Une bille de terre cuite a été ajoutée comme lest à l'avant de la fusée afin d'augmenter sa "marge statique" (c.-à-d. d'avancer son Centre des Masses). Il s'avère que, même si les ballons que nous utilisions se dégonflaient en commençant par l'avant, la pression interne régnant dans le ballon maintenait rigide toute la partie avant dégonflée, malgré la présence de sa bille. Une règle de fuséologie est d'ailleurs de considérer que pendant la phase balistique de son vol (phase non propulsée), une fusée se trouve abandonnée à la pesanteur, donc en impesanteur : la bille de lest n'agit donc que par sa masse d'inertie et nullement par sa masse pesante.

Une béquille de contention, formée de deux pailles à boire, soutient la fusée avant son vol. Elle s'escamote lorsque la fusée commence son mouvement.

L'angle de lancement par rapport à l'horizontale (angle d'élévation) est réglable. Lorsque le domaine de vol est limité (cas des salles de classe), cet angle de lancement doit être réglé assez précisément...

On voit ici le tuyau permettant le gonflage du ballon à l'aide d'un soufflet gonfle-matelas.

L'opérateur, à l'issue du compte à rebours, déclenche le décollage en appuyant sur cette pince à linge ; cette action libère le fil élastique noir qui enserre de deux tours l'embouchure du ballon.

La rotation de ce disque en bois fait effectuer au fil élastique noir les deux tours qui assurent la contention de la fusée pendant son gonflage.

L'empennage à trois ailerons assure classiquement la stabilité de la fusée pendant son vol en reculant son Centre de Poussée Aérodynamique. On peut noter que les ailerons de cet empennage présentent un certain vrillage : ce vrillage met la fusée en rotation sur son grand axe dès qu'elle prend sa vitesse. Ledit vrillage n'est pas là pour créer une stabilisation gyroscopique mais pour "moyenner" les défauts d’alignement de l'embouchure de caoutchouc servant de tuyère.

Des pinces (absentes sur l'image) assurent la fixation de ce Pas de Tir sur la table utilisée comme support...

Cela n'a rien à voir avec les Sciences et Techniques, mais lorsque nous utilisions ce Pas de Tir dans les classes, nous choisissions toujours un élève pouvant énoncer le compte à rebours (du moins ses trois derniers chiffres) dans une langue étrangère (la plus "exotique" possible). Il fallait cependant demander auparavant à cet élève de bien séparer chacun des chiffres pour rendre sensible le rythme du compte à rebours.

Le volume initial de la fusée étant connu ainsi que sa durée de propulsion, on peut facilement calculer le débit volumique moyen de la tuyère (en mètres cubes par seconde) donc son débit massique moyen (en considérant l'air comme non comprimé, ce qui est quasiment le cas). Connaissant la section de la tuyère (l'embouchure du ballon), on peut de même calculer la vitesse moyenne d'éjection de l'air. Le produit de cette vitesse moyenne par le débit massique moyen donne classiquement la Poussée moyenne de la fusée. Assez contre-intuitivement, la pression interne d'un ballon de latex devient plus forte dans les derniers instants de son dégonflage.