit aux terres de Fouilloux, de Montchevrier et des Vignes[2]. Charles IX n'avait pas laissé la ville de Laval exposée sans défense aux attaques des protestants; le , il avait chargé Lancelot de lever les troupes nécessaires à la garde du comté de Laval. Le , il lui avait renouvelé sa commission.
Il vendit la châtellenie de Brullon et les fiefs du Douet-Sauvage du consentement de Catherine de Chauvigné à Jacques Gaultier, écuyer, seigneur de Launay-Gaultier, paroisse de Grez-en-Bouère, dont les successeurs ont pris le nom de Brullon ; et la châtellenie de Saint-Denis-du-Maine, à Guillaume de Quatrebarbes IV, seigneur de la Rongère, son neveu, en 1565.
Il vendit à Jean de Froullay, seigneur du dit lieu, son neveu, la terre et seigneurie de Poillé pour 9000 livres du consentement de lad. de Chauvigné et de Guillaume de Quatrebarbes en 1570, par contrat devant Duchemin, notaire.
Testament
Il fit son testament devant Jacques le Breton, notaire au comté de Laval, en 1597, nommant ses exécuteurs testamentaires Jean de Froullay, son neveu, et François de Quatrebarbes, sieur de la Rongère, son petit-neveu. Par cet acte il donna 80 livres de rente aux Cordeliers de Laval et 12 livres aussi de rente aux Dominicains de Laval[3].
À ce testament il ajouta un codicille passé devant le Mercier, notaire à Laval, , par lequel il confirmait ce qu'il avait fait ci-devant et fit certains dons à Pierre de Quatrebarbes, seigneur de la Rongère, à Lancelot et Guillaume, ses frères, et à Marie de Froullay, sa petite nièce, depuis femme d’Urbain de Montecler, approuvant le contrat de la vente de Poillé qu'il avait faite à Jean de Froullay, qu'il nomme son principal héritier, bien qu'il fût le frère puîné de Louis.
Mort
Il faisait sa résidence ordinaire le château de Montchevrier, pour lequel il avait obtenu ainsi que pour ses sujets et tous les paroissiens de Nuillé, des lettres de sauvegarde du seigneur de Lavardin, le , et où il mourut le .
Il fut apporté à Laval et enterré dans l'église des Cordeliers de Laval sous une tombe de marbre où il était représenté avec l'écu de ses armes: Fascé d'azur et d'argent de six pièces, au lion brochant sur le tout armé, lampassé et couronné d'or. . Par son testament de l'année 1597, devant Le Breton, notaire à Laval, il donnait aux Cordeliers une rente de 80 livres.
Ce dernier seigneur du nom de Brée décéda sans alliance à son château de Montchevrier en 1600. Il laisse pour héritiers de sa maison :
- Catherine de Brée, dame de Froullay,
- Olive de Brée, dame de Volue,
- ou pour mieux dire leurs petits-enfants.
Voir aussi
Source
- Abbé Angot, « Saint-Gervais et Saint-Protais de Brée, monographie paroissiale[4]. », 1884 [1][5]
Notes et références
- Lancelot de Brée, reçut aveu de l'abbé et des religieux de Bellebranche pour certains droits et rente en Chemeré et Saint-Denis-du-Maine, en 1561. (Archives de la Sarthe, H. 656).
- Un auteur presque contemporain raconte sérieusement qu'à la naissance de Lancelot de Brée on tira son horoscope et qu'on n'y prédit rien de favorable.
- L'écu de ses armes était remarqué dans leur église au rang de ceux des autres chevaliers de son temps. Il fonde en 1597, ches les Dominicains de Laval, une rente pour l'entretien d'un écolier religieux « des plus pauvres et des meilleurs esprits » qui se pourrait trouver en la paroisse de Nuillé, des sujets de la terre de Montchevrier, au choix du seigneur. Dans le cas où le seigneur de Fouilloux n'aurait point fait de choix, ou qu'il ne se serait point trouvé de sujet propre, le prieur et les religieux, capitulairement assemblés, devaient en choisir un parmi les plus pauvres et les « plus beaux » esprits du couvent. Lorsque l'élève était devenu prêtre, il devait être envoyé aux universités ; pour son entretien à l'université, ainsi qu'au couvent, pendant six années, Lancelot de Brée lègue une somme de 60 livres de rente, à la charge par le couvent de prier Dieu pour son âme. À son retour des études, l'écolier devait faire sa résidence chez les Frères-Prêcheurs. Il était obligé de donner une prédication dans les paroisses de Nuillé-sur-Vicoin, Saint-Germain de-Fouilloux et Saint-Jean-sur-Mayenne
- L'essai de monographie paroissiale de Brée de l'abbé Angot se compose du dépouillement minutieux des registres paroissiaux et autres titres de la fabrique, et de plusieurs généalogies des familles nobles qui ont eu le plus de rapport avec cette localité. L'abbé Angot ne s'attribue d'autre part dans le travail que la première partie ; les quelques notes ajoutées aux diverses généalogies n'empêchent pas qu'elles n'appartiennent à Louis-Julien Morin de la Beauluère, pour la famille de Brée, et à Charles Pointeau, curé d'Astillé, pour les seigneurs de Brée et pour la généalogie des Le Cornu .
- L'abbé Angot indique que personnellement, il doit à Jean-Baptiste de Goué d'avoir commis des erreurs dans la Monographie de Brée, qu'il juge a posteriori mauvais travail, qu'il ne recommande pas et qui vaut autant que deux ou trois autres brochures analogues écrites par lui dans le même temps avec aussi peu d'expérience.